dimanche 20 août 2017

Finlande

ATTAQUE EN FINLANDE: LE PRINCIPAL SUSPECT PLACÉ EN DÉTENTION PROVISOIRE (22.08.2017)
Attaque en Finlande : le principal suspect a été identifié (21.08.2017)
En Finlande, hommage aux victimes de l’attaque qui « visait des femmes » (20.08.2017)
Finlande: la police enquête sur un acte terroriste après l'attaque au couteau à Turku (18.08.2017)
Finlande : une attaque au couteau fait deux morts et six blessés à Turku (18.08.2017)

ATTAQUE EN FINLANDE: LE PRINCIPAL SUSPECT PLACÉ EN DÉTENTION PROVISOIRE (22.08.2017)
Publié le : Mardi 22 Août 2017 - 12:09
Mise à jour : Mardi 22 Août 2017 - 17:50

L'assaillant a délibérément visé des femmes, d'après les enquêteurs. Deux Finlandaises ont été tuées et huit autres personnes --six femmes et deux hommes-- ont été blessées, selon les autorités.
© Roni Lehti / Lehtikuva/AFP

Auteur : Par AFP

Le jeune Marocain soupçonné d'avoir mortellement poignardé deux personnes et blessé huit autres vendredi en Finlande a reconnu mardi être l'auteur de l'attaque et a été écroué dans le cadre de l'enquête ouverte pour meurtres à caractère terroriste.

Depuis son lit d'hôpital où il est soigné après avoir été blessé par balle à la cuisse par la police lors de son interpellation, Abderrahman Mechkah, 18 ans, ne s'est pas expliqué sur les raisons de son geste.

Il comparaissait par liaison vidéo depuis l'hôpital devant le tribunal de Turku (sud-ouest) en vue de son placement en détention, qui équivaut en droit français à une inculpation.

"L'assaillant de Turku est soupçonné de meurtres et tentatives de meurtre avec intention terroriste, et a été placé en détention", a annoncé dans un tweet le Bureau national d'enquête (BNE), chargé de l'enquête.

Identifié comme le principal suspect de cette attaque survenue en plein jour dans le centre de la ville, Abderrahman Mechkah est un demandeur d'asile marocain arrivé dans le pays en 2016.

Selon son avocat, il "reconnaît avoir commis des actes ayant entraîné la mort, mais dément l'intention homicide". "Il ne s'est pas expliqué sur le mobile de ses actes", a indiqué Kaarle Gummerus à l'AFP.

D'après les enquêteurs, Abderrahman Mechkah a délibérément visé des femmes. Deux Finlandaises ont été tuées et huit autres personnes --six femmes et deux hommes portant secours-- ont été blessées, selon les autorités.

Trois autres suspects, Abdederrazak Essarioul, Ilyas Berrouhin et Mohamed Bakier, tous de nationalité marocaine, ont également été placés en détention pour les mêmes chefs. La police cherche à déterminer leur degré d'implication dans le projet du jeune Marocain.

Un quatrième a été remis en liberté et écarté de l'enquête.

- La tentation du repli sur soi -

Si le caractère terroriste de l'attaque était confirmé, il s'agirait d'une première dans ce pays nordique.
Le mobile de l'attaque n'est pas encore connu, mais selon les services de renseignement finlandais (Police de sécurité, Supo), le Marocain avait été signalé pour radicalisation.

L'audience s'est tenue pour une large part à huis clos. Des photos prises par la presse avant l'ouverture des débats ont montré le suspect couché sur son lit, la tête posée sur un oreiller et le visage dissimulé par un drap blanc.

L'attaque meurtrière de Turku a choqué les consciences en Finlande, un pays de 5,5 millions d'habitants considéré comme l'un des plus sûrs au monde.

D'après les médias finlandais, Abderrahman Mechkah s'est vu refuser sa demande d'asile en Finlande, une information qui n'a pas été confirmée officiellement. La police s'est contentée d'indiquer qu'il "était en plein processus de demande d'asile en Finlande" et qu'il avait fait appel d'une première décision reçue, sans en préciser la nature.

Le chef de file des Vrais finlandais, un parti populiste anti-immigration, a demandé le placement en centres de rétention des demandeurs d'asile déboutés en attendant leur expulsion. "Les îles finlandaises feraient l'affaire" pour accueillir ces centres, a ajouté Jussi Halla-aho.

Devant la conférence des ambassadeurs finlandais mardi à Helsinki, le président Sauli Niinistö a quant à lui mis en garde contre la tentation du repli sur soi.

Si "l'attaque a ébranlé le sentiment de sécurité des Finlandais (...), nous ne pouvons fermer nos frontières sans nous enfermer nous-mêmes", a-t-il prévenu.

En juin, la Supo avait relevé d'un cran son niveau d'alerte face au risque terroriste et annoncé avoir repéré une activité du groupe jihadiste État islamique (EI) susceptible de viser la Finlande. Le risque est actuellement au niveau deux sur une échelle de quatre.


Auteur : Par AFP

Attaque en Finlande : le principal suspect a été identifié (21.08.2017)
  • Par Alicia.Paulet, AFP, Reuters Agences
  • Mis à jour le 21/08/2017 à 14:03
  • Publié le 21/08/2017 à 13:35
L'homme qui a tué deux personnes et en a blessé huit autres à Turku, le 18 août, est un demandeur d'asile marocain de 18 ans, qui «s'intéressait aux idéologies extrémistes», selon les services de renseignements finlandais. Il sera présenté mardi devant un juge.

L'enquête sur l'attaque à Turku, qui a fait deux morts et huit blessés, se poursuit. Le tribunal a annoncé avoir identifié Abderrahman Mechkah comme le principal suspect de l'attaque qualifiée de «terroriste» par les autorités finlandaises. La police l'avait rapidement interpellé, le blessant par balles à la jambe. Il est actuellement hospitalisé.


Arrivé en Finlande en 2016, l'agresseur présumé est un Marocain âgé de dix-huit ans, ont précisé les forces de l'ordre. D'après les médias finlandais, l'homme se serait vu refuser sa demande d'asile, une information qui n'a pas été confirmée par les autorités. La police ignore encore ses motivations, ajoutant qu'elle examinait de potentiels liens avec le groupe État islamique (EI). «Nous avons essayé de parler avec lui à l'hôpital, mais il n'a pas voulu s'exprimer», a déclaré la commissaire Christa Granroth, du Bureau national des enquêtes, lors d'une conférence de presse.

Néanmoins, d'après les signalements reçus par les services de renseignement finlandais (Supo) en début d'année, Abderrahman Mechkah «semblait s'être radicalisé et s'intéressait aux idéologies extrémistes». «Le signalement ne contenait aucune information sur une quelconque menace d'attaque», précise Antti Pelttari, le chef des services de sécurité.


Il devait initialement comparaître lundi mais sera présenté mardi devant un juge à l'aide d'une liaison vidéo depuis l'hôpital, a indiqué le Bureau national d'enquête (BNE), en vue de son placement en détention provisoire. Au cours de l'attaque sur la place du marché de Turku, Abderrahman Mechkah a particulièrement visé les femmes, selon les autorités. Les victimes, âgées de 15 à 67 ans, sont huit femmes et deux hommes. Ces deux derniers ont tenté d'aider une victime et d'arrêter l'assaillant. Une personne italienne, un Suédois et un Britannique ont été touchés. «Trois des victmes sont toujours hospitalisées dans un état stable», a précisé une source médicale.

L'attaque a été qualifiée de meurtres et tentatives de meurtres «avec intention terroriste» par la police. Si le caractère terroriste de l'attaque est confirmé, ce serait une première en Finlande. En effet, les crimes violents sont rares dans le pays, classé le plus sûr de la planète par le Forum économique mondial.

Plus de 300 personnes surveillées par les renseignements

Les autorités ont également arrêté quatre Marocains en lien avec l'assaillant dans la nuit de vendredi à samedi, lors d'une perquisition dans le centre d'accueil de réfugiés de Pansio, dans la banlieue de Turku. Selon des médias finlandais, un appartement a également été perquisitionné à Varissuo, un des faubourgs du port finlandais situé à 7 km environ de la place du marché sur laquelle l'attaque s'est produite. Varissuo abrite une importante communauté immigrée. «Ils sont soupçonnés d'avoir participé aux meurtres et aux tentatives de meurtre commis avec une intention terroriste. Ils nient toute implication dans les faits», a indiqué le BNE dans un communiqué, qui a demandé leur placement en détention provisoire. Un mandat d'arrêt international a été émis contre un sixième suspect, également un ressortissant marocain.

Päivi Nerg, secrétaire permanente du ministère de l'intérieur, a déclaré dimanche que les services de sécurité finlandais (Supo) surveillaient actuellement un peu plus de 300 personnes qui ont un lien avec le terrorisme international. En juin, la Supo avait relevé d'un cran l'évaluation du risque d'attaque terroriste, annonçant avoir repéré une activité du groupe État islamique qui pourrait viser la Finlande. Le risque, considéré jusque-là comme «faible», est désormais «élevé», soit le deuxième niveau sur une échelle de quatre. Antti Pelttari, le chef des services de renseignement, avait précisé sur la radio-télévision publique finlandaise que l'assaillant ne figurait pas sur la liste.

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En Finlande, hommage aux victimes de l’attaque qui « visait des femmes » (20.08.2017)
Une minute de silence a été observée sur la place du marché de Turku, où deux femmes ont été tuées par un jeune Marocain de 18 ans.


Le Monde.fr avec AFP | 20.08.2017 à 12h19

Des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame à Turku, autour d’un parterre de bougies et de fleurs.

Deux jours après ce qui pourrait être la première attaque « avec intention terroriste » sur son sol, la Finlande se recueille. Une minute de silence a été observée, dimanche 20 août, sur la place du marché de Turku, où deux femmes ont été tuées par un jeune Marocain de 18 ans.

Des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame, autour d’un parterre de bougies et de fleurs, en présence des élus, des équipes de secours en uniforme et des policiers tous présents au premier rang. Tous ont rendu hommage aux deux Finlandaises tuées, ainsi qu’aux huit personnes blessées.

Lire aussi :   Attaque au couteau en Finlande : ouverture d’une enquête pour terrorisme

Hassan Zubier, un Britannique blessé durant l’attaque en venant en aide à une femme, a tenu à assister à la cérémonie, dans un fauteuil roulant : « Je voulais montrer mon respect aux victimes », a-t-il déclaré au journal suédois Aftonbladet, avant de repartir à l’hôpital. Celui que la presse britannique présente déjà comme un héros avait expliqué à la BBC qu’il était « simplement un être humain pour qui les autres êtres humains sont importants ».

Les cloches de la cathédrale de Turku, la plus grande église du pays, ont sonné pendant quinze minutes avant de laisser place au silence pour un moment de recueillement en présence de l’archevêque Kari Mäkinen, le chef de l’Eglise luthérienne.

Plus tôt dans la matinée, les autorités avaient procédé à une reconstitution sur les lieux de l’attaque, qualifiée de meurtres et tentatives de meurtres « avec intention terroriste » par la police. Une première en Finlande si son caractère est confirmé.

Il visait les femmes

L’assaillant, un jeune demandeur d’asile arrivé en Finlande en 2016, voulait spécifiquement « viser des femmes », selon les premiers éléments d’information donnés par les autorités. Les victimes, âgées de 15 à 67 ans, sont huit femmes et deux hommes. Ces deux derniers ont tenté d’aider une victime et d’arrêter l’assaillant.

L’auteur de l’attaque, dont la police ignore le mobile exact, a rapidement été arrêté, après avoir été touché à la jambe par le tir d’un policier. Le jeune homme devait être interrogé dimanche par la police.

Finlande: la police enquête sur un acte terroriste après l'attaque au couteau à Turku (18.08.2017)


Par Juliette Mickiewicz et Le figaro.fr Mis à jour le 19/08/2017 à 13h06 | Publié le 18/08/2017 à 18h47

VIDÉO - L'agresseur présumé, blessé et interpellé par la police, est un Marocain âgé de dix-huit ans, a déclaré samedi la police dans un communiqué. Deux Finlandais sont morts dans l'attaque et huit personnes ont été blessées, dont deux Suédois et un Italien.


L'enquête sur l'attaque au couteau qui a eu lieu à Turku en Finlande peu après 16 heures vendredi prend un nouveau tournant. La police finlandaise a annoncé samedi qu'elle traitait désormais comme un acte terroriste ce drame, dans lequel deux personnes ont été tuées et huit autres blessées. 

«L'attaque a d'abord été qualifiée de meurtre, mais pendant la nuit, nous avons reçu des informations supplémentaires qui indiquent que les infractions pénales sont maintenant des meurtres terroristes», a déclaré la police dans un communiqué.

L'agresseur présumé, blessé et interpellé par la police, est un Marocain âgé de dix-huit ans, ont précisé les forces de l'ordre. Le bilan des blessés a été revu à la hausse cette nuit, passant de six à huit, dont trois actuellement hospitalisés en soins intensifs. Les deux morts étaient des Finlandais. Deux Suédois et un Italien figurent parmi les blessés, selon les autorités.

Un peu plus tôt ce matin, la police avait annoncé avoir arrêté cinq personnes lors d'une perquisition dans un appartement de Turku dans la nuit de vendredi à samedi. «Nous enquêtons sur le rôle de ces cinq autres personnes, mais nous ne sommes pas encore sûrs s'ils ont un lien (avec l'attaque) (...). Nous allons les interroger, et nous pourrons ensuite en dire plus (...). Mais ils ont été en contact avec le principal suspect», a déclaré à l'AFP le commissaire Markus Laine, du Bureau national d'enquête.

La police a rapidement arrêté vendredi le principal suspect armé d'un couteau, le blessant par balles à la jambe, sur une place du centre-ville de Turku, une ville portuaire de 200.000 habitants. Le principal suspect est actuellement hospitalisé.

Evaluation du risque d'attaque terroriste relevée en juin

Après l'attaque, la police nationale, en état d'alerte, a immédiatement demandé à la population, via Twitter, «de quitter et d'éviter le centre de Turku». D'après les médias locaux, le centre-ville de Turku était bouclé en fin d'après-midi hier, et les magasins vides. La police a par ailleurs annoncé avoir augmenté le nombre de ses patrouilles. Elle a notamment renforcé la sécurité à l'aéroport de la capitale Helsinki, à 140 km à l'est de Turku, et dans les gares du pays.

En juin, les services de sécurité finlandais (Supo) ont relevé d'un cran leur évaluation du risque d'attaque terroriste, annonçant avoir repéré une activité du groupe Etat islamique qui pourrait viser la Finlande. Le risque, considéré jusque-là comme «faible», est désormais «élevé», soit le deuxième niveau sur une échelle de quatre.

Le premier ministre finlandais Juha Sipilä a adressé un message de réconfort à la population. «Il faut garder son calme, la haine n'est pas la réponse à la colère», a-t-il twitté.

Vendredi soir, Emmanuel Macron avait réagi au drame sur Twitter, en exprimant sa «solidarité» avec la Finlande et la ville de Turku.

Finlande : une attaque au couteau fait deux morts et six blessés à Turku (18.08.2017)


Par Juliette Mickiewicz Mis à jour le 18/08/2017 à 21:02 Publié le 18/08/2017 à 18:47

L'aggression s'est déroulée dans le centre-ville de cette ville de 200.000 habitants à l'ouest du pays. Les autorités ont interpellé un individu.

Deux personnes sont mortes et six autres ont été blessées vendredi après avoir été poignardées à Turku (sud-ouest de la Finlande), selon la police locale.

Elle a précisé lors d'une conférence de presse que l'une des victimes avait été attaquée alors qu'elle portait secours à une autre sur la place du Marché au centre de la ville. «L'assaillant a ensuite quitté la place vers une rue très fréquentée et poignardé plus de gens», a ajouté un porte-parole.

La police a précisé que l'arme, un couteau, avait été saisie lors de l'arrestation du suspect, qui a été blessé par balles à la cuisse. La raison de son acte restait inconnue dans l'immédiat, et son identité n'avait pas encore été établie en fin de journée.

L'attaque a été vraisemblablement le fait d'un seul homme mais les forces de l'ordre recherchaient toujours d'éventuels complices. D'après les médias locaux, le centre-ville était bouclé en fin d'après-midi, et les magasins vides.

L'attaque ne fait pour l'instant pas l'objet d'une enquête pour terrorisme,mais la police estime que «cela pourrait changer».

La police a demandé à la population «de quitter et d'éviter le centre de Turku», a-t-elle indiqué sur Twitter.

Several persons stabbed in central Turku. Police has shot at suspected perpetrator. One person is apprehendee

Selon la chaine de télévision MTV3, la police a renforcé la sécurité à l'aéroport de la capitale Helsinki, à 140 km à l'est de Turku, et dans les gares du pays. Sur Twitter, la police nationale a annoncé être en état d'alerte et avoir augmenté le nombre de ses patrouilles.

Évaluation du risque d'attaque terroriste relevée en juin

En juin, les services de sécurité finlandais (Supo) ont augmenté d'un cran leur évaluation du risque d'attaque terroriste, annonçant avoir repéré une activité du groupe État islamique qui pourrait viser la Finlande. Le risque, considéré jusque-là comme «faible», est désormais «relevé», soit le deuxième cran le plus bas sur une échelle de quatre, ont indiqué les autorités.

En 2012, le Premier ministre de l'époque avait été approché à Turku dans la rue par un homme qui tenait un couteau. N'ayant pas manifesté d'agressivité et visiblement perturbé psychologiquement, cet homme n'avait pas été poursuivi.

Fin 2016, une élue municipale et deux journalistes ont été tuées par balle dans une ville proche de la frontière russe, un drame illustrant le problème des armes à feu dans le pays, très répandues. Les forces de l'ordre avaient alors rapidement interpellé un homme désigné par plusieurs témoins comme le tueur.



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