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Depuis quelques années, en Europe et en amérique du Nord, le courant de rectitude politique s'est trouvé un nouveau cheval de bataille: la guerre contre Noël, ("the war on christmas", comme on l'appelle aux États-Unis). Sous prétexte d'inclusion et de respect de la diversité culturelle, des commerces cessent d'installer des décorations de Noël et n'embauchent plus de Père-Noël, des mairies retirent leur décorations, (leurs crèches tout particulièrement), on demande au personnel de certains édifices gouvernementaux d'éviter de décorer leur lieu de travail, etc. Dans certaines écoles, la fête de Noël est rebaptisée "Fête de l'hiver" ou "Fête de décembre" et l'arbre de Noël se voit affublé de noms comme "arbre des fêtes" ou même "arbre de l'amitié". Les concerts de Noël y sont interdits ou, lorsqu'ils sont permis, on y interdit les chants à caractère religieux et ce même dans des écoles publiques qui permettent aux élèves d'arborer un symbole religieux.
Tout d'abord, brisons tout de suite un mythe sur ceux qui cherchent à censurer Noël dans l'espace public occidental: ce ne sont pas tous des musulmans, ce ne sont même pas tous des gens issus de minorités culturelles. La plupart d'entre eux sont des Occidentaux dit de souche et de culture chrétienne. Des multiculturalistes qui croient que l'ouverture aux autres cultures implique de renier la leur, des commerçants qui croient que Noël heurte la sensibilité de leur clientèle non-chrétienne et anticipent des plaintes qui ne viendront sans doute jamais, des laïcistes un peu zélés, etc.
Religion et culture
Certes, Noël est une fête chrétienne et, en principe, un état laïc adopte une attitude de neutralité face aux religions. Cependant, nombre de villes occidentales n'hésitent pas à souligner certaines fêtes religieuses non-chrétiennes, comme Hanouka ou la rupture du Ramadan et curieusement, ça ne dérange pas tellement les pourfendeurs de sapins, de Père-Noel et de crèches. On voudrait bien voir une telle ouverture d'esprit se manifester dans certains pays musulmans (nous y reviendons plus tard).
Mise à part la crèche, aucun des symboles associés à Noël n'est d'origine chrétienne. Certains d'entre eux (comme le sapin de Noël), ont même été combattus par l'Église catholique. Noël a quitté depuis longtemps la sphère exclusivement religieuse pour devenir un phénomène culturel qui va bien au-delà du christianisme puisque cette fête est célébrée par des individus non-croyants. Ce n'est pas seulement une fête, c'est une part d'identité et d'histoire.
Il n'y a bien que dans les pays occidentaux qu'on se demande si on a le droit moral de célébrer les coutumes religieuses et culturelles locales! La vision de l'occident privilégiée par le courant multiculturaliste (pourtant lui aussi d'origine occidental) est complètement caricatural: matérialiste, pollueur, exploiteur de pays pauvres et bénéficiant d'une qualité de vie indue qui devrait inspirer honte et culpabilité aux occidentaux. Dans cette optique, Noël devient une fête consumériste et vide spirituallement et toute manifestation d'attachement à ses célébrations devient de l'arrogance.
"Il s'agit en fait d'éradiquer les dernières traces du christianisme dans l'espace public, pour le neutraliser. Plus largement, on effacer progressivement tout ce qui peut lier les institutions publiques à une civilisation particulière, à une mémoire historique particulière. C'est en extrayant chaque société occidentale de son histoire qu'on l'ouvrira vraiment à la différence et à l'altérité." (Interdiction des crèches: la guerre contre Noël est déclarée)
L'occidental idéal serait donc un citoyen du monde, sans identité ni culture propre qui, paradoxalement, célèbre toute cultures étrangère à la sienne et s'abstiens d'en juger la mondre coutume, même lorsqu'elle heurte de plein fouet ses propres valeurs. Il traite les minorités culturelles comme des êtres fragiles que la vue du moindre sapin risque de perturber.
Persécutions contre les chrétiens
Pendant que des occidentaux se permettent le luxe de se torturer mentalement afin de déterminer si Noël menace la diversité culturelle, les chrétiens d 'Oient et d'Asie sont victimes de persécutions bien réelles pour leur croyances et ce tout au long de l'année. Inutile de mentionner que lorsqu'ils se hasardent à célébrer Noël, ils le font dans la plus grande discrétion et la peur au ventre, ce qui est apparemment encore trop pour ceux pour qui cette fête constitue une abomination!
Comme on peut le voir sur la carte ci-dessus, l'écrasante majorité des pays ou les chrétiens sont persécutés sont des pays de culture musulmane: Arabie Saoudite, Kosovo Égypte, Nigeria, Centrafrique, Soudan, Irak, Syrie, etc. Ils peuvent l'être par des états musulmans ou par des groupes terroristes marginaux tels que l'EI (Daesh), Boko Haram, les Shebabs somaliens, etc. Les persécutions peuvent prendre une infinité de formes: condamnation à la prison, vandalisme, destructions d'habitations, pillage, harcèlement sexuel, viols, kidnappings, mariages et conversions forcés, crucifixions, égorgements, décapitations et même attentats terroristes.
Cette violence ne surprendra que ceux qui croient encore que l'islam prône le respect des "Gens du livre" (juifs et chrétiens). Dans les faits, le Coran condamne à l'enfer tout les non-musulmans, incluant les chrétiens et les juifs qui ne se convertissent pas à l'islam. De plus, il tiens sur les chrétiens et les juifs des propos fort désobligeants. Les chrétiens ne sont pas les seuls à subir cette intolérance religieuse: les autres minorités religieuses la subissent également, y compris la minorité musulmane chiite puisque pour les intégristes sunnites, toute croyance divergeant du sunnisme équivaut à de la mécréance.
S'afficher
Dans les pays occidentaux, nous avons la chance de pouvoir célébrer Noël sans avoir à craindre pour notre vie ou celle de nos proches. Notre attachement collectif à Noël est parfaitement légitime et il n'y a aucune raison valable de l'effacer de l'espace public. Personne ne nous a demandé de prouver notre ouverture aux autres cultures en devenant culturellement amnésiques. Que vaudrait une diversité dont est exclue une fête célébrée partout dans le monde... et d'origine orientale, faut-il le rappeler?
Quel que soit la signification que l'on donne à la fête de Noël (fête de Jésus, de la famille, de l'amour, etc), on devrait pouvoir l'afficher sans avoir peur de traumatiser des minorités qui s'en accommodaient fort bien avant qu'on ne décide pour elles qu'elles étaient opprimées. Décorations extérieures, souhaits de "Joyeux Noël", activités spéciales à l'école ou au travail, ce ne sont pas les façons de souligner cette fête dans la joie et la bonne humeure qui manquent. On essaiera tout de même de prendre un moment pour se recueillir et penser à tout les chrétiens à travers le monde qui n'auront pas le coeur à fêter cette année encore.
Quant aux commerces, les consommateurs auront toujours le dernier mot et peuvent très bien bouder les commerces qui ont abandonné les décorations, voire même ceux qui décorent encore mais ont supprimé toute rérérence au mot Noël, (en demandant par exemple à leurs employés de souhaiter "Joyeuses Fêtes" aux clients). C'est à la direction de ces établissements de décider si elle veut prendre le risque de déplaire à une bonne partie de sa clientèle durant la période ou l'achalandage est maximal dans les magasins pour accommoder des minorités culturelles qui n'ont rien demandé. À l'ère des réseaux sociaux, les réputations se perdent à une vitesse folle (il faut toutefois se méfier des canulars et vérifier une information avant de la relayer).
Les parents préoccupés par le vent de rectitude politique qui soufle dans les écoles devraient s'informer de la politique de celle que fréquentent leurs enfants sur le sujet (les écoles qui suppriment la fête de Noël sont généralement les mêmes qui suppriment la fête de Halloween). Ils peuvent intégrer les comités de parents et de profiter des réunions pour prendre la parole et faire des suggestions. Ils peuvent également utiliser les tribunes des journaux ou les réseaux sociaux pour s'exprimer sur le sujet.
Noël et diversité
Il y a autant de façons de fêter Noël que de pays ou il est célébré. Voici d'ailleurs quelques liens intéressants sur la fête de Noël à travers le monde:
Voici quelques images à faire circuler sur les réseaux sociaux:
En terminant, un très
à tous et à toutes... et n'oubliez pas que les chrétiens coptes fêtent Noël le 7 janvier!
à tous et à toutes... et n'oubliez pas que les chrétiens coptes fêtent Noël le 7 janvier!
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24 décembre 2012
Joyeux... quoi au juste?
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Depuis quelques années, on observe une tendance à vouloir atténuer Noël: disparition des décorations et de la musique de Noël dans certains commerces, retrait des crèches dans certains endroits, sapin de Noël rebaptisé "arbre de vie", concerts de Noël rebaptisés "concert hivernaux", congés de Noël rebaptisés "Congé d'hiver", interdiction des chants de Noël dans certaines écoles, interdiction de l'expression "Joyeux Noël" elle-même dans d'autres, sans oublier l'utilisation d'expressions euphémistiques comme "Joyeuses fêtes", "Joyeux décembre", "Joyeux Solstice" et même "Joyeux Bonheur"!
Noël ne serait pas assez "politiquement correct", pas assez inclusif, trop chrétien, trop occidental peut-être. Parfois les changements que l'on peut observer font suite à des plaintes de membres de minorités culturelles mais dans la plupart des cas, il s'agit de décisions prises pour prévenir des plaintes qui se seraient peut-être jamais venues, pour ne pas perdre des clients, pour ne pas choquer les fidèles des autres religions, etc.
Le politiquement correct a dérivé au point que l'ouverture à l'autre est confondu avec le reniment de soi et que l'on se monte la tête avec le "traumatisme" que subiront supposément tout les immigrants et minorités culturelles au moindre contact avec Noël. Pire: on prive les enfants, auquels Noël a toujours été associé en premier, de la beauté de cette période magique.
Nous devons protester face à cette dépossession culturelle. Pas en tapant sur les immigrants ou les musulmans: après tout, ils ne sont pas responsables de la lâcheté des bien-pensants occidentaux et ne demandent pas tous ce genre d'accommodement. Plutôt en exigeant de nos écoles, nos commerces et nos médias qu'ils se tiennent debout et reflètent notre identié culturelle.
Il ne faut pas baisser les bras. Un changement n'est pas toujours coulé dans béton: À Montréal, l'Association des commerçant du Plateau Mont Royal, a finit par remplacer son controversé slogan "Joyeux Décembre" par "Noël sur l'Avenue", devant le tollé de protestation qui avait suivi le dévoilement du premier slogan en 2009.
Souvenons-nous que la menace ne vient pas toujours de l'extérieur. En effet, nous participons activement au dénigrement de Noël chaque fois que nous dépeignons systématiquement cette fête comme une fête superficielle, consumériste et sans aucune spiritualité, comme si elle ne pouvait ne pouvait être autrement. C'est d'abord à nous de redonner à Noël la profondeur et la spiritualité (chrétienne ou laïque) qu'elle n'a jamais cessé d'avoir.
En attendant, le blog Brisons le mythe vous souhaite un Joyeux Noël! Passez le mot!
