vendredi 16 février 2018

Sauvegarde Le blog de Mahomet page 6

Le «palimpseste de Sana'a» ou la folle histoire d'un autre Coran

mis à jour le 22.06.2015 à 13 h 06
Coran au VIctoria and Albert museum Cristian Bortes via Flickr CC License by
En 1972, des ouvriers yéménites ont déterré par hasard un des plus vieux Coran du monde. Des spécialistes ont alors découvert qu'on avait écrit par-dessus une version plus ancienne, bien différente du Coran que nous connaissons.

En 1972, un pan du faux plafond d’une très ancienne mosquée de Sana’a, la capitale du Yémen, s’effondre. Des ouvriers, présents sur les lieux, découvrent une cache remplie d’un fatras de manuscrits en très mauvais état. Ils les chargent dans vingt sacs à patates et les déposent dans une montée d’escalier du bâtiment. Ces parchemins auraient très bien pu rester à l’ombre encore longtemps si les autorités yéménites n’avaient pas eu le nez creux. Pressentant que les travailleurs ont peut-être fait par inadvertance une trouvaille, elles appellent des spécialistes allemands à la rescousse.
Ceux-ci leur donnent raison. En analysant ces lignes, ils découvrent parmi les plus anciennes versions retranscrites des sourates du prophète Mahomet. Surtout, ils se rendent compte qu’on n’a pas simplement mis la main sur un manuscrit mais sur un palimpseste, c’est-à-dire sur un ouvrage où chaque ligne d’écriture en recouvre une autre, plus ancienne.
Plus surprenant encore, en se penchant sur la couche d’écriture la plus vieille, qui date de la seconde moitié du VIIe siècle après J.C (c’est-à-dire le Ier siècle selon le calendrier musulman), ils relèvent de nombreuses variations par rapport à la tradition officielle du Coran. L’anecdote est lourde de sens dans la mesure où le Coran, parole de Dieu par excellence, n’est pas censé s’empêtrer dans ce genre de contradictions et contestations.
L’islam, ça se passe d’abord à l’oral
A son origine, l’islam a d’ailleurs entretenu une relation complexe avec l’écriture. Si le Coran se retrouve dans les étals des libraires et sur les étagères des bibliothèques depuis plus de mille ans, la doctrine musulmane est avant tout affaire d’oralité. C’est par la voix que Mahomet dit avoir recueilli le message divin. Par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, Dieu lui délivre, directement en arabe, les préceptes de la nouvelle religion au compte-gouttes, sourate après sourate.
C’est pourquoi le Coran est considéré comme l’ouvrage parfait jusqu’à la moindre virgule, inimitable, inaltérable et inchangé depuis toujours: Dieu fait livre. C’est d’ailleurs une différence majeure avec les Evangiles, par exemple, qui ne sont, officiellement, «que» les témoignages d’apôtres, ayant certes côtoyé Dieu à travers Jésus, mais n’étant pas moins des hommes, sujets aux erreurs, variations etc.
Mahomet reçoit sa première révélation de l'ange Gabriel. Manuscrit du Jami al-Tawarikh de Rachid al-Din, 1307.
Oralité aussi, car Mahomet n’a pas rédigé le Coran. Il a récité inlassablement ses sourates à La Mecque d’abord, puis à Médine après l’Hégire, puis de nouveau à La Mecque. Les premiers musulmans, sur son exemple, en mémorisent le texte par cœur ou, plus rarement, en écrivent des passages sur ce qui leur tombe sous la main. A la mort de Mahomet, il n’existe pas d’édition complète du Coran. François Déroche, professeur au Collège de France et dépositaire de la chaire d’Histoire du Coran, explique qu’il n’existe alors que quelques versions fragmentaires: «Nous savons par la tradition que des morceaux écrits circulent, mais c’est tout. Des témoignages qui nous racontent que telle personne dispose de tel passage.»
Une situation qui finit par inquiéter les anciens compagnons du prophète, d’autant plus que les musulmans sont, à l’époque, nombreux à mourir au combat. On craint qu’à ce rythme, il n’y ait bientôt plus grand monde pour se souvenir des paroles de Dieu. Abu Bakr, le premier calife, se laisse convaincre d’en commander une version intégrale et charge l’ancien scribe de Mahomet, Zayd ibn Thâbit, de mener cette tâche à bien. Zayd consigne l’ensemble dans des feuillets qu’il confie à son souverain. Mais celui-ci meurt et l’œuvre de Zayd revient à Hafsa, une des veuves de Mahomet.
Si les enseignements de Dieu sont sauvegardés, on ne peut toujours pas parler d’un Coran, en tout cas tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est ici qu’intervient le calife Othman, qui règne de 644 à 656. Il s’aperçoit qu’il existe plusieurs manières de réciter le texte. Il emprunte donc à Hafsa son exemplaire, en fait une recension et ordonne de brûler les autres. Il n’y aura plus d’autre façon de réciter (le nom de Coran signifie par ailleurs «récitation») que celle-ci. Le premier Coran officiel est né.
Othman en expédie d’ailleurs des copies dans les villes de son Empire. «C’est cet envoi du Coran dans les grandes villes qui constitue l’originalité de la recension d’Othman. Et puis, il publie un texte qui jusque-là était entièrement dans le cadre privé. On peut déjà parler de canon même si le Coran voulu par Othman n’est pas aussi fermé, fixe qu’il le deviendra à compter du IXe siècle», analyse François Déroche.
Le palimpseste de Sana’a va faire les frais de ce qu’on appelle la vulgate othmanienne. Pour une raison bien compréhensible, les hommes du Calife ont cherché à en effacer le texte avant d’écrire une mouture plus orthodoxe du Coran par-dessus. En effet, la couche scripturaire la plus ancienne présente en plusieurs points des distances avec le canon othmanien. Vous avez dit hérésie, polémique intellectuelle ou simple erreur de scribe?
Variations sur le même islam
Le palimpseste de Sana’a n’est pas le seul à présenter des différences avec le texte officiel. La tradition musulmane reconnaît jusqu'à quatorze lectures différentes du Coran, ou variantes (mais le texte de base reste le même), chacune recevant le nom de «Qira’at». Mais les particularités qui truffent le texte de Sana’a sont totalement inédites.
Alors, que trouve-t-on de si original sur ces fameux parchemins? Peu de choses, peut-être, aux yeux du commun des mortels, mais beaucoup du point de vue des spécialistes et de la tradition. On remarque l’ordre différent des sourates, quelques embellissements dans la forme, des divergences en termes d’orthographe, mais surtout des changements dans le texte, des phrases entières formulées très différemment du codex d’Othman. Le verset 33 de la sourate 24, dite de «La Lumière» fournit un exemple des libertés que prend le texte par rapport au canon. Là où le Coran officiel prescrit «Donnez-leur quelque peu de ces biens que Dieu vous a accordés», le palimpseste de Sana’a lui ne renvoie qu’un écho déformé…et plus concret: «Donnez-leur une partie de l’argent que Dieu vous a donné.»
Il peut s’agir là de la part de création que les scribes ont parfois pris en couchant le Coran sur le papier, ou plutôt sur le parchemin. Ou plutôt, comme l’indique Asma Hilali, chercheuse auprès du département des études coraniques de l’Institut des études ismaéliennes de Londres, et l’une des grandes spécialistes du palimpseste, le scribe de Sana’a fixe probablement ce qu’il faut entendre par certains mots du livre sacré, jugés trop obscurs. François Déroche fait partie des très rares experts à avoir eu l’occasion d’examiner le palimpseste:
«Ce qui est remarquable, ici, de toutes les variantes coraniques, c’est que dans l’ouvrage de Sana’a, on constate une continuité textuelle là où ailleurs, les différences n’apparaissent que comme des pics saillants, isolés, dans un texte autrement identique au canon. On a cette fois-ci un ensemble. Peut-être qu’au moment de la rédaction sur ces vieux parchemins retrouvés à Sana’a, la conception du texte différait légèrement, qu’on y incorporait des gloses, directement intégrées dans le texte, jouxtant des enseignements du Prophète. Il ne s’agit pas d’une simple corruption du Coran d’Othman mais d’une forme indépendante. Quand on compare les deux versions, on a l’impression de deux traditions qui se chevauchent et le manuscrit de Sana’a montrerait la fin de l’une d’entre elles.»
Le palimpseste est donc bien un objet unique dans la tradition musulmane mais il ne faut cependant pas exagérer la portée de son originalité. Autant que les chercheurs et les archéologues aient pu déchiffrer le texte depuis les années 70, ils n’y ont rien trouvé de révolutionnaire sur le plan du dogme.
Un des plus vieux Coran du monde, datant du règne d'Othman. Photo Mohamed Adil.
On ne peut pas toujours non plus écarter la possibilité d’inattentions ou d’erreurs bien humaines dans l’écriture car si la parole divine est parfaite, il y a toutes les chances pour que la main des scribes le soit moins. Et leurs fautes de transcriptions sont nombreuses dans l’histoire du Coran. L’islamologue Claude Gilliot remarque d’ailleurs que le sacro-saint Coran othmanien ne l’était pas tant que ça selon des exégètes anciens qui accusaient certains termes d’être des «fautes de scribes» et voulaient donc leur en substituer d’autres.
Les tenants d’une secte musulmane de l’époque allaient même plus loin, jusqu’à contester la présence dans le Coran de la sourate 12, qu’ils estimaient trop profane car elle dépeint une histoire d’amour pour le moins tourmentée entre Joseph (fils de Jacob dans l’Ancien testament) et une femme mariée.
L’hypothèse scolaire
Si on y voit un peu plus clair, on ne peut toujours pas statuer sur la nature de ce texte presque totalement effacé, recouvert par d’autres lignes d’écritures. Asma Hilali, qui a longuement scruté la partie immergée de l’iceberg comme sa partie émergée, a noté un détail capital au début de la sourate 9, inscrite dans la phase la plus ancienne du parchemin.
Ici, elle commence par ce que les musulmans ont appelé la Basmala, c’est-à-dire cette formule composée des mots suivants «Au nom de Dieu, clément et miséricordieux» et qui ouvre tous les chapitres du Livre… ou presque, car justement, la sourate 9 est la seule exception. L’erreur n’est pas passée inaperçue, à l’époque, car un peu plus bas, on lit cette correction: «Ne dis pas: –Au nom de Dieu».
Ce coup de règle sur les doigts a mis la puce à l’oreille de l’islamologue: l’écriture la plus récente, la plus lisible, présenterait bien les fragments d’un Coran fait pour le culte et la foi tandis que l’autre, plus ancien, qu’on a voulu effacer, n’aurait été peut-être qu’un «support pédagogique», un exercice scolaire qui aurait plus ou moins mal tourné pour son auteur et qui aurait fini par laisser sa place au texte saint. «Oui, c’est visiblement une notation à usage pratique», confirme François Déroche, qui demeure cependant réservé quant à cette hypothèse: «Je ne suis pas convaincu par l’idée du support pédagogique, car la matérialité du manuscrit est semblable à celle des Coran des mosquées. Et puis c’est un in-quarto, bien que la qualité du manuscrit ne soit pas d’une qualité extraordinaire, sa taille représente en soi un investissement conséquent.»
Ecrit il y a plus de 1.300 ans, le Coran de Sana'a conserve toujours son unicité comme son mystère. Comme quoi, on en trouve des histoires au fond des sacs à patates.
 
 
23 JUIN 2015
Voici une vidéo très intéressante sur des ouvrages très sérieux sur l'Islam. Il s'agit de travaux universitaires et non des critiques légères.
https://www.youtube.com/watch?v=ELtzTd3dtVA
 
 
21 JUIN 2015

Origines de l’islam : ses racines païennes matriarcales – les 3 déesses de la Kaaba

Aujourd’hui encore, les fouilles archéologiques sont quasi-interdites en Arabie Saoudite, à croire que cela en dérangerait certains.

L’arrivée du patriarcat en Arabie

Le patriarcat s’est installé progressivement par la guerre à partir du IVème millénaire avant Jésus-Christ, et semble commencer à Sumer en Mésopotamie. Les anciennes déesses-mères ont été conquises, assimilées, puis remplacées, par les nouveaux dieux-pères (Olympiens, Aesirs nordiques…). Il en est de même avec les divinités matriarcales arabes (Allat, Uzza, Manat), désormais dominées par les nouveaux dieux conquérants venus de Babylone (Hu-Baal).
L’évolution des différents types de mariages arabes pré-islamiques témoigne de la patriarcalisation progressive de la péninsule arabique. L’islam n’en est que la dernière étape.

Le croissant lunaire, symbole de la déesse primordiale

L’étoile et le croissant, aujourd’hui vus comme des symboles de l’Islam, ont longtemps été utilisés en Asie Mineure et par certains peuples turcs, avant l’arrivée de l’Islam. L’origine du croissant et de l’étoile comme symboles date des temps de Babylone et de l’Égypte ancienne. Il a été suggéré que les tribus turques, durant leurs migrations d’Asie centrale vers la Turquie aux alentours de 800 après JC, ont adopté ce symbole des tribus et états locaux dans la zone du Moyen-Orient actuel, qui a adopté à son tour ces symboles. On retrouve aussi trace de ce symbole dans les cultes pré-islamiques du proche-orient aux côtés d’autres symboles et rituels païens adoptés par l’islam. Il est à noter que le symbole lunaire accompagné de l’étoile a également été adopté par d’autres divinités, pour Artémis chez les Grecs, Diane chez les Romains. L’adoption des rites païens au sein de l’église catholique romaine explique aussi le rapport étroit entre la lune et la Marie virginale. Le croissant de lune est en rapport avec les cycles menstruels, symbole du pouvoir de procréation des femmes.
Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Mahomet
L’origine du drapeau est sujette à de nombreuses légendes en Turquie, et certaines contredisent l’histoire du drapeau ottoman. Parmi les légendes les plus répandues, on trouve :
  • Le croissant de lune et l’étoile étaient des symboles saints pour les tribus turques pré-islamiques, tandis que le rouge est la couleur cardinale pour le sud.
  • Le rêve du premier empereur ottoman dans lequel un croissant et une étoile apparaissaient sur sa poitrine, présageant de la future prise de Constantinople par sa dynastie.
  • Un croissant et une étoile sont apparus à Mehmed II la nuit de la chute de Constantinople en 1453.
  • Une autre théorie date de l’empire byzantin, mettant en lumière le fait que le croissant et l’étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles. Lorsque des Ottomans prirent Constantinople, ils adoptèrent ces symboles pour l’Empire Ottoman (la lune représente la déesse grecque Artémis, et les étoiles la Vierge Marie). L’étoile et le croissant de lune étaient cependant symboles de la déesse égyptienne Isis plus tôt.

Jérusalem, première direction de la prière islamique

La Mecque était le sanctuaire pré-islamique le plus important de toute la péninsule arabique. A l’origine, la ville n’était pas au centre de la religion musulmane, les croyants se tournant vers Jérusalem. La direction de la prière (la kiblah) répond à des règles très strictes énoncées par Mohammed dans le Coran. Au début, la kiblah correspond à la direction de Jérusalem (s.2, v.36), pour satisfaire les convertis d’origine juive ou chrétienne. Puis, afin d’asseoir définitivement son autorité tout en contentant la masse des nouveaux fidèles d’origine païenne, la kiblah se tourne vers la Mecque, haut lieu millénaire païen. La vénération de la pierre fut une occasion pour Mohammed de ramener vers lui les païens.

Les 3 déesses de La Mecque

A la Mecque (مكة), avant l’Islam, la tribu des Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s’agit d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka’ba (الكعبة). Selon Ibn al-Kalbi, les Quraysh avaient coutume de faire le tour de la Ka’aba en disant : »Au nom d’Allat, d’ʿUzza, et de Manat la troisième idole. Elles sont réellement les »al-gharānīq » (femmes de condition supérieure ) Dont il faut demander l’intercession. » Comme aujourd’hui, les pèlerins se rasaient la tête.

Hubal, le nouveau dieu-père des déesses

Alors que pour les Nabatéens (Pétra en Jordanie), Allat était la mère de tous les dieux, pour les autres Arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient les filles d’Allah (الله جل جلاله), et étaient les intermédiaires entre Dieu et les hommes pour obtenir ses bénédictions. Allah (le-dieu) est le titre du dieu lunaire Sîn-Hubal (Baal), pièce rapportée tardivement de Mésopotamie dans le panthéon arabe, qu’il domina par la suite à La Mecque. De ce dieu, très peu de temples, de représentations, et de traces écrites nous sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Le terme Allah est antérieur à l’islam puisque le père de Mahomet s’appelle lui-même Abd’Allah, c’est à dire, »le serviteur du dieu ».

La Kaaba, temple de la déesse Allat

Ka’aba signifierait cube en arabe, mais la Ka’aba elle-même serait l’ancienne « Kaabou », du mot grec qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-à-dire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l’al-‘Uzza (العزى) des Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Les anciens chroniqueurs rapportent qu’avant l’avènement de l’islam (jahilya, l’ère de l’ignorance), il y avait 24 ka’bas dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreuses Ka’bas (tawaghit) consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été les ka’abas des déesses Allat à Taif, d’Uzza à Nakhlah et de Manat près de Qudayd.

Les prêtresses d’Allat

Elle fut célébrée par sept prêtresses nues qui gravitaient sept fois autour de cette pierre, une fois pour chaque planète (soleil / lune / mars / mercure/ vénus/ Jupiter / saturne). A ce jour, les hommes qui gardent la Kaaba sont encore appelés »fils de l’Ancienne Femme », »fils de Saba », en arabe »Beni Shaybah ». La déesse Allat avait un surnom, ou un titre supplémentaire, Saba prononcé Shaybah, signifiant sage-femme, ou, « Celle de l’ancienne sagesse ». Avant l’Islam, les gardiens du Sanctuaire étaient des prêtresses appelées »Bathi-Sheba », »filles de l’Ancienne Sage Femme ». Bethsabée, »fille de Saba » signifie, ‘‘prêtresse de la maison de Saba ». Les musulmans ont gardé ce sanctuaire cubique, et marchent encore autour, tout comme on le faisait à l’époque où on vénérait la Déesse.

Le culte des pierres

Vénérer une pierre est typiquement païen. On appelle ces pierres divines béthyle (de l’hébreu béthel »pierre sacrée »), et est une pratique polythéiste classique de l’antiquité. La pierre de la Kaaba n’échappe pas à cette règle. Cette pierre faisait en effet l’objet de vénération pré-islamique. Le culte pré-islamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n’est pas isolé dans l’Antiquité : on peut citer la pierre noire d’Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c’est sous la forme d’un bétyle qu’en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Dans de nombreuses cités orientales, des pierres sacrées sont l’objet de la vénération des fidèles, telles l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de Paphos. En Arabie ce n’était pas une exception car le culte des pierres était omniprésent dans la société pré-islamiques. Par exemple la « pierre rouge » était la divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la « pierre blanche » dans la Kaaba d’al-Abalat (près de la ville de Tabala, au sud de La Mecque).

La pierre noire, vulve d’Allat ?

Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.

Une survivance de culte phallique à La Mecque ?

La Lapidation de Satan (arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat signifiant « lancer [de pierre] sur les cibles [piliers] ») est une cérémonie pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage ( Hajj ), au cours de laquelle ils jettent des pierres, qu’ils auront collectées durant une phase antérieure du pèlerinage, sur trois rochers qui symbolisent le diable.

Des pèlerins de Shiva ?

Lingams et yonis sur les ghâts, à Varanasi.
Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.Pèlerins musulmans ou brahmanes shivaïtes ?

La main de Fatma

« Fatemeh (en persan) ou Fatima est qualifiée de « Maîtresse des femmes du monde » dans le chiisme iranien, et son nom de « resplendissante » est un attribut de déesse, ou plus matériellement le Vénus. Ce que dit Frédéric, on le dit depuis toujours, mais on feint, on fait semblant de l’oublier.Quand les Wahhabites ont pris la Mecque déjà en 1820 (je dis de mémoire) ils ont saccagé la ville, effacé les traces anciennes et ils continuent. On fait du faux avec du vrai brisé, morcelé. » – Pierre Dortiguier

Ramadan, la grossesse d’Allat ?

Le calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri) est un calendrier lunaire, basé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun (pour être précis : 29,53059 jours solaires). Une année hégirienne est donc plus courte qu’une année grégorienne d’environ onze jours. Les païens ont souvent fait le rapprochement entre les cycles lunaires et les cycles menstruels féminins, de durée similaire.
Ramadan également orthographié ramadhan ou ramazan, (arabe : رَمَضَان ou Ramaḍān) est le neuvième mois du calendrier musulman. Au cours de ce mois, les musulmans adultes ne mangent pas, ne boivent pas, et n’entretiennent pas de relations sexuelles tant que la lune n’est pas visible. Le début du mois est basé sur l’observation du premier croissant visible après la nouvelle lune.
Est-il possible que le 9ème mois de Ramadan corresponde au 9ème mois de la grossesse de la déesse-mère Allat ? La fête de fin du Ramadan célébrerait alors l’accouchement de la déesse. Pendant le jeûne, il ne serait alors possible de manger et copuler qu’en présence de la lune, c’est-à-dire d’Allat.

Le soufisme un culte matriarcal pré-islamique ?

Selon certains auteurs, les soufis auraient essayé de maintenir le culte de Fatima (prénom de la déesse Allat), mais ils auraient été forcés de le cacher derrière des mots codés, depuis que le soufisme fait partie de l’Islam. En effet, vénérer le féminin sacré est passible de peine de mort, aujourd’hui encore dans les pays islamiques.

Les racines juives de l’islam

Les usages islamiques (viande sacrifiée halal, interdit du porc, circoncision, voile, lapidation, tabou des menstrues…) sont totalement incompatibles avec une société arabe païenne semi-matriarcale adorant des déesses-mères, et sont donc d’origine judaïques.
 
 
16 JUIN 2015

"L’islamisme radical n'est pas une déviation, c'est l'islam le plus traditionnel", lâche le Père Henri Boulad

Jacques Berset, Apic
En tournée de conférences depuis un mois à travers l’Europe, le célèbre jésuite égyptien reçoit l’Apic sur la terrasse d’un ami à Grandvaux, au coeur du vignoble du Lavaux.
Le Père Boulad nous le dit d’emblée: dans son analyse de la religion musulmane, qu’il connaît parfaitement – “je travaille sur l’islam depuis plus d’un demi-siècle, j’ai lu le Coran en arabe, de la première à la dernière page!” – il refuse le “politiquement correct” et l’irénisme naïf de trop nombreux Occidentaux. C’est pour cette raison, nous dit-il, qu’il est devenu “persona non grata” dans de nombreux milieux d’Eglise.

“Je ne suis pas islamophobe”

Le religieux passe même pour “islamophobe” auprès de certains chrétiens engagés dans le dialogue avec l’islam. Le Père Boulad rejette avec vigueur ce qualificatif: “J’ai un rapport d’amitié avec les musulmans, que je côtoie depuis toujours. Dans nos écoles catholiques, nous accueillons 50 à 60% de musulmans, certaines fois jusqu’à 95%. Dans nos cliniques et nos dispensaires, la majorité des patients sont des musulmans. C’est l’islam qui pose problème. La grande majorité des musulmans rejette l’islamisme radical, mais à la fin, ce sont les extrémistes qui ont le dernier mot, car leur argument décisif, ce n’est pas le dialogue, c’est le couteau ou le fusil…”
“Le problème, quand on dialogue avec les responsables musulmans, c’est qu’ils ne reconnaissent pas qu’il y a un problème dans l’islam même. Ils pensent être les plus intelligents, que l’Occident est dégénéré… Le monde arabe refuse de voir les problèmes en face. Pensons à la Corée du Sud, qui était un pays pauvre il n’y a pas si longtemps. C’est désormais, après la Finlande, le deuxième pays du monde sur le plan de l’éducation. Mais combien de choses avons-nous inventées dans le monde musulman au cours de ces derniers siècles ? Qu’avons-nous offert à l’humanité, à part le terrorisme?”

“C’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées”

Malheureusement, insiste le jésuite égyptien, c’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées et dans les institutions d’Al-Azhar. “Dans ces institutions, dans les manuels, on trouve quantité de textes islamistes, comment haïr le juif et le chrétien, comment couper les mains… C’est toujours enseigné! Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a tancé Al-Azhar à ce sujet”.
Des musulmans libéraux, comme les journalistes Ibrahim Issa ou Islam El Behery, qui osent s’en prendre aux interprétations de l’islam imposées par Al-Azhar, sont menacés. Son émission sur la chaîne de télévision privée Al Kahera Wal Nas a été supprimée. “El Behery a été condamné le mois dernier à cinq ans de prison sous l’accusation d’avoir diffamé la religion. Il va faire appel, mais la menace est là!”

“La pensée critique est interdite en islam”

Référence mondiale pour l’islam sunnite, Al-Azhar ne semble pas prête à se rallier à un islam libéral. “Al-Azhar ne fait que reprendre les textes fondateurs de l’islam. L’exégèse en a été faite au Xe siècle. Les théologiens musulmans ont décrété à cette époque qu’il n’y avait plus lieu de réfléchir sur leur foi, ils ont fermé la porte de l’interprétation, qu’on appelle ‘l’ijtihâd’. Cette fermeture signifie le refus de toute réflexion critique en islam, et ce qui a pratiquement abouti à sa fossilisation”.
Le premier tournant a été la condamnation du motazilisme, mouvement de pensée rationaliste reconnaissant le caractère créé du Coran. C’était la période de gloire de Bagdad, avec les califes Haroun al-Rachid et al-Mamoun. Ils avaient accueilli à leur cour les ‘motazilites’ (courant minoritaire de l’islam) et fait jeter en prison Ibn Hanbal. Ce dernier était un tenant de la position rigide et un partisan du dogme du Coran incréé. Après la disparition du calife Mamoun, son successeur indirect, Mutawakkil, libère Ibn Hanbal et emprisonne les motazilites. “Il a choisi la version du Coran incréé. Cette première décision fait du Coran une parole de Dieu intouchable”.

Le courant intolérant a pris le dessus

Le Coran dit “mecquois” (livre de paix et de tolérance) vient en premier, alors que le Coran “médinois” (livre guerrier et d’intolérance) vient en second. Les versets médinois appellent à la guerre, à la violence et à l’intolérance. Ils abrogent, selon les musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux et ouverts.
“Ce qui a été codifié il y a un millénaire est répété depuis sans que l’on puisse y toucher. La pensée critique est interdite en islam. La répétition est dans l’essence même de l’islam. Nous avons connu la même chose dans l’Eglise catholique pendant des siècles. Pensez à l’affaire Galilée, à la position de l’Eglise face au catholicisme social, à la théorie de l’évolution de Darwin, au Syllabus… Pensez aux condamnations des Pères Lagrange, Teilhard de Chardin, Congar, de Lubac, Daniélou, tous réhabilités par Vatican II. Les principales intuitions de Luther sont finalement entrées dans l’Eglise suite au Concile Vatican II. Le procès que je fais à l’islam, je le fais aussi à l’Eglise catholique, si lente à bouger! Le tort d’un hérétique, c’est d’avoir raison trop vite!”

De plus en plus d’Egyptiens deviennent athées

Un espoir que les choses changent dans le monde musulman, c’est à ses yeux la croissance des musulmans libéraux et des athées. “Les premiers islamophobes sont les musulmans libéraux”, lance-t-il en guise de provocation. Et de se demander si ces musulmans libéraux parviendront à secouer le joug rigide de la tradition millénaire. “L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer? La réponse est dans la question”, assure le Père Boulad. “Je ne suis pas pessimiste, peut-être que le XXIe siècle verra le basculement de l’islam… En effet, l’athéisme se développe en Egypte, car les jeunes et les moins jeunes en ont marre. Grâce notamment aux médias sociaux, internet, facebook, les athées sont toujours plus nombreux, peut-être deux à trois millions. L’Etat ne pourra jamais mettre en prison une population si nombreuse!”
Encadré

Le Père Henri Boulad a des racines syriennes

De nationalité égyptienne et libanaise, le Père Henri Boulad est né le 28 août 1931 à Alexandrie, sur la mer Méditerranée, de parents chrétiens d’origine syrienne, de rite grec-melkite catholique. Son grand-père a émigré en Egypte en venant de Damas, après la vague de massacres de chrétiens qui a fait quelque 20’000 morts en Syrie en 1860. Il étudie chez les Frères des Ecoles Chrétiennes d’Alexandrie. A seize ans et demi, il décide de consacrer sa vie à Dieu et aux autres. Après une expérience de vie professionnelle dans une société de spiritueux, il entre chez les jésuites à l’âge de 19 ans.
Dans les années 50, il fera son noviciat à Bikfaya, au Liban, puis poursuivra ses études à Laval et Chantilly, en France (il y obtiendra une licence en philosophie, un diplôme d’animateur de jeunes et un diplôme de dessin). De 1957 à 1960, il rentre au Caire, où il sera éducateur au Collège des jésuites et au Séminaire copte-catholique. De 1960 à 1964, il est à l’Université jésuite Saint-Joseph, à Beyrouth, pour sa formation théologique. Il est ordonné prêtre en 1963. Il poursuit ses études aux Etats-Unis (A l’Université de Chicago, il obtient un master en psychologie), puis rentre au Caire, où il travaille comme éducateur au Collège des jésuites.
Après avoir été, de 1975 à 1979, supérieur des jésuites d’Alexandrie, il est élu supérieur régional des jésuites d’Egypte et président de l’Assemblée des supérieurs majeurs d’Egypte, tout en étant professeur de théologie à l’Institut catholique de théologie du Caire. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas-Egypte, et est également, de 1991 à 1995, vice-président de Caritas Internationalis pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. En 2004, il est nommé recteur du Collège de la Sainte-Famille au Caire, puis directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie. Le Père Boulad a publié un grand nombre d’ouvrages, traduits dans une quinzaine de langues. Cf. www.henriboulad.com (apic/be)
 
 
9 MAI 2015

L’auteur

Mohammad Ali Amir-Moezzi, né à Téhéran en 1956, est un islamologue français, spécialiste du shi’isme. Agrégé d’arabe, il est diplômé de l’Institut national des langues et civilisations orientales et docteur d’état en islamologie de l’École pratique des hautes études et de l’Université Paris III. Il occupe, à l’Ecole pratique des hautes études, la chaire de l’islamologie classique. Il a notamment dirigé le Dictionnaire du Coran publié en 2007.

Résumé

Thèse et plan du livre
Un certain nombre de savants contemporains se sont déjà intéressés à l’histoire de la compilation du Coran. On peut citer : F. Schwally, A.-L. De Prémare, I. Goldziher, L. Caetani, R. Blachère, J. Wansbrough, U. Rubin, H. Djaït, C. Gilliot, H. Motzki.
La nouveauté de cet ouvrage est d’accorder une place plus importante aux sources shi’ites et à réévaluer leur pertinence pour l’étude des origines de l’Islam. Ce travail s’appuie donc sur l’étude d’un certain nombre de sources shi’ites en suivant une progression chronologique.
Tout d’abord, le Kitab Sulaym b. Qays, un écrit pseudépigraphique attribué à un partisan contemporain d’Ali mais datant plus probablement du début du VIIIesiècle (IIe siècle de l’hégire), tout en étant peut-être composé d’un certain nombre de strates différentes (chapitre 1). Puis, une compilation de hadith-s datant du siècle suivant (IXe / IIIe siècle) et traitant de l’inauthenticité du Coran : Kitab al-tanzil wal-tahrif (Livre de la Révélation et de la falsification) ou Kitab al-qira’at (Livre des récitations coraniques) (chapitre 2). Ensuite le Tafsir (commentaire coranique) d’Al-Husayn b. al-Hakam al-Hibari (m. 899) (chapitre 3) et le Livre des perceptions des degrésd’al-Saffar al-Qummi (seconde moitié du IXe siècle / IIIe siècle) (chapitre 4). Enfin leLivre suffisant de Muhammad b. Ya’qub al-Kulayni (première moitié du Xe siècle / IVe siècle) (chapitre 5).
Rédaction et compilation du Coran
Pour l’orthodoxie sunnite, le Coran est une révélation divine à Muhammad. Les paroles de Dieu adressées au Prophète ont ensuite été recueillies par les deux premiers califes et réunies en un Coran unique par une commission de savants sous le règne du troisième calife, Uthman. Les recensions parallèles, jugées indignes de confiance, ont été éliminées. Cette version traditionnelle présente déjà certaines difficultés, ainsi il existe des hadiths saints (qudsi) dont le statut pose problème : pourquoi n’ont ils pas été intégrés dans le Coran ? Toutefois, cette version officielle a été remise en cause par la critique historique qui a commencé au milieu du XIXe siècle.
En réalité, d’un point de vue historique, le processus rédactionnel du Coran est plus complexe et on pense aujourd’hui, en général, que le Coran a plutôt été compilé sous Abd al-Malik b. Marwan. Mais cette Vulgate officielle, même élaborée, a ensuite mis plusieurs siècles avant d’être acceptée par tous les musulmans. On peut au moins citer trois autres versions du Coran, celle d’Ali, celle d’Abdallah b. Ma’sud et celle d’Ubbay b. Ka’b, qui circulèrent au moins jusqu’au Xe siècle (IVe de l’hégire).
Le contexte historique
Certaines traditions évoquent un cas d’empoisonnement pour Muhammad et Abu Bakr. Ce qui est certain, c’est que les premières générations de l’islam ont été marquées par des guerres civiles constantes. En effet, dès les origines, l’islam connait des guerres fratricides qui entrainent la mort de personnages importants. Pour les partisans d’Ali, les « Alides », Muhammad avait forcément désigné un successeur, et celui-ci était Ali. Son nom figurait dans le Coran original, ainsi que celui de Muhammad et de leurs adversaires, mais tous ces noms ont disparu dans le Coran actuel. En effet, les seuls membres de la famille du prophète cités dans le Coran sont Zayd, un fils adoptif provisoire, et Abu Lahab, son oncle hostile. Le prophète lui-même n’est cité que quatre fois.
La synthèse traditionnelle la plus complète de la position shi’ite se trouve dans le livre de Nuri Tabrisi, Fasl al-khitab, chapitres 11 et 12.
Chapitre premier : Violence et Ecritures à travers le Livre de Sulaym ibn Qays
Le livre de Sulaym est le témoin le plus ancien de la vision sh’ite des évènements qui ont accompagné la succession du Prophète. Il a connu un succès éditorial considérable. Le pionnier des études de la littérature shi’ite primitive est Etan Kohlberg, mais il faut aussi citer Hossein Modarressi.
L’authenticité du livre de Sulaym est mise en doute au sein même de la tradition shi’ite. Les plus anciens doutes connus remontent au Xe siècle (IIIe siècle de l’hégire). Par ailleurs, un certain nombre d’informations peuvent être interprétées de manière symbolique, ce qui a même conduit certains chercheurs à remettre en cause l’existence même de Sulaym, bien que cette hypothèse extrême doive plutôt être écartée. A l’inverse, les partisans de l’authenticité sont aussi très nombreux et plus anciens. Ils ont à leur tour attaqué l’authenticité de certains ouvrages utilisés par leurs adversaires, dont le livre d’Ibn al-Ghada’iri qu’Agha Bozorg al-Tihrani considère comme pseudépigraphe.
Si la présence d’interpolations tardives ne fait aucun doute, d’autres éléments reflètent aussi un noyau assez ancien dont les croyances contredisent parfois les développements de la théologie shi’ite plus tardive. On constate par exemple que Ja’far et Hamza encore une place importante. Quoiqu’il en soit, ce livre a connu un grand succès, aussi bien aux époques anciennes qu’à l’époque contemporaine, puisqu’il a connu de nombreuses éditions et a même été traduit en ourdou et en persan.
Le Livre de Sulaym est le récit d’une conspiration visant à éliminer Muhammad, les membres de sa proche famille, à dénaturer la religion et à faire main basse sur les musulmans. D’où l’adage shi’ite : « Saqifa annonce Karbala ». Les principaux acteurs de cette conspiration sont Omar, Abu Bakr et Abu Ubayda b. al-Jarrah qui s’attaquent même physiquement aux membres de la famille du prophète. Il faut préciser que les violences faîtes à Fatima sont confirmées par des sources sunnites. Par ailleurs, les propos attribués à Talha montrent que de nombreux versets du Coran ont disparu.
Chapitre 2 : Recensions coraniques et tendances politiques. Al-Sayyari et son Livre de la Révélation et de la Falsification
L’ouvrage d’Al-Sayyari traite de la question centrale de la falsification des Ecritures Saintes. Contrairement à ce qu’affirmera plus tard l’orthodoxie sunnite officielle, Muhammad n’était pas illettré, même si on n’a de lui aucun manuscrit autographe. Des débats historiographiques ont eu lieu concernant l’ancienneté de l’usage de l’écrite. Certains savants (Nabia Abbott et Fuat Sezgin) soutenant même l’existence de la mise par écrit de la poésie chez les Arabes pré-islamiques.
Au sein de l’exégèse coranique historique contemporaine, il y a un débat entre les partisans de la méthode critique et ceux de la méthode hypercritique. La thèse hypercritique la plus radicale est celle de John Wansbrough (Qur’anic Studies et The Sectarian Milieu). Au départ, la frontière entre Hadith et Coran semble être plus floue. Une difficulté supplémentaire est qu’il existe, dans le Coran, un certain nombre de terme dont le sens exact pose problème.
Joseph Schacht dans son ouvrage The Origins of Muhammadan Jurisprudence défend la thèse que le droit musulman tel que nous le connaissons depuis le deuxième siècle de l’hégire est non-coranique. D’autres vont plus loin en affirmant que des aspects sont mêmes anti-coraniques.
A l’époque ancienne, si les shi’ites sont les principaux contestataires de la version othmanienne, certaines personnes considérées comme orthodoxes par la tradition sunnite ont aussi critiqué cette version. Le texte du Dôme du Rocher diffère du texte coranique. L’harmonisation a pris un certain temps et s’est faite par la force. Un tribunal sunnite de Bagdad ordonne la destruction du codex d’Ibn Mas’ud à la fin du IVe siècle de l’hégire (398/1007). Ibn al-Nadim nous dit qu’il y avait encore des exemplaires de la recension d’Ubayy b. Ka’b qui circulaient dans la région de Basra. C’est à cette période, au IVe siècle de l’hégire, que les savants shi’ites et notamment Ibn Babawayh al-Saduq (m. 381/991) adoptent la thèse sunnite du Coran.
Au sein du shi’isme, il y a une opposition entre les Usuliyya (rationalistes) et lesAkhbariyya (les traditionalistes). Les seconds avaient plus tendance à soutenir la thèse de la falsification, tandis que les premiers se ralliaient à la doctrine sunnite du Coran. Il ne faut cependant pas faire de généralisation abusive. Le débat se poursuit encore de nos jours, et on peut citer al-Nuri comme principal défenseur de la thèse de la falsification.
Chacun des trois titres sous lesquels est connu l’ouvrage d’al-Sayyari renvoie à un aspect particulier de l’ouvrage.
Chapitre 3 : Nécessité de l’herméneutique. Autour du commentaire coranique d’al-Hibari
Al-Hibari (m. 286/899) est probablement issu de la ville de Kufa. Même si certains ont pu en douter, c’est un shi’ite de tendance zaydite. Son exégèse repose sur l’idée que les différents versets coraniques sont des codes désignant des personnes ou des groupes de personnes, dont l’identification peut être révélée par des autorités religieuses (Compagnons du Prophète, Epigones, imams shi’ites, etc.). Il se rattache à la tradition des ouvrages exégétiques pré-buwayhides. Il ne semble toutefois pas professer la thèse de la falsification (tahrif)
La tradition a ensuite évolué avec le commentaire d’al-Shaykh al-Tusi (385-460/995-1067)
Les commentaires personnalisés comme celui d’al-Hibari véhiculent une vision dualiste du monde, mettant en opposition les Alliés de Dieu et leurs fidèles d’une part, et les ennemis de Dieu et leurs fidèles d’autre part. Il y a aussi la notion d’une conception duelle de la Parole de Dieu avec la lettre et l’esprit qui est très importante.
Le proto-shi’isme est très influencé par des éléments de type mystique et ésotérique. Le Xe/IVe siècle est le « siècle shi’ite », aux autres moments de l’histoire, les shi’ites sont vaincus.
Chapitre 4 : Avènement de la gnose. Une monographie sur la connaissance compilée par al-Saffar al-Qummi
Al-Saffar al-Qummi compile un recueil de hadiths contenant mille huit cent quatre-vingt-une traditions soigneusement réparties en dix sections, elles-mêmes divisées en chapitres. Lorsque la science du kalam s’introduit en milieu imamite avec al-Shaykh al-Mufid (413/1022), l’ouvrage d’Al-Saffar, trop marqué par le gnosticisme ésotérique, devient quelque peu embarrassant.
Le grief de ghuluw désigne l’extrémisme, l’exagération. Cette accusation est surtout portée par les rationalistes contre leurs adversaires. Les imamites expliquent les divergences quant au nombre des Imams par la stratégie de la taqiyya(dissimulation).
Le lexique technique imamite distingue le simple musulman (muslim) et le croyant initié par les imams (mu’min). Pour le Kitab Basa’ir al-Darajat d’Al-Saffar al-Qummi, la quête de la science secrète est obligatoire et celle-ci ne peut être atteinte que par le biais des imams. Leur enseignement est cependant difficile. Les Imams sont les héritiers d’une chaîne initiatique qui remonte jusqu’à Adam lui-même et traverse tous les âges en passant par les principaux prophètes (Abraham, David, Jésus). Cette connaissance s’étend même jusqu’à la préscience puisque les Imams détiennent le Livre contenant la liste des shi’ites indiqués par leurs noms. Ils possèdent aussi les signes matériels des prophètes : l’arme de Muhammad, la chemise d’Adam, le sceau de Salomon, etc., et disposent de pouvoirs miraculeux (ressusciter les morts, guérir les aveugles et les lépreux). Par ailleurs, les Imams sont nécessaires à la survie de la Terre, s’ils venaient à disparaître, la terre serait anéantie. On constate qu’il y a un lien très étroit entre la gnose et le proto-shi’isme, même si, du fait de l’absence de sources, il est difficile de connaître les milieux et les moyens de transmission exacts.
Enfin, selon ce livre Muhammad écrivait et lisait toutes les langues, ce qui s’oppose au dogme de l’illettrisme qui finit par s’imposer dans le sunnisme.
Chapitre 5 : Parachèvement d’une religion. Remarques sur al-Kulayni et sa Somme de tradition
Al-Kulayni (mort en 328/329. 939-940 ou 940-941) a été l’objet de nombreuses hagiographies par les savants shi’ites traditionnels, nous ne disposons toutefois pas encore, au moment de l’écriture du livre, d’une monographie synthétique respectant les normes de la recherche universitaire. Ce travail historico-critique est amorcé dans le chapitre consacré à cet auteur.
Son Kitab al-Kafi (Livre Suffisant), publié à Bagdad, est le plus important des Quatre Livres d’autorité en Hadith imamite. Paradoxalement, nous ne savons que très peu de choses sur sa vie personnelle.
Le contexte de sa vie est marqué par un affaiblissement du pouvoir central abbasside qui favorise l’émergence de gouvernements locaux, ce qui permet la montée en puissance de pouvoirs shi’ites dans certaines régions de l’empire. La ville de Rayy fut particulièrement troublée et la situation ne s’est stabilisée qu’après la mort d’al-Kulayni avec l’arrivée au pouvoir des Buwayhides (322 à 448/ 933 à 1056). Qumm de son côté était sous l’influence des Ash’arites qui avaient fui l’Irak à l’époque des Omeyyades. Leur influence religieuse s’étendait bien au-delà de la ville, jusqu’en Irak et dans le Khurasan. Leur influence déclinera avec la montée en puissance des peuples non-arabes après la période abbasside. Enfin, il faut signaler qu’après la période pro-alide sous le califat d’al-Ma’mun (198-218 / 814-833) qui se termine avec l’assassinat de l’imam al-Rida, les imam shi’ites sont transférés à Bagdad puis dans la cité militaire de Samarra pour être mieux surveillés. Durant cette période, la ville est secouée par de nombreuses agitations populaires dues notamment au savant hanbalite al-Barbahari (m. 329/ 941), particulièrement prompte à combattre tous les courants « hétérodoxes », à commencer par les shi’ites
Durant l’Occultation mineure, un certain nombre de courants dits « extrémistes » apparurent et se séparèrent du shi’isme imamite « mainstream ». On peut retenir lesNusayriyya.
Quelques informations biographiques peuvent être déduites : sa nibsa permet de retrouver son lieu d’origine, une petite bourgade dans le district de Rayy dont sont issus un certain nombre de savants shi’ites. La date de la mort d’Al-Kulayni diverge en fonction des sources. S’il est possible d’identifier un certain nombre de ses maitres et de ses disciples, nous ne connaissons en revanche aucun contact direct entre al-Kulayni et les autorités imamites ou les hommes du pouvoir abbasside de son temps.
D’un point de vue théologique, al-Kulayni semble avoir eu une position médiane, se tenant à égale distance des extrêmes. Il a peut-être adoptée une attitude quiétiste qui expliquerait l’absence de sources politiques à son égard. Tous les autres écrits d’al-Kulayni ont disparu. Al-Kulayni est le dernier grand auteur de la tradition ancienne à défendre la thèse de la falsification de la version officielle du Coran et à proposer dans ses ouvrages de nombreuses de nombreuses citations du « Coran des imams. » Il s’appuie notamment sur al-Sayyari. Al-Kulayni accordé une place centrale à l’imamologie. En ce sens le shi’isme est bien la « Religion de l’Imam ».

 
 
29 AVRIL 2015

Islam: 270 millions de victimes en 1400 ans



Dédié aux partisans de cette religion selon eux si... ouverte et généreuse , si génératrice de progrès
et aux musulmans qui sont malheureusement les premières victimes de cette idéologie dont nul ne pourra contester, lisant ces faits et chiffres, le caractère violent, non humaniste, fachisant, totalitaire.
Si mes calculs sont bons, 270 millions divisés par 1400 ans, cela fait une moyenne de 193 000 victimes par 
an.

Les Crimes de l'islam depuis les origines jusqu'à nos jours. Année par année avec une froide précision. A lire sans vomir.

Les dernières recherches historiques les plus sérieuses assurent que depuis sa naissance, en 1400 ans, l'islam a provoqué la mort de 270 millions d'êtres hum
ains.

Quelques précisions plus récentes à lire sur ce site dont sont extraites les infos qui suivent:

1526-aujourd hui Genocide des indhus

plus de 80 millions de morts.
http://loganswarning.com/2010/05/05/ind ... lam-video/



1894-1917: Génocide contre les Arméniens

1,5 millions de personnes massacrées par les musulmans au nom d'Allah en Turquie.


1914-1918: Génocide contre les Assyriens de Turquie

Les estimations sur le nombre total de morts varient. Certains rapports citent le nombre de 270 000 morts, bien que les estimations récentes ont révisé ce chiffre au nombre plus réaliste de 500 000 à 750 000 morts représentant environ 70 % de la population assyrienne de l'époque.



1919-1923: Génocide contre les Grecs Pontiques

Selon la Ligue Internationale pour les Droits et la Libération des Peuples, entre 1916 et 1923, près de 350 000 Grecs originaires du Pont furent massacrés. Merrill D. Peterson indique [b]360 000 victimes-. Selon G.K. Valavanis, « la perte de vies humaines parmi les Grecs Pontiques, depuis la Grande Guerre jusqu’à mars 1924 peut être évaluée à 353 238 suite aux meurtres et aux pendaisons, ainsi qu’à la famine et aux maladies. »



1930: Arabie Saoudite

40 000 décapitations publiques, 350 000 amputations dans une campagne de purification spirituelle en Arabie.



1933: Génocide contre les Assyriens chrétiens en Irak.

Plusieurs milliers de victimes.



1942-1943: Génocide contre les "Mécréants" en Bosnie :

200 000 civils Serbes Chrétiens Orthodoxes, 40 000 Gitans et 22 000 Juifs massacrés dans des conditions tellement atroces que même les Nazis s'en émeuvent et interrompent la boucherie initialement projetée par le muphti de Jérusalem qui veut une Bosnie religieusement pure et une charria et un combat appliqués par les divisions SS musulmans (plusieurs de milliers de djihadistes nazis). Leur spécialité consistait à couper les membres des victimes avant de les ensevelir encore vivantes sous de la chaux vive.



1964-1965: Génocide contre les Chinois communistes en Indonésie

1 million de partisans communistes souvent d'origine chinoise furent assassinés. Il est rapporté qu'ils jetèrent tellement de corps à la mer que les gens avaient peur de manger du poisson”.



1965-aujourd'hui Génocide contre les Papous

Les réfractaires à cette "intégration" sont massacrés. Le bilan oscille entre 100 000 et 1 million de tués en 2006, en 40 ans[/b] .



1971: Génocide contre les Bengalis au Bangladesh

Entre 1,5 et 3 millions de personnes massacrés. L'armée pakistanaise aurait violé 200 000 femmesselon les estimations internationales; l'armée indienne met fin à ce génocide; aucun pays musulman n'a tenté de l'arrêter. 10 millions de réfugiés.



1975 à 1999, indépendance en 2002: Génocide contre les Timorais

. Invasion du Timor Oriental, présentée aux militaires indonésiens comme un djihad anti-communiste:massacre de milliers de Chinois et de catholiques; destruction des églises. Bilan en 1984 établi par les Australiens, au moins 20 % de la population anéantie, soit 200 000 morts (dont 100 000 la première année) ; on peut raisonnablement penser à un bilan total de [b]250 000 à 300 000 morts une décennie après -.



1988 Le génocide kurde

Genocide connu sous le nom d'Anfal, ordonné par le régime irakien de Saddam Hussein a lieu de février à septembre 1988, conduisant à l'élimination de plus de 180 000 civils kurdes1. L'épisode le plus célèbre de ce génocide est le bombardement aux gaz chimiques de la ville kurde d'Halabja le 16 mars 1988.



1983-aujourd'hui: Génocide des peuples noirs et non-musulmans au Soudan

. Estimation à ce jour : 2-3 millions de morts.

Dans un relative indifférence et une Omerta générale sur les causes de cette catastrophe humanitaire. Exemple d'action menée : en 1986, le chef de guerre soudanais Taib Musba attaque la tribu chrétienne des Uduk: 15 000 morts; il entre dans leur capitale Chali et déclare:“Vous allez être convertis du christianisme à l'islam aujourd'hui...” ; ceux qui refusent sont exécutés. 1994 financement de trois camps terroristes dans le nord du Soudan par Ben Laden 1994 octobre: À Khartoum colloque sur le dialogue inter-religieux au Soudan où sont invités musulmans et chrétiens. A l'issue de celui-ci, le président Omar el Béchir déclare ouvertement à des participants musulmans que le gouvernement de Khartoum suit un plan à long terme pour convertir le Soudan en un Etat Islamique par tous les moyens. 2002 mars: témoignage de militants humanitaires au Soudan (région du Nil Sud) sur le djihad perpétré contre les populations du sud ; "les prisonniers sont interrogés exclusivement sur leur religion ; les musulmans sont libérés; les autres sont soit égorgés soit asser
vis".

Ces dernières années, le plus terrifiant des Djihad est présent au Soudan. Jusqu'à ces dernières années, le « Djihad, Victoire et Martyr. »

Depuis plus de vingt ans, et sous les auspices du gouvernement, les leaders du Djihad Soudanais attaquent systématiquement les non-musulmans, pillent leurs biens et tuent les hommes.

Que s'est-il passé?

Plusieurs 10zaines de milliers de femmes et d'enfants réduit à l'esclavage, les jeunes sont envoyés dans des écoles coraniques de fortunes, attachés et sont contraints à convertir à l'islam, ils doivent faire des marches forcées, sont battus et sont condamnés aux travaux forcés.

Les femmes et les jeunes filles subissent des viols collectifs rituels, elles font partis du butin, sont considérées comme les "biens" de ces tyrans; elles endurent des mutilations génitales et une vie de servitude sexuelle les attend.

Le "Djihad d'Etat" au Soudan a déjà causé la mort de plus de 2 millions de personnes et le déplacement de plus de quatre autres .

C'est la plus grande catastrophe humanitaire de notre époque.

Le Soudan sud vient de voter la séparation avec le nord musulman, mais des leaders islamiques comme Qaradawi, adulé lors de son retour en Égypte après des décennies d'exil sous le gouvernement Moubarak, qui a conduit l' As-Salat, prière sacrée du vendredi devant 2 Millions de personnes sur la place Tahrir, littéralement place de la Libération théâtre du soulèvement du peuple égyptien face au régime du "Satrape" ont déjà nié ce vote et cette séparation voulue par ces chrétiens, non à la démocratie, non au partage, non au droit à la vie et au respect.
***

Les crimes des uns n'exonérant pas ceux des autres, gardons par ailleurs présent à l'esprit que la religion catholique et tant d'autres religions humaines ont commis elles aussi nombre d'atrocités et de meurtres. Chacun devrait en tirer leçon.
Il suffira cependant de rappeler qu'aujourd'hui, 200 millions de chrétiens dans le monde sont persécutés et empêchés de vivre librement leur foi par l'Islam , quand ce n'est pas victimes ça et  degénocides jamais mentionnés dans la presse.

Lire l'ouvrage de Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman

Pourquoi je ne suis pas musulman

Ibn Warraq
L'Âge d'Homme, 1999




L'islam est la religion la plus dangereuse actuellement pour l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Ibn Warraq prononce à la fois un excellent réquisitoire et une clarification historique de qualité sur une religion qui s'est créée et développée uniquement sur des bases guerrières et discriminatoires. L'ouvrage est une référence incontournable sur l'incompatibilité passée, présente et future de l'islam avec la démocratie et la laïcité, l'impérialisme musulman, les sévices imposées aux femmes, la permanence du jihad et les origines d'une religion qui est apparue comme du banditisme. L'auteur détruit l'aura spirituelle de Muhammad pour dévoiler un chef militaire intolérant et brutal qui use d'un paravent de spiritualité pour unir les Arabes dans leur conquête du monde. Cet excellent ouvrage ne manque pas non plus de fustiger les intellectuels et politiciens occidentaux qui, par peur de l'accusation de racisme ou par avidité électorale, éludent le problème de l'islam guerrier. Entretenir la croyance d'un islam humaniste et démocratique n'est ni un rêve ni une illusion, c'est un mensonge.
 
 
22 MARS 2015
Publié le 14 mars, 2015 | par Equipe de Pleinsfeux

L’ISLAM COMMENTÉ PAR LES GRANDS PENSEURS

À méditer…
… eux n’étaient pas taxés d’islamophobie!
Impressionnantes, ces visions de l’Islam !
Quelle convergence d’analyses par des Hommes d’époques, d’origine et d’esprit aussi divers !
« Islam! Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. »
(Bossuet /1627-1704).
« Tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. »
(Chateaubriand / 1768-1848).
« La religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, (…) Semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la terre où elle a étendu son empire »
(Condorcet / 1743-1794).
« Le Coran, ce méchant livre, a suffi pour fonder une grande religion, satisfaire pendant 1200 ans le besoin métaphysique de plusieurs millions d’hommes ; il a donné un fondement à leur morale, leur a inspiré un singulier mépris de la mort et un enthousiasme capable d’affronter des guerres sanglantes, et d’entreprendre les plus vastes conquêtes. Or nous y trouvons la plus triste et la plus pauvre forme du théisme. (…) Je n’ai pu y découvrir une seule idée un peu profonde. »
(Arthur Schopenhauer / 1788 -1860)
« L’islam, c’est la polygamie, la séquestration des femmes, l’absence de toute vie publique, un gouvernement tyrannique et ombrageux qui force de cacher sa vie et rejette toutes les affections du cœur du côté de l’intérieur de la famille. » « J’ai beaucoup étudié le Coran ( … ) Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman ( … ) je la regarde comme une décadence plutôt que comme un progrès. »
(Alexis de Tocqueville / 1805-1859).
« Si l’on préfère la vie à la mort on doit préférer la civilisation à la barbarie. L’islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, il faut bien que les peuples qui le professent périssent s’ils ne changent de culte. »
(Alfred de Vigny / 1797-1863).
« Celui qui prétend être le prophète d’Allah devrait avoir des lettres de créances, c’est-à-dire la prophétie, les miracles et l’intégrité de l’ensemble de sa vie. Rien de tout cela ne se trouve chez Mahomet, cet homme de pillage et de sang qui prêche sa doctrine à coup de cimeterre, en promenant la mort sur un tiers du globe alors connu. »
(Monseigneur Louis Pavy Évêque d’Alger / 1805-1866).
« L’islam est contraire à l’esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu’il a conquis, un champ fermé à la culture rationnelle de l’esprit. »
(Joseph Ernest Renan / 1823-1892).
« L’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles (…) Il n’existe pas de plus puissante force rétrograde dans le monde. (…)Si la Chrétienté n’était protégée par les bras puissants de la Science, la civilisation de l’Europe moderne pourrait tomber, comme tomba celle de la Rome antique. »
(Winston Churchill / 1874-1965).
Les parentés, similitudes et grandes amitiés avec le nazisme.
« Je fus impressionné par la parenté du national-socialisme avec l’islam et cette impression n’a fait que se préciser et s’affermir depuis. »
(Hermann Von Keyserling / 1880-1946).
« Les nazis sont les meilleurs amis de l’islam. »
(Le grand Mufti de Jérusalem en 1943 : Mohammed Amin al-Husseini)
Après la guerre d’anciens nazis ont travaillé dans les pays arabes. Notons que Mein Kampfreste un best-seller dans le monde musulman, où la conjonction entre le nationalisme et l’antisionisme est vivace.
Édition turque (à gauche) et égyptienne (à droite):
« Je n’ai rien contre l’Islam, parce que cette religion se charge elle-même d’instruire les hommes, en leur promettant le ciel s’ils combattent avec courage et se font tuer sur le champ de bataille: bref, c’est une religion très pratique et séduisante pour un soldat. »
(Heinrich Himmler Reichführer SS / 1900-1945).
Paru dans l’hebdomadaire américain Time …
« C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine.
Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam.
En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’État.
Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis «musulmane» je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet.
Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard !
Les «misérables» ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale.
Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race.
L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution. »
– André Malraux, 3 juin 1956
Cet entretien est donc paru il y a presque … 60 ans ! Visionnaire et prophétique, Malraux ? Sans aucun doute !
C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France.
Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoire! Les musulmans, vous êtes allés les voir? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.
Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. »
Le 5 mars 1959, un certain Général De Gaulle …
Citations rapportées par Alain Peyrefitte
Beaucoup et des plus importants qui se prévalent de lui devraient se souvenir.
St Thomas d’Aquin : (Somme contre les Gentils, I, 6, traduction de Réginald Bemier et Maurice Corvez, Paris, Cerf, 1993, p. 27).
« Mahomet [...] a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair.
Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement.
En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert.
Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines des plus fausses.
Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, qui sont les seules preuves à témoigner comme il convient l’origine d’une inspiration divine.
Une preuve surnaturelle (un miracle) est une œuvre visible qui ne peut être que l’œuvre de Dieu et celle-ci prouve que le docteur de vérité (l’homme qui parle au nom de Dieu) est invisiblement inspiré par Dieu.
Mahomet a prétendu au contraire qu’il était envoyé par Dieu parce que Dieu lui avait donné la puissance des armes.
Les preuves par les armes ne font point défaut aux brigands et aux tyrans. D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en Mahomet ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la violence des armes, à imposer sa loi à d’autres peuples. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire il déforme les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi.
Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient les convaincre de fausseté.
C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère. »
(Somme contre les Gentils, I, 6, traduction de Réginald Bemier et Maurice Corvez, Paris, Cerf, 1993, p. 27).
Ces écrits datent de 750 ans ! St Thomas était encore plus visionnaire et prophétique que Malraux !
Ses textes sont toujours d’actualité et décrivent l’islam tel qu’il fut depuis des siècles.
Mais que dire de ceux qui, en 2014, refusent encore l’évidence … ?
- Auteur Inconnu
 
 
14 MARS 2015

كان التبني منتشر عند العرب قبل الإسلام، وكان المتبنى يسمى بأسم من يتبناه ويعطى الورث ويعتبر مثل الأبن تمامً، ولكن حصلت قصة غيرت مجرى القضية في تاريخ العرب وأخلاقياتهم وهي " رغبة الرسول بالزواج من زينب بنت جحش زوجة ابنه بالتبني زيد ابن حارثة الذي كان يدعى " زيد ابن محمد ".والذي كان من سبايا الشام، ولكن وبعد رغبة الرسول بالزواج منها نزل الوحي وقال ( فَلَمَّا قَضَى زَيْدٌ مِّنْهَا وَطَراً زَوَّجْنَاكَهَا)
ونزل القرآن لتطليقها وتزويجها في الوقت نفسه للرسول، فغضبت عائشة وقالت للرسول (ما أرى ربك إلا يسارع في هواك ). اي ان الهك ليس سوى متمم لرغباتك وغرائزك الدنيوية. وربما اغضب عائشة نزول ايات تسمح للرسول بمعاشرة ماريا القبطية بعد ان وعد عائشة بأن لا يعاشرها، بالإظافة إلى نزول ايه تعطي الرسول الأحقية بأن يعاشر اي امرأة تهب نفسها اليه في قوله تعالى ( وامراة مؤمنة إن وهبت نفسها للنبي ان اراد النبي ان يستنكحها خالصة له من دون المؤمنين.) . بالإظافة إلى ذلك بدأت قبائل العرب تسخر من الرسول لأنه يتزوج زوجة ابنة وكان هذا يعتبر عارً عند العرب. ولكن نزل الوحي مباشرة ليرد عليهم ويحسم الأمر وقال تعالى (مَا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِنْ رِجَالِكُمْ وَلَكِنْ رَسُولَ اللَّهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا )..ولم يتوقف الأمر هنا فحسب بل نزلت ايات اخرى فقط للتأكيد على تحريم التبني، بل واتت احاديث تلعن وتتوعد بالنار لكل متبني مثل قال النبي: ((من ادعى إلى غير أبيه، وهو يعلم، فالجنة عليه حرام))، وحديث (من ادعى إلى غير أبيه، أو انتمى إلى غير مواليه، فعليه لعنة الله المتتابعة إلى يوم القيامة).
والأن كل الشعوب والدول العربية و الإسلامية تضع قوانينها بمنع وتحريم التبني ونسب الطفل بالإسم، كل هذا كان سببه شهوة محمد لزينب في أحد الأيام و رغباته الجنسية فدفع الثمن أطفال محرومون من دفئ العائلة

 
 
11 MARS 2015

Et si Mahomet n’avait jamais été un prophète mais un simple « témoin » ? Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques !

Christoph Luxenberg est le pseudonyme d’un philologue allemand analyste du Coran peut-être inspiré de Georg Christoph Lichtenberg. Il est l’auteur de Die Syro-Aramäische Lesart des Koran: : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache (en français : Lecture syro-araméenne du Coran : une contribution pour décoder la langue du Coran). L’originalité de la thèse de Luxenberg est d’affirmer que le Coran n’a pas été écrit en Arabe, langue qui à l’époque de la rédaction n’était pas encore structurée, mais en syro-aramnéen.
Selon les études faites par Luxenberg (obligé d’utiliser un pseudonyme pour protéger sa vie) Mahomet ne se serait jamais réclamé comme un Prophète mais comme un témoin chargé de vulgariser l’enseignement judéo-chrétien aux populations Arabes. Le Coran ne serait pas un livre sacré destiné à créer une nouvelle religion mais un lectionnaire destiné à enseigner la religion existante…
Si cette thèse se confirmait c’est l’ensemble du dogme musulman qui serait remis en cause.
La version originale trouvée dans les manuscrits de Uthman du Coran, appelée le rasm (i.e. l’orthographe canonique), ne contient aucun signe diacritique, ces points utilisés en arabe classique afin de distinguer les différentes voyelles des autres lettres de l’alphabet. Les points diacritiques ont commencé à apparaître en arabe au tournant du viiie siècle sur l’ordre de Al-Hajjaj ben Yousef, gouverneur de l’Irak (694-714).
Luxenberg remarque que le Coran présente souvent une langue très ambiguë et même parfois inexplicable. Il affirme que même des savants musulmans trouvent que certains passages sont difficiles à saisir et ont rédigé de nombreux commentaires dans le but d’expliquer ces passages difficiles. Néanmoins, le présupposé était de toujours maintenir l’idée que chaque passage difficile était à la fois vrai et plein de sens et qu’il pouvait être déchiffré avec les instruments traditionnels de la science islamique.
Luxenberg reproche au monde académique occidental travaillant sur le Coran, d’avoir une approche timide et servile du texte, trop souvent adossée à des travaux de musulmans plus exégètes qu’objectifs et de ce fait, souvent biaisée.
Luxenberg affirme que les savants devraient recommencer leurs études à nouveaux frais, en ignorant les vieux commentaires islamiques et en utilisant seulement des méthodes linguistiques et historiques récentes. Son argument est queMahomet prêchait des concepts qui étaient nouveaux pour ses auditeurs arabes ; ces concepts, Mahomet les aurait lui-même trouvés au cours de conversations avec des Arabes juifs et chrétiens, ou via les chrétiens de Syrie (si l’on admet qu’il a voyagé). Ainsi, si un mot (ou une phrase) du Coran semble inintelligible en arabe, ou ne saurait avoir de sens qu’après des conjectures tirées par les cheveux, ce mot (ou cette phrase) pourrait faire sens – dit Luxenberg – en regardant du côté de l’araméen et du syriaque.
Le commentaire islamique traditionnel se limite généralement à une lexicologie ; Luxenberg propose d’étendre cette recherche à d’autres langues, qui peuvent être consultées.
Il affirme aussi que le Coran est fondé sur des textes antérieurs, en particulier sur des lectionnaires utilisés dans les Églises chrétiennes de Syrie, et qu’adapter ces textes fut le travail de plusieurs générations pour donner le Coran que nous connaissons aujourd’hui. Quelques citations :
« Selon la tradition musulmane, le Coran daterait du VIIe siècle, alors que les premiers exemples de littérature en arabe dans le plein sens du terme ne se trouvent que deux siècles plus tard, au temps de la « Biographie du Prophète », c’est-à-dire de la vie de Mahomet telle qu’elle a été écrite par Ibn Hichâm, décédé en 828. On peut ainsi établir que la littérature post-coranique a été développée par degrés dans la période qui a suivi le travail deKhalil ibn Ahmad, mort en 786, fondateur de la lexicographie arabe (« kitab al-ayn ») et de Sibawayh, mort en 796, à qui l’on doit la grammaire de l’arabe classique. Maintenant, si nous considérons que la composition du Coran s’est achevée à la mort de Mahomet, en 632, nous avons devant nous un intervalle de 150 ans, durant lequel nous ne trouvons pas trace de littérature arabe. »
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira, dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langue liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule Arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisé, entre autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
Luxenberg conclut de ce travail sur le Coran, que celui-ci est dérivé d’un lectionnaire syro-araméens, contenant des hymnes et des extraits de la Bible, utilisés dans les services rituels chrétiens. Ce lectionnaire aurait été traduit en arabe, dans une intention missionnaire. Il ne s’agissait pas d’inaugurer une nouvelle religion, mais d’en répandre une plus ancienne. Il s’appuie ici sur un travail antérieur de Günter Lüling.Luxenberg n’a pas « corrigé » la totalité du Coran selon ces thèses. Il fonde ses conclusions sur ce qu’il présente comme un échantillon représentatif de passages difficiles.Plusieurs savants ont accueilli avec enthousiasme la thèse de Luxenberg.En 2004, le German Wissenschaftskolleg (Institut de Recherches avancées) de Berlin a organisé une conférence autour de la thèse de Luxenberg et un groupe de travail international a été formé pour continuer la discussion. De nombreuses critiques envers Luxenberg ont été émises durant cette conférence. Néanmoins, certains participants ont indiqué que le travail de Luxenberg était valable, en ce sens qu’il faisait porter l’attention sur de nombreuses insuffisances dans les recherches contemporaines sur le Coran. Une de ces insuffisances est le manque d’une édition critique du Coran, qui donnerait les références des manuscrits qui existent encore et étudiant l’évolution du texte tel qu’il est reçu aujourd’hui.
La thèse soutenue en 2000 par Christoph Luxenberg (pseudonyme) — publiée en allemand en 2004 et en anglais en 2007– est assurément une révolution dans le domaine des études coraniques, une révolution dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Intitulée « Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique » (« Die Syro-Aramäische Lesart des Koran : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache »), elle consiste d’abord en une méthode de lecture du texte sacré fondée sur une connaissance de la langue syro-araméenne. C’est la première fois qu’une telle approche philologique et linguistique est tentée de façon à la fois systématique et méticuleuse. Il faut dire qu’on est loin de la verve pamphlétaire d’un Ibn Warraq : il y a un avant et un après Luxenberg…

La Tradition musulmane avait déjà signalé dans le texte coranique des passages « obscurs », « mystérieux », voire « insondables ». Cela va de mots qui sont inconnus aux expressions à la limite du « mal formulé ». Pour expliquer aux croyants ces zones d’ombre face auxquelles ils étaient vraisemblablement désarmés, les commentateurs traditionnels ont rationalisé tant bien que mal. Pour rendre les choses intelligibles, ils mobilisèrent des efforts couteux et un ijtihad intense.
Or, Luxenberg démontre que ces efforts d’exégètes tardifs sont frappés d’une tare constitutionnelle : leur méconnaissance de l’arabo-araméen. Audacieux, parfois aventureux, il applique alors sa nouvelle méthode pour lire, décoder, voire décrypter le Livre Saint, principalement dans ses passages réputés être les plus obscurs . Les résultats sont spectaculaires
 !
1) L’arabe classique n’est pas la langue du Coran

Selon Luxenberg, le milieu qui a vu se développer le dernier monothéisme n’est linguistiquement ni homogène, ni monolingue. Les mots coraniques qui embarrassaient les commentateurs, les tournures de ce texte qui frisaient le « mauvais arabe » ne sont pas du « mauvais arabe » mais du « bon araméen » (ou du syro-araméen). Culturellement, il convient de parler d’une langue arabo-araméenne à laquelle Mohammad (saws) eut recours pour transmettre son message, vu que l’arabe était éparpillés en dialectes et était peu standardisé. Il a fallu attendre l’oeuvre des Grammairiens Si Bouwayh et Al Khalîl Ibn Ahmed pour que cette fixation des dialectes arabes en une langue classique soit enfin parachevée. Or, à l’époque du Prophète, il y’avait soit des dialectes arabes, soit la langue lithurgique syro-araméenne qui a servi à la christianisation de ces populations. Cette langue était même devenue une sorte de lingua franca parlée dans toute la péninsule arabique (et non seulement une langue écrite à usage lithurgique) Or, Mohammad (saws) usa des deux, ce qui donna un Coran récité en arabo-araméen. Ceux qui élaborèrent, bien après la mort du Prophète, ce que l’on appelle la Tradition, vinrent après l’oeuvre des grammairiens arabes et ne connurent que l’arabe devenu classique. La situation linguistique a beaucoup changé entre temps et l’ancienne langue syro-araméenne a complètement été suppléée par la langue du nouveau culte musulman.
Des indices historiques tendent à accréditer cette thèse de l’arabo-araméen (le Prophète aurait conseillé à ses scribes, dont Hassan Ibn Thabit, de maîtriser l’araméen et l’hébreu). Mais c’est surtout le texte coranique lui-même qui en garde une trace indélibile au travers les mots et les expressions syro-araméennes qu’il recèle. Luxenberg s’est proposé d’explorer méticuleusement cet aspect syro-araméen du Coran et en a tiré des conséquences étonnantes.
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langage liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangéliqueaux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisés, entres autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
(Citations de Luxenberg extraites de Wikipedia)
2) Il n’y a pas de vierges au paradis, il n’y a que des raisins blancs
Coran (44 : 56) :
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي مَقَامٍ أَمِينٍ 51 فِي جَنَّاتٍ وَعُيُونٍ 52 يَلْبَسُونَ مِن سُندُسٍ وَإِسْتَبْرَقٍ مُّتَقَابِلِينَ 53 كَذَلِكَ وَزَوَّجْنَاهُم بِحُورٍ عِينٍ 54 يَدْعُونَ فِيهَا بِكُلِّ « فَاكِهَةٍ آمِنِينَ 55 لَا يَذُوقُونَ فِيهَا الْمَوْتَ إِلَّا الْمَوْتَةَ الْأُولَى وَوَقَاهُمْ عَذَابَ الْجَحِيمِ 56
« Nous les aurons mariés à des Houris aux grands yeux. » (Trad. Blachère)
Le mot « houri » est donné par la Tradition comme étant l’équivalent de « très belles femmes vierges aux grands yeux », qui seraient la rétribution réservée dans l’audelà aux bons croyants. Il n’en est rien soutient Luxenberg, qui entend rétablir sa dignité au texte coranique sur ce point. Le mot est syro-araméen et signifie dans cette langue « blanc », « pur ». Et comme le Coran était dépourvu de signes diacritiques, la Tradition s’est trompée dans le chakl (les signes diacritiques ajoutés) de ce passage. Il fallait lire »rawadjnahoum » au lieu de « zawadjnahoum », le point sur le « Ra » ayant été faussement ajouté. De plus, en arabo-araméen, le « bi » signifie « parmi » ou « sous » et les sines diacritiques du mot ‘ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire عنب à la place de عين. Le texte devient alors : روجناهم بحور عنب , alhouri ‘inabine signifiant alors des raisins d’un blanc éclatant.
La traduction que propose Luxenberg est alors :
Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs,
(clairs) comme le cristal.
Tous les autres passages sur les houris sont révisés de la même manière. Ainsi (Coran 2 : 25) :
وَبَشِّرِ الَّذِين آمَنُواْ وَعَمِلُواْ الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الأَنْهَارُ كُلَّمَا رُزِقُواْ مِنْهَا مِن ثَمَرَةٍ رِّزْقاً قَالُواْ هَـذَا الَّذِي رُزِقْنَا مِن قَبْلُ وَأُتُواْ بِهِ مُتَشَابِهاً وَلَهُمْ فِيهَا أَزْوَاجٌ مُّطَهَّرَةٌ وَهُمْ فِيهَا خَالِدُونَ 25
« Annonce à ceux qui auront cru et accompli des oeuvres pies qu’ils auront des Jardins sous lesquels couleront des ruisseaux. Chaque fois que quelque fruit leur sera accordé, en attribution, ils diront « Ceci est ce qui nous a été attribué antérieurement », et ce qui leur sera donné sera ressemblant à ce qu’ils avaient sur terre. Dans ces Jardins, ils auront des épouses purifiées et ils y seront immortels.» (Traduction Blachère)
Ce passage signifie simplement que les croyants auront au paradis toutes « espèces [azwadj] [sous entendus de fruits] purs ».
Il en est de même pour (Coran 52:20 ,55:72, 56:22) qui se laissent comprendre selon le même procédé.
3) Mohammad (saws) n’est que le « témoin » des Prophètes
Coran (33:40)
مَّا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِّن رِّجَالِكُمْ وَلَكِن رَّسُولَ اللَّهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا 40
Ce passage, compris jusqu’à présent comme Mohammad (saws) est le « sceau des prophètes » et le dernier d’entre eux (de khatim et khatima), devient quand il est éclairé par l’arabo-araméen « Mohammad (saws) est le « témoin » des prophètes qui l’ont précédé. Le Prophète n’entend donc pas effectuer une rupture avec ses prédécesseurs, mais simplement les continuer et « témoigner » de la vérité de leur message. Luxenberg va plus loin en soutenant que Mohammad (saws) n’entendait faire rien de plus qu’adapter aux Arabes de son époque le message du « Oum Al Kittab » (du Livre-mère). Ce Livre mère fait lui-même référence à la Bible, considérée par le Prophète comme la source, dont il a tiré un « lectionnaire » (Qurân) adapté à l’usage de sa société.
4) Al Kawthar n’est pas un fleuve du paradis mais une prière…
Coran (sourate 108) :
إِنَّا أَعْطَيْنَاكَ الْكَوْثَرَ 1 فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ 2 إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ الْأَبْتَرُ 3
» Il s’agit de cette crux interpretum qu’est la sourate 108 (dite « AlKawthar », « l’Abondance »). On y a mis en romain les vocables qui font problème : «En vérité, Nous t’avons donne l’Abondance. / Prie donc en l’honneur de ton Seigneur et sacrifie ! / En vérité, celui qui te hait se trouve être le Déshérité » (traduction deRÉGIS BLACHÈRE). Plusieurs chercheurs occidentaux reconnaissent que cela ne fait pas sens. Les exégètes musulmans, eux, manifestent leur embarras ; la rime et le sens du « mystère » aidant, ils y voient pourtant une merveille. Finalement, la majorité d’entre eux considèrent qu’Al-Kawthar est le nom d’un fleuve du paradis !
Dans la lecture syro-araméenne de LUXENBERG, cela devient: « Nous t’avons donné [la vertu] de la persévérance ; / Prie donc ton Seigneur et persiste [dans la prière] ; / Ton adversaire [Satan] est [alors] le vaincu. » A l’origine de cette courte sourate se trouve une liturgie syriaque, réminiscence de la Première Epître de saint PIERRE (5, 8-9) d’après le texte de la pshitta (traduction syriaque de la Bible) et qui est aussi la lecture de l’office des complies dans le bréviaire romain. »
Claude Gilliot Source
Le texte tel que révisé par Luxenberg donne :
« Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton Seigneur et persévère (dans la prière) ! Ton
adversaire (Satan) est alors le vaincu (L, 275). »
Ce qui est une adaptation de « la première épître de Saint Pierre : «[…] Votre partie adverse, le Diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez lui, fermes dans la foi […] » (5, 8s.). Le verset est d’autant plus intéressant qu’il a été repris dans le livre de prière des moines, dans l’office du soir, les Compiles. »
Cité d’après : Texto!
5) « Que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen »
Il faut rappeler que le Coran est un texte écrit en un ensemble de consonnes dépourvues de signes diacritiques et donc de voyelles. Le rajout de ces signes et des voyelles est en fait, en soi, une première opération interprétative. Ensuite, le réflexe le plus naturel pour interpréter le difficile langage des sourates consiste à plonger dans le Lîssan al ‘Arab ou dans l’un des commentaires classiques de l’exégèse musulmane, à pêcher ainsi du prêt-à-porter interprétatif, sans nulle distance critique. Par la suite, bien sûr, on pourra plus ou moins agrémenter le tout de hadiths. Or, c’est là où le bât blesse. Cette confiance aveugle en la connaissance linguistique d’exégètes venus plusieurs siècles après le Prophète s’avère problématique. La difficulté ne vient pas seulement du fait que les commentateurs présentent généralement, dans un souci d’exhaustivité, plusieurs interprétations d’un seul passage, parfois jusqu’à une vingtaine, et contradictoires de surcroît. Il vient surtout de leur ignorance de l’arabo-araméen, disparu car suppléé par la nouvelle langue du culte musulman, mais resté indélébile dans le texte même du Coran. Cette ignorance les a engagé à faire des efforts colossaux pour rendre clairs les versets les plus controversés : au final, ils n’ont produit que des rationalisations plus ou moins sophistiquées et des mirages d’explication exégétique.
Avec Luxenberg, le droit à payer pour faire de l’interprétation s’est brusquement réhaussé.Dorénavant, nul ne peut interpréter le Coran sans une solide connaissance de la langue syro-araméenne. L’exercice de l’interprétation devient lui-même une affaire philologique sérieuse. Pour paraphraser une maxime antique : « que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen ! » Et c’est cela une révolution…
6) Sourate Al ‘Alaq (96) transformée
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ 1 خَلَقَ الْإِنسَانَ مِنْ عَلَقٍ 2 اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ 3 الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ 4 عَلَّمَ الْإِنسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ 5 كَلَّا إِنَّ الْإِنسَانَ لَيَطْغَى 6 أَن رَّآهُ اسْتَغْنَى 7 إِنَّ إِلَى رَبِّكَ الرُّجْعَى 8 أَرَأَيْتَ الَّذِي يَنْهَى 9 عَبْدًا إِذَا صَلَّى 10 أَرَأَيْتَ إِن كَانَ عَلَى الْهُدَى 11 أَوْ أَمَرَ بِالتَّقْوَى 12 أَرَأَيْتَ إِن كَذَّبَ وَتَوَلَّى 13 أَلَمْ يَعْلَمْ بِأَنَّ اللَّهَ يَرَى 14 كَلَّا لَئِن لَّمْ يَنتَهِ لَنَسْفَعًا بِالنَّاصِيَةِ 15 نَاصِيَةٍ كَاذِبَةٍ خَاطِئَةٍ 16 فَلْيَدْعُ نَادِيَه 17 سَنَدْعُ الزَّبَانِيَةَ 18 كَلَّا لَا تُطِعْهُ وَاسْجُدْ وَاقْتَرِبْ 19
Traduction de Blachère :
Prêche au nom de ton Seigneur qui créa
Qui créa l’homme d’une adhérence
Prêche !, ton Seigneur étant le Très Généreux
Qui enseigna par le Calame
Et enseigna à l’Homme ce qu’il ignorait.
Prenez garde ! L’Homme en vérité est rebelle
Parce qu’il se passe de tous.
A ton Seigneur pourtant tu retourneras.
Penses-tu que celui qui défend
A un serviteur [d’Allah] de prier,
Penses-tu qu’il soit dans la Direction
Ou qu’il ordonne la piété ?
Penses-tu [au contraire] qu’il crie au mensonge et se détourne [de la vole droite] ?
Ne sait-il pas qu’Allah le voit ?
Qu’il prenne garde ! S’il ne s’arrête, en vérité, Nous le traînerons [en Enfer] par le toupet de son front,
Toupet menteur et pécheur !
Qu’il appelle son clan !
Nous appellerons les Archanges.
Prends garde ! Ne lui obéis pas !
Prosterne-toi et rapproche-toi [d’AIlah] !
Révision de Luxenberg :
Invoque le nom de ton Seigneur, qui a créé,
Qui a créé l’homme (d’argile) collante; Invoque ton Seigneur digne qu’on l’honore, qui a enseigné par le calame (l’Écriture)
à l’homme ce qu’il ne savait pas du tout. Certes, l’homme oublie,
quand il voit qu’il s’est enrichi,
que (cela) se ramène à ton Seigneur.
Quand tu en vois un, qui (veut) empêcher (de prier)
un serviteur (de Dieu), quand il prie,
crois-tu qu’il est sur le droit chemin
voire qu’il a de pieuses pensées ?
(Mais) si tu crois qu’il renie (Dieu)
et se détourne (de Lui),
Ne sait-il pas que Dieu voit tout ?
S’il ne cesse pas, nous punirons l’adversaire, l’adversaire qui renie et pèche !
Invoque-t-il ses idoles, c’est un (dieu) passager qu’il invoquera !
Tu ne dois pas du tout l’écouter, mais rends ton culte et communie
(Luxenberg, pp. 293-296, édition allemande).
Source : Texto!
7) Le Coran est un « lectionnaire »
« Le Coran était ce que son nom dit très précisément, une fois qu’on le comprend à partir du syriaque : un lectionnaire (L[uxenberg], 56, 79), c’est-à-dire une anthologie de passages tirés de livres saints préexistants et adaptés en langue vernaculaire, anthologie faite pour la lecture liturgique (L. 275). C’est ce qu’affirme le début de la sourate XII, qui raconte l’histoire de Joseph (Genèse, 37-50), si on la traduit comme le fait Luxenberg : « Voici les versets de l’Écritureexpliquée ; nous l’avons fait descendre comme un lectionnaire arabe, afin que vous puissiez comprendre. » (XII, 1-2) (L, 80s.) Ou encore XLI, 3 : « Écriture que nous avons traduite comme unlectionnairearabe » (L, 96). Ou enfin LXXV, 17- 18 : « il nous incombe de le (le Coran, le lectionnaire) compiler (à partir d’extraits de l’Écriture) et de l’exposer (en enseignant). Si nous l’avons exposé (en enseignant), suis son exposé (c’est-à-dire la façon dont il t’a été enseigné) » (L, 97).
« Si Coran signifie à proprement parler lectionnaire, on est autorisé à admettre que le Coran ne voulait être compris comme rien d’autre qu’un livre liturgique avec des textes choisis de l’Écriture (Ancien et Nouveau Testaments), et nullement comme un succédané de l’Écriture elle-même, c’est-à-dire comme une Écriture indépendante. D’où les nombreuses allusions à l’Ecriture, sans la connaissance de laquelle le Coran pourrait sembler à son lecteur être un livre scellé de sept sceaux » (L, 79).
Le Livre par excellence dont il est question bien des fois, la « mère du livre » (III, 7 ; XIII, 39 ; XLIII, 4), c’est-à-dire le texte original, n’est autre que la Bible elle-même. Luxenberg traduit ainsi III, 7 : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le livre. Une de ses parties consiste en versets précis, qui (sont quasiment) l’Écriture originale (elle-même), et (une partie) en d’autres (versets) de même sens. » (L, 82) II se peut que ce qui est vise ici soit l’Écriture canonique et ce qui lui ressemble, a savoir les textes apocryphes (L, 83).
On notera une conséquence capitale : si Luxenberg a raison, le Coran ne prétendait pas remplacer la Bible, mais en fournir une version intelligible aux arabes de l’époque. Il ne se présentait donc pas comme une révélation immédiate (L, 100). De la sorte, la doctrine de la dogmatique islamique postérieure selon laquelle une révélation serait «abrogée» (naskh) et « remplacée » (tabdîl) par une révélation postérieure (l’Évangile remplaçant la Torah), jusqu’à la révélation définitive coïncidant avec l’islam, perdrait son fondement. «
Rémi BRAGUE
Source : Texto!
8) Le voile est une erreur d’interprétation
» (…) Cette conception des choses peut être désormais mise en doute. Les adversaires du voile disposent maintenant d’arguments plus solides, qui ne sont plus simplement des appels aux “valeurs de l’Occident chrétien” ou de la “Tradition européenne”.
L’auteur Christoph Luxenberg, qui est obligé d’écrire sous ce pseudonyme, a publié en 2000 un ouvrage intitulé “Die syro-aramaeische Leseart des Koran” [= “La lecture syro-araméenne du Coran”], qui a rapidement acquis la célébrité dans le monde entier. Une seconde édition paraîtra bientôt, en cet automne 2004, mais l’auteur nous a déjà révélé en primeur les innovations qu’elle apporte par rapport à la première version du livre. Luxenberg les a consignées dans une petite revue de critique catholique, “Imprimatur” (édition n°2/2004). Elles traitent de la sourate invoquée pour le port du voile. Philologue sémitique averti, Luxenberg présente une nouvelle lecture du texte du Coran, y compris de celui de la sourate qui concerne le port du voile. Certes, il n’est pas le premier philologue à le faire, tout en soumettant à critique les lectures conventionnelles du livre sacré des musulmans. C’est sa méthode qui est innovante, ainsi que les résultats qu’elle procure. Là, Luxenberg est original et seul. Pourquoi? Parce qu’il est le seul à maîtriser les variantes régionales des langues sémitiques anciennes et actuelles, ce qui lui a permis de procéder à une enquête philologique unique et complète du texte du Coran.

Le Coran a été rédigé de manière abrégée
Luxenberg publie sous pseudonyme car il sait très bien qu’il s’aventure sur un terrain dangereux et que ses recherches peuvent lui coûter la vie. Les doctrinaires islamiques conventionnels réagissent avec passion et énervement parce que Luxenberg relit le Coran d’une manière entièrement nouvelle, en reconstruisant les racines syro-araméennes du texte arabe.
Le point de vue islamique part du principe que le Coran a été réceptionné par Mahomet ou par ses compagnons au 7ème siècle, et que, depuis, il est demeuré inchangé. Or les recherches sur le texte coranique ont bel et bien prouvé que le texte trouvait ses origines au 7ième siècle, ce qui est indubitable, mais que sa forme actuelle date en fait du 10ième siècle.
L’évolution de l’écriture arabe joue un rôle très important dans les avatars du texte coranique; première remarque de Luxenberg, l’écriture arabe n’existait pas au moment de l’émergence du Coran. Certes, la langue arabe existait, mais, pour la transcription, il a fallu faire usage de la langue syro-araméenne, qui, à l’époque, était tout aussi importante que le sera le latin en Europe quelques siècles plus tard. Les tribus arabiques se sont rapidement répandues dans les espaces conquis, ce qui a entraîné la prise de conscience d’une conscience identitaire arabe, qui avait besoin d’un système d’écriture propre, lequel devait être créé sur base de l’écriture syro-araméenne. Le Coran est donc le premier livre écrit en arabe, mais, il faut alors se rappeler qu’à l’époque de son émergence, le fondateur de l’Islam, le Prophète Mahomet, l’a rédigé en abrégé, pour lui servir d’aide-mémoire. Dans cette forme première, abrégée, les fameux “points diachroniques”, que l’écriture arabe ultérieure rendra pleinement, ont été omis. Des 28 lettres de l’alphabet arabe, seules six sont claires et univoques sans le secours de ces points diachroniques. Les 22 autres laissent la possibilité d’une multitude de variantes interprétatives, si ces points sont omis.
Pour les lettrés de l’époque, cela ne posait aucun problème, car ils connaissaient encore parfaitement les racines syro-araméennes des mots. Pour 900 mots, il a fallu imposer une lecture unitaire du texte sacré, car d’innombrables interprétations commençaient à se télescoper, tant et si bien que l’Islam risquait à tout moment de se désagréger. La tâche des lettrés musulmans a résidé en ceci: présenter le Coran dans une forme écrite, enfin achevée, en introduisant a posteriori les points diachroniques manquants dans le texte, afin de rendre toute interprétation erronée impossible. Mais là s’est posé un problème : les lettrés islamiques du 10ième siècle ne connaissaient plus les racines syro-araméennes des mots. C’est ainsi que certains passages du Coran paraissent étonnantes. La communauté savante des “coranologues” évoque alors des “passages obscurs”. L’un de ces passages obscurs se trouve dans la sourate 24.31, que les gardiens de la foi islamique considèrent comme un indice important pour ordonner le port obligatoire du voile.
La traduction littérale du texte arabe de ce passage de la sourate 24.31 serait, selon Luxenberg : “Elles doivent rabattre leurs khoumour au-dessus de leurs poches”. Les lettrés coraniques ont toujours eu du mal à interpréter ce passage difficile, si bien qu’ils se sont entendus pour en donner une réadaptation unitaire, que l’on peut traduite comme suit : “Elles doivent (…) tirer leur foulard au-dessus de la fente de leur vêtement (à partir de la découpe du cou descendant vers le bas)”. Cette phrase est étrange, sonne drôle, ce qui a induit Luxenberg à s’interroger sur sa signification, surtout en se penchant sur trois mots problématiques dans le texte originel, “khoumour”, “poches” et “rabattre”.
“Elles doivent rabattre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”
Le mot “khoumour” était totalement inconnu des lettrés coraniques du 10ième siècle. Pourtant, il existe en arabe un mot similaire, qui signifie “recouvrir” et dont ils se sont aidés. Luxenberg, en revanche, a réussi à prouver que la signification originelle, syro-araméenne, du mot “khoumour” était “ceinture”. Cette découverte est corroborée par le fait que le mot “rabattre” dans les textes syro-araméens est toujours lié à “ceinture”.
Le passage obscur, après ce travail de défrichage, devrait se traduire ainsi : “Elles doivent rabattre leur ceinture sur leurs poches”. Ainsi, le dernier mot qu’il convient de rechercher apparaît clairement. Le travail méticuleux du philologue Luxenberg a permis une nouvelle traduction : le terme “poches” devient “hanches” (en allemand : “Lenden”, qui signifie aussi “lombes” ou “reins”, ndt). De cette façon, le commandement de porter un voile ou un foulard, devient : “Elles doivent rabattre/mettre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”. Qui plus est, cette nouvelle lecture peut se référer à un fait historique: rappelons-nous que le Coran contient de nombreux passages où l’on ordonne aux femmes de porter une ceinture, de nouer une ceinture autour de la taille, signe de moralité. De même, les hommes ne devaient apparaître à la prière que muni d’une ceinture autour de la taille.
La haute signification de la ceinture n’est pas seulement le propre de la culture arabo-islamique. Dans l’Europe chrétienne, la ceinture revêtait (et revêt toujours) une signification. Par exemple, la ceinture du moine qui souligne la nécessité d’une vie ascétique. La ceinture symbolise dans ce cas la séparation entre la partie supérieure du corps de la partie inférieure, jugée infâmante et maudite. Par ailleurs, en Europe médiévale, les prostituées ne pouvaient pas, sous peine de sanction, porter de ceinture, car il leur était interdit de s’affubler d’un symbole de haute moralité.
Luxenberg en conclut que la sourate 24.31 ne prescrit pas aux femmes de porter un foulard. Il estime qu’elles devraient au contraire utiliser le sens réel et originel de cette sourate pour s’opposer aux ukases des nouveaux doctrinaires de la foi.
Certes, les travaux d’un seul philologue ne peuvent pas ébranler l’influence concrète d’une texte considéré comme sacré, ni façonner l’expression de la foi islamique. Cependant, le résultat de sa recherche philologique pourrait inspirer la jurisprudence allemande. En tout cas, les travaux de Luxenberg ramènent le débat à un niveau concret et nous inciter à affronter plus sereinement, sur des bases plus solides, les dogmes religieux. »
Source : Christoph LUXENBERG, Die syro-aramaeische Leseart des Koran. Ein Beitrag zur Entschluesselung der Koransprache, 2. Überarb. Neuauflage, 2004. L’article de Luxenberg dans la revue catholique “Imprimatur” peut se lire sur le net : Imprimatur Source : voxnr.com
Sources :1) Entretiens :- Christoph Burgmer, The Koran as a philological Mine. A Conversation with Christoph Luxenberg, Abridged version; taken from the book edited by Christoph Burgmer : Streit um den Koran. Die Luxenberg Debatte: Standpunkte und Hintergründe (Dispute about the Koran. The Luxenberg Debate), pp. 14 – 34. © Verlag Hans Schiler, Berlin 2004. Source Institut Goethe (Télécharger cet entretien pdf)- The Virgins and the Grapes: the Christian Origins of the Koran, An interview with « Christoph Luxenberg » by Alfred Hackensberger. Source (Lire/télécharger cet entretien pdf) 2) Comptes-rendus :- Robert R. PHENIX Jr. and Cornelia B. HORN, Journal of Syriac StudiesLire ce compte rendu- Claude Gilliot, « Langue et Coran : une lecture syro-araméenne du Coran », Arabica, tome L, 2003., Lire/télécharger ce compte-rendu (pdf)- Rémi Brague, « Le Coran, sortir du cecle ? », (Texte paru dans Critique, avril 2003, n° 671, p.232-251) et sur Texto !Lire ce compte rendu- Richard Croes, « Missionary, dilettante or visionary ? ». Lire ce compte rendu - Piet Horsten, Islamochristiana 28 (2002), pp. 310-311. Source Lire/télécharger ce compte rendu (pdf)- François de Blois, Journal of Qur’anic Studies, 2003, Volume V, Issue 1, pp. 92-97.Lire ce compte rendu
 
 
21 JANVIER 2015
"Depuis la seconde moitié du XXe siècle, tous les prodiges informatiques reposent sur la Théorie des Codes. Cette théorie s’applique aussi aux textes écrits. Elle identifie un auteur avec une certitude qui peut dépasser 999 999 chances sur un million : chaque auteur présente des caractéristiques stylistiques dont il n’a pas conscience, mais que les mathématiques peuvent identifier. Cela permet de savoir si les diverses parties d’un même livre ont été écrites par un seul auteur ou par plusieurs.
"Depuis la seconde moitié du XXe siècle, tous les prodiges informatiques reposent sur la Théorie des Codes. Cette théorie s’applique aussi aux textes écrits. Elle identifie un auteur avec une certitude qui peut dépasser 999 999 chances sur un million : chaque auteur présente des caractéristiques stylistiques dont il n’a pas conscience, mais que les mathématiques peuvent identifier. Cela permet de savoir si les diverses parties d’un même livre ont été écrites par un seul auteur ou par plusieurs.
Appliquée au Coran, cette théorie révèle clairement plusieurs auteurs, décèle des dates de rédaction différentes et identifie des structures restées jusqu’ici cachées. Une perspective scientifique et insoupçonnée s’offre à nous, une lumière nouvelle éclaire le premier islam, sa nature, son histoire, et présente comme jamais encore vu l’islam d’aujourd’hui.
L’ouvrage est la publication d’une thèse soutenue en 2013 sous la direction de Marie Thérèse Urvoy. Cette recherche combine la théorie mathématique des codes et les informations sur l’Islam des deux premiers siècles de l’islam et son environnement culturel et religieux.
Cette combinaison conduit l’auteur à formuler six conclusions qu’il qualifie de "certaines" (p. 9) : 
1. Le Coran a été rédigé par au moins trente auteurs (p. 21)
2. Le Coran a été écrit sur une période de plus de deux cents ans (p. 25)
3. La différence entre sourates de la Mecque et sourates de Médine est un artefact de grammairien sans signification historique (p. 30)
4. Mahomet a été intronisé prophète fondateur de l’Islam au plus tôt 60 ans après sa mort (p. 31)
5. La théologie musulmane n’est nullement une novation : c’est un quasi "copié-collé" de la théologie nazaréenne. Un seul des quelques 50 auteurs du Coran a rédigé tous les versets qui proviennent de la théologie nazaréenne (p. 39)
6. La fondation du premier islam n’est pas le monothéisme, mais l’anti-christianisme (p. 45) "
Appliquée au Coran, cette théorie révèle clairement plusieurs auteurs, décèle des dates de rédaction différentes et identifie des structures restées jusqu’ici cachées. Une perspective scientifique et insoupçonnée s’offre à nous, une lumière nouvelle éclaire le premier islam, sa nature, son histoire, et présente comme jamais encore vu l’islam d’aujourd’hui.
L’ouvrage est la publication d’une thèse soutenue en 2013 sous la direction de Marie Thérèse Urvoy. Cette recherche combine la théorie mathématique des codes et les informations sur l’Islam des deux premiers siècles de l’islam et son environnement culturel et religieux.
Cette combinaison conduit l’auteur à formuler six conclusions qu’il qualifie de "certaines" (p. 9) :
1. Le Coran a été rédigé par au moins trente auteurs (p. 21)
2. Le Coran a été écrit sur une période de plus de deux cents ans (p. 25)
3. La différence entre sourates de la Mecque et sourates de Médine est un artefact de grammairien sans signification historique (p. 30)
4. Mahomet a été intronisé prophète fondateur de l’Islam au plus tôt 60 ans après sa mort (p. 31)
5. La théologie musulmane n’est nullement une novation : c’est un quasi "copié-collé" de la théologie nazaréenne. Un seul des quelques 50 auteurs du Coran a rédigé tous les versets qui proviennent de la théologie nazaréenne (p. 39)
6. La fondation du premier islam n’est pas le monothéisme, mais l’anti-christianisme (p. 45) "

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