dimanche 25 novembre 2018

Islamisme et politique 24.11.2018





Jacques CLOSTERMANN@jaclostermann

J'avais dit que la seule attitude responsable de Marine Le Pen serait de ne surtout pas tenter de récupérer politiquement le mouvement.
Cela décrédibiliserait immédiatement celui-ci en le politisant, et donnerait des arguments aux gouvernement.
Elle n'a pu s'en empêcher...








































































































































Jean Sévillia dévoile « les vérités cachées de la guerre d’Algérie »
La guerre d'Algérie par-delà le bien et le mal
Par Nicolas Lévine  - 22 novembre 2018
Le général Massu à Alger, mai 1958. SIPA. 00401289_000006

Quand l’histoire est caricaturée, Jean Sévillia pointe son nez. Dans Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie, l’auteur d’Historiquement incorrect livre une synthèse de ces « évènements » débarrassée de repentance et de bons sentiments.

« En peu d’années, l’insurrection algérienne, lancée par quelques bandes de maquisards armées de vieux fusils, s’est transformée en une véritable guerre. Et cette guerre a installé une tragédie au cœur de la vie française, divisant profondément le pays », écrit  Jean Sévillia. Cette « tragédie » était trop caricaturée pour que l’auteur d’Historiquement incorrect n’y plongeât pas, avec la rigueur et l’entrain qui le caractérisent. Le résultat de ce travail, qu’on imagine de longue haleine tant il s’appuie sur les sources les plus diverses, est une remarquable synthèse. Si elle fera grincer les dents de certains universitaires, les autres s’inclineront devant le récit nuancé de ces cent trente-deux années d’histoire qui s’achevèrent par une indépendance aussi logique que douloureuse.
Qui se souvient des esclaves des Barbaresques ?
Jean Sévillia souligne que c’est l’intervention française de 1830 qui donna naissance à l’Algérie. Certes, cette terre était peuplée, composée de tribus soumises à la Sublime Porte par le truchement d’une régence largement autonome ; il y avait là une société ancienne, complexe, cimentée par une foi ardente ; la piraterie en Méditerranée était la passion de ces Barbaresques, qui en tiraient l’essentiel de leurs revenus et d’incalculables esclaves pour lesquels, d’ailleurs, nul n’a jamais demandé ni présenté d’excuses. Mais cela ne fait pas une nation. L’islam en est un excellent substitut : c’est en son nom que, dès 1832, l’émir Abd el-Kader mène une brillante guérilla.
Une conquête impopulaire
Venues venger le consul de France et plus encore démontrer la vigueur du régime de Charles X, nos troupes, toujours plus nombreuses, vont devoir réaliser une conquête qui n’enthousiasme ni l’opinion ni les gouvernements. Au fond, seuls les militaires trouvent leur compte dans cette épopée ; leur brutalité, cependant, « déclenchera une indignation telle qu’une commission parlementaire, présidée par Tocqueville (…) exigera le rappel de Bugeaud », le grand homme de l’invasion. La mise en valeur de cet immense et pauvre territoire sera ardue ; ce sont surtout des Espagnols, des Italiens, des Maltais qui viendront bâtir l’Algérie française. Ils affronteront le choléra, l’avarice des sols et les fréquents soulèvements des autochtones ; en moins d’un siècle, ils formeront une communauté soudée, à la fois culturellement atypique et semblable à la métropole politiquement. L’œuvre de ces « colons » est-elle honteuse ? L’est-elle davantage que celle des Américains passant sur le corps des « Peaux-Rouges » pour atteindre le Pacifique ? La population musulmane, elle, ne cessa de croître – et même d’exploser – durant la période. Paradoxal « génocide », non ?
Une décolonisation logique
Après bien des hésitations, la France permit aux musulmans de devenir des citoyens français à part entière : ils refusèrent tous, moins par patriotisme que par fidélité à l’islam et ses coutumes. En 1945, l’ampleur des massacres de Sétif, sur lesquels Jean Sévillia s’attarde, manifesta la puissance des séparatistes. L’heure était à la décolonisation. Mais, avant d’être un slogan, « Algérie française » était une réalité administrative, celle de trois départements. Imagine-t-on les Côtes-d’Armor faire sécession ? Paris ne pouvait pas négocier avec les rebelles, dont les attentats tuaient chaque jour des civils, qui combattaient nos soldats et les « traîtres » avec une absolue férocité – que les paras leur rendaient bien. La « tragédie » devait durer plus de sept ans. La vérité, c’est que la démographie rendait la fuite des pieds-noirs inéluctable : ultra-majoritaires, les musulmans ne pouvaient plus accepter la domination de ceux qu’ils considéraient comme des spoliateurs et des mécréants.
Et la France fut condamnée…
Seule une autorité incontestable, capable d’assumer des pouvoirs extraordinaires, était en mesure d’imposer ce dénouement. Le Général le fit avec son habituel génie mais aussi un évident mépris pour ses compatriotes d’Algérie, au moment où le monde intellectuel peignait ces derniers en fascistes mangeurs d’Arabes. Oui, la rupture était fatale, mais De Gaulle devait-il pour autant livrer le pays au FLN qui, l’encre des accords d’Évian encore humide, se vengea, en particulier à Oran où tant de Français disparurent ? Ces morts-là ne sont l’objet d’aucun « devoir de mémoire » ; notre mauvaise conscience les voue à l’oubli, tandis que l’État honore aujourd’hui les « porteurs de valises ». Nos ennemis ont toujours eu raison ; désormais, c’est avec leurs yeux que nous regardons notre passé.
De la Toussaint sanglante à la fusillade de la rue d’Isly en passant par la manifestation du 17 octobre 1961, Jean Sévillia relit tous les grands épisodes de cette guerre intestine. Il compare les chiffres, démasque la propagande, replace la cruauté du conflit dans celle de l’époque. On ne croit pas trahir sa pensée en disant qu’il a du respect pour les indépendantistes mais que leur sanctification l’agace. Preuves à l’appui, son livre invite en tout cas à considérer la guerre d’Algérie comme un événement tortueux, duquel émergent autant de salauds que de braves, et ce dans les deux camps. On retiendra également cette charmante embardée, extraite de la déclaration du président des Oulémas, en 1936 : « Ce peuple musulman algérien n’est pas la France, il ne peut pas être la France, il ne veut pas être la France, il ne veut pas l’être et, même s’il le voulait, il ne le pourrait pas, car c’est un peuple très éloigné de la France par sa langue, ses mœurs, son origine et sa religion. Il ne veut pas s’assimiler ». C’est lui qui le dit.

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Mehdi Meklat revient… pour dénoncer le racisme des autres
Les racistes, ce sont ceux qui ont dénoncé ses tweets antisémites
Par Martin Pimentel  - 22 novembre 2018
Mehdi Meklat sur le plateau de Quotidien, 20 novembre 2018 / Capture d'écran TMC

Racistes, antisémites, sexistes, homophobes… en février 2017, les tweets de Marcelin Deschamps, le « double maléfique » de Mehdi Meklat étaient publiquement dénoncés. Face à Yann Barthès, mardi 20 novembre, l’ancienne coqueluche des médias est venue s’excuser… pour mieux épingler le racisme des autres.

Pour une certaine gauche morale pas forcément branchée « gilets jaunes », Mehdi Meklat a longtemps été une coqueluche médiatique. L’enfant terrible du 93 qui se dresse contre une France moisie. Son humour collait parfaitement avec l’époque : drôle, irrévérencieux et « antiraciste ». La banlieue trop mignonne que fantasme la rédaction de Télérama.
Chroniqueur au Bondy Blog et à France Inter, il s’affichait avec son pote Badrou en Une du Magazine du Monde (« Le grand remplacement, c’est nous ! ») ou des Inrocks aux côtés de la garde des Sceaux de l’époque, Christine Taubira. Le Monde le décrivait alors comme un « enfant prodige devenu poète des ondes […] relayant la voix des oubliés, des discriminés, des sans-parole. » La classe !
Tout est pardonné
Mais en février 2017, patatras : l’affaire éclate ! Lors d’un énième passage télé sur France 5, des esprits malveillants lui ressortent ses tweets haineux. Sous le pseudonyme franchouillard de Marcelin Deschamps, un vrai petit festival de haine. Homophobie, racisme, antisémitisme ou apologie du terrorisme, le « kid » de banlieue avait une face cachée. Finies les jolies couv’ sur papier glacé. Ostracisé et mis à l’écart des médias qui l’avaient abrité complaisamment jusqu’alors – souvent en ayant connaissance de ces bons mots – Mehdi Meklat se retrouve tout seul dans la cour de récréation.
Quelques mois plus tard, le voici donc de retour avec un livre de confessions chez Grasset. Des excuses bienvenues ? Peut-être bien, oui. Dans le Journal du Dimanche en tout cas, il « implore à nouveau le pardon de ceux qui se sont sentis blessés… »Rappelons que c’était son « double maléfique » qui était alors à l’œuvre sur Twitter, pas Mehdi Meklat. Ce qui explique sans doute que notre Coleman Silk de banlieue n’a pas été traîné en justice.
Souhaitant visiblement relancer sa carrière dans les Arts et les Lettres, le diablotin était l’invité, mardi 20 novembre, de l’impayable Yann Barthès dans Quotidien, qui lui a réservé un accueil fort bienveillant pour sa rédemption.
Meklat nous explique que la vingtaine de tweets fâcheux n’était qu’une goutte d’eau dans un océan de messages inoffensifs. Lui aussi de toute façon, il a la nausée quand il relit ses publications outrancières. « Mon ‘moi virtuel’ était lancé dans une folle course aux followers. Pour en gagner, il fallait être toujours plus transgressif, toujours contre, provoquer pour exister », se défend-il.
« Quand on s’appelle Mehdi aujourd’hui en France, il n’est pas facile de s’excuser »
On le comprend vite : Mehdi Meklat n’est pas de retour seulement pour s’excuser. La bouche en cœur face au présentateur, il dénonce le racisme dont il serait lui-même victime dans cette histoire. « Ouin ouin », les méchants, ce sont aussi ceux qui ont exhumé ses tweets et gonflé l’affaire pour lui nuire… Les dénonciateurs « anonymes » qui ont fouillé son compte Twitter étaient vraiment mal intentionnés. Et ils pourraient en faire de même avec Lorànt Deutsch qui est, lui, un vrai facho, apparemment.
« Je pense que quand on s’appelle Mehdi aujourd’hui en France, il n’est pas facile de s’excuser parce qu’il y a forcément une suspicion », ajoute Marcelin. 1, 2, 3 Soleil ! Le premier qui ne s’affirme pas victime de discrimination a perdu. Dans une émission complaisante comme Quotidien, totalement entrée dans l’ère de la victimisation à outrance des « minorités », la défense de Meklat, qu’il développe presque comme un automatisme, passe crème. Bonne pâte, Yann Barthès, notre arbitre des élégances médiatiques écoute la petite musique victimaire de Mehdi Meklat, qu’il appréciait déjà longtemps avant « l’affaire ». De toute façon, des racistes, des homophobes et des antisémites, les réseaux sociaux en sont remplis.
Meklat, symbole de la fracture médiatique
Alors Mehdi Meklat a-t-il le droit à une seconde chance ? Oui. Mais ceux qui lui ouvrent un boulevard médiatique dans nos télés et journaux finiront peut-être un jour par en être pour leurs frais. Meklat est invité par ceux qui ont fait semblant un temps de l’ostraciser et qui sont détestés par une France de plus en plus en sédition. Je laisse le mot de la fin à la militante laïque Céline Pina qui dénonçait déjà il y a quelques jours le multiculturalisme explosif du nouveau monde macroniste :
« C’est une histoire de rédemption que l’on voudrait nous raconter. Sauf que ce personnage indigne se pose en victime de… racisme. Le tout devant des « journalistes » qui jamais ne le confrontent à sa parole et ne lui disent qu’il est avant tout victime de sa haine, de sa violence, de son mépris des autres et de sa mégalomanie. Ce qui lui est arrivé est juste, c’est cette campagne de promotion qui est indécente. »
Arrivé sous les applaudissements du public, le chauffeur de salle de Barthès a au moins eu la décence de ne pas faire applaudir lorsque l’ex-enfant terrible est reparti après avoir pleurniché pendant 20 minutes de prime time.

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Le système aboie et les « populismes » passent
Le rejet par Bruxelles du budget italien profite aux partis au pouvoir
Par Henri Temple  - 22 novembre 2018
Matteo, le ministre de l'Intérieur italien, novembre 2018. SIPA. 00884680_000014

La multiplication des attaques contre les mouvements dits « populistes » pourrait être un signe de l’agonie du système. Dernier exemple en date: le rejet du budget italien par la Commission européenne.

Le quotidien suisse Le Temps a bien compris la portée économique du rejet, mercredi 21 novembre, du budget italien pour 2019 par la Commission européenne et en a anticipé les conséquences politiques lorsqu’il titre : « Derrière le budget italien, la lutte politique contre l’Europe », et sous-titre : « Le gouvernement d’extrême droite et antisystème s’attendait au rejet par Bruxelles de son projet de budget. Cette décision renforce la Ligue et le Mouvement 5 étoiles au pouvoir. »
« Le pays s’enfonce aveuglément dans l’instabilité »
C’est le délégué de la Lettonie, l’un des plus petits pays d’Europe,  entré dans l’euro en 2014, sous perfusion européenne, qui humilie l’Italie – 60 millions d’habitants et deuxième industrie européenne, fondatrice du Traité de Rome – en appelant à « une procédure de déficit excessif… pouvant aboutir à des sanctions financières ». Et Valdis Dombrovskis d’ajouter, l’air sévère, que « dans une situation d’endettement très élevé, l’Italie prévoit essentiellement d’importants emprunts supplémentaires au lieu de la prudence budgétaire requise » puis de craindre « que le pays s’enfonce aveuglément dans l’instabilité ».
Dans son rapport, la Commission estime que le budget de Rome ne lui permettra pas de réduire l’énorme dette de 132 % du PIB. Le gouvernement italien prévoit un déficit public de 2,4 % du PIB en 2019, puis 2,1 % en 2020, prévisions jugées irréalistes par la Commission. Pour elle, le déficit atteindra 2,9 % du PIB en 2019, puis 3,1 % en 2020. Concernant le taux de croissance 2019, le gouvernement italien mise sur 1,5 %, l’Institut italien des statistiques sur 1,3 % et la Commission sur 1,2 %. Querelle d’experts ? Ou combat pour la survie des nations ?
La menace fantoche
Bruxelles souligne aussi que le gouvernement italien « prévoit d’opérer une marche arrière importante sur les réformes structurelles propices à la croissance, en particulier les réformes mises en œuvre par le passé en matière de retraites ». Ainsi donc le scandaleux malheur des retraités est qualifié de « réforme structurelle » par le monstre froid et aveugle européen.
La publication de ce rapport constitue la première étape du lancement d’une « procédure de déficit excessif », vers décembre ou janvier… à trois mois des élections européennes ! Alors, des sanctions financières correspondant à 0,2 % du PIB italien (4 milliards d’euros) pourraient être prononcées. L’Italie ne les paiera pas, non plus d’ailleurs que les intérêts de la dette, constituée essentiellement de non-monnaie : des écritures abstraites sans lien avec des réserves existantes d’argent vrai.
La physique des populismes
Dans la physique des matériaux on sait que tout solide possède son point de rupture : l’instant T où un solide se brise sous l’effet d’une force F trop grande. Il est difficile d’anticiper cet instant mais chacun sait que cela aura obligatoirement lieu si la force continue à augmenter. Dans la chimie politique on peut tenter, un temps, de remplacer les faits et la vérité scientifique par l’invective, la calomnie, le mensonge. Tout un vocabulaire a même été inventé pour masquer le vide intellectuel. Au lieu de tenter de défendre rationnellement le système, on s’en prend à ceux qui souffrent. Les spéculateurs, et leurs très dévoués chambellans, scribes, gourous, chamanes ou simples pions, ont des intérêts personnels à soutenir : le système se défend par tous les moyens odieux. Il essaie de retarder l’échéance. Avec cynisme, on a remplacé l’argument par la menace. Et on promet des catastrophes comme si les humbles existences n’étaient pas déjà, bien souvent, catastrophiques.
Les points de rupture sont clairement visibles partout dans le monde : Brexit, Europe centrale (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Autriche, Slovénie), Italie. Sans oublier les Etats-Unis en train de détruire tout le système mondialiste, et donc multilatéraliste, qu’ils ont enfanté. Il y a aussi des points chauds futurs : le budget espagnol à venir (dont personne ne parle mais qui contient des mesures comparables à celles du budget italien), les gilets jaunes…
Insultes à gogo
La logorrhée et les invectives remplacent la raison pour les qualifier : populisme, nationalisme, extrémisme, chauvinisme, repli frileux sur soi, fermeture, identitarisme, racisme, xénophobie, égoïsme… On y ajoute, pour faire bon poids, le « risque de guerre » ; mais oui : ne sommes-nous pas à nouveau dans les années trente ?
On vénère des dogmes et on se prosterne devant des idoles, des veaux d’or : l’euro, les 3 % de déficit budgétaire, la dette, la libre-circulation sans limites, l’émission de fausse monnaie par les banques privées, la bourse, la compétitivité. Tout ceci relève d’une conception inepte et dangereuse de l’économie, et même simplement du libéralisme. On nous trompe beaucoup sur les critères, les indicateurs, les chiffres, les urgences. Que reste-t-il de la croissance d’un PIB à 1 % si on lui applique l’inflation réelle, l’augmentation démographique et les spéculations des banques ? Qui s’enrichit et dans quelles faramineuses proportions de la fausse monnaie en circulation ? Qui s’appauvrit constamment ? On se reportera à l’enquête Insee de ce mois ou aux travaux du géographe Christophe Guilluy.
Dernier souffle
C’est tout cela que les gilets jaunes et le gouvernement italien sont en train de balayer. Rien ne pourra les en empêcher : ceux qui souffrent de plus en plus sont de plus en plus nombreux et de plus en plus déterminés. Ce sera Valmy. Leur système a échoué. Il ne pouvait qu’échouer car il était aberrant depuis le début. Les savants de la philosophie, de l’économie et du droit le disent en vain. Et qui les contredit ? Des Juppé, Barnier, Juncker, Moscovici, Philippe, Macron. Quels sont leurs travaux scientifiques ? Doctorat de quoi ?
Comme l’observent Le Temps et Il Corriere della Sera, le rejet du budget italien par Bruxelles rend service à la coalition italienne, suivie par 60 % du pays. On nous avait pourtant juré qu’elle ne se créerait pas, puis qu’elle ne durerait pas. L’analyse était polluée par le choix partial des mots : « alliance de l’extrême droite et du mouvement antisystème ». Rien compris. Si, à force, tout de même , on a compris que « la route choisie par la Ligue et les 5 étoiles, en plus de créer de graves risques économiques, en plus de suivre une tactique sur le court ou très court terme et empreinte de provincialisme, est rationnelle seulement si elle vise la rupture totale, la sortie de l’euro et de l’Europe». In cauda venenum : Le Temps a bien vu que le système s’agitait de ses derniers spasmes.

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Rowlf@Rowlfg
D'où nous sortent-ils cette "ultra-droite" ?
Quels sont les signes extérieurs qui permettent de les qualifier ainsi ?

Ce que l'on voit c'est toujours les mêmes vandales à capuche, présents dans pratiquement toutes les manifs politiques.
« Notre démocratie est gangrenée par l'idéologie progressiste »
Par Paul Sugy
Publié le 23/11/2018 à 20h58
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans son dernier livre, Laurent Fidès s'attaque à tous les mythes de l'idéologie progressiste dominante. Il déconstruit, un à un, tous les ressorts du discours «politiquement correct».

Laurent Fidès est agrégé de philosophie, ancien élève de l'École normale supérieure. Il vient de publier Face au discours intimidant. Essai sur le formatage des esprits à l'ère du mondialisme (Éd. du Toucan, 2018).

FIGAROVOX.- Votre livre déconstruit les ressorts de l'idéologie contemporaine dominante. De quelle «idéologie» s'agit-il? Et le terme n'est-il pas exagéré, ou trop lourdement connoté?
Laurent FIDÈS.- L'idéologie dont je parle est multiculturaliste, échangiste, déconstructiviste, elle nous promet un monde sans frontières, sans différences, atomisé, peuplé d'entités négociables et remplaçables. Plusieurs indices me font penser que nous avons affaire à une idéologie plutôt qu'à une doxa, même si elle n'est pas formalisée: le fait que ces idées soient présentées comme des vérités, voire comme des vérités scientifiques (portées par les «sciences humaines» qui jouent ici un rôle spécifique), le déni de réalité (l'idéologie est vraie, c'est le réel qui ment, comme lorsque vous croyez assister au changement de peuple qui se déroule sous vos yeux et que l'on vous explique que ce que vous voyez n'existe pas), la mobilisation de l'appareil idéologique d'État, de l'école primaire (qui inculque l'antiracisme dogmatique comme un catéchisme) à la Justice (qui criminalise les idées non conformes) en passant par l'Université et bien sûr les médias. Mais surtout cette idéologie, comme toute idéologie à toute époque, correspond aux intérêts de la classe dominante: cette hyperclasse d'affairistes et de financiers à laquelle s'agrègent tous les gagnants de la mondialisation ainsi que cette fraction de la petite bourgeoisie urbaine cultivée qui profite des retombées sociétales du système et y trouve en tout cas son compte.
Vous parlez d'une «dichotomisation interne» à cette idéologie: qu'est-ce que vous entendez par là?
J'appelle «dichotomisation interne» une technique de manipulation qui consiste à faire croire à un conflit en opposant simplement deux sensibilités prises au sein d'un même courant. En procédant ainsi, en faussant les lois de la symétrie et en marginalisant les contradicteurs sérieux, le système peut se reproduire à l'infini sans entorse apparente au principe du pluralisme.
Les oligarques et les technocrates qui détiennent le pouvoir sans l'avoir conquis ont besoin des formes de la démocratie pour asseoir leur légitimité.
En fait, les oligarques et les technocrates qui détiennent le pouvoir sans l'avoir conquis (leur pouvoir étant d'origine économique) ont besoin des formes de la démocratie pour asseoir leur légitimité. Le problème est donc pour eux d'infléchir la consultation démocratique dans le sens de leur politique, du moins quand le peuple est consulté, ce qui n'est pas toujours le cas (il y a aussi des cas où l'on ne tient pas compte du résultat de la consultation parce qu'il ne va pas dans le sens attendu, comme au référendum de 2005). Pour cela il existe différentes techniques que j'analyse dans le livre. La dichotomisation interne en est une parmi d'autre. Par exemple on s'arrange pour maintenir la fausse division entre deux partis dits «de gouvernement», l'un de droite, l'autre de gauche, qui poursuivent en réalité les mêmes objectifs et ne diffèrent que par les moyens de les atteindre. L'alternance droite-gauche en France, a longtemps fonctionné sur ce modèle. Les voix dissidentes sont marginalisées, comme on l'a fait aux dernières présidentielles en décrétant qu'il y avait de grands et de petits candidats, et que les petits ne méritaient pas un temps de parole équivalent à celui des grands, ce qui manifeste une bien étrange conception de la compétition démocratique. Le mouvement «populiste» actuel déjoue ce procédé dichotomique en renvoyant dos à dos droite et gauche «de gouvernement» pour installer un autre clivage, non plus horizontal, mais vertical, politiquement plus significatif.
Certaines idées, à l'inverse, sont «criminalisées»: par qui? Comment?
Oui, le discours intimidant est un discours culpabilisant, qui diabolise, criminalise, anathémise, déshonore toute pensée non-conforme en la désignant comme fasciste, négationniste, monstrueuse et pathologique. Le coupable doit en venir à se mépriser, à se regarder comme infâme, indigne d'appartenir à l'humanité, il doit se détester ou se repentir. Vous me demandez par qui les idées non-conformes sont criminalisées? Je vous répondrai: par les gardiens de la pensée unique, journalistes, enseignants, universitaires, bref, par ceux que vous trouvez à tous les niveaux de l'appareil idéologique d'État. Voyez par exemple comment les journalistes traitent du «grand remplacement»: il faut toujours qu'ils disent «la théorie délirante du grand remplacement» alors que son inventeur, Renaud Camus, dit lui-même qu'il ne s'agit pas d'une «théorie». Dans un autre genre, voyez l'affaire Sylvain Gouguenheim.
Les intellectuels non-alignés ne sont pas si présents que cela.
Ce professeur de l'École normale supérieure de Lyon, spécialiste d'histoire médiévale, avait voulu montrer dans un ouvrage académique que les textes grecs s'étaient transmis non pas principalement par le truchement des savants arabes, mais aussi par une filière latine que les historiens avaient tendance à négliger. Aussitôt une cabale fut organisée contre lui, par voie de pétition, pour l'accuser d'islamophobie. En réalité, beaucoup des signataires n'avaient pas ouvert le livre, la plupart ne connaissaient rien au sujet, et certains d'entre eux publiaient régulièrement des essais engagés à gauche, en qualité d'universitaires, sans trop se soucier pour leur propre compte de «la nécessaire distinction entre recherche scientifique et passions idéologiques» qui figurait dans leur pétition.
Certaines voix pourtant se font entendre, et depuis plusieurs années déjà! Vous les citez: Zemmour, Lévy, Finkielkraut, Bruckner…
En effet, on assiste depuis quelque temps à une libération de la parole, y compris dans les grands médias. Je crois qu'il y a plusieurs raisons à cela. Peut-être d'abord certaines règles du CSA. Sans doute aussi la course aux parts de marché: Zemmour, c'est vendeur! Et puis les journalistes savent que les idées dominantes ne sont pas majoritaires dans le pays: donc il faut bien aller un peu dans le sens de la majorité, sinon on se coupe d'une grande partie du public. Enfin, simple hypothèse, il n'est pas impossible que certains sentent le vent tourner et se préparent à la suite. Quoi qu'il en soit, tout cela reste sous contrôle. Les intellectuels non-alignés ne sont pas si présents. On en voyait dans l'émission de Frédéric Taddéi, soigneusement programmée en fin de soirée pour en limiter l'impact, mais l'émission a disparu, sans explication bien claire. J'ai beau regarder assez souvent la télévision, je n'y vois ni Alain de Benoist, ni Olivier Rey, ni Chantal Delsol, ni Hervé Juvin, ni Michèle Tribalat, etc. etc. Ceux-là, vous les trouvez sur les médias alternatifs, que dans le Camp du Bien on appelle «la fachosphère». Tiens, voilà un bel exemple de discours intimidant, n'est-ce pas?
Vous dénoncez aussi un manque de rationalité, paradoxal puisque la plupart des débats de société sont pourtant assis sur des considérations qui se revendiquent de la plus parfaite objectivité scientifique… vous citez notamment, comme exemple, les discussions en matière de bioéthique?
D'abord, quand on suit les débats médiatiques, on est consterné par tant de confusions et de tant de mauvaise foi. Par exemple l'avortement est présenté comme un «droit fondamental»: ce droit, c'est celui qu'a la femme de disposer de son corps. Il est vrai que c'est un droit fondamental incontestable, mais il concerne essentiellement la contraception. Quand la femme est enceinte, la relation à son corps se complique d'une relation à autrui, autrui étant ce petit être qui est dans son corps mais qui n'y est pas comme une partie corporelle (un organe). C'est là qu'on attend les experts: leur rôle devrait être de poser les problèmes éthiques correctement, rationnellement, pour apporter aux citoyens l'éclairage nécessaire.
Beaucoup de mots sont piégés.
Au lieu de cela, ils s'alignent sur l'idéologie dominante. C'est pitoyable. En réalité, il ne faut pas se raconter d'histoires: le droit à l'avortement n'a rien à voir avec l'éthique, c'est un choix de société qui correspond au mode de vie contemporain de la classe moyenne éduquée, urbaine, dans lequel la femme travaille, exerce des responsabilités, aspire à faire carrière, etc. On peut concevoir que la société ne soit pas prête à faire un autre choix, mais de là à se cacher derrière un «droit fondamental», c'est vraiment donner dans la sophistique. On voit ici qu'il y a des tabous. Je pense que ce n'est pas sain. Les gens devraient être au clair sur des questions qui les concernent autant.
Comment la langue se fait-elle également l'instrument de ce «discours intimidant»?
Nous sommes un peu manipulés par les mots, mais c'est compréhensible. Il est difficile, quand nous utilisons de façon habituelle un cadre posé par convention, de ne pas croire à la réalité intrinsèque de cette convention. Les gens qui exercent le pouvoir connaissent toute l'importance de la sémantique. Il n'est pas innocent de dire «extrême-droite» tandis qu'on dit «la gauche de la gauche» pour éviter «extrême gauche». Personne n'a envie de se voir coller l'étiquette «extrémiste», parce qu'un extrémiste est un personnage violent, avec lequel il est impossible de discuter. On crée aussi des mots comme «europhobe» pour faire croire que ceux qui détestent la technostructure eurocratique sont des ennemis de la belle idée d'Europe, alors que c'est l'inverse qui est vrai: quand on aime l'Europe on est amené à détester cette organisation stérile qui l'affaiblit et la condamne à l'impuissance. Il y a bien d'autres mots piégés. Même le mot «français» est devenu trompeur puisqu'on parle de «djihadistes français», comme si le djihadisme et la francité ne s'excluaient pas mutuellement de manière flagrante. Il y a également une manière d'utiliser les mots qui vise à ce que les choses ne puissent pas être nommées. On parle ainsi des «jeunes» des «quartiers sensibles». C'est une sorte de langage crypté à la Orwell. Cela pourrait être assez drôle si ces manières de parler n'étaient pas aussi des manières de penser. De nos jours, l'enseignement fait beaucoup de dégâts en fabriquant une pensée stéréotypée, une «pensée par slogan» qui n'est pas du tout une pensée, mais qui relève par contre d'un authentique endoctrinement.
Récemment, on a vu Marc-Olivier Fogiel, qui pourtant a eu des enfants par GPA alors même que ce procédé est interdit en France, faire le tour des médias avec la bienveillance des journalistes. Mehdi Meklat vient à présent aussi de faire part de sa rédemption, avec l'indulgence du public… quand on est dans le bon camp, tout est permis?
Qu'il puisse y avoir deux poids, deux mesures, cela ne fait aucun doute. Mais je suis favorable par principe à la plus grande liberté d'expression et j'approuve donc que Marc-Olivier Fogiel puisse donner son avis. Ce que je regrette, c'est plutôt l'absence de vrai débat. On parle beaucoup de la GPA et moins de la PMA. Or, voyez-vous, il me semble que le principe de la PMA est au moins aussi discutable. En effet dans «procréation médicalement assistée», il y a le mot «médical».
Aujourd'hui l'enseignement crée une « pensée par slogan ».
Que je sache, la médecine a pour rôle de soigner et les homosexuels ne sont pas assimilables à des malades, sinon quelque chose m'a échappé. Quand je dis «soigner», j'inclus la palliation des défaillances de la nature, comme l'infertilité. Mais dans le cas d'un couple homosexuel, je pense qu'on a en vue autre chose: un droit à l'enfant, vu comme un droit au bonheur familial. Je me demande alors comment on peut justifier le glissement du «désir d'être heureux» vers le «droit au bonheur», un droit que la société aurait nécessairement à charge de satisfaire. En fait, l'institution du «mariage pour tous» entraîne l'application du principe d'égalité juridique à des situations qui sont par essence dissemblables ; d'où les problèmes philosophiques et éthiques que cela soulève. Mais qui pose ces questions dans le débat public? En tout cas je crois que sur des sujets aussi sérieux, nous ne pouvons pas nous contenter de témoignages émouvants. Nous avons besoin d'une pensée construite et argumentée. Nous avons besoin de rationalité. Nous souffrons beaucoup, en démocratie, du triomphe du pathétique sur la pensée méthodique, patiente, construite, démonstrative.
Ce «camp dominant», et les vérités qu'il impose à la collectivité, a-t-il définitivement eu raison de notre modèle de civilisation?
Je dirais plutôt que le discours intimidant affaiblit nos défenses immunitaires. Plus nous l'intériorisons, plus nous devenons vulnérables. Beaucoup de gens admettent aujourd'hui qu'il faut respecter les religions, toutes les religions, comme si l'irrespect dans ce domaine n'était pas un des marqueurs de notre civilisation. Une difficulté majeure, que ne connaissent pas les pays d'Europe de l'Est, est la confiance naïve dans notre dispositif de citoyenneté. C'est un dispositif inclusif, au sens de l'inclusion politique, mais point du tout au sens de l'inclusion culturelle. Or on voit bien qu'aujourd'hui le problème majeur est d'ordre culturel. On se trompe pareillement sur la fonction de la laïcité: la laïcité n'est pas du tout interventionniste culturellement, c'est simplement un principe de neutralité dans la sphère publique qui est elle-même autre chose que l'espace de la société civile. En revanche, la neutralité qu'elle impose peut parfois se retourner contre nos traditions culturelles, comme les crèches dans les écoles, etc. En réalité, rien de ce qui est propre à la citoyenneté ne s'applique directement aux problèmes culturels, c'est ce qu'il faut bien avoir à l'esprit. Ma thèse là-dessus est que nous avons une conception juridique et formelle de la citoyenneté qui n'est plus adaptée aux problèmes que nous rencontrons - pas seulement d'ailleurs au niveau de la pression migratoire, mais à d'autres niveaux également. À cette conception juridique et formelle, j'oppose la politique au sens fort du terme, qui concerne l'action efficace, la «décision qui institue», la souveraineté territoriale, etc. Je pense d'ailleurs qu'il y a dans le populisme une espèce de revanche du politique sur le juridique, qui prend la forme d'une contestation de «l'État de droit». Je ne dis pas que c'est forcément une bonne chose, mais je l'analyse comme un phénomène assez remarquable.
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Saint Pie V. Le pape intempestif de Philippe Verdin: le pape de Lépante et de la messe en latin
Par Jean-Marc Bastière
Publié le 22/11/2018 à 11h06
Une vie de saint racontée à la hussarde par le dominicain Philippe Verdin.
Saint Pie V! Voici un sujet de biographie qui, à l'image de ce vieillard sec et ascétique, avec sa barbiche, son nez busqué, ses yeux perçants et son petit bonnet rouge, peut paraître rébarbatif. Eh bien, pas du tout, en réalité, car celui qui fut pape de 1566 à 1572, et canonisé en 1712, s'il se montra belliqueux et pas rigolo, d'une droiture inflexible, avec un côté grand inquisiteur, n'en est pas moins un personnage historique imposant. Il est passé à la postérité pour avoir obtenu à Lépante contre les Turcs la plus grande victoire navale de la chrétienté et laissé son nom à la messe éponyme revendiquée par les tradis.
Et puis, surtout, on se laisse entraîner tambour battant par la biographie, sérieuse par sa documentation, ardente par son esprit, insolente par son style, que lui consacre Philippe Verdin. Ce dernier, dominicain comme Pie V, qui fut naguère le «conseiller ingénu» (selon ses propres termes) d'un ancien président de la République, affiche sans complexe son habit blanc, mais il ne pratique pas la langue de buis.
Sans complaisance
Il démolit joyeusement les codes des vies de saints («ces préliminaires hagiographiques sont assommants par leur banalité»). Il sait se montrer sans complaisance, notamment lorsqu'il décrit l'attitude du pape à l'égard des juifs de Rome qu'il humilie en les cantonnant dans un ghetto.
Ainsi nous promène-t-il dans les arcanes d'un siècle brillant et sanglant, qui croit vivre l'imminente fin du monde. Il nous décrit un Antoine Ghislieri, alias Pie V, comme un gardien de la tradition

- Crédits photo : Le Cerf
mais aussi promoteur de l'innovation. Il soutient la réforme du carmel, les Jésuites, l'éducation, la mission et l'art nouveau.
Pauvre, d'une extraction paysanne, ce «pape intempestif» dépouille le train de vie papal, jugule le népotisme des cardinaux, remet de l'ordre dans le clergé romain dans une ville qui a la réputation d'être la «capitale des fripouilles». Sorte d'anti-Luther, il combat sans états d'âme le protestantisme. Bref, Pie V incarne le pape de la réforme tridentine. Quant au livre de hussard que lui consacre Philippe Verdin, il dépoussière et vivifie un genre que l'on croyait suranné et moribond: l'hagiographie.
«Saint Pie V. Le pape intempestif» de Philippe Verdin, Éditions du Cerf, 218 pages, 18 euros.
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Mathieu Bock-Côté : «Soljenitsyne, toute dissidence est spirituelle»
Par Mathieu Bock-Côté
Publié le 23/11/2018 à 18h42
CHRONIQUE - La première forme de résistance au totalitarisme consiste à oser dire la vérité.
La commémoration des 100 ans de la naissance de Soljenitsyne permet de revenir sur une existence qui a incarné de la manière la plus exigeante qui soit la figure de la dissidence au XXe siècle. Elle permet aussi de revisiter l'œuvre d'un homme qui a théorisé la résistance au totalitarisme, en décryptant de quelle manière il pervertit l'âme humaine et déstructure les repères fondamentaux de la conscience. Soljenitsyne ne s'imaginait pas en lutte contre une forme radicalisée de la dictature mais contre un régime politique inédit, broyant la part la plus intime de l'être humain.
On le sait, pour Soljenitsyne, l'institutionnalisation du mensonge est la marque distinctive du totalitarisme. Orwell l'avait noté, il veut forcer l'homme à dire que 2 + 2 = 5. À la manière d'un régime idéocratique, il pose une vérité officielle, à laquelle tous doivent souscrire, surtout lorsqu'elle est contraire à la vérité effective des choses. Le totalitarisme oblige l'homme à dire le contraire de ce qu'il pense, et même le contraire de ce qu'il voit. Plus encore, il doit le dire avec enthousiasme. Devant les savants officiels du régime,il doit répéter les «vérités» décrétées, même si, au fond de lui-même, il lui arrive encore de les savoir fausses. Milosz avait noté que ce dédoublement de l'être provoque une forme de schizophrénie.
La piété, qu'elle soit patriotique ou religieuse, n'est pas l'ennemie de la liberté : elle peut même l'alimenter
La première forme de résistance au totalitarisme consiste alors à oser dire la vérité, en appelant un chat un chat. Mais où trouver la force pour résister au totalitarisme? Comment tenir devant un dispositif qui prétend confisquer le sens de l'histoire et qui ne veut voir dans ses opposants que le bois mort de l'humanité ou des résidus historiques insignifiants? Pourquoi lutter quand on en vient à se croire vaincu d'avance? La dissidence n'est-elle qu'un témoignage moral sacrificiel à classer sous le signe du martyre? C'est ici que Soljenitsyne se distingue: l'écrivain n'a jamais douté de sa victoire. Même en exil, il était persuadé de pouvoir un jour revoir son pays libéré et ayant renoué avec ce qu'on appellerait aujourd'hui son identité.
Plusieurs l'ont noté, la philosophie de Soljenitsyne était ancrée dans un patriotisme russe et une foi orthodoxe profondément enracinés - elle ne se réduisait pas à un libéralisme fade, étranger à la transcendance, enfermant l'homme dans une conception aussi matérialiste qu'horizontale de l'existence. Si on préfère,elle s'enracinait à la fois dans un ensemble de traditions nationales et religieuses, comme ce fut souvent le cas dans la dissidence des nations d'Europe de l'Est, qui conjugua le plus naturellement du monde identité et liberté. La piété, qu'elle soit patriotique ou religieuse, n'est pas l'ennemie de la liberté: elle peut même l'alimenter.
Le totalitarisme entend soumettre l'homme intégralement, pour fabriquer ensuite l'homme nouveau à travers le contrôle complet de tous les mécanismes de socialisation. Mais l'homme n'est pas intégralement manipulable. Sa naissance dans une nation historique particulière qui demeure pour lui une source précieuse d'identité et sa quête spirituelle qui le pousse vers les fins dernières révèlent une nature humaine que le pire ordre social ne peut jamais complètement écraser et à partir de laquelle l'aspiration à la liberté peut rejaillir. La conscience de sa filiation comme celle de sa finitude fondent paradoxalement pour l'homme la possibilité de sa liberté. C'est parce qu'il était rattaché au monde par les racines les plus profondes et par ses aspirations les plus élevées que Soljenitsyne a su résister au communisme.
Soljenitsyne l'avait vu avant tout le monde : l'Occident n'est pas lui-même immunisé contre le totalitarisme
Soljenitsyne l'avait vu avant tout le monde: l'Occident n'est pas lui-même immunisé contre le totalitarisme. La démocratie contemporaine en reconduit certains schèmes à travers le fantasme d'une pleine maîtrise du vivant ou de l'existence sociale, où se laisse deviner encore une fois la figure de l'homme nouveau, qu'on voudrait aujourd'hui sans sexe, sans parents, sans patrie, sans religion et sans civilisation. Il est bien possible que nos traditions les plus profondes soient encore une fois celles qui nous permettront de résister à l'hubris d'une modernité qui assujettit l'homme en prétendant l'émanciper.
Et comme on lisait hier la Pravda en apprenant à la décoder, on lit aujourd'hui entre les lignes de certains journaux pour décrypter la part du réel que le régime diversitaire ne peut dévoiler sans se fragiliser. Qu'il s'agisse de l'idéologie du genre, du multiculturalisme qui déracine les peuples et les expulse mentalement de chez eux en diabolisant le désir d'avoir un chez-soi ou de la névrose du politiquement correct qui enferme le monde de la pensée dans un monde parallèle, fondé sur la falsification du réel, il faudra aussi retrouver le courage de dire la vérité.

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Mathieu Bock-Côté




Brexit: pour le Royaume-Uni, des siècles d'efforts ruinés
Par Adrien Jaulmes
Mis à jour le 23/11/2018 à 19h34 | Publié le 23/11/2018 à 18h49
DÉCRYPTAGE - Le Royaume-Uni a bâti sa puissance autour de deux principes: garder unies les îles britanniques et le continent européen divisé. Aujourd'hui, il est en passe de réussir l'inverse.
En démissionnant au début du mois de novembre, le ministre des Transports anglais Jo Johnson a accusé la classe politique britannique d'être responsable avec le Brexit d'un fiasco d'une ampleur comparable à la crise de Suez. La désastreuse expédition de 1956, quand le gouvernement d'Anthony Eden avait tenté de reprendre militairement le contrôle du canal de Suez, avec la France et Israël, fut un choc psychologique national. Contraints sous la pression américaine de suspendre l'opération et de rembarquer leurs troupes, les Britanniques avaient alors compris qu'ils n'étaient plus une grande puissance, et que leur relation spéciale avec les États-Unis n'en était pas vraiment une. Le Brexit semble pourtant avoir dépassé Suez par l'ampleur de ses conséquences. Organisé pour des raisons de politique interne au Parti conservateur, le référendum sur la sortie de l'Union européenne de 2016 a plongé le Royaume-Uni dans une crise profonde, et d'autant plus singulière qu'elle fut créée délibérément.
Longtemps réputée pour son bon sens et son pragmatisme, la classe politique britannique a joué à une sorte de roulette russe électorale, dont le résultat menace aujourd'hui les deux principes fondamentaux qui constituaient depuis des siècles le socle de la politique de l'Angleterre: garder unies les îles britanniques et le continent européen divisé. Pendant des générations, les Anglais ont déployé des trésors d'ingéniosité et souvent des trésors tout court pour parvenir à ces deux objectifs. Ils firent aussi fréquemment la guerre. La conquête du pays de Galles et de l'Irlande fut brutale. L'union avec l'Écosse au début du XVIIIe siècle se fit après plusieurs conflits.
Au nom de l'équilibre des puissances, l'Angleterre a fait la guerre à toutes celles qui ont tenté d'unifier l'Europe: à l'empire des Habsbourg quand l'Espagne du Siècle d'or étendait son pouvoir sur tout le continent ; à la France, la grande rivale et le plus menaçant des ennemis, sous la monarchie, la Révolution et l'Empire ; à l'Allemagne enfin, empêchant au cours de deux guerres mondiales l'Europe du XXe siècle de passer sous domination germanique. Parfois par les armes, souvent par la diplomatie, l'Angleterre fut toujours victorieuse. Sa classe politique était la plus habile et la plus visionnaire ; son or servait à aider ses alliés contre ses ennemis, et à payer des soldats sur le continent.
Une position presque idéale
L'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne en 1973 fut d'une certaine façon encore inspirée par ce double principe. Prônant un grand marché unique plutôt qu'une confédération politique, Londres a pu favoriser de l'intérieur l'élargissement de l'Union sur son approfondissement, et empêcher sa transformation en une puissance politique. En rejoignant l'Union européenne, le Royaume-Uni conservait un droit de regard et un pouvoir de veto sur les décisions de Bruxelles, sans avoir à subir les contraintes du traité de libre circulation de Schengen, ou bien celles de la monnaie unique. Fait rare dans l'histoire, cette position presque idéale fut délibérément et volontairement mise à bas par ses propres bénéficiaires en l'espace d'une nuit. Dans les jours qui ont suivi le référendum de 2016 sont apparues les premières fissures dans l'union des nations britanniques, et les premiers signes de rassemblement de l'Europe. L'Écosse, qui avait rejeté en 2014 l'indépendance en grande partie par crainte de ne pas être admise seule dans l'Union européenne, envisage à présent sérieusement de se séparer un jour du Royaume-Uni pour pouvoir rester dans l'UE. L'Irlande du Nord, dont le statut était devenu acceptable à toutes les parties dans le cadre de l'Europe, voit ressurgir la question de son rattachement à la République irlandaise pour éviter d'être divisée par une frontière physique.
Parallèlement, le Brexit a eu pour conséquence de rapprocher les pays membres de l'UE. Les négociations de la sortie de l'Union ont déjà montré comment les décisions de l'Europe affectaient les Britanniques sans qu'ils aient leur mot à dire. Même si l'Angleterre se remettra du Brexit, l'issue de la crise que traverse le Royaume-Uni est plus incertaine. La réputation d'habileté de la classe politique britannique sera en revanche plus longue à rétablir.
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Roturier
Puisqu’on y mentionne Michèle Tribalat, faut dire qu’elle a pondu, en 2015, un texte illustré, argumenté et documenté intitulé « l’immigration au secours de démographie ? ».
Peu connu car discrètement publié dans « Constructif », organe de la Fédération Française du Bâtiment. Facile à trouver par Google.
Synopsis hyper bref : l’Europe (à 28) est en train de s’effondrer démographiquement et en conséquence dans TOUS les domaines ; vu la dénatalité.
Perso j’en calcul : pour palier il faut 1.5 millions d’immigrés par an d’ici la fin du siècle. On en est loin du compte.
Bonne nouvelle : il n’en manque pas à cause de l’explosion démographique ailleurs, surtout en Afrique.
Conclusion : ils viendront ici car c’est NOUS qui en aurons besoin, et vite ; rien ne peut ni ne doit obstruer les vases communicants.

La messe est dite, Obertone ou pas. Le reste c’est la bataille des plumes pour amuser la galerie.

Jo le Taxé.  Roturier • il y a un jour
A l'heure où nous aurons bientôt des transports individuels ou collectifs complètement automatisés et des robots pour cirer nos pompes, qu'avons nous à faire de cette immigration bas-de-gamme sinon d'encombrer les Services sociaux, les Urgences et les Tribunaux !
Quant à leur descendance, on pourrait se dire qu'elle se mettra à niveau mais quand on voit la descendance maghrébine et noire de la 3ème génération après le regroupement familial de 1976, c'est de pire en pire.........................
On les a aspiré au XXIème Siècle et ils ne cessent de vouloir retourner au VIIème mais avec des Smartphones !
Est-ce que l'on va continuer encore longtemps à s'emmerder avec cette engeance ?

Roturier  Jo le Taxé. • il y a un jour
Votre retraite, Jo, sera (est?) payée par ceux qui travaillent.
Le jour où, faute d'avoir fait assez d'enfants, il n'y aura plus personne pour la payer, vous changerait de rengaine.
Qd je dis retraite, c aussi tout le reste: école, santé...
Moi non plus ça ne m'enchante pas DU TOUT mais c comme si c'était fait.

Anouman 
Il serait vain de croire que des chômeurs et des dealers vont payer votre retraite ou la mienne (si je vis jusque là).

Capitaine HADDOCK  Roturier
Notre retraite et votre salaire sont payés par la planche à billets de la BCE de Mario Draghi.


Jerome Savona  Roturier
Parce que nos retraites sont un système dit de Ponzi. Une arnaque pyramidale négligeant la bombe démographique.
L'argument disparaît si le systeme de retraite n'est plus de ce type.
A-t-on vraiment acquitté un homme d’un viol car il n’avait pas les « codes culturels »?
Ne faisons pas le procès de la justice
Par Régis de Castelnau - 24 novembre 2018
Sipa. Numéro de reportage : 00647547_000005
L’acquittement d’un jeune migrant bangladais accusé de viol suscite incompréhension et hystérie. Pourtant, la Cour d’assises de la Manche n’a fait que rendre justice avec les éléments dont elle disposait. Explication.
Huit jours après la grande clameur qui a accompagné le prévisible acquittement de Georges Tron, un nouveau grand tintamarre s’est déclenché après l’acquittement d’un migrant musulman venu du Bangladesh.
Une semaine après Tron
Rappelons que l’acquittement Tron était prévisible puisque neuf ans de procédure minutieuse, rigoureuse voire acharnée, n’ont pas permis à la justice d’établir incontestablement la culpabilité de l’ancien ministre. Cette réalité a amené des personnalités politiques, pour certaines juristes, à proférer quelques solides énormités en réclamant la destruction du droit pénal et de ses principes. Bis repetita avec l’affaire de Coutances, avec cependant une différence, la réflexion et la raison se trouvent cette fois-ci prises en tenaille entre deux hystéries symétriques. À ma gauche le néoféminisme victimaire pour lequel l’homme étant un violeur en puissance, toute procédure devient inutile et la mise à mort sociale de l’accusé s’impose.
À ma droite, la partie de l’opinion publique excédée par parce qu’elle considère comme des complaisances politiques, économique et judiciaire dont bénéficie la religion musulmane. Les deux parties excitées par une presse et des réseaux ravis de l’aubaine, on ne trouve pas grand monde pour se pencher sur la réalité des faits. Alors, comme dans les affaires Sauvage, Tron, Darmanin et tant d’autres condamnations médiatiques, commençons par poser les bonnes questions.
Une étrange histoire à Saint-Lô
De quoi s’agit-il ? Dans une petite ville de la Normandie profonde (Saint-Lô) a abouti un jeune migrant originaire du Bangladesh à l’âge approximatif. Le voici accusé d’avoir violé une jeune fille de 15 ans rencontrée dans la rue. Elle l’a suivi spontanément dans la chambre de son foyer, où ils ont eu rapport sexuel. Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle avait suivi le garçon, elle dira qu’elle craignait être plus en danger en restant dans la rue. Elle répondra à peu près la même chose pour expliquer sa passivité pendant l’acte. Après plusieurs jours d’audience et un réexamen minutieux des faits, la cour d’assises composées de trois magistrats professionnels et de six jurés populaires issus de la même Normandie profonde ont considéré que la culpabilité du jeune homme n’était pas établie. Cela avait été l’opinion des gendarmes qui, saisis d’une plainte par la jeune fille, ont rapidement constaté l’impossibilité d’étayer suffisamment des faits pour permettre une procédure criminelle. L’antipathie que leur inspirait le personnage ne les a pas empêchés de procéder au classement sans suite.
Pas de crime ou de délit sans intention de le commettre
Le dossier ayant ensuite été relancé, l’affaire a donc été soumise à la Cour d’assises. Celle-ci, confrontée au même problème a pris la décision qui s’est imposée à la conscience des neuf personnes qui la composaient. En présence de deux versions contradictoires, parole contre parole, sans témoin, que fallait-il faire ? Simplement remplir l’office du juge, consistant d’abord à apprécier les faits soumis et à en établir la réalité ; cela s’appelle « l’élément matériel ». En l’occurrence, il y a eu un acte sexuel. Il faut ensuite qualifier juridiquement les faits en identifiant l’article du Code pénal applicable ; c’est « l’élément légal », le texte de l’article 222–23 du Code pénal qui réprime le viol. Et enfin établir « l’élément moral », c’est-à-dire l’intention de commettre l’infraction. Parce qu’en droit français, il n’y a pas de crime ou délit sans intention de le commettre. Autrement dit, même si l’on peut penser que la plaignante n’était pas consentante, il fallait impérativement établir que le jeune bangladais le savait. En démocratie, ces règles avant tout destinées à protéger les innocents.
Soucieux de manipuler l’ignorance juridique et l’incompréhension suscitée par ce verdict à l’appui de leurs causes respectives, les militants des deux causes jumelles ont alors utilisé, cyniquement ou de bonne foi, deux arguments.
À ma gauche, les victimaires ont relevé la phrase d’apaisement du président à l’intention de la plaignante après le prononcé du verdict d’acquittement : «la décision de la cour n’est pas une remise en cause de la sincérité ». Ils l’ont interprétée comme une reconnaissance de la culpabilité du jeune homme que la juridiction refusait de sanctionner. Le magistrat qui essayait de faire comprendre avec une incontestable délicatesse l’importance des impératifs de la justice pénale, a bien sûr été traité de salaud machiste, masculiniste, et last but not least de machopithèque.
L’avocate de la défense clouée au pilori
À ma droite, on s’est saisi avec gourmandise d’une phrase prononcée par la jeune avocate de la défense qui a mené un combat courageux dans un environnement difficile. Pendant sa plaidoirie, elle a proféré une évidence: «mon client n’avait pas les codes culturels pour prendre conscience qu’il imposait une relation par crainte ou par surprise. »Quelle aubaine pour les manipulateurs ! Partout dans la presse, sur les réseaux sociaux, cet argument de la défense a été présenté comme la motivation de la décision de la cour. Ont alors fusé arguments et insultes contre jurés et magistrats qualifiés de lâches, dhimmis, et collabos du Grand remplacement.
Mais ne renvoyons pas les deux hystéries dos à dos. D’un côté, les délires du néo féminisme sont habituels, les prêtresses de la secte sont toujours les mêmes, armées de leur ignorance, de leur goût pour la violence, et de leur haine indistincte de tous les hommes.
De l’autre, en mettant à part les manipulateurs politiques ravis de l’aubaine, l’intensité de la réaction s’explique par l’exaspération de nombreux français excédés par la complaisance et la lâcheté des pouvoirs politiques face à la montée des islamismes. Dans ce contexte, la décision de la Cour d’assises de Coutances a été vécue comme un nouveau renoncement. Comme le déni officiel dans l’affaire de Cologne, où l’ahurissante démission des institutions britanniques dans les affaires de Telford. Ce n’est absolument pas le cas de cet acquittement, et si l’on peut comprendre l’emballement de la clameur, il est déplorable de voir s’y’ joindre des voix dont le devoir est de réfléchir.
Les sans-frontiéristes du coeur
Mais on se tournera quand même vers ces belles âmes dont la cohorte insupportable est responsable de ce genre de catastrophe. Voilà un jeune homme de 18 ans (?) qui ne parle toujours pas un mot de français, venu de son Bangladesh, État musulman lointain, en apportant avec lui sa vision du monde. Parce qu’on lui a dit qu’il y avait en Europe un eldorado. Et c’est le cas, puisqu’à son arrivée, les belles âmes et leurs mandataires associatifs lui ont répété que l’État-providence serait un buffet all inclusive. Ce jeune migrant appartient à cette catégorie complètement privilégiée par les associations qui, se servant au passage, les font prendre en charge par les départements responsables de la mission de protection de l’enfance. Ils bénéficient immédiatement de conditions matérielles sans commune mesure avec ce qu’elles pouvaient être dans leur propre pays. Hébergement, nourriture, vêtements siglés, smartphones, les « associatifs » leur ont dit et répété que tout cela leur était dû. Et comme ils ont importé avec eux leurs conceptions et leurs pratiques des femmes, comment veut-on qu’ils ne les considèrent pas à leur disposition ? Les Aides Sociales à l’Enfance voient ainsi leurs missions de protection obérées par un coût annuel qui atteint pour la France près de 2 milliards d’euros ! Gare aux services qui émettraient la moindre restriction dans la prise en charge de jeunes gens dont il est parfois impossible de déterminer l’âge, car fondent sur eux immédiatement les gerfauts des « O.N.G. », toujours gourmandes d’argent ou de bonne conscience payée avec les deniers des autres.
Mais de tout ceci, nos prolixes professeurs de morale et de maintien se moquent comme d’une guigne. Et pour cause : on ne risque pas de croiser ces nantis dans les rues de Coutances ou de Saint-Lô…

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Histoire belge : pour être réélu, le Premier ministre de droite passe l’arme à gauche
Charles Michel multiplie les concessions à la gauche
 - 23 novembre 2018
Charles Michel, Premier ministre belge, novembre 2018. SIPA. 00883813_000037

En Belgique aussi, gouverner c’est prévoir. En vue des élections de mai 2019, le Premier ministre de droite, Charles Michel, adopte une étrange stratégie: il multiplie les concessions à la gauche.

Il y a 4 ans, le parti de centre-droit, Mouvement réformateur (MR), et l’actuel Premier ministre Charles Michel bouleversaient le paysage politique belge. Sans majorité au sein du groupe francophone à la chambre, le MR s’associait à divers partis flamands pour former un gouvernement, dont la NV-A, premier parti de Flandre et régulièrement étiqueté « extrême droite », comme à peu près tout ce qui ne correspond pas à la doxa en vigueur. Allait-on enfin en finir avec les scories de gauche qui plombent la Wallonie depuis les années 70 ? Certains l’espéraient et malgré les huées des autres partis francophones, c’est-à-dire le PS, gauche historique, Ecolo, gauche verte, le CDH, gauche qui se cherche et DéFi, gauche mendiante, le MR forma donc son gouvernement avec la diabolique NV-A et quelques partis flamands pour faire l’appoint, avec qui il dirige la Belgique depuis.
La gauche était au fond du trou, Charles Michel l’a sauvée
La presse francophone, qu’Yvan Rioufol compara un jour avec perspicacité à un « robinet d’eau tiède » s’enflamma, mais Charles Michel tint bon. Et pour parachever ce tableau du retour des heures les plus sombres de notre histoire dont on ne se lasse pas, la NV-A envoya le bouillonnant Théo Francken s’occuper du droit d’asile et des migrations où il obtint, contre vents et marrées, quelques succès dans la lutte contre le trafic d’êtres humains.
Le hasard faisant bien les choses, ou mal, c’est selon, les scandales financiers, dans lesquels la gauche francophone était très largement compromise, s’étalaient au grand jour et les électeurs médusés découvraient que les jetons de présence de l’Intercommunale Publifin atteignaient jusqu’à 500 euros la minute ou qu’Yvan Mayeur, ancien bourgmestre PS de Bruxelles et dégoulinant de moraline, se sucrait et arrosait sa compagne sur le compte du Samu social censé secourir les plus démunis. Le contexte était donc des plus favorable pour imposer au cargo « Belgique » un virage qui aurait pu le mener vers un véritable libéralisme. D’autant que la NV-A, toujours très sourcilleuse sur la question de l’identité flamande, semblait avoir enfin capté que celle-ci n’était pas menacée par les francophones – qui sont en Flandre depuis toujours – et qu’il ne fallait pas se tromper de cible. La paix communautaire semblait s’installer pour longtemps. Difficile de rêver mieux.
Fin du nucléaire, accueil des migrants et matraquage des gilets jaunes
Mais gouverner, c’est prévoir et Charles Michel ne quitte pas des yeux la date du dimanche 26 mai 2019. C’est ce jour-là que les Belges retourneront aux urnes pour renouveler la chambre et le sénat qui, à leur tour, désigneront le prochain gouvernement. Les cartes ainsi rebattues, Charles Michel devra peut-être alors composer avec la gauche wallonne. Ainsi, annonçait-il, en décembre dernier, la sortie du nucléaire pour 2025, sans expliquer s’il faudrait s’éclairer à la bougie ou rouvrir les proprettes mines de charbon. Ce fut le premier désaccord avec la pragmatique NV-A peu désireuse de plonger le pays dans l’obscurité et la première main tendue à l’électorat écolo.
Le suivant est tout frais. Charles Michel martèle que la Belgique, contrairement à bien d’autres pays, signera à Marrakech le traité onusien sur les migrations qui livrera les pays occidentaux aux diverses vagues migratoires. Théo Francken, à qui Charles Michel proposa élégamment de l’accompagner au Maroc pour « porter ses valises » s’y oppose, soutenu par la NV-A, par une partie dont on ignore l’importance de la population et même par de nombreux membres du MR. Et comme l’accueil des migrants est une opération très coûteuse, le même Charles Michel, commentant les actions des « gilets jaunes », affirme qu’il maintiendra le tabassage fiscal dont les Belges sont agonis. La gauche a donc deux raisons de se réjouir : le gouvernement se déchire et le Premier ministre leur fait des promesses inespérées. Par contre, au MR, des voix de plus en plus insistantes s’élèvent pour protester contre ces étranges stratégies. Après les prochaines élections, Charles Michel sera peut-être encore au gouvernement, mais sera-t-il encore au MR ?


Violences scolaires : plus personne n’est chargé de la police à l’école
Les CPE refusent d'assumer cette charge
 - 23 novembre 2018

La multiplication des violences commises à l’école envers les élèves ou les professeurs coïncide étrangement avec la disparition du surveillant général, remplacé par le conseiller principal d’éducation (CPE), et donc de toute fonction de police au sein des établissements.
Pour comprendre l’évolution de la violence scolaire et sa place dans le débat public, on peut penser aux plaques tectoniques. Depuis leur origine jusqu’à leur destination, celles-ci sont animées d’un mouvement lent et pendant ces périodes de calme apparent, ronronnent alors les discours servant les tartes sucrées de la gauche : l’école est trop exclusive, les enseignants ne sont pas assez formés et la violence est avant tout un problème social.
Après chaque agression, les mêmes tartes à la crème…
Mais parfois, le déplacement accumulé des plaques provoque une forte secousse qui se répercute spectaculairement en surface, telle la vidéo d’un élève braquant son professeur. Cette fois, politiques et chroniqueurs se précipitent, tous tempêtent et assènent les réactions de la droite : entrée de la police à l’école (voire des militaires), proclamation du retour de l’uniforme ou de l’autorité (sous-entendu brutale et inflexible) et cabinets de crise. Ces gesticulations n’ont évidemment aucun impact sur la réalité, et le mouvement invisible continue à vitesse constante, comprimant les matières pour générer davantage de tension et rendre la prochaine secousse d’autant plus brutale.
A chaque fait divers pire que le précédent, les politiques se relaient pour nous ressortir d’un ton grave ces mêmes poncifs qui sont devenus de véritables propos de comptoir et qui n’ont jamais débouché sur aucune application sérieuse, ni sur aucun résultat.
Une énième illustration de ce cycle a été donnée récemment avec l’encouragement à punir, le fantasme de la création de centres fermés, la suppression des allocations familiales et un « comité stratégique » avec le ministère de l’Intérieur. Rien de nouveau depuis 40 ans que les problèmes de ce type ont émergé, l’action prioritaire reste la communication, la situation continue d’empirer et le prochain tremblement de terre sera peut-être l’assassinat d’un enseignant. La violence scolaire est avant tout le symptôme de la lente et inexorable dérive de l’école, à l’image de celle des continents.
Surveiller, c’est un métier
Sans se plonger dans une analyse statistique, il faut distinguer les violences entre élèves de celles dirigées contre les enseignants. Ces deux catégories sont très différentes, même si elles explosent ensemble dans les climats de désordre. Entre élèves, les désirs de violences sont « naturels » dans la mesure où ils existent à l’intérieur de n’importe quel  groupe – dans tous les milieux et à tout âge – dès qu’un individu veut prendre l’ascendant sur un autre. Cette volonté de domination de quelques-uns existe depuis que le monde est monde, autant dans une cour de maternelle que dans le bureau central d’un parti politique. D’une tout autre nature est la violence contre les enseignants car elle est porteuse d’un message lourd de sens, notamment le refus de l’autorité par les élèves, leur volonté de combattre l’institution et même parfois l’existence d’un désir de vengeance personnelle.
A moins de contrôler les mots et les regards, on n’éradiquera jamais les violences entre élèves, mais on pourrait en revanche parfaitement les contenir jusqu’à garantir la totale sécurité des enfants dans un périmètre raisonnable. Cela serait réalisable si les établissements disposaient de quelques moyens comme de vrais surveillants (ce devrait être un vrai métier avec des perspectives de carrière), des lois autorisant certains personnels à fouiller les sacs, à confisquer des téléphones, à déposer plainte au nom des harcelés, à coller des élèves en dehors des jours de classe, à dresser des contraventions, mais aussi à poursuivre systématiquement les auteurs d’intrusions et obtenir des sanctions lourdes à leur encontre. La réponse devrait ainsi être exclusivement répressive, dénuée de tout contexte, totalement dépersonnalisée, sans incidence sur la scolarité mais aussi sans dramatisation car, répétons-le, ce type de violence est un phénomène naturel de groupe. On ne décourage pas un élève de racketter ses camarades en lui demandant une réflexion sur la citoyenneté, pas plus qu’on ne l’empêche de maintenir un petit en esclavage en l’envoyant consulter un psychologue (et il s’agit là de deux réponses fréquentes de l’école). Quand on connait les jeunes adolescents, on sait que si les cours de récréations restaient sans surveillance, il suffirait d’une semaine pour que s’y produisent des meurtres – et dans tous les milieux sociaux. Cela permet de comprendre que, dans ce domaine, une répression systématique, bien organisée et sans état d’âme est une nécessité et constitue la meilleure des préventions.
L’apparition du CPE et l’essor de la violence scolaire
Malheureusement, ce type de politique n’a aucune chance d’être mise en œuvre, et ce n’est pas parce que les moyens cités plus haut n’existent pas. La raison se trouve au début des années 70, quand le ministère a supprimé la fonction de maintien de l’ordre à l’école assurée jusque-là par le surveillant-général. Celui-ci a été emporté par les réformes succédant à Mai 68, et remplacé par un conseiller principal d’éducation (CPE). Il suffit de comparer les deux titres pour comprendre la nature du changement et depuis 1972, plus personne n’est spécifiquement en charge de la discipline et de la répression. En devenant l’affaire de tous, l’ordre n’est évidemment plus l’affaire de personne. Pire encore, la répression a été de fait personnalisée et contextualisée puisque variable selon les personnels. Les élèves ont ainsi été fondés à penser : tel enseignant m’a puni parce que c’est un salaud ou parce qu’il me déteste. Faut-il s’en étonner, c’est précisément pendant ces années que la violence scolaire prendra son essor, au point de susciter le premier rapport du genre en 1979 qui sera tenu secret. Ignorant les dégâts provoqués, une circulaire de 1982 insiste sur les missions post-68 du CPE et celui-ci se voit confier le vivre-ensemble, la citoyenneté, la santé, la sexualité, la sécurité routière, etc. A part le contrôle de présences, le CPE n’a plus rien de commun avec son prédécesseur dont la mission première était de punir pour faire régner l’ordre. Un CPE est aujourd’hui formé pour considérer comme dévalorisant le travail de police, et pour opposer répression et prévention. Ce poste attire souvent des pédagogistes convaincus, impatients de prouver que l’écoute est l’essentiel de leur métier, et que la répression est une mauvaise solution d’un autre âge. Dans un rôle proche du travailleur social, le CPE est formé pour décourager les enseignants de prononcer des retenues ou des exclusions de cours (considérées comme des échecs), pour le plus grand soulagement du chef d’établissement.
L’entretien de la violence
Pour bien comprendre ce que le ministère attend de ses CPE, on peut lire sur un site satellite du ministère l’interview d’une formatrice dans les ESPE (IUFM) dont le discours est parfaitement conforme aux directives. La doctorante en sciences de l’éducation y qualifie sans détour le travail de maintien de l’ordre de « sale boulot » dont elle regrette que les enseignants veuillent « le refiler » aux CPE « qui ne sont pas là pour ça ». Elle oublie simplement de rappeler qu’il n’y a plus personne là pour ça. Et se demande même si le CPE ne doit pas aussi protéger les élèves contre les enseignants, contre une autorité abusive.
Mais le mal produit par l’école n’y est pas circonscrit car elle apprend aux enfants par l’exemple que la mission de la police ne présente aucun intérêt et ne mérite pas plus de considération. Ainsi, s’il est indéniable que l’école a une responsabilité déterminante dans la gravité des violences aujourd’hui, il est probable de plus que son discours incite au mépris et à la détestation des forces de l’ordre en dehors de ses murs.
Lorsque l’on s’intéresse aux directives du ministère de l’Education nationale, on est sidéré de voir qu’elles sont soumises à une légende teintée de rousseauisme benêt selon laquelle l’enfant serait bon (ou intelligent) par nature, et ne commettrait le mal (ou n’aurait de mauvais résultats) que parce qu’il souffre d’un environnement défavorable, voire d’une pathologie.
Ne se souciant ni de ses mauvais résultats ni des dégâts qu’elle provoque, l’institution garde son cap et ignore ses erreurs. Elle suit ainsi obstinément depuis 40 ans la fausse piste consistant à lutter en vain contre le désir de violences  entre élèves – qu’elle croit pathologique. Plutôt que d’en dissuader simplement les auteurs par des moyens efficaces et convaincants, le ministère aura choisi de mettre fin aux fonctions de police à l’intérieur de l’école, créant ainsi lui-même la première cause des violences scolaires.

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Jean-Claude Michéa : « (…) Ce n’est donc évidemment pas la voiture en tant que telle – comme « signe » de leur prétendue intégration dans le monde de la consommation (ce ne sont pas des Lyonnais ou des Parisiens !) – que les Gilets jaunes défendent aujourd’hui. C’est simplement que leur voiture diesel achetée d’occasion (et que la Commission européenne essaye déjà de leur enlever en inventant sans cesse de nouvelles normes de « contrôle technique ») représente leur ultime possibilité de survivre, c’est-à-dire d’avoir encore un toit, un emploi et de quoi se nourrir, eux et leur famille, dans le système capitaliste tel qu’il est devenu, et tel qu’il profite de plus en plus aux gagnants de la mondialisation. Et dire que c’est d’abord cette gauche kérosène – celle qui navigue d’aéroport en aéroport pour porter dans les universités du monde entier (et dans tous les « Festival de Cannes ») la bonne parole « écologique » et « associative » qui ose leur faire la leçon sur ce point ! Décidément, ceux qui ne connaissent rien d’autre que leurs pauvres palais métropolitains n’auront jamais le centième de la décence qu’on peut encore rencontrer dans les chaumières (et là encore, c’est mon expérience landaise qui parle !).(…)
Enfin, last but not the least, on ne doit surtout pas oublier que si le mouvement des Gilets jaunes gagnait encore de l’ampleur (ou s’il conservait, comme c’est toujours le cas, le soutien de la grande majorité de la population), l’État benallo-macronien n’hésitera pas un seul instant à envoyer partout son Black Bloc et ses « antifas » (telle la fameuse « brigade rouge » de la grande époque) pour le discréditer par tous les moyens, où l’orienter vers des impasses politiques suicidaires (on a déjà vu, par exemple, comment l’État macronien avait procédé pour couper en très peu de temps l’expérience zadiste de Notre-Dame-des-Landes de ses soutiens populaires originels). Mais même si ce courageux mouvement se voyait provisoirement brisé par le PMA – le Parti des médias et de l’argent (PMA pour tous, telle est, en somme, la devise de nos M. Thiers d’aujourd’hui !) ; cela voudra dire, au pire, qu’il n’est qu’une répétition générale et le début d’un long combat à venir. Car la colère de ceux d’en bas (soutenus, je dois à nouveau le marteler, par 75 % de la population – et donc logiquement stigmatisé, à ce titre, par 95 % des chiens de garde médiatiques) ne retombera plus, tout simplement parce que ceux d’en bas n’en peuvent plus et ne veulent plus. Le peuple est donc définitivement en marche ! Et à moins d’en élire un autre (selon le vœu d’Éric Fassin, cet agent d’influence particulièrement actif de la trop célèbre French American Fondation), il n’est pas près de rentrer dans le rang. Que les Versaillais de gauche et de droite (pour reprendre la formule des proscrits de la Commune réfugiés à Londres) se le tiennent pour dit ! »

David Vincent  kzomimil
Pas grave pour moi. C'est surtout un admirateur d'Orwell qui a analysé sa conception de la common decency. Cela me parle à moi. Politiquement je pense qu'il est absolument impossible de laisser se développer cette société à deux vitesses qui ne fait que creuser les inégalités. Ce n'est pas tenable.
Un peuple, pour être peuple, doit avoir le sentiment de partager une culture, une identité et une civilisation mais aussi une certaine égalité.
Les analyses d'un Hervé Juvin me parlent également.
En y ajoutant celles de Renaud Camus, ma doctrine politique est résumée.

Luke Lucky  David Vincent
Lisez Guillaume Faye aussi. Notamment sur l'"archéofuturisme".

David Vincent 
Déjà tout lu de skyman! :)

Flo  David Vincent
Vous pouvez aussi écouter le Général de Villiers.

persee  Flo
de Villiers ; cela pourrait être , et cela n' est pas .

Populiste
« (…) Cette référence à la «décence commune» des gens ordinaires, sens commun plus ou moins implicite des «choses qui ne se font pas», a été beaucoup reprochée à Jean-Claude Michéa par l'extrême gauche. On l'a accusé de faire preuve d'une idéalisation nostalgique de la communauté villageoise, d'une vision irénique de classes populaires préservées de corruption morale, voire de «primitivisme». (…)

. La décence commune n'est pas le sens moral inné et naturel de Rousseau, fruit d'un accord spontané, mais dépend justement de «conditions sociales». Il se retrouve lorsque sont réunies les conditions de ce que l'anthropologue Marcel Mauss appelait le «paradigme du don», soit le triptyque «donner-recevoir-rendre». Il faut bien comprendre que cette logique est une logique alternative à celle de la dialectique droit-marché, qui est une logique «cannibale», détruisant les conditions même d'émergence de la common decency. Cette notion est à rapprocher de la phronesis chez Aristote ou du sens de la mesure chez Albert Camus. Elle est conscience des limites et méfiance de l'hubris. Primauté des mœurs sur le droit. Elle est ce qui distingue par exemple un éleveur qui a une relation avec ses animaux à l'industrie agro-alimentaire (soumis au double règne de la norme tatillonne et de rentabilité sans pitié) ou bien le club de foot bénévole du grand club mondialisé. La common decency suppose une relation de proximité qui permette le face-à-face et donc la fidélité, l'entraide, l'altruisme et l'honnêteté donc commandés par la loi ni la peur. (…) »

André  Populiste
Il ne faut pas non plus trop en faire avec Mauss et son «donner-recevoir-rendre». Car il a un peu éludé le fait que dans les sociétés qu'il a étudié, le don n'était pas non plus "gratuit" au sens où l'on ne donnait pas la même chose à n'importe qui pas plus qu'on ne recevait l'équivalent de n'importe qui. Il y avait des obligations en fonction des personnes et de leur statut, différences de classes dirions nous pour nos sociétés.

David Vincent  Populiste
Ce qui est reproché par la gauche à cette notion c'est avant tout son côté parfaitement conservateur et enraciné.

Populiste  kzomimil
Il prône le retour à un socialisme originel enraciné dans les communautés traditionnelles et méfiant à l'égard du progrès technique et défend l'idée d'une démocratie fondée non plus sur le clivage droite-gauche, mais sur l'opposition entre «ceux d'en haut et ceux d'en bas».
Il prophétise l'autodestruction prochaine du capitalisme sur fond de révolution numérique et de robotisation. «Le système capitaliste mondial est bel et bien entré dans «la phase terminale de sa crise structurelle» .Selon lui, ce système pourtant fondé sur le principe d'une accumulation sans limite se heurte désormais à trois limites majeures. La limite morale, car il détruit progressivement les bases anthropologiques de toute vie commune. La limite écologique, car une croissance infinie est évidemment impossible dans un monde fini. Et la limite systémique car la financiarisation de l'économie conduira à terme à l'explosion d'une gigantesque bulle planétaire.

kzomimil  Populiste
Le socialisme originel ? Vous voulez parler d’Adam et Éve, le paradis, tout ça ? À moins que ce soit le bon sauvage de Rousseau... Même restreint à un pays comme la France, vous mettez ça en oeuvre comment? Le seul système récent ayant réussi ce tour de force c’est le Cambodge, vous savez, les gentils khmers rouges.

Populiste  kzomimil
Le socialisme originel vous fait partager les crêpes que vous venez de confectionner avec le voisin qui vous amène sa scarole, nous sommes loin du laogaï ou de ses succursales Cambodgiennes ne vous semble t-i pas, c’ est aussi la patience dont je fais preuve à votre encontre malgré l’ ironie affleurant dans vos propos et la méconnaissance d’ un auteur qui à l’ évidence ne vous est pas familier...

woun73  kzomimil
Kzomimil,
Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut un peu d'utopie dans les rapports humains ? Et donc ne faut-il pas un peu de cette exagération que certainement vous me reprochez et dont vous vous méfiez puisque vous ne me répondez pas, pour redonner de l'espoir aux gens ? Plutôt que de leur seriner à longueur de temps qu'il n'existe pas d'alternative au néolibéralisme sous peine de voir émerger un régime néocommuniste avec toutes les dérives criminelles que cela comporte, comme l'a montré toute l'Histoire du XXème siècle ? Et dont j'ai bien conscience, croyez-moi.
J'espère au moins que vous n'avez pas trouvé mes interventions hors de propos dans le fil de la discussion qui concernait Michéa, au moins je me suis fait une idée de l'opinion que vous avez de lui, vous trouvez son diagnostic bon, mais ses remèdes pires que le mal !

Populiste  kzomimil
Quelles raisons vous font penser qu’il est un «cryptocommuniste» ?...

kzomimil  Populiste
Ses positions sur le capitalisme par exemple.

Populiste  kzomimil
« (…) L'intuition fondamentale de Michéa est celle d'une unité du libéralisme dans sa version aussi bien économique que culturelle, qui sont indissociables. L'image qu'il utilise est celle du ruban de Moebius qui présente deux faces apparemment opposées mais qui en réalité n'en sont qu'une. Il est aussi illusoire de vouloir être libéral-conservateur que socialiste libertaire. «En simplifiant beaucoup, on pourrait dire que l'homme moderne dit «de droite» a tendance à défendre la Prémisse (l'économie de concurrence absolue) mais a encore beaucoup de mal à admettre la Conséquence (le Pacs, la délinquance, la fête de la musique et Paris-Plages) tandis que l'homme moderne, officiellement de gauche, a tendance à opérer les choix contraires» écrit-il dans Impasse Adam Smith. «Il faut le progrès, pas la pagaille», disait naïvement le général de Gaulle en 1965, pensant dissocier innovation technique et libération des mœurs. «Pas de progrès sans pagaille», lui répond Jean-Claude Michéa.(…) »

woun73  Populiste • il y a 2 jours
Alors Michéa ne serait-il pas socialiste-conservateur ?

Populiste  woun73
« Anarchiste-conservateur », plutôt que « socialiste-conservateur » ni marché, ni goulag, mais ces schémas catégoriels sont quelque peu réducteurs…

J-C. M : « En 1956, Wright Mills décrivait la classe dominante («l'élite du pouvoir») comme cette minorité qui, non seulement n'a pas à «faire face aux problèmes quotidiens», mais qui «dans une certaine mesure crée elle-même ces problèmes et oblige les autres à y faire face». Il me semble que cette définition minimale est aujourd'hui plus actuelle que jamais. » … Il souligne également le décalage entre la compassion obligé de la gauche pour les «minorités» et son profond mépris affiché pour l'immense majorité des classes populaires «ce troupeau informe de Beaufs, Deschiens, Bidochons et autre Dupont-Lajoie, par nature réfractaire au cercle de la raison»

woun73  Populiste
Juste au passage, si je suis aussi sensible aux questions que vous soulevez, c'est que je suis moi-même victime de cette ostracisation dans la présumée « beaufitude » des classes populaires ou moyennes dans mon cas, de la part de ma propre famille de baby boomers pour ce qui concerne mes parents.
Environnement familial toxique, où soit l'on réussit à accéder au statut bobo comme certains de mes cousins (reconnus, donc ayant des droits au sein de la famille), soit on se suicide (comme pas mal de membres de ma famille, exclus et invisibles socialement donc privés de droits au sein de la famille), soit on périclite comme moi, privé de tout droit parce que « non méritant » (de la part notamment de ma génitrice aux importants moyens), et l'on essaie de résister, peut-être maladroitement, en lisant notamment Michéa ou même Zemmour qui me réconfortent ! Bah rien que de très banal au fond !
kzomimil  Populiste
Nous y sommes exactement, cette affirmation est purement arbitraire : on ne pourrait être libéral-conservateur. C’est une pétition de principe, il confond autonomie de la technique et libéralisme : l’autonomie de la technique nous échappe par essence et le retour aux valeurs anciennes qu’il prône n’annonce rien d’autre qu’une dictature sanglante pour créer un homme nouveau et "décent", toutes choses ayant déjà été essayées par tous les socialismes passés avec le succès que l’on sait.
Je veux bien admettre qu’il y a quelque chose d’effrayant dans l’autonomie de la technique, mais je trouve plus effrayant encore les illuminés qui ont un plan pour nous imposer le Bien ou ici la Common Decency qui reste un terme tout aussi vague.

woun73  kzomimil
Donc la droite traditionnelle d'un Wauquiez par exemple est caduque ? Et seul un Macron est cohérent avec l'évolution du néolibéralisme, sa vocation libérale-libertaire ?

Renaud42  kzomimil
Non, on ne peut plus être libéral-conservateur, c'est antinomique.
On peut accorder aux premiers libéraux le bénéfice de la naïveté d'avoir cru qu'il existait des limites indépassables, un fond anthropologique intouchable.
Mais tout cela a été pulvérisé depuis longtemps, autant à propos de l'accumulation des richesses et des moyens de domination que sur les moeurs.
Un retour à des valeurs anciennes, à une régulation basée sur une anthropologie décente ne signifient pas le fascisme et c'est bien plutôt le progressisme libéral-libertaire qui est devenu fasciste.

woun73  Renaud42
Le fond anthropologique a été touché, c'est indéniable. Quand il aura complètement disparu alors on pourra dire que le nihilisme a totalement accompli son oeuvre, et l'humanité telle que nous la connaissons à la surface de la Terre qui est déjà en grand péril et l'est chaque jour encore davantage contrairement à ce que pensent les progressistes libéraux-libertaires béats, pourrait bien disparaître.
Faudra-t-il que tout soit détruit, pour que nous soyons capables de reconstruire sur des bases totalement nouvelles ? Mais que restera-t-il de l'humanité et de la planète pour reconstruire ? Sans doute une ruine totalement stérile et dépeuplée tragiquement malheureusement, comme le décrit assez bien Houellebecq dans La possibilité d'une île.

kzomimil  Renaud42
Encore une affirmation arbitraire...Par contre on sait ce que les tentatives de rendre l’homme "décent" ont donné...

Renaud42  kzomimil
Vous cédez à la doxa progressiste selon laquelle toute limitation des droits par la loi nous ferait retourner aux heures les plus sombres...
Or, l'illimitation des droits signifie l'aliénation et non la liberté.
Soit-disant nous sommes toujours sous le règne de la loi mais c'est faux.

Woun73
Bonjour kzomimil, j'espère que vous allez bien,
Je me trompe peut-être mais il me semble que sans les prémisses calvinistes qui ont finalement donné la théorisation du libéralisme économique par Adam Smith et la première révolution industrielle principalement en Grande-Bretagne, toute notre civilisation aurait pu évoluer dans une autre direction. Je crois que cette orientation néolibérale que nous connaissons désormais s'est faite sur toile de fond de rivalité historique franco-britannique, et que si l'aspect continental et français l'avait emporté, nous n'en serions pas déjà rendus aussi vite à une telle extrémité périlleuse pour la survie de l'humanité telle que nous la connaissons sur la planète. Mais bon c'est un autre débat et nous ne pouvons pas refaire l'Histoire, même si Zemmour s'y essaie de façon certes fort sympathique, malgré les reproches d'extrême droitisation aux « relents nauséabonds » qui lui sont faits et que je ne partage pas.
Mais vous devez penser qu'il n'en est rien et que de toute façon depuis que la philosophie occidentale s'est installée dans la métaphysique du sujet avec comme précurseur Descartes, elle était vouée à générer cette volonté de puissance, cette volonté de volonté à l'origine des développements des sciences et des techniques.
Je me trompe ?
Enfin est-ce que cela ne vaudrait-il quand même pas le coup d'essayer de réfléchir à comment rendre la vie des travailleurs plus dignes au sein de ce système, en les considérant comme une fin et non comme un moyen, afin de les rendre plus acteurs donc plus responsables ?
Pour finir on ne peut nier selon moi le péril majeur que fait courir l'autonomie de la technique à la survie de la planète ou du moins de l'humanité telle que nous la connaissons sur la planète, sans même évoquer le problème que posent beaucoup de mouvements écolos et leur côté sectaire que vous ne manquez jamais de souligner. Le problème qu'ils posent pas seulement par leur présence sectaire et partiale (selon vous je crois), mais aussi par la façon dont ils questionnent le mode de fonctionnement néolibéral de la société, qui nous promet le chaos et l'apocalypse à assez courte échéance selon beaucoup de spécialistes scientifiques, si nous n'y remédions d'une façon ou d'une autre
Enfin concernant l'aspect politique avec le mouvement des gilets jaunes, cela me semble une revendication pour réclamer plus de dignité, et de considération de la part d'un gouvernement et d'un président ressentis comme hautains et méprisants, et cela rejoint la question qui nous occupe : quelle place pour les travailleurs dans un régime caractérisé par la volonté de puissance, la volonté de volonté qui nous le savons bien est une manifestation du nihilisme ? Sont-ils condamnés à être toujours plus humiliés, toujours plus chosifiés, réifiés, par le capital ? À être des pions sans âme, simples moyens et non pas finalité, dégradés d'un point de vue kantien de la dignité de la personne humaine et de son libre arbitre, juste pour faire tourner la machine économique ? Est-ce que ce n'est pas l'ensemble de l'humanité, riches y compris, qui se salit en traitant ses travailleurs ainsi ?
Le mouvement des gilets jaunes n'est il pas un cri d'alarme sur le sentiment de déclassement qu'éprouvent les classes moyennes et le risque de disparition pressenti de leur part sous les coups de boutoir du néolibéralisme « sauvage » depuis les années 80, qui encourage l'enrichissement des riches qui possèdent déjà un gros capital (sans prendre de risques !) et ne doivent pas seulement compter sur les revenus issus du travail, et l'appauvrissement du reste de la population qui ne doit compter que sur son travail ?
Le fruit du travail n'est-il toujours pas davantage dévalorisé, au profit des fruits du capital qui profite aux héritiers, aux rentier, aux actionnaires et aux traders ?
La notion de prise de risque pour justifier de telles inégalités de traitement entre les Hommes, entre ceux qui profitent du système et ceux qui en sont victimes, n'est-elle pas dérisoire et bien mince et en même temps surestimée et exagérée, puisque concernant les riches il s'agit le plus souvent d'héritiers qui n'ont jamais pris aucun risque.

Populiste  kzomimil Je les fais miennes en grande partie, et croyez moi elles ne relèvent en rien du « matérialisme dialectique »...

kzomimil  Populiste
Et moi je les combats car l’histoire nous montre la misère que l’application des théories qui prétendent imposer le bonheur à l’homme malgré lui ont apporté à l’humanité.

Populiste  kzomimil
Pardon, mais vous n’ y êtes pas du tout, vous devriez le relire avec plus d’ attention...
kzomimil  Populiste
Ah, on n’est pas sorti des ronces car je vous demande de faire de même...

woun73  kzomimil
C'est George Bataille qui affirme dans La part maudite que toute type de société se caractérise par une forme de gaspillage qui lui est propre, de l'énergie qu'elle génère spontanément comme le soleil. Les Aztèques dans les sacrifices humains, les musulmans dans la conquête et la domination, les catholiques dans la création artistique pour rendre grâce à Dieu, et la société occidentale contemporaine sous l'influence du calvinisme puis du libéralisme théorisé par Adam Smith, dans l'accumulation des richesses puis dans l'investissement pour en accumuler encore plus. Est-ce que réellement il n'y aurait pas un lien direct entre cette accumulation des richesses et l'autonomie de la technique qu'elle a rendu possible ? Pourquoi dans aucune autre forme de société que la société capitaliste, l'autonomie de la technique n'a jamais existé, comme dans la société romaine pourtant très avancée dans le domaine technique ? Simple coïncidence ? Pourquoi aucune autre société que celle avec des prémisses calvinistes puis libérales comme la nôtre, n'a jamais décollé sur le plan des techno-sciences ? C'est donc qu'il y a sans doute un lien direct entre les développements du capitalisme et ceux de la technique, jusqu'à en arriver à l'autonomie de la technique, où elle a sa volonté propre et échappe au contrôle de l'Homme, qui se croyait pourtant mesure de toute chose, dans la démesure, l'hybris.

Pour “un Tribunal de Nuremberg du communisme” ou comment vaincre le terrorisme intellectuel marxiste : https://www.alexandredelval...
Le Livre noir du communisme : https://fr.wikipedia.org/wi...

Populiste
Nicolas Vidal : « (…) Aujourd'hui, une partie de la classe politique et médiatique tente de décrédibiliser ce mouvement populaire et d'y donner les contours d'une fronde qui se radicalise, menée par une insignifiante minorité de citoyens, selon elle. Elle ne parvient plus, aujourd'hui, à dissimuler son profond mépris de classe pour cette France des territoires et d'une certaine manière son inquiétude devant cette mobilisation qu'elle ne comprend pas.(…)

Le naufrage politique de Marine Le Pen, lors du débat du second tour de la Présidentielle, a aussi laissé une partie du peuple français en situation d'abandon dans une voie sans issue politique. Marine Le Pen a pu jusqu'au dernier moment apparaître comme le dernier recours, à tort ou à raison, à cette désespérance de par sa virginité électorale. Et non pour des aspirations extrémistes, du moins, pour la plupart de ses électeurs. Elle fut en réalité la soupape de sécurité politique qui a implosé lors des Présidentielles, que n'ont pas vu venir les responsables politiques français.(…)

Depuis quelques jours, des éditorialistes de renom sont arc-boutés sur des analyses péremptoires sorties tout droit du marigot politique parisien, qui, en aucun cas, ne peuvent s'appliquer à cette France à laquelle ils ne parlent plus depuis longtemps. Et si l'on devait encore s'en convaincre, la déconnexion n'est pas le propre des élites politiques.(…)

Aujourd'hui, les «Gilets jaunes» sont en train de fédérer un peuple qui s'était oublié, désagrégé, endormi et qui demande aujourd'hui à être entendu, écouté et à nouveau considéré comme seul responsable de sa souveraineté. Car un peuple n'a ni raison, ni tort, un peuple décide. Et les «Gilets jaunes» ne sont rien d'autre que la voix du peuple français qui tente de reprendre en main le destin de sa souveraineté.

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