Le maire LR d'Évreux invite les «gilets jaunes» à «bloquer la préfecture»
Al-Andalus, enfer ou paradis pour les « dhimmis »: Wikipedia n’est pas d’accord
Éric Zemmour: «Deux peuples, deux mondes, deux France»
Gilets jaunes: il n’y a pas que les politiques qui
doivent ouvrir les yeux…
Les Français aussi devraient en tirer des conclusions
- 29 novembre 2018
Gilets jaunes à Saint-Vincent-de-Paul, novembre 2018. SIPA.
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La surprise des politiques et des médias devant
l’émergence du mouvement des gilets jaunes prouve qu’il était nécessaire. Mais
les Français aussi doivent en tirer des conclusions sur leur rapport à
l’Etat.
La couleur de leurs gilets est la même que celle dont les
cyclistes se servent pour assurer leur visibilité la nuit : jaune. Cette
couleur ne doit rien au hasard. Comme si elle avait été choisie pour conjurer
précisément l’invisibilité de cette France des classes moyennes qui ne passe
jamais au journal de 20 H, indétectable aux radars médiatiques, et que nos fins
limiers des combines politiciennes éprouvent toutes les peines du monde à
identifier.
Paris s’éveille…
Dans le pays centralisé qui est le nôtre, les pouvoirs
politiques et médiatiques se concentrent à Paris. Il est difficile de franchir
le « périph’ ». Certes, une petite excursion en banlieue proche ne
coûte pas grand-chose, et permet au besoin de découvrir, pour des journalistes
biberonnés au politiquement correct, des évidences que les classes moyennes ont
assimilées depuis fort longtemps – par exemple les difficultés de
l’intégration.
A lire aussi: Elisabeth Lévy: Gilets jaunes et humeur noire
En revanche, il est plus difficile pour un médiacrate,
drogué aux projeteurs des plateaux télé, de se faire une idée de la déréliction
des Français qui vivent dans les villes de moins de cinq mille habitants, aux commerces
fermés, percluses d’un chômage incompressible et qui estiment passer à côté des
bienfaits de la mondialisation enchantée. C’est cette France qui essaye,
des gilets
jaunes sur le dos, de se rappeler au bon souvenir des décideurs et de
leurs courroies de transmission médiatique.
La France à l’horizontale
Un des enseignements les plus significatifs du mouvement des
gilets jaunes est son émergence en dehors des circuits des corps intermédiaires
traditionnels : partis politiques et syndicats. Les réseaux sociaux, en
favorisant une mobilisation « horizontale » qui court-circuite les
institutions, ont permis à ce mouvement de s’adresser directement à l’exécutif.
C’est ainsi qu’au tout début de la révolte, à la selfie-vidéo de Jacline,
passionnaria de la première heure, une sous-secrétaire d’Etat a répliqué par le
truchement du même canal médiatique !
Il n'y a aucun complot du gouvernement contre la voiture !
Je réponds à Jacline Mouraud et au coup de gueule de certains automobilistes en vidéo :
Je réponds à Jacline Mouraud et au coup de gueule de certains automobilistes en vidéo :
Au-delà de la sympathie que suscite cette démocratie
directe, les observateurs de la vie publique ont raison de souligner l’extrême
défiance que le succès de ce mouvement met en lumière : défiance envers les
syndicats, les partis politiques, mais aussi envers la représentativité de nos
élus. Par exemple, il est certain que le très faible nombre d’ouvriers au
Parlement est un point qu’il serait téméraire de traiter par-dessus la jambe.
Le discrédit dans lequel sont tombés les syndicats est tout aussi inquiétant.
Le fait qu’ils n’aient rien vu venir de cette révolte en dit long sur leur
déconnexion d’une partie de la France.
Dépenser moins pour gagner plus
Cependant, gardons-nous des simplifications hâtives. Si les
gilets jaunes ont raison de dénoncer la hausse continue des taxes (même s’il
existe d’autres motifs à leur fronde), celles-ci ne tombent pas du ciel sans
raison. Leur cause a un nom : la corpulence de l’Etat. Notre pays a la fâcheuse
habitude de trop attendre de ce dernier. Et quand je parle de pays, je parle
des Français, et pas seulement de cette entité transcendante nommée France.
C’est nous tous qui sommes les complices de cette avalanche ininterrompue de
taxes. Si les Français désirent que leurs responsables politiques réduisent
celles-ci, il va bien falloir s’attaquer aux dépenses publiques. Et sur ce
sujet, il n’est pas écrit que l’unanimité se fasse sur les solutions à
apporter.
Le mouvement des gilets jaunes est certainement
prometteur. Mais en posant son diagnostic, il ne fait que la moitié du chemin
qu’il nous reste à parcourir afin de desserrer l’étau fiscal.
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a intégré l'administration des Finances après des études
universitairesa intégré l'administration des Finances après des études
universitaires et des études de théologie Il est l’auteur de « Pour sortir du
nihilisme » (Salvator, 2012).
Jean-Claude
Michéa : rencontre avec le penseur de la France des «gilets jaunes»
PORTRAIT - C'est l'un des philosophes
contemporains les plus importants et les plus mystérieux. Il y a deux ans et
demi, Jean-Claude Michéa est allé jusqu'au bout de ses idées. Il s'est installé
dans une ferme au cœur de la France périphérique pour partager les conditions
de vie des plus humbles. Habituellement, il ne rencontre jamais les
journalistes. Pour Le Figaro Magazine, il a fait une exception.
«Mon adresse? Attendez, il était bien convenu que
l'entretien aurait lieu à Mont-de-Marsan. Il vous a été clairement signifié,
depuis le début, que l'accès à notre ferme est strictement interdit à tout
journaliste (et a fortiori à tout photographe), le lieu devant rester “secret”.
Il s'agit de respecter la quiétude de notre petit village où nul n'a envie de
voir débarquer micros et caméras. Donc, à vous de voir si vous maintenez ce
déplacement. Mais c'est cela ou rien!» Est-ce qu'on maintient le déplacement?
Bien sûr que oui! Pour un «représentant du monde médiatique», rencontrer
Jean-Claude Michéa est un privilège rare. L'auteur d'Impasse Adam
Smith est un peu le Stanley Kubrick des intellectuels. Comme le
cinéaste culte décédé, Michéa a une réputation d'ermite inaccessible. Vous ne
le verrez jamais à la télévision. Il ne fréquente pas les salons parisiens
qu'il déteste, est presque impossible à joindre par téléphone et accorde de
rares entretiens par e-mail. Une distance qui n'a fait que renforcer son aura
auprès de lecteurs toujours plus nombreux et fervents.
À la gare de Mont-de-Marsan où il nous a donné rendez-vous,
nous l'attendons avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Mais Michéa
n'est pas l'ours misanthrope ni le gourou lointain qu'on pouvait imaginer. Tout
au contraire, il nous accueille avec chaleur comme de vieux amis. «Il n'arrête
jamais de parler», nous prévient son épouse, Linda, qui l'accompagne. Bonnet
vissé sur la tête, sweat-shirt et pantalon baggy, Michéa cultive son look de
vieux hippie. Mais il y a aussi du Pagnol et du Audiard dans le personnage. Une
pointe d'accent méridional adopté à Montpellier où il a été professeur de
philosophie pendant plus de trente ans. Un sens de la repartie digne d'un
tonton flingueur, héritage de son enfance dans le Paris populaire et de la
fréquentation de l'écrivain anar de droite, Antoine Blondin, l'un des plus proches
amis de son père.
A Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes, Michéa se sent
chez lui. Avec Christophe Guilluy, il est l'un des penseurs emblématiques de la
«France périphérique». - Crédits photo : Vincent NGUYEN / Riva Press
Le philosophe, adepte de la décroissance et de la
permaculture, est venu nous chercher dans un vieux diesel. Une provocation?
Non, un instrument de survie lorsqu'on habite à la campagne, loin de tout. «Je
suis décroissant, mais le combat pour la décroissance doit être articulé au
combat pour les classes populaires. On ne peut jamais commencer par supprimer
quelque chose qu'on n'a pas remplacé. C'est comme enlever ses béquilles à un
cul-de-jatte, explique le philosophe. J'ai un voisin qui vit avec 600 euros
par mois et qui doit calculer le jour du mois où il peut encore aller faire ses
courses à Mont-de-Marsan sans tomber en panne, en fonction de la quantité de
diesel qu'il a encore les moyens de s'acheter.» Avec le géographe Christophe
Guilluy, c'est l'un des rares penseurs emblématiques de la France
périphérique. Celle des «gilets jaunes», dont le philosophe a récemment pris la
défense dans une lettre publiée sur le site alternatif Les Amis de
Bartleby. «La plupart des “gilets jaunes” n'éprouvent aucun plaisir à
devoir prendre leur voiture pour aller travailler chaque jour à
50 kilomètres de chez eux, à aller faire leurs courses au seul centre
commercial existant dans leur région, ou encore à se rendre chez le seul
médecin qui n'a pas encore pris sa retraite et dont le cabinet se trouve à
10 kilomètres de leur lieu d'habitation», écrit-il. S'il a accepté
exceptionnellement de nous rencontrer, c'est pour mieux nous faire toucher du
doigt cette réalité trop souvent ignorée par nombre de médias parisiens.
Décence commune
En ce jour de novembre gris, Mont-de-Marsan, la préfecture
des Landes, apparaît déserte et triste. Dans ce coin de France abandonné,
Michéa se sent pourtant davantage chez lui qu'à Montpellier, métropole
standardisée où il a vécu la plus grande partie de sa vie. Ici, il entend le
chant des oiseaux et respire l'air frais. Surtout, il est au contact des gens
ordinaires: les siens. À la librairie indépendante Caractères, installée dans
l'ancien garage Peugeot de Mont-de-Marsan, tout le monde se connaît. Alors que
la plupart des commerces ferment, l'espace de 570 m2 est plus qu'un simple
magasin de livres: un lieu de vie et de rencontres. Michéa y trouve la
convivialité qu'il aime dans les petites villes, la fameuse «décence commune»
chère à Orwell, c'est-à-dire l'«honnêteté ordinaire» ou la «moralité naturelle»
qui s'exprime spontanément, selon l'écrivain britannique, chez les gens
humbles. Dans un paysage intellectuel et médiatique conformiste où le rôle de
chacun est savamment réparti, Michéa fascine et déroute par sa singularité.
Renvoyé dans le camp de la réaction par la gauche progressiste, caricaturé en
crypto-communiste par la droite libérale, le philosophe, régulièrement cité par
Eric Zemmour, séduit cependant une partie de la gauche radicale comme de la
droite conservatrice. Si Michéa plaide pour la remise en cause profonde de
notre mode de vie fondé sur le consumérisme, il est allergique aux
transgressions modernistes du gauchisme culturel: la lutte pour les droits des
LGBT, le véganisme ou encore le combat contre l'accent circonflexe préparent,
selon lui, le «meilleur des mondes» techno-marchand. Taxé de «rouge-brun» par
ses adversaires, il emprunte à Orwell, encore, la notion d'«anarchiste
conservateur» pour se définir. «Même dans la bouche d'Orwell, le terme de tory
anarchist était une provocation, bien sûr. Alors chez Michéa, c'est a fortiori
une boutade», explique la directrice du Média TV, Aude Lancelin, qui a beaucoup
contribué à populariser son œuvre. Selon elle, Michéa est un homme de gauche
détesté par «la gaucheLibé qui aimerait bien se passer du peuple.
Le mauvais peuple, vous savez, celui qui vote mal. La droite passe derrière, et
fait de la récup. Elle utilise les phrases sur l'antilibéralisme culturel de
Michéa, et évite de parler de son antilibéralisme économique.»
Caractères, la librairie indépendante de Mont-de-Marsan, est
plus qu'un simple magasin de livres: un lieu de vie et de rencontres. -
Crédits photo : Vincent NGUYEN / Riva Press pour le Figaro Magazine
«Il est l'incarnation de ce qu'il dit. Sa proximité avec
le peuple n'est pas une posture»
Christophe Guilly
Sur ce dernier point, Michéa n'est pas entièrement d'accord.
S'il ironise volontiers sur «les gens de droite qui vénèrent le marché tout en
vomissant ses conséquences», il sait qu'il existe une droite réellement
sensible à ses idées. «A la radio, on reconnaît immédiatement quelqu'un qui se
définit comme de gauche à des phrases comme “je ne peux pas comprendre comment
on peut penser cela”, constate le philosophe. L'homme de gauche aujourd'hui est
celui qui se vante de ne pas comprendre. Le paradoxe, c'est que c'est très
souvent chez des gens de droite, particulièrement la droite populaire qui est
de droite par attachement à un certain nombre de valeurs traditionnelles plutôt
que par amour de l'argent, que se trouve la capacité de faire des pas vers une
compréhension de l'autre.» Pour son ami Sébastien Lapaque, réduire Michéa à sa
dimension idéologique est de toute façon une erreur. «Ce n'est pas un
doctrinaire ni un maître à penser mais un passeur, un éducateur comme il le dit
à propos d'Orwell. Un génial prof de philo dissident qui n'aime rien tant que
voir ses élèves penser», explique l'écrivain. La philosophe du conservatisme
Laetitia Strauch-Bonart, qui a été son élève en terminale au lycée Joffre de Montpellier,
en 2001, ne dit pas autre chose: «Son cours a été un déclic pour moi. Il avait
quelque chose de magique comme pédagogue.» Mais celui qui vise le plus juste à
propos de Michéa est peut-être le géographe Christophe Guilluy: «Au-delà de la
richesse de sa pensée, il est l'incarnation de ce qu'il dit. Sa proximité avec
le peuple n'est pas une posture.» S'il y a un fil rouge dans la vie et l'œuvre
de Michéa, c'est en effet son attachement aux classes populaires qu'il n'a
jamais trahi.
Retraite à la ferme
Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents
communistes. Michéa, si. Tous deux sont aussi résistants. Il naît en 1950 dans
une cité du XIIe arrondissement, une HLM en briques rouges de six étages
qu'on réservait aux ouvriers et artisans provinciaux qui montaient à Paris. Les
communistes se regroupaient dès l'école primaire et formaient une sorte de
contre-société avec ses fêtes de quartier, ses associations de masse, ses
groupements sportifs. «J'ai grandi avec mes voisins. Il y avait beaucoup d'entraide.
Quand sous la gauche tout a été privatisé, les classes populaires ont été
chassées et c'est devenu, une fois retapés, des logements pour bobos», regrette
Michéa. Du communisme, il retient aujourd'hui avant tout l'idéal communautaire.
S'il garde des relations d'amitié avec ses anciens «camarades», il a quitté le
parti dans les années 1970, dégoûté par le totalitarisme de l'Union soviétique.
«Mes voisins éleveurs connaissent mieux l'Europe que les
journalistes parisiens»
Jean-Claude Michéa
Le jeune Michéa est un surdoué. En 1972, il devient le plus
jeune agrégé de philosophie de France, puis part enseigner à Montpellier.
Boursier à 100 %, il n'avait pas le droit d'échouer. L'écriture pourtant
ne viendra que beaucoup plus tard, en 1995. C'est son ami Alain Martin, ancien
libraire et créateur des Editions Climats qui le force à écrire après être
tombé par hasard sur un article consacré à Orwell que Michéa destinait à une
revue. Ce sera Orwell, anarchiste tory. Un succès inattendu qui sera suivi de
beaucoup d'autres. Paru en 1999, L'Enseignement de l'ignorance,
charge contre les dérives «pédagogistes» de l'école, est sans doute son livre
le plus visionnaire. Jean-Claude Michéa est le premier à dénoncer la novlangue
grotesque des sciences de l'éducation qui fait de l'élève un «apprenant» et du
maître, un «manager de l'aventure quotidienne de l'apprendre».«Il y a vingt
ans, j'avais prédit qu'un jour on se poserait la question des portiques à
l'entrée des lycées pour détecter les objets métalliques. Tout s'est passé plus
rapidement que je l'avais prévu.» Toute sa carrière, Michéa refusera
d'enseigner à l'université. Par défiance pour le petit monde universitaire,
mais aussi parce qu'il estime son travail au lycée plus utile. Désormais à la
retraite, c'est depuis sa ferme des Landes qu'il a écrit son dernier livre
justement intitulé Le Loup dans la bergerie (Flammarion). Il y
a deux ans et demi, il a décidé d'aller au bout de ses idées. Il a vendu son
appartement montpelliérain pour acheter deux petits hectares de terre. Avec sa
femme Linda Wong, fille de maraîchers vietnamiens, Michéa tente de vivre en
autosuffisance, allant jusqu'à couper le bois lui-même pour se chauffer. «Nous
ne sommes pas des calvinistes puritains, mais c'était une démarche politique de
ma part. On ne peut pas prétendre défendre les classes populaires si l'on ne
partage pas leurs conditions de vie.» Et Michéa, malicieux, d'ajouter: «Mes
voisins éleveurs connaissent mieux l'Europe que les journalistes parisiens. Ils
maîtrisent parfaitement la législation européenne car ils en sont les premières
victimes. L'idée qu'ils seraient perméables aux idées populistes car on ne leur
a pas suffisamment expliqué l'Europe est absurde.»
Anti-antispéscistes
L'ancien citadin s'est d'autant mieux intégré au village
qu'il a compris l'univers des chasseurs. «Je n'ai jamais été chasseur en tant
qu'urbain, mais j'ai découvert un monde incroyablement sensible et intelligent.
C'est un plaisir d'échanger avec eux.» Cette nouvelle vie a également
bouleversé son rapport à la nature et à l'animal. «Le végan dit: “Je ne mange
que des légumes”, mais faire pousser le moindre légume, c'est devoir tenir à
distance, voire exterminer, quantité incroyable d'animaux. On s'aperçoit que si
on laisse les taupes, les étourneaux, les limaces, les pucerons, etc., le
végan dans son restaurant parisien ne pourra pas manger sa tourte aux légumes,
ironise-t-il. Les végans et les antispécistes rêvent de refonder la nature avec
des araignées câlines, des requins et des crocodiles modifiés génétiquement qui
viendront chercher des caresses. Ils ne voient pas qu'ils sont en train de
créer le monde le plus urbanisé, technicisé, dénaturé, artificialisé qui
existe.»
À la campagne, Michéa a dû renoncer à lire son journal avec
son café le matin. Là-bas, les kiosques n'existent pas. Le téléphone fixe est
le seul qui marche normalement dans la région alors que la réception des
mobiles est très aléatoire voire impossible chez beaucoup de ses voisins. Le
plan numérique de Macron n'est pas arrivé jusqu'à eux. «Ce que j'ai sous les
yeux depuis deux ans et demi, c'est la vérification quotidienne des analyses et
des intuitions de Christophe Guilluy», note le philosophe. Regrette-t-il pour
autant son ancienne vie? Pas une seconde. «Ici, la vie est dix fois plus rude,
conclut Michéa, mais cent fois plus belle.»
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gilets jaunes, nouveaux «ploucs émissaires»?
La
radicalisation dans les prisons belges, «un problème considérable»
Les services de renseignement belges s'inquiètent d'une
menace terroriste persistante dans le pays, en raison de la radicalisation en
prison et du risque de récidive des condamnés pour terrorisme, "un
problème d'une ampleur considérable" selon eux. La Sûreté de l'Etat, le
service civil de renseignement en Belgique, s'exprime ainsi dans son rapport
d'activité 2017-2018, consulté vendredi par l'AFP. Une démarche de transparence
rare saluée comme "une petite révolution" par les médias belges. Les
prisons belges, note le rapport, "abritent aujourd'hui une population de
détenus incarcérés pour terrorisme d'une importance jamais égalée
auparavant", ce qui expose à un risque de "contagion" des idées
radicales "plus considérable que jamais".
"Compte tenu de la tendance actuelle et persistante à
la récidive chez les anciens détenus incarcérés pour terrorisme, sans parler
des prisonniers radicalisés ordinaires, la Belgique devra encore faire face pendant
un certain temps à une menace terroriste latente", poursuivent les
auteurs. La Belgique a été frappée par plusieurs attaques jihadistes
revendiquées par le groupe Etat islamique, notamment en 2016 (32 morts à
Bruxelles) et en mai 2018 (3 morts à Liège). Les attentats du 22 mars 2016 à
Bruxelles ont été perpétrés par une cellule également à l'origine de ceux du 13
novembre 2015 à Paris (130 morts). Les auteurs avaient pour certains combattu
en Syrie, nombre d'entre eux étaient d'anciens condamnés.
La Sûreté de l'Etat présente le conflit syrien comme un
"catalyseur" du phénomène de radicalisation des détenus, en partie à
l'origine de la récidive. "Nombreux sont les individus condamnés en
Belgique entre 2001 et 2011 dans des affaires de terrorisme et qui récidivent
en tant qu'extrémistes islamistes ou que terroristes", est-il souligné.
Et ceux qui sortiront de détention "d'ici 3 à 5
ans", est-il ajouté, "sont susceptibles d'entraîner une nouvelle
vague d'extrémisme, voire de jihadisme dans notre pays". En proportion de
sa population, la Belgique a été un des tout premiers pourvoyeurs de
combattants étrangers pour le jihad en Syrie, avec "depuis 2012, plus de
400" départs recensés, selon ce rapport.
Parmi ces combattants belges, un tiers est revenu, beaucoup
sont morts, mais "environ 150" seraient encore "actifs sur
place", un nombre resté "étonnamment stable depuis 2016".
"L'implosion du califat n'a pas entraîné un retour massif" de ces
djihadistes étrangers, est-il indiqué. Dans un chapitre sur "Le salafisme,
numéro un de l'extrémisme", la Sûreté de l'Etat relève que l'enseignement
à domicile (EAD) est un vecteur de radicalisation. "Près de 20% de parents
d'élèves inscrits dans l'EAD seraient liés à des groupes extrémistes", ce
qui est "une menace potentielle à prendre au sérieux au vu de la fragilité
du public-cible".
Le maire
LR d'Évreux invite les «gilets jaunes» à «bloquer la préfecture»
Par Le
Scan Politique et AFP agenceMis à jour le 29/11/2018 à 19h21 | Publié
le 29/11/2018 à 16h23
LE SCAN POLITIQUE - Dans une vidéo publiée sur son compte
Facebook et révélée par Paris-Normandie avant d'être retirée,
l'édile normand promet d'être bienveillant à l'égard des manifestants et de
leurs actions.
L'acte III marquera-t-il un essoufflement ou un renouveau?
Après les manifestations des 17 et 24 novembre, les «gilets jaunes» ont appelé à une nouvelle journée de
mobilisationnationale ce samedi. Et ils ont enregistré un soutien aussi
discret qu'inattendu en Normandie, puisque le maire LR d'Évreux (Eure), Guy
Lefrand, s'est rendu à leur rencontre lundi. Dans une vidéo publiée sur son
compte Facebook et révélée par Paris-Normandie avant d'être retirée, il
leur témoigne son soutien et leur glisse des conseils d'actions.
Alors qu'une discussion est en cours sur un rond-point situé
à l'entrée de la commune, quelqu'un demande à l'édile quel serait le meilleur moyen pour se faire entendre.
Il répond alors: «C'est de bloquer la préfecture». «Le centre des impôts, je
trouve l'idée plutôt marrante. Le symbole n'est pas mauvais», poursuit l'élu,
qui est par ailleurs président de la fédération départementale LR de l'Eure.
Sollicité par l'Agence France-Presse, son directeur de cabinet, qui apparaît
également sur la vidéo, n'a pas donné suite.
Le préfet fait part de sa «stupéfaction»
«Si, bêtement, vous décidez de bloquer la police municipale,
ou en tout cas les ASVP («agents de surveillance de la voie publique», ndlr),
et que moi j'oublie d'intervenir, ça ne gênerait personne et ça peut être visible»,
a-t-il ensuite ajouté. «Si vous êtes à cinq pour bloquer la police municipale,
mes gars ne sortiront pas. Si vous le faites, je ferai semblant de ne rien
voir», a-t-il encore poursuivi, assurant dans le même temps qu'il ne voulait
pas donner l'impression de récupérer le mouvement de protestation.
Dans un communiqué, le préfet de l'Eure dit avoir «pris
connaissance avec stupéfaction des propos de Guy Lefrand, propos qui ne
correspondent pas à la qualité habituelle des relations entretenues par le maire
et le préfet». «Il n'est pas acceptable de faire obstacle au fonctionnement de
la police municipale ou de la police nationale chargées d'assurer la sécurité
de nos concitoyens, ni d'empêcher le bon fonctionnement des services publics»,
s'insurge également le représentant local de l'État.
Le référent départemental de La République en marche dans
l'Eure, Guillaume Rouger, a lui aussi tenu à réagir via un communiqué. «Comment
un élu aux multiples mandats peut-il manquer à ce point de sens des
responsabilités? Par ses propos et son attitude, Guy Lefrand n'a pas seulement
sombré dans le populisme et la démagogie, il a sali son écharpe tricolore et
s'est déshonoré», a-t-il fustigé. Sur Twitter, il a dénoncé «un acte d'une
irresponsabilité grave» et exigé «des excuses» aux forces de l'ordre.
Éric
Zemmour: «Deux peuples, deux mondes, deux France»
CHRONIQUE - La France périphérique et la France des
«minorités» ne vivent plus ensemble. Elles se méprisent et se haïssent.
Achacun son pavé. A chacun ses rues, à chacun ses manifs, à
chacun ses slogans. Samedi 24 novembre, il y avait d'un côté les «gilets
jaunes» et de l'autre, #NousToutes. D'un côté, on protestait contre la hausse
de la fiscalité sur le diesel, de l'autre, «contre les violences faites aux femmes».
D'un côté, la France périphérique, les classes populaires, employés,
commerçants, ouvriers, une majorité d'hommes blancs entre 30 et
50 ans ; de l'autre, la France des «minorités», les mouvements
féministes, LGBT, les «racisés», les indigénistes islamiques, les défenseurs
des femmes voilées. D'un côté, les réseaux sociaux, de l'autre les médias
«mainstream», les syndicats, la gauche bien-pensante ; d'un côté, la
France qui a du mal à finir ses fins de mois ; de l'autre, la France qui
vit grassement de subventions publiques. Et qui en demande toujours plus!
D'un côté, un
peuple ostracisé par les élites et les médias, vilipendé et brocardé,
traité de «beauf», de «fasciste», de «chemise brune». Quand les casseurs
émergent en leur sein, le ministre de l'Intérieur s'empresse de dénoncer
«l'ultradroite», avant qu'on ne découvre que c'était plutôt«l'ultragauche».
La «manif pour les femmes» est au contraire exaltée et
glorifiée par tous les médias. Ceux-ci ne s'offusquent pas des cortèges
séparés, interdits aux hommes ou aux femmes blanches ; ils ne
s'interrogent pas non plus sur le profil dominant des agresseurs de femmes ou
d'homosexuels dans la rue, que la police a ordre de tenir secret.
La gauche a choisi d'oublier les ouvriers et employés,
coupables de mauvaises pensées «racistes», ou «homophobes»
Jadis, la gauche faisait le lien politique entre les élites
et les classes populaires. Depuis de nombreuses décennies, la gauche, des
universités aux médias jusqu'aux partis politiques, a choisi de célébrer «les
minorités» et d'oublier les ouvriers et employés, coupables de mauvaises
pensées «racistes», ou «homophobes». Cesnouveaux prêtres de la bien-pensance,
dont Benoît Hamon est une des figures de proue, ont soumis sans état d'âme leur
progressisme sociétal à l'islamo-gauchisme. Au nom de l'internationalisme,
elles ont abandonné le peuple français. A ses yeux, les «gilets jaunes» sont
des «déplorables», le mot dont Hillary Clinton avait affublé les électeurs de
Trump ; pour les «gilets jaunes», leurs adversaires sont de plus en plus
assimilés au «parti de l'étranger».
Les deux cortèges de samedi dernier incarnaient deux
peuples, deux France, deux mondes. Les «gilets jaunes», c'est le «cher et vieux
pays» du général de Gaulle, «les Gaulois réfractaires», dirait
Macron ; interdits de centre-ville par la hausse du foncier, ils ont fui
la banlieue, où «ils ne se sentaient plus en France», pour se réfugier dans des
zones éloignées des métropoles oùla voiture est leur instrument de survie. Le
cortège féministe incarne la France des métropoles, la France mondialisée,
l'alliance des centres-villes et des banlieues. Ces deux France ne vivent plus
ensemble ; ne se parlent plus, ne se comprennent plus. Se méprisent et se
haïssent.
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La
transition énergétique, un sacrifice humain
L'Etat n'a rien fait pour qu'elle se fasse en douceur
Par Henri
Temple
- 28 novembre 2018
Rassemblement de gilets jaunes près de Bordeaux, novembre
2018. SIPA. 00885936_000010
Les non-réponses de Macron aux gilets jaunes le montrent:
l’Etat sacrifie l’humain à la transition énergétique. Hier, il n’a pourtant
rien fait pour la faire accoucher sans la douleur…
Personne ne conteste qu’il faille lutter contre la
pollution.
Mais le pouvoir a tenté de discréditer, dénaturer, voire
diffamer un mouvement social spontané rare que les historiens étudieront
longtemps, celui des gilets jaunes. Le pouvoir a refusé de l’écouter feignant
de croire qu’il ne visait que le prix du carburant et, suivi par des
intégristes très sélectifs de l’environnement, a critiqué vertement ou méprisé
des hommes et des femmes « égoïstes », qualifiés de « peste brune ».
Etat de l’écologie et écologie de l’Etat
Or, s’il s’agissait vraiment de réduire la pollution due à
la combustion d’énergies fossiles, quid des centrales à charbon allemandes, des camions
transfrontières, des porte-conteneurs chinois, qui polluent l’atmosphère
infiniment plus que l’infirmier du Massif central ou la mère de famille de
Normandie ou d’Île de France. Car pouvoir aller et venir pour les besoins de sa
vie avec son véhicule est un droit citoyen. Et si nos véhicules polluent, c’est
que l’État et ses voisins ont été incapables, depuis des décennies, de se
soustraire aux lobbys pétroliers et de faire un grand effort scientifique,
industriel et réglementaire pour aller vers des véhicules moins polluants.
N’oublions pas le scandale Volkswagen.
Où en sont les plans de ferroutage et de merroutage en panne
depuis 30 ans ?
Et s’il s’agit de préserver les ressources naturelles, quid
encore de la destruction massive et délirante de nos terres agricoles et des
sites naturels ? Faut-il toujours plus de voies ferrées, de lotissements,
de parkings de supermarchés, d’autoroutes privatisées, de TGV ?
La cause de ces effets, c’est notamment la surpopulation
d’un monde passé en un siècle d’un milliard à bientôt huit milliards d’habitants.
Avec les crises migratoires – et donc sociologiques et politiques – qui
s’ajoutent aux pollutions inhérentes et proportionnelles. Qui osera évoquer ce
tabou ?
La transition énergétique, l’arbre qui cache la
souffrance
Se focaliser sur la seule transition énergétique permet
d’éviter de parler du reste, de la vérité qui dérange. Car les gilets jaunes,
pour qui aurait dû avoir le respect de les écouter et pas seulement de les
entendre, réclament aussi un droit de l’homme fondamental incoercible et
imprescriptible : le droit de vivre et de travailler dans la dignité.
L’appauvrissement de notre pays, qui fut si riche et que nos
dirigeants ont, depuis 40 ans, ruiné par idéologie, incompétence ou complicité,
fait que des travailleurs, des chômeurs et des retraités ne peuvent plus vivre.
Je dis bien : vivre. Sinon dans la gêne absolue, l’angoisse,
l’humiliation. Les intégristes écolos peuvent-ils l’entendre ? Sont-ils
accessibles à l’écologie humaine ? Ou seulement aux ours et au
sadomasochisme réglementaire borné ?
Il y a encore plus profond dans le malheur des Français des
giratoires et des péages. Ils exigent à juste titre, parfois sans bien savoir
l’exprimer, que la République et la France redeviennent une civilisation fondée
sur la solidarité, la dignité, la justice, le consensus culturel et social, la
démocratie.
De la transition énergétique à la transition démocratique
Ceci supposerait d’abord que les grands choix politiques,
économiques et sociaux soient désormais, à jamais, de façon impérative et
intangible, effectués par referendum. Le « contrat social »
né en 1790 lors de la fête de la Fédération est foulé aux pieds depuis 40
ans. La Fayette avait réussi, le 14 juillet 1790, à rapprocher toutes les
forces vives du pays. Du roi à l’armée et aux clercs, des puissants aux
bourgeois et au peuple : « Nous jurons de rester à jamais
fidèles à la nation, à la loi et au roi [l’Etat], de maintenir
de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et
acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des
personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans
l’intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous
quelque forme qu’elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les
liens indissolubles de la Fraternité. » Une sacrée leçon.
Ce pacte national fut rejeté par l’aveuglement des nantis.
Un an plus tard, le Champ-de-Mars, qui avait été le cadre de la fête de la
Fédération, devenait celui de la fusillade qui entraînera la Terreur. La France
n’allait pas souvent retrouver l’esprit de la « Fédération ».
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Al-Andalus,
enfer ou paradis pour les « dhimmis »: Wikipedia n’est pas d’accord
La guerre de l'histoire fait rage sur l'encyclopédie en
ligne
Par Erwan
Seznec
- 28 novembre 2018
Bataille de la Reconquista, issue des Cantigas de Santa
Maria. Auteur inconnu, 13ème siècle. Domaine public.
L’article de Wikipédia sur Al-Andalus est l’objet d’une
interminable bataille historique entre contributeurs: la période de domination
musulmane de la péninsule ibérique a-t-elle oui ou non été un paradis
multiculturel ?
Al-Andalus désigne la domination totale ou partielle de la
péninsule ibérique par les musulmans, de 711 jusqu’à la chute du royaume de
Grenade en 1492. La période, qui aurait pu rester un domaine de spécialistes,
est en fait régulièrement convoquée pour éclairer les débats contemporains sur
la coexistence pacifique des religions et la compatibilité de l’Islam avec les
Lumières.
Le principal contributeur
s’appelle « Isl@m »
Sur 781 années, une sélection des meilleurs moments
d’Al-Andalus permet d’écrire des chapitres entiers décrivant comment juifs et
chrétiens ont vécu en paix, protégés par des califes éclairés. Un historien
peut facilement démontrer, à l’inverse, que les « dhimmis », juifs et
chrétiens, étaient discriminés de multiples manières. Ils devaient circuler à
dos d’âne, les chevaux étant réservés aux musulmans ; leur témoignage ne
valait pas celui d’un musulman en justice ; ils étaient soumis à un impôt
spécial, la « jizya » ; dans les moments de tension, ils ont été
acculés à la conversion ou à la mort.
L’auteur de l’article sur
Al-Andalus a choisi son camp. Il écrit, dès le deuxième paragraphe,
que « Al-Andalus devint dès le IXe siècle un foyer de haute
culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et
ouvrant ainsi une période de riche épanouissement culturel ». On ne
peut pas dire que le contributeur avance masqué : il a choisi comme
pseudonyme, « Isl@m ».
« C’est exactement le genre d’article qui ôte de
la crédibilité à Wikipedia »
Ecrit en 2008, l’article passe relativement inaperçu pendant
quatre ans, puis c’est l’offensive. « C’est exactement le genre
d’article qui ôte de la crédibilité à Wikipedia », écrit un
contributeur anonyme le 9 septembre 2012. Il dénonce une tentative visant « à
faire accroire une certaine vision romancée qui fait le lit de mouvements
islamistes, tels les salafistes. C’est même grave. Ça ressemble parfois à une
succession de copié-collé des contes qu’on peut lire sur les sites
islamistes » (sic).
A lire aussi: Juifs, chrétiens et musulmans: l’Espagne médiévale ne fut pas
l’éden multiculturel qu’on croit
Isl@m lui répond deux jours plus tard. « Ayant
rédigé aux 3/4 cet article et ayant consacré énormément de temps, les termes de
‘manipulateurs’, ‘d’islamistes’ ou de ‘menteurs’ me sont directement destinés
(…) Si il y a quelque chose à modifier c’est OK, mais je souhaite un minimum de
rigueur ». La bataille est lancée. Elle va durer des années, la
page étant modifiée des centaines de fois, jusqu’à devenir une longue
juxtaposition d’éléments pro-âge d’or et d’éléments anti-âge d’or.
« La principale source pour cet article
est un historien du XIXème siècle. »
Par exemple, l’article explique que les Arabes ont transmis
à l’Europe occidentale les techniques architecturales byzantines. « Dans
le domaine des arts, l’influence venue de Byzance et de Perse, dans le domaine
de l’architecture, parvient en Europe occidentale par l’intermédiaire andalou.
Plusieurs églises romanes du sud de la France entre le XIIe siècle
et XIIIe siècle présentent une architecture semblable aux
mosquées et palais d’Al Andalus. » Le passage est illustré par
une photo de la cathédrale du Puy-en-Velay, mais avec une légende qui suggère
au contraire que ce sont les architectes arabes qui ont copié les occidentaux !
La cathédrale du Puy est d’inspiration byzantine carolingienne, et « la
mosquée de Cordoue (…) reprend cette tradition architecturale, déjà présente
dans l’Hispanie wisigothique ».
Sur Wikipedia, quand les désaccords deviennent trop vifs et
virent à la « guerre d’édition », les modérateurs cherchent un
compromis, en présumant la bonne foi de chacun. C’est seulement en dernière
extrémité qu’ils bloquent des contributeurs et suspendent des articles.
Concernant Al-Andalus, « el comandante » tend la perche à Isl@m en
septembre 2012 : « Il existe une longue tradition
historiographique idéalisant la tolérance d’Al-Andalus, qui a été souvent
contredite ou pour le moins fortement nuancée par les recherches de la fin du
XXe siècle ; je ne sais pas quelle part cet article fait à ces anciens
textes historiques… » Isl@m admet que ses références datent un
peu. « La principale source pour cet article est Dozy Reinhart
Pieter Anne, historien du XIXème siècle. » Pour autant, il ne
lâche rien.
Al-Andalus, enfer ou paradis ?
De mois en mois, l’article s’enfonce dans l’incohérence
érudite. « La tolérance faisait partie intégrante de la société
andalouse. » Puis, onze lignes plus bas : « La
différence entre les religions se traduit par un ensemble de discrimination
religieuses. »
A lire aussi: Wikipedia, la guerre de l’opinion majoritaire
La rubrique « Âge d’or des sciences et de la
culture » nous apprend que « l’Islam aurait ralenti l’échange
de science, d’art et de poésie de l’Espagne avec l’Europe « . Sept
lignes plus loin, la même rubrique insiste sur « le rôle joué par
la péninsule Ibérique et Al-Andalus, où l’on a traduit de l’arabe au latin les
principaux textes mathématiques,astronomiques et astrologiques dont
la réception allait préparer en Europe la révolution scientifique
moderne »!
Un débat très contemporain
« Je trouve l’article globalement mauvais, nous
passons notre temps justifier si, oui ou non, les relations entre Al Andalus et
les chrétiens ont été bonnes ou mauvaises, et s’il y a eu un apport dans la
civilisation occidentale. Bref, à la lecture, on ressent plus les tensions
entre les rédacteurs qu’on apprend quoique ce soit » (sic),
analyse Vatekor en mai 2018. Il suggère une porte de sortie. « Globalement,
ce qui politise le sujet d’Al-Andalus, c’est la notion de Convivencia (coexistence
pacifique, ndlr). Or, la quasi totalité des historiens espagnol ont
abandonné cette notion » (sic). Selon Vatekor, il faudrait
s’inspirer de la page en espagnol, factuelle, expurgée de tout débat sur la
« Convivencia », traitée dans un autre article (que résume la rubrique
« Mythe ou réalité » de l’article en français). « Bien
des historiens espagnols tentent de lutter contre les réminiscences de ce
concept dans la sphère grand public, sa mythification à des fins très
politiques, et les parallèles spécieux entre le monde contemporain et
Al-Andalus », termine Vatekor. Le parallèle est d’autant plus spécieux
que l’existence d’un âge d’or si lointain ne dirait pas grand-chose de l’islam
contemporain, dont le bilan en matière de tolérance religieuse et
d’épanouissement culturel est encore plus difficile à défendre que celui des
califes de l’an mil…
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Juifs, chrétiens et musulmans: l’Espagne médiévale ne fut pas
l’éden multiculturel qu’on croit
https://www.causeur.fr/juif...
https://www.causeur.fr/juif...
Al Andalus, l'invention d'un mythe, de Serafin Fanjul:
contes, légendes, clichés et réalité d'une civilisation
http://www.lefigaro.fr/livr...
http://www.lefigaro.fr/livr...
Espagne d'al-Andalus : certaines dynasties ont-elles été
plus clémentes que d'autres ?
http://www.lefigaro.fr/hist...
http://www.lefigaro.fr/hist...
L'Espagne d'al-Andalus : à quoi tenait le rayonnement de la
cour de Cordoue ?
http://www.lefigaro.fr/hist...
http://www.lefigaro.fr/hist...
L'Espagne d'al-Andalus : d'où proviennent l'architecture et
l'art du jardin ?
http://www.lefigaro.fr/hist...
http://www.lefigaro.fr/hist...
durru 1000 sabords •
il y a 13 heures
Je crois avoir une explication assez simple de la haine des
musulmans envers les juifs et les chrétiens, et elle s'appelle culture.
Comment l'humanité a progressé? Par des découvertes (le feu,
la roue, l'agriculture, etc, etc) et surtout par leur transmission.
Quand dans notre monde moderne, complexe et technologique,
l'ensemble du monde arabe publie moins de livres que la seule Espagne, comment
voulez vous que les connaissances soient transmises là-bas? Comment voulez vous
que ces populations participent au progrès de l'humanité (à peine du second
degré: progrès, pas progressisme)? Comment voulez vous qu'elles comprennent le
pourquoi du comment des merveilleuses évolutions qui se propagent sous leurs
yeux? Du coup, un énorme complexe d'infériorité s'est développé, qui ne peut
être caché que par une réaction épidermique et violente (car la violence est
l'argument de celui qui n'en a pas).
Naïf • il y a un jour
il existe un excellent livre sur ce sujet écrit par Michel
Abitbol : "juif arabe, le passé d'une discorde". il est très complet
avec les dates et les nombres de victimes estimés d'après des témoins d'époque.
Je le recommande pour ceux qui veulent en connaitre plus sur la relation judéo
arabe.
Olivier Montulet • il y a 2 jours
Peut-on juger de la qualité d'une société d'il y a longtemps
à l'aune de nos critères actuels ? évidemment non.
Peut-on dire que l'Andalousie était un centre culturel
important à son époque ? Évidemment oui.
Peut-on dire que la conquête de Cordoue est un élément clef
du développement de la renaissance occidental par l'apport des connaissances
islamiques, dont scientifiques ? Évidemment oui.
Peut-on dire que la culture islamique est le principal
vecteur de la transmission de la culture antique à l'occident ? Évidemment oui
Peut-on dire que la culture islamique est partie intégrante
de notre culture occidentale actuelle ? Évidemment Oui et trois fois oui.
Toutes les grandes cultures, qui ont rayonné ne l'ont été
que par le métissage qui les carractérisaient. C'est l'altérité qui nous élergi
les horizons, le replis nous étouffe.
- Pierre Jolibert
Olivier Montulet
Comme le dit David Vincent, l'"évidemment", en
matière de jugement, est vain ; aussi vain, dirais-je, que les "yeux
grands ouverts" dont se prévaut beaucoup de monde à tout propos.
Le très sage exposé de Fabien Nyezgoda retransmis
ci-dessous, une fois séparé des éventuels présupposés de l'institut
commanditaire (et de la croyance en l'absolue continuité entre le monde antique
et le monde dit "occidental" sans que ceux qui prononcent le mot
soient en réalité d'accord sur les limites qu'il convient de donner à la chose
désignée) et presque entièrement organisé qu'il est autour d'une série de
prudents "certes... mais...", permet un excellent compromis : les
vecteurs de transmission des connaissances et formes antiques sont pluriels,
parallèles, équivalents en dimension et en portée. L'élection d'un vecteur
principal parmi eux est entièrement matière de jugement partial.
J'aurais envie de prolonger le propos en disant que la
transmission la meilleure, comme la mémoire, est l'involontaire, et qu'il n'y a
lieu d'en remercier personne d'autre que le sort.
Schlemihl Olivier
Montulet
Nous avons certainement emprunté à la culture arabo
musulmane , mail elle n' est pas une partie de la culture occidentale
Une culture non européenne exerce aujourd' hui une influence
sur l' Occident : la culture japonaise . Des mots japonais ( kimono samouraï
hara kiri ou seppuku tatami judo jiu jitsu bushido ninja manga karaté ... )
sont entrés dans le vocabulaire des langues européennes , on admire les films
japonais , et des découvertes scientifiques majeures viennent du Japon . A
noter la disparition des raz de marée , remplacés par les tsunami . Cela dit ,
la culture japonaise , qui doit énormément à la culture chinoise , ne fait pas
partie de la culture occidentale .
durru Olivier
Montulet
La simple écoute de la conférence de Fabien Niezgoda met un
gros doute sur vos trois derniers "évidemment".
Pour des "évidence incontestable", on a vu mieux
:)))
St-Hilaire Olivier
Montulet
Finalement, ont t'ils été virés ? Évidemment Oui et trois
fois oui.
olivierrebelyahoo-fr
Olivier Montulet
Et bien sûr les romains au temps de Cicéron entre autre,
n'ont rien apporté au développement culturel, architectural, techniques
(Viaducs, aqueducs ...) scientifiques et commercial à l'Espagne ?
Ce n'était que mille ans avant les invasions
arabos-musulmanes...
Bruxit Olivier
Montulet
Je vous renvoie à Sylvain Gouguenheim (Aristote au Mont
Saint Michel) et Rémy Brague sur ce fameux sujet de la transmission de
l'héritage grec notamment. Sur le sujet cette vidéo :
Olivier Montulet
Bruxit
voici une théorie qui a complètement était défaite par
l'ensemble de la communauté scientifique.
Bruxit Olivier
Montulet
Qui est est précisément cette communauté scientifique que
vous désignez dans votre commentaire ? Qu'est-ce qui a été "défait",
quand et pourquoi ? Pourriez-vous vous préciser votre propos avec les
références d'usage ? Ou non ?
durru Olivier
Montulet
N'est-ce pas ? Quelques sources (scientifiques, pas
idéologiques) seraient les bienvenues.
David Vincent Olivier
Montulet • il y a un jour
Le "évidemment" est toujours de trop en histoire.
Il traduit toujours l'idéologie. De très nombreux historiens et de très
nombreuses thèses (les plus récents, ceux et celles qui s'appuient sur les
derniers éléments de l'historiographie) contredisent notablement vos
affirmations.
Lire, notamment Fanjul déjà cité mis aussi Dario
Fernandez-Morera ou Sylvain Gouguenheim...
persee
Il y a aussi ,la falsification de l'histoire par les
musulmans qui s'attribuent les découvertes des autres . Un exemple celui du
zero découvert en réalité par les indiens , plusieurs siècles avant notre ère.
Mais là ,Wikipedia est honnête.
Holden Caufield
Cela me rappelle un autre épisode de Wiki. En cherchant la
liste des députés SFIO qui avaient donné les pleins pouvoirs au maréchal
Pétain, j'étais tombé sur les explications foireuses d'historiens de gauche qui
faisaient acte de foi sur Wiki.
https://fr.wikipedia.org/wi....
Décidément la propagande gauchiasse est partout.
"Wikipedia n’est pas d’accord". tout d'abord,
quand il s'agit de la section francophone, on écrit "Wikipédia"
(remarque con, bien sûr, pas à la hauteur du débat de haut niveau que vous
lancez, mais je tiens à la faire : "Wikipedia", c'est en anglais) ;
ensuite, la formulation "Wikipédia n'est pas d'accord", dans le
contexte, ne signifie rien ; si vous voulez dire qu'il y a un désaccord entre
contributeurs sur le sujet, écrivez : "il y a un désaccord entre
contributeurs sur le sujet".
Il y aurait d'autres points à critiquer. Par exemple, il est inepte d'opposer "tolérance" et "discrimination". A proprement parler, une religion "tolérée" (comme le protestantisme après l'édit de Nantes, 1598) est essentiellement une religion considérée comme "fausse" par les autorités "tolérantes", mais qu'on tolère pour éviter de plus grands maux (guerre civile dans le cas de la France). L'édit de tolérance est fondamentalement un édit de discrimination (les protestants ont le droite de faire ceci, mais pas cela, etc.) ; l'avantage est qu'il permet une existence en pratique presque normale (à condition à faire gaffe, de ne pas provoquer les "tolérants").
Il en va de même dans l'islam : les religions chrétienne et juive pouvaient être pratiquées, mais à condition de se soumettre à plusieurs contraintes. Dans ce cadre discriminateur, la vie pratique était plus ou moins agréable selon les lieux et les époques : si les "tolérants" sont généralement vraiment tolérants (au sens actuel), c'est plus agréable pour les "tolérés" que s'ils deviennent pointilleux, voire de mauvaise foi, voire pogromistes...
Donc, je pense que le débat sur le sujet dans Wikipédia (avec un accent aigu) n'est pas très important, et qu'il n'était pas de grande nécessité de consacrer un article à dénoncer le sieur isl@m .qui est probablement un imbécile pontifiant (une des modalités du contributeur à Wikipédia) et rien de plus.
Il y aurait d'autres points à critiquer. Par exemple, il est inepte d'opposer "tolérance" et "discrimination". A proprement parler, une religion "tolérée" (comme le protestantisme après l'édit de Nantes, 1598) est essentiellement une religion considérée comme "fausse" par les autorités "tolérantes", mais qu'on tolère pour éviter de plus grands maux (guerre civile dans le cas de la France). L'édit de tolérance est fondamentalement un édit de discrimination (les protestants ont le droite de faire ceci, mais pas cela, etc.) ; l'avantage est qu'il permet une existence en pratique presque normale (à condition à faire gaffe, de ne pas provoquer les "tolérants").
Il en va de même dans l'islam : les religions chrétienne et juive pouvaient être pratiquées, mais à condition de se soumettre à plusieurs contraintes. Dans ce cadre discriminateur, la vie pratique était plus ou moins agréable selon les lieux et les époques : si les "tolérants" sont généralement vraiment tolérants (au sens actuel), c'est plus agréable pour les "tolérés" que s'ils deviennent pointilleux, voire de mauvaise foi, voire pogromistes...
Donc, je pense que le débat sur le sujet dans Wikipédia (avec un accent aigu) n'est pas très important, et qu'il n'était pas de grande nécessité de consacrer un article à dénoncer le sieur isl@m .qui est probablement un imbécile pontifiant (une des modalités du contributeur à Wikipédia) et rien de plus.
Pas d'accord avec vous : il est important de savoir que la
"tolérance" de l'islam se fait au prix de la Djizîa - en d'autres
contextes, on appellerait cela du racket -, que la parole d'un dhimmi ne vaut
pas celle d'un musulman en justice, que plus généralement les droits des
non-musulmans "tolérés" sont significativement moins grands que ceux
des musulmans ; comme il est important de se souvenir du sort réservé aux
protestants à l'époque de l'édit de Nantes - du reste, la "tolérance"
des autorités catholiques connut bien des ratés, comme les sièges de la
Rochelle ou encore les dragonnades, et on ne peut considérer que le sort des
huguenots d'alors, pourtant plus enviable que celui des dhimmis en terre d'islam,
ait été acceptable. La propagande pro-islam battant son plein, y compris sur
WikipÉdia (pour vous faire plaisir), il est important de rétablir certaines
vérités historiques : non, le sort des non-musulmans en dar al islam n'est en
rien enviable, et la charia ne conduit ni à la coexistence pacifique ni au
bonheur des humains qu'elle assujettit.
antiPravda • il y a 2 jours
" Sache mon frère que c'est à cause de nos péchés que
Dieu nous a dispersé au milieu de ce peuple, la nation d'Ismaël, qui nous persécute
gravement et invente des façon de nous faire du mal et de nous humilier. Aucune
nation ne l'a égalée pour nous abaisser et nous humilier "
Epître au Yémen (Iggeret Teiman) Maïmonide (1135 Cordoue -
1204 le Caire). Dans sa lettre de consolation aux juifs du Yémen subissant
l'oppression des musulmans, il écrit aux convertis forcés que celui qui dit ses
prières et pratique les bonnes œuvres demeure juif.
En 1148, l'intolérance et les persécutions religieuses
contre les chrétiens et les juifs d'Espagne, des nouveaux princes Almohades,
musulmans fanatiques au pouvoir en Espagne, imposent la conversion, la mort
violente par décapitation, ou la fuite. Finalement le groupe familial est
contraint à fuir Cordoue. C'est ainsi qu'il erra pendant dix ans dans différentes
villes au sud de l'Espagne (Grenade, Séville, Almeria), avant de gagner la
ville de Fès au Maroc. Le Maroc devint lui aussi le théâtre de massacres sur
fond d'intolérance religieuse (exécution publique du maître en Talmud de Maimonide,
rabbi Judah Ha-Cohen ben Soussan), et la famille Maïmon dut émigrer en
Palestine vers 1165. Ne pouvant rester en Palestine, la famille Maimon se
rendit en Egypte où la communauté juive était importante et vivait dans une
paix relative et transita par Alexandrie avant de s'installer à Fostat dans la
banlieue du Caire.
http://medarus.org/Medecins...
Selon Mark Cohen, professeur d'études proche-orientale, à
l'université de Princeton, il y a un mythe d'une utopie inter-religieuse
fortement développé au XIXè siècle par l'historien juif-allemand Henrich Graetz
en critique du traitement subi par les Juifs allemands d'Europe chrétienne. Ce
point de vu est partagé par des spécialistes comme Schweizer et Marvin Perry.
Bernard Lewis, professeur émérite à Princeton, déclare que les
prétentions à la tolérance dans le monde musulman sont très récentes.
Alex John Dewan
Non, pas d’accord avec vous. L’islam aujourd’hui ne peut en
aucun cas être en état de régression pour la bonne raison qu’il n’a strictement
jamais été autre chose qu’une doctrine totalitaire, incapable en 14 siècles
d’apporter le moindre progrès à l’humanité et ceci dans quelque domaine que ce
soit. Dans le droit fil de la «pensée » et de l’action de son prophète, l’islam
s’est révélé être un redoutable prédateur, remarquablement apte à s’emparer des
connaissances des autres et à les faire siennes avec ce que l’on peut
considérer comme un génie de la mystification et de la manipulation. En résumé,
comment voulez-vous que l’islam régresse alors qu’il n’ jamais progressé d’un
iota ?
ZOBOFISC
Tout cela n’a aucun sens. Les arabes étaient des bédouins
analphabètes qui vivaient sous des tentes. Entraînés par un chef de guerre
aussi primitif et analphabète que sa troupe, mais qui a inventé une doctrine de
conquête, ils ont envahi une partie de l’Europe et s’y sont fait construire des
palais par les architectes de cru. Quand ils ont été chassés au 15ème siècle,
ils sont retournés vivre sous des tentes. C’est sous ces mêmes tentes (la smala
d’Abdelkader) qu’on les retrouve au début du 19ème siècle. Point barre !
Danny Wolf
"AL Andalus" est l' exemple même de la
colonisation arabe qui , là , en l 'occurence n ' a pu se péreniser . Les
propriétaires légitimes ont récupéré leur bien par les armes après sept siècles
d' occupation ..
Les Juifs ont récupéré la leur , colonisée par les Arabes
pendant dix huit siècles siècles .
La difference , les Juifs ont racheté les terres en grande
partie , et le reste a été reconquis a la suite des guerres d'exterminations
décidées par les Arabes mais qui ont mal tourné pour eux ..
Ca suffit comme ca!
La preuve que cette cohabitation n'était pas le rêve idéal
..
C'est qu'ils se sont acharnés à chasser les intrus malgre
leur soi disant tolérance!
Stop à la bien pensance dégoulinante de "bons sentiments"
...
Stop à l'hypocrisie!
Soyons lucides...enfin!
Pierre Jolibert Ca
suffit comme ca!
Et puis ce qu'il y a de bien avec le succès du livre de S.
Fanjul, c'est que celui-ci met bien à partir de là en perspective la suite de
l'histoire de l'Espagne et ses franches expulsions d'intrus sans hypocrisie
autre que les problèmes de conscience.
dov kravi דוב קרבי
Une fable, comme celle de Mohamed V protégeant " ses
" Juifs pendant la guerre.
De Bat Ye'or on peut lire " Juifs et chrétiens sous
l'islam : Les dhimmis face au défi intégriste ", et google donne de
nombreux articles en tapant " al andalus fable "...
Quant à Wikipedia, on sait bien ce qu'elle vaut en matière
d'idéologie. Seznec prend l'exemple d'al-Andalus, mais c'est une plaisanterie à
côté du conflit israélo-arabe.
Naïf
J'aimerais reprendre certains éléments de l'historien Léon
Poliakov que l'on peut difficilement accusé de sympathie vis à vis de l'islam.
Poliakov rappelle que vraisemblablement les juifs ont participé auprès des
arabes à cette conquête. Le but étant d'échapper aux conversions forcées de la
dynastie wisigothe. Poliakov parle de "bienveillance légèrement
dédaigneuse". Il rappelle aussi que des termes comme "Ollé" qui
viendrait de l'arabe "Allah" et que le "Cid" viendrait de
l'arabe "Sidi". il parle aussi des personnalités aussi bien
chrétiennes que juives ayant un poids politique très important. pour Poliakov
s'est avant tout la conquête marocaine des Almohade qui mit fin à cet "âge
d'or". d'autres auteurs sont plus "dur" avec cette période
rappelant que le califat de cordoue était encerclé et donc qu'il ne pouvait
pratiquer une politique trop répressive.
hoche38
À supposer même que cette civilisation ait été la splendeur
qu'ils nous racontent, on peut affirmer sans mentir, que ce qu'ils en ont fait
ne semble pas à la hauteur de ce que nous en avons fait nous mêmes.
Danny Wolf hoche38
Al Andalus , hormis les palais , devait ressembler à Gaza ,
plus ou moins ..Rien de nouveau sous le soleil ..
ZOBOFISC Danny Wolf Mais
non ! Tout n'était que richesse, luxe et volupté, c'est pour nous punir de les
avoir renvoyés de l'autre côté de la Méditerranée qu'ils ont inventé Gaza, pour
nous faire la honte !
Pierre Jolibert Danny
Wolf
En effet, toutes ces cités hellénistiques et romaines, et
ex-autres choses, devaient se ressembler, toujours déjà peuplées, d'une
conquête passagère l'autre, de tout ce que vomit Subure et l'ergastule.
lepinson hoche38
Que vous les vous dire?
hoche38 lepinson
Pardonnez moi l'obscurité de mon propos. Je voulais dire que
même si les acquis de la société musulmane andalouse avaient été la base
intellectuelle de notre Renaissance ( et nous savons que c'est faux car les
textes grecs nous sont venus par Constantinople et Venise), les Arabes en
étaient restés là alors que nous construisions la civilisation la plus
brillante qui ait existé depuis l'origine des temps.
Populiste
Dans le domaine intellectuel ( mathématiques , astronomie,
alchimie , médecine , philosophie ) les mahométans ne se montrèrent jamais que
les disciples des Hindous, des Persans, des Grecs alexandrins, et ce avec un
bonheur inégal, se bornant en général à compiler . De même en art, ils
empruntèrent les coupoles à la Mésopotamie, à Byzance et à la Perse, et les
arcs en plein-cintre à Rome.
Eric Fletcher
Populiste
Et la grande bibliothèque d'Alexandrie a été
incendiée...deux fois ! D'abord par les Chrétiens, ...puis par les Musulmans !
Populiste Eric
Fletcher Frères en ignominie…une fois n’ est pas coutume..
Dans l’Espagne des Wisigoths , les monastères regorgaient de
textes anciens latins et grecs recueillis du temps de l’Empire Romain et
laissés sur place , et les clercs n’y eurent jamais besoin de l’aide de
quelques “Arabe” que ce soit, tel le calife Al Mansour qui au IX° siècle fit
brûler par milliers les manuscrits antiques de la Grande Bibliothèque de
Cordoue !...
soloje • il y a 2 jours
Comme je le disais dans un autres sujet , quand on compte le
nombre de non musulmans en terres musulmanes en comparaison des non Chrétiens
des terres dites "chrétiennes" l'évidence saute aux yeux pour
imaginer dans quel coin ils faisaient bon vivre, et où il fait toujours bon
vivre quand on n'adhère pas à la religion majoritaire, pour ne pas dire
totalement majoritaire ou totalitaire, des pays musulmans.
le reste n 'est qu'un conte, "des milles et une
nuits" bien sûr.
je me rappelle avoir lu dans une numéros d 'Historia les
details du statut de De Djhimmis, qui était en fait un être sans droit,
toujours en tord en cas de conflit avec un musulman, interdiction de faire du
prosélytisme, de construire des églises, temple, son logement devait tjs rester
ouvert a tout musulman voulant y séjourner , habillé d'une certaine façon
etc...et Pour finir il n y a qu a voir, par ailleurs, le nombre d'églises
troglodytes cachées en Cappadoce dans les montagnes pour y pratiquer leur culte
sans crainte de représailles., pour comprendre aisément que tous ce qui n 'est
pas islam n'est pas le bienvenue, écrit dans le Coran aussi ceci dit.
- Pierre Jolibert
soloje
Autre évidence qui saute aux yeux : la chronologie.
Les églises et habitations troglodytiques de Cappadoce
apparaissent au Vème siècle. Les moines qui s'y logent se mettent à l'abri des
tentations du monde en général. La région n'est durablement rattachée à un
ensemble majoritairement mahométan qu'au XIème siècle. Si les lieux ont servi
alors à un culte plus discret par peur des représailles, on peut parler
d'exaptation à partir d'une structure déjà existante.
M'kutch
Ayant vécu 25 ans en Andalousie, je peux témoigner du nombre
"d'églises" archaïques chrétiennes cachées dans des zônes forestières
reculées pour échapper à la prétendue tolérance musulmane.
Bruxit André
Contournement d'institutions démocratiques (Institut,
Université...). Le peuple est contesté de partout, ses institutions de la même
manière. Ce sont de fausses autorités, extérieures aux démocraties en cause,
qui verront leur histoire écrites comme il le faut. La maîtrise du discours
doit aller jusque-là. Wikipédia est une entreprise politique, ne soyons pas
naïfs. "Celui qui contrôle le passé contrôle l'avenir. Celui qui contrôle
le présent contrôle le passé" (George Orwell).
MAT 49
Franchement, on s'en fiche, l'important c'est d'avoir bouté
les mahométans hors d'Espagne avec pertes et fracas... la preuve que tout est
toujours possible avec de la volonté et une grosse paire de balloches ! Allô,
les français patriotes, vous m'entendez ?
Causin
La domination est un moteur humain très puissant qui roule
en écrasant tout sur son passage pour en tirer parti au mieux et régner le plus
souvent sans partage. L'islam y échappe d'autant moins que c'est dans ses
gènes, inscrit dans tous ses textes fondateurs qu'il est le meilleur. Il faut
toujours être le plus haut et la tour de 800m de Dubaï en est la conséquence.
Dans la période d'El Andalous le monde arabe s'était enrichi des conquêtes que
la meilleur armée mobile de l'époque lui avait apportées. Il fallait que tout
soit rédigé en arabe et des milliers de scripts et traducteurs de toute
nationalité y ont été employés . Grenade a vécu l'apogée du système. Tout le
monde y parlait arabe et l'on venait de tous les pays pour des échanges
intellectuels multiples. Les caisses étaient pleines et l'art des mosquées fut
poussé à son maximum, la science, la médecine, l'astronomie, la philosophie,
inscrites dans tous les livres anciens furent développés au mieux avec de
grands esprits venus de partout, traduites en arabe et améliorés. L'âge d'or
était bien là.
Mais des événements surgirent qui firent tout basculer:
L'argent, sans nouvelles conquêtes, n'était pas inépuisable, le monde latin
s'éveillait doucement et la révolution vint avec l'imprimerie qui mit au
chômage tous les scribouillards et permit une diffusion généralisée des tous
les ouvrages dans toutes les langues.
La reconquête commença en Espagne par des troupes
françaises, mais prit très longtemps. Le Moyen Orient fut secoué par les
disputes tribales habituelles et les invasions venues d'Asie. Si la Sublime
Porte put prendre un relais provisoire d'une des dominations militaires les
plus étendues de tous les temps son alliance avec l'Allemagne, sur fond de
pétrole, en 1914, lui valu une défaite terrible et le retour à la case départ.
L'argent du pétrole rebat les cartes, et le souci permanent de domination
reprend des forces. La conversion énergétique n'a pas seulement pour but le
climat, mais une indépendance nécessaire.
Populiste
« Un musulman ne devait pas être tué s'il tuait un chrétien,
tandis qu'un chrétien devait être tué s'il tuait un musulman, même en état de
légitime défense ; le témoignage d'un chrétien valait la moitié de celui d'un
musulman (il était égal au témoignage d'une musulmane) et n'était pas valide
lorsqu'il était porté à l'encontre d'un musulman ; un musulman pouvait épouser
jusqu'à quatre femmes dhimmis et leurs enfants devaient être élevés comme
musulmans ; a contrario, un homme dhimmi ne pouvait pas épouser une femme
musulmane ou même s'en approcher ; un musulman pouvait avoir autant d'esclaves
sexuels qu'il pouvait en acheter et en entretenir, y compris des hommes: on ne
saurait sous-estimer en effet l'attrait de l'islam médiéval pour les dhimmis
bien pourvus en testostérone. Les dhimmis chrétiens subirent enfin plusieurs
expulsions massives vers l'Afrique du Nord. Ceux qui y avaient échappé se
convertirent. Au XIIe siècle, il ne restait presque plus de chrétiens et leur
civilisation avait été détruite bien plus tôt encore.
Les érudits espagnols observent que «l'échange interculturel
d'idées et l'élargissement des horizons» entre chrétiens et musulmans
désignaient essentiellement, selon les termes de Francisco García Fitz, «une
appropriation pratique des connaissances de ceux qui avaient été soumis,
n'impliquant pas du tout une reconnaissance de leurs valeurs religieuses ou
morales, c'est-à-dire une acceptation positive de l'autre» (Felipe Maíllo
Salgado, Acerca de la conquista árabe de Hispania). »
« L'historien de
l'art Basilio Pavón Maldonado observe que «l'art hispano-musulman (…) dérive en
grande partie de l'art romain, paléochrétien, byzantin et wisigoth». Un autre
historien de l'art, Isidro Bango Torviso, note quant à lui que l'art de
l'Espagne islamique est le produit de «l'inertie de l'art de l'Antiquité
tardive sous l'hégémonie islamique». Il remarque que la ventana bífora (fenêtre
bilobée d'ordinaire appelée par son nom arabe, ajimez) est en réalité une
création romaine largement répandue dans l'Espagne hispano-wisigothique,
longtemps avant la conquête musulmane. L'arc en fer à cheval est bien sûr une
imitation de celui des Wisigoths et trouve son origine dans l'Empire
gréco-romain chrétien. Quant aux jardins et aux fontaines, ils imitent de la
même façon ses magnifiques jardins et fontaines hydrauliques. Les systèmes
d'irrigation tant vantés ont en réalité été développés plusieurs siècles avant
l'ère chrétienne par les civilisations mésopotamiennes et adoptés plus tard par
les Romains. Les conquérants venus des terres arides d'Arabie les découvrirent
et les utilisèrent dans leur empire. » (…)
Il est probable que la majorité des inventions sérieusement
attribuées à l'Islam ont été en réalité développées par des civilisations
antérieures ou contemporaines (ne prenons pas au sérieux une exposition muséale
à succès qui vantait «1 001» inventions de l'Islam). Dans tous les cas, ces
inventions furent certainement adaptées intelligemment à leur nouveau contexte
par les penseurs musulmans. Les spécialistes devraient d'ailleurs considérer
l'épuisement de ce «capital intellectuel» comme un possible facteur du déclin
de l'Islam. Mais pour un universitaire, il y a peu à gagner à consacrer des
années de sa vie à écrire un livre qui démystifie les grandes réalisations
scientifiques d'al-Andalus. En témoigne le «lynchage universitaire» dont fut
victime Sylvain Gouguenheim pour avoir osé rappeler les racines grecques de l'Europe
chrétienne. »
Populiste
« Joseph Pérez dans « Andalousie. Vérités et légendes » :
«On présente volontiers l'Espagne musulmane comme un pays où les trois
religions - l'islam, le christianisme et le judaïsme - auraient vécu en bonne
intelligence.(…). Il convient de savoir de quoi on parle. La liberté religieuse
est une conquête de l'histoire, un phénomène récent.» (…)
Si la genèse d'Al-Andalus s'écrit à Cordoue, c'est à Grenade
que se joue la scène finale. Après la bataille de Las Navas de Tolosa (1212),
seul le royaume nasride résiste encore face à une Reconquista dopée par cette
victoire. Il le fera jusqu'à la reddition de Boabdil, le 2 janvier 1492, avec
la remise des clés de la ville à Ferdinand d'Aragón et Isabelle de Castille. Un
événement d'une portée considérable, célébré dans toute la chrétienté, avec des
Te Deum chantés de Rome à Londres, en passant par Paris. Ces trois siècles de
répit ont toutefois permis aux Nasrides d'édifier la plus belle composition
architecturale de l'Espagne musulmane : l'Alhambra. C'est sans doute l'endroit
le plus visité d’Andalousie.
Des murs recouverts de 10 000 inscriptions calligraphiques
et épigraphiques, en écriture cursive ou coufique : des versets, des sentences,
des odes, des poèmes et ce motto, décliné à l'infini: «Seul Allah est
vainqueur». Invocation optimiste et péremptoire si l'on en juge par la
capitulation peu honorable (sans combattre) de l'infortuné Boabdil devant les
Rois Catholiques, sujet inépuisable pour les peintres espagnols et thème
iconique de la geste nationale. Tout comme la réplique de sa mère, Aïcha, le
voyant essuyer une larme le jour de son départ, au col dit du «Soupir du Maure»
:
«Ne pleure pas comme une femme ce que tu n'as pas su
défendre comme un homme.»
François ALLINE
Populiste
«Ne pleure pas comme une femme ce que tu n'as pas su
défendre comme un homme.»
Il faudrait qu'Aïcha revienne pour expliquer aux
"dhimmis" qu'il serait temps de se faire greffer des coronès...
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