vendredi 30 novembre 2018

Islamisme et politique 29.11.2018



Le maire LR d'Évreux invite les «gilets jaunes» à «bloquer la préfecture»

Al-Andalus, enfer ou paradis pour les « dhimmis »: Wikipedia n’est pas d’accord
Éric Zemmour: «Deux peuples, deux mondes, deux France»


































































































































































Gilets jaunes: il n’y a pas que les politiques qui doivent ouvrir les yeux…
Les Français aussi devraient en tirer des conclusions
 - 29 novembre 2018
Gilets jaunes à Saint-Vincent-de-Paul, novembre 2018. SIPA. 00885936_000001

La surprise des politiques et des médias devant l’émergence du mouvement des gilets jaunes prouve qu’il était nécessaire. Mais les Français aussi doivent en tirer des conclusions sur leur rapport à l’Etat. 

La couleur de leurs gilets est la même que celle dont les cyclistes se servent pour assurer leur visibilité la nuit : jaune. Cette couleur ne doit rien au hasard. Comme si elle avait été choisie pour conjurer précisément l’invisibilité de cette France des classes moyennes qui ne passe jamais au journal de 20 H, indétectable aux radars médiatiques, et que nos fins limiers des combines politiciennes éprouvent toutes les peines du monde à identifier.
Paris s’éveille…
Dans le pays centralisé qui est le nôtre, les pouvoirs politiques et médiatiques se concentrent à Paris. Il est difficile de franchir le « périph’ ». Certes, une petite excursion en banlieue proche ne coûte pas grand-chose, et permet au besoin de découvrir, pour des journalistes biberonnés au politiquement correct, des évidences que les classes moyennes ont assimilées depuis fort longtemps – par exemple les difficultés de l’intégration.
En revanche, il est plus difficile pour un médiacrate, drogué aux projeteurs des plateaux télé, de se faire une idée de la déréliction des Français qui vivent dans les villes de moins de cinq mille habitants, aux commerces fermés, percluses d’un chômage incompressible et qui estiment passer à côté des bienfaits de la mondialisation enchantée. C’est cette France qui essaye, des gilets jaunes sur le dos, de se rappeler au bon souvenir des décideurs et de leurs courroies de transmission médiatique.
La France à l’horizontale
Un des enseignements les plus significatifs du mouvement des gilets jaunes est son émergence en dehors des circuits des corps intermédiaires traditionnels : partis politiques et syndicats. Les réseaux sociaux, en favorisant une mobilisation « horizontale » qui court-circuite les institutions, ont permis à ce mouvement de s’adresser directement à l’exécutif. C’est ainsi qu’au tout début de la révolte, à la selfie-vidéo de Jacline, passionnaria de la première heure, une sous-secrétaire d’Etat a répliqué par le truchement du même canal médiatique !

Il n'y a aucun complot du gouvernement contre la voiture !
Je réponds à Jacline Mouraud et au coup de gueule de certains automobilistes en vidéo :

Au-delà de la sympathie que suscite cette démocratie directe, les observateurs de la vie publique ont raison de souligner l’extrême défiance que le succès de ce mouvement met en lumière : défiance envers les syndicats, les partis politiques, mais aussi envers la représentativité de nos élus. Par exemple, il est certain que le très faible nombre d’ouvriers au Parlement est un point qu’il serait téméraire de traiter par-dessus la jambe. Le discrédit dans lequel sont tombés les syndicats est tout aussi inquiétant. Le fait qu’ils n’aient rien vu venir de cette révolte en dit long sur leur déconnexion d’une partie de la France.
Dépenser moins pour gagner plus
Cependant, gardons-nous des simplifications hâtives. Si les gilets jaunes ont raison de dénoncer la hausse continue des taxes (même s’il existe d’autres motifs à leur fronde), celles-ci ne tombent pas du ciel sans raison. Leur cause a un nom : la corpulence de l’Etat. Notre pays a la fâcheuse habitude de trop attendre de ce dernier. Et quand je parle de pays, je parle des Français, et pas seulement de cette entité transcendante nommée France. C’est nous tous qui sommes les complices de cette avalanche ininterrompue de taxes. Si les Français désirent que leurs responsables politiques réduisent celles-ci, il va bien falloir s’attaquer aux dépenses publiques. Et sur ce sujet, il n’est pas écrit que l’unanimité se fasse sur les solutions à apporter.
Le mouvement des gilets jaunes est certainement prometteur. Mais en posant son diagnostic, il ne fait que la moitié du chemin qu’il nous reste à parcourir afin de desserrer l’étau fiscal.

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a intégré l'administration des Finances après des études universitairesa intégré l'administration des Finances après des études universitaires et des études de théologie Il est l’auteur de « Pour sortir du nihilisme » (Salvator, 2012).


Jean-Claude Michéa : rencontre avec le penseur de la France des «gilets jaunes»
Par Alexandre Devecchio
Mis à jour le 29/11/2018 à 23h03 | Publié le 29/11/2018 à 22h56
PORTRAIT - C'est l'un des philosophes contemporains les plus importants et les plus mystérieux. Il y a deux ans et demi, Jean-Claude Michéa est allé jusqu'au bout de ses idées. Il s'est installé dans une ferme au cœur de la France périphérique pour partager les conditions de vie des plus humbles. Habituellement, il ne rencontre jamais les journalistes. Pour Le Figaro Magazine, il a fait une exception.
«Mon adresse? Attendez, il était bien convenu que l'entretien aurait lieu à Mont-de-Marsan. Il vous a été clairement signifié, depuis le début, que l'accès à notre ferme est strictement interdit à tout journaliste (et a fortiori à tout photographe), le lieu devant rester “secret”. Il s'agit de respecter la quiétude de notre petit village où nul n'a envie de voir débarquer micros et caméras. Donc, à vous de voir si vous maintenez ce déplacement. Mais c'est cela ou rien!» Est-ce qu'on maintient le déplacement? Bien sûr que oui! Pour un «représentant du monde médiatique», rencontrer Jean-Claude Michéa est un privilège rare. L'auteur d'Impasse Adam Smith est un peu le Stanley Kubrick des intellectuels. Comme le cinéaste culte décédé, Michéa a une réputation d'ermite inaccessible. Vous ne le verrez jamais à la télévision. Il ne fréquente pas les salons parisiens qu'il déteste, est presque impossible à joindre par téléphone et accorde de rares entretiens par e-mail. Une distance qui n'a fait que renforcer son aura auprès de lecteurs toujours plus nombreux et fervents.
À la gare de Mont-de-Marsan où il nous a donné rendez-vous, nous l'attendons avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Mais Michéa n'est pas l'ours misanthrope ni le gourou lointain qu'on pouvait imaginer. Tout au contraire, il nous accueille avec chaleur comme de vieux amis. «Il n'arrête jamais de parler», nous prévient son épouse, Linda, qui l'accompagne. Bonnet vissé sur la tête, sweat-shirt et pantalon baggy, Michéa cultive son look de vieux hippie. Mais il y a aussi du Pagnol et du Audiard dans le personnage. Une pointe d'accent méridional adopté à Montpellier où il a été professeur de philosophie pendant plus de trente ans. Un sens de la repartie digne d'un tonton flingueur, héritage de son enfance dans le Paris populaire et de la fréquentation de l'écrivain anar de droite, Antoine Blondin, l'un des plus proches amis de son père.

A Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes, Michéa se sent chez lui. Avec Christophe Guilluy, il est l'un des penseurs emblématiques de la «France périphérique». - Crédits photo : Vincent NGUYEN / Riva Press
Le philosophe, adepte de la décroissance et de la permaculture, est venu nous chercher dans un vieux diesel. Une provocation? Non, un instrument de survie lorsqu'on habite à la campagne, loin de tout. «Je suis décroissant, mais le combat pour la décroissance doit être articulé au combat pour les classes populaires. On ne peut jamais commencer par supprimer quelque chose qu'on n'a pas remplacé. C'est comme enlever ses béquilles à un cul-de-jatte, explique le philosophe. J'ai un voisin qui vit avec 600 euros par mois et qui doit calculer le jour du mois où il peut encore aller faire ses courses à Mont-de-Marsan sans tomber en panne, en fonction de la quantité de diesel qu'il a encore les moyens de s'acheter.» Avec le géographe Christophe Guilluy, c'est l'un des rares penseurs emblématiques de la France périphérique. Celle des «gilets jaunes», dont le philosophe a récemment pris la défense dans une lettre publiée sur le site alternatif Les Amis de Bartleby. «La plupart des “gilets jaunes” n'éprouvent aucun plaisir à devoir prendre leur voiture pour aller travailler chaque jour à 50 kilomètres de chez eux, à aller faire leurs courses au seul centre commercial existant dans leur région, ou encore à se rendre chez le seul médecin qui n'a pas encore pris sa retraite et dont le cabinet se trouve à 10 kilomètres de leur lieu d'habitation», écrit-il. S'il a accepté exceptionnellement de nous rencontrer, c'est pour mieux nous faire toucher du doigt cette réalité trop souvent ignorée par nombre de médias parisiens.
Décence commune
En ce jour de novembre gris, Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes, apparaît déserte et triste. Dans ce coin de France abandonné, Michéa se sent pourtant davantage chez lui qu'à Montpellier, métropole standardisée où il a vécu la plus grande partie de sa vie. Ici, il entend le chant des oiseaux et respire l'air frais. Surtout, il est au contact des gens ordinaires: les siens. À la librairie indépendante Caractères, installée dans l'ancien garage Peugeot de Mont-de-Marsan, tout le monde se connaît. Alors que la plupart des commerces ferment, l'espace de 570 m2 est plus qu'un simple magasin de livres: un lieu de vie et de rencontres. Michéa y trouve la convivialité qu'il aime dans les petites villes, la fameuse «décence commune» chère à Orwell, c'est-à-dire l'«honnêteté ordinaire» ou la «moralité naturelle» qui s'exprime spontanément, selon l'écrivain britannique, chez les gens humbles. Dans un paysage intellectuel et médiatique conformiste où le rôle de chacun est savamment réparti, Michéa fascine et déroute par sa singularité. Renvoyé dans le camp de la réaction par la gauche progressiste, caricaturé en crypto-communiste par la droite libérale, le philosophe, régulièrement cité par Eric Zemmour, séduit cependant une partie de la gauche radicale comme de la droite conservatrice. Si Michéa plaide pour la remise en cause profonde de notre mode de vie fondé sur le consumérisme, il est allergique aux transgressions modernistes du gauchisme culturel: la lutte pour les droits des LGBT, le véganisme ou encore le combat contre l'accent circonflexe préparent, selon lui, le «meilleur des mondes» techno-marchand. Taxé de «rouge-brun» par ses adversaires, il emprunte à Orwell, encore, la notion d'«anarchiste conservateur» pour se définir. «Même dans la bouche d'Orwell, le terme de tory anarchist était une provocation, bien sûr. Alors chez Michéa, c'est a fortiori une boutade», explique la directrice du Média TV, Aude Lancelin, qui a beaucoup contribué à populariser son œuvre. Selon elle, Michéa est un homme de gauche détesté par «la gaucheLibé qui aimerait bien se passer du peuple. Le mauvais peuple, vous savez, celui qui vote mal. La droite passe derrière, et fait de la récup. Elle utilise les phrases sur l'antilibéralisme culturel de Michéa, et évite de parler de son antilibéralisme économique.»

Caractères, la librairie indépendante de Mont-de-Marsan, est plus qu'un simple magasin de livres: un lieu de vie et de rencontres. - Crédits photo : Vincent NGUYEN / Riva Press pour le Figaro Magazine
«Il est l'incarnation de ce qu'il dit. Sa proximité avec le peuple n'est pas une posture»
Christophe Guilly
Sur ce dernier point, Michéa n'est pas entièrement d'accord. S'il ironise volontiers sur «les gens de droite qui vénèrent le marché tout en vomissant ses conséquences», il sait qu'il existe une droite réellement sensible à ses idées. «A la radio, on reconnaît immédiatement quelqu'un qui se définit comme de gauche à des phrases comme “je ne peux pas comprendre comment on peut penser cela”, constate le philosophe. L'homme de gauche aujourd'hui est celui qui se vante de ne pas comprendre. Le paradoxe, c'est que c'est très souvent chez des gens de droite, particulièrement la droite populaire qui est de droite par attachement à un certain nombre de valeurs traditionnelles plutôt que par amour de l'argent, que se trouve la capacité de faire des pas vers une compréhension de l'autre.» Pour son ami Sébastien Lapaque, réduire Michéa à sa dimension idéologique est de toute façon une erreur. «Ce n'est pas un doctrinaire ni un maître à penser mais un passeur, un éducateur comme il le dit à propos d'Orwell. Un génial prof de philo dissident qui n'aime rien tant que voir ses élèves penser», explique l'écrivain. La philosophe du conservatisme Laetitia Strauch-Bonart, qui a été son élève en terminale au lycée Joffre de Montpellier, en 2001, ne dit pas autre chose: «Son cours a été un déclic pour moi. Il avait quelque chose de magique comme pédagogue.» Mais celui qui vise le plus juste à propos de Michéa est peut-être le géographe Christophe Guilluy: «Au-delà de la richesse de sa pensée, il est l'incarnation de ce qu'il dit. Sa proximité avec le peuple n'est pas une posture.» S'il y a un fil rouge dans la vie et l'œuvre de Michéa, c'est en effet son attachement aux classes populaires qu'il n'a jamais trahi.
Retraite à la ferme
Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes. Michéa, si. Tous deux sont aussi résistants. Il naît en 1950 dans une cité du XIIe arrondissement, une HLM en briques rouges de six étages qu'on réservait aux ouvriers et artisans provinciaux qui montaient à Paris. Les communistes se regroupaient dès l'école primaire et formaient une sorte de contre-société avec ses fêtes de quartier, ses associations de masse, ses groupements sportifs. «J'ai grandi avec mes voisins. Il y avait beaucoup d'entraide. Quand sous la gauche tout a été privatisé, les classes populaires ont été chassées et c'est devenu, une fois retapés, des logements pour bobos», regrette Michéa. Du communisme, il retient aujourd'hui avant tout l'idéal communautaire. S'il garde des relations d'amitié avec ses anciens «camarades», il a quitté le parti dans les années 1970, dégoûté par le totalitarisme de l'Union soviétique.
«Mes voisins éleveurs connaissent mieux l'Europe que les journalistes parisiens»
Jean-Claude Michéa
Le jeune Michéa est un surdoué. En 1972, il devient le plus jeune agrégé de philosophie de France, puis part enseigner à Montpellier. Boursier à 100 %, il n'avait pas le droit d'échouer. L'écriture pourtant ne viendra que beaucoup plus tard, en 1995. C'est son ami Alain Martin, ancien libraire et créateur des Editions Climats qui le force à écrire après être tombé par hasard sur un article consacré à Orwell que Michéa destinait à une revue. Ce sera Orwell, anarchiste tory. Un succès inattendu qui sera suivi de beaucoup d'autres. Paru en 1999, L'Enseignement de l'ignorance, charge contre les dérives «pédagogistes» de l'école, est sans doute son livre le plus visionnaire. Jean-Claude Michéa est le premier à dénoncer la novlangue grotesque des sciences de l'éducation qui fait de l'élève un «apprenant» et du maître, un «manager de l'aventure quotidienne de l'apprendre».«Il y a vingt ans, j'avais prédit qu'un jour on se poserait la question des portiques à l'entrée des lycées pour détecter les objets métalliques. Tout s'est passé plus rapidement que je l'avais prévu.» Toute sa carrière, Michéa refusera d'enseigner à l'université. Par défiance pour le petit monde universitaire, mais aussi parce qu'il estime son travail au lycée plus utile. Désormais à la retraite, c'est depuis sa ferme des Landes qu'il a écrit son dernier livre justement intitulé Le Loup dans la bergerie (Flammarion). Il y a deux ans et demi, il a décidé d'aller au bout de ses idées. Il a vendu son appartement montpelliérain pour acheter deux petits hectares de terre. Avec sa femme Linda Wong, fille de maraîchers vietnamiens, Michéa tente de vivre en autosuffisance, allant jusqu'à couper le bois lui-même pour se chauffer. «Nous ne sommes pas des calvinistes puritains, mais c'était une démarche politique de ma part. On ne peut pas prétendre défendre les classes populaires si l'on ne partage pas leurs conditions de vie.» Et Michéa, malicieux, d'ajouter: «Mes voisins éleveurs connaissent mieux l'Europe que les journalistes parisiens. Ils maîtrisent parfaitement la législation européenne car ils en sont les premières victimes. L'idée qu'ils seraient perméables aux idées populistes car on ne leur a pas suffisamment expliqué l'Europe est absurde.»
Anti-antispéscistes
L'ancien citadin s'est d'autant mieux intégré au village qu'il a compris l'univers des chasseurs. «Je n'ai jamais été chasseur en tant qu'urbain, mais j'ai découvert un monde incroyablement sensible et intelligent. C'est un plaisir d'échanger avec eux.» Cette nouvelle vie a également bouleversé son rapport à la nature et à l'animal. «Le végan dit: “Je ne mange que des légumes”, mais faire pousser le moindre légume, c'est devoir tenir à distance, voire exterminer, quantité incroyable d'animaux. On s'aperçoit que si on laisse les taupes, les étourneaux, les limaces, les pucerons, etc., le végan dans son restaurant parisien ne pourra pas manger sa tourte aux légumes, ironise-t-il. Les végans et les antispécistes rêvent de refonder la nature avec des araignées câlines, des requins et des crocodiles modifiés génétiquement qui viendront chercher des caresses. Ils ne voient pas qu'ils sont en train de créer le monde le plus urbanisé, technicisé, dénaturé, artificialisé qui existe.»
À la campagne, Michéa a dû renoncer à lire son journal avec son café le matin. Là-bas, les kiosques n'existent pas. Le téléphone fixe est le seul qui marche normalement dans la région alors que la réception des mobiles est très aléatoire voire impossible chez beaucoup de ses voisins. Le plan numérique de Macron n'est pas arrivé jusqu'à eux. «Ce que j'ai sous les yeux depuis deux ans et demi, c'est la vérification quotidienne des analyses et des intuitions de Christophe Guilluy», note le philosophe. Regrette-t-il pour autant son ancienne vie? Pas une seconde. «Ici, la vie est dix fois plus rude, conclut Michéa, mais cent fois plus belle.»
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La radicalisation dans les prisons belges, «un problème considérable»
Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 30/11/2018 à 11h46 | Publié le 30/11/2018 à 11h24
Les services de renseignement belges s'inquiètent d'une menace terroriste persistante dans le pays, en raison de la radicalisation en prison et du risque de récidive des condamnés pour terrorisme, "un problème d'une ampleur considérable" selon eux. La Sûreté de l'Etat, le service civil de renseignement en Belgique, s'exprime ainsi dans son rapport d'activité 2017-2018, consulté vendredi par l'AFP. Une démarche de transparence rare saluée comme "une petite révolution" par les médias belges. Les prisons belges, note le rapport, "abritent aujourd'hui une population de détenus incarcérés pour terrorisme d'une importance jamais égalée auparavant", ce qui expose à un risque de "contagion" des idées radicales "plus considérable que jamais".
"Compte tenu de la tendance actuelle et persistante à la récidive chez les anciens détenus incarcérés pour terrorisme, sans parler des prisonniers radicalisés ordinaires, la Belgique devra encore faire face pendant un certain temps à une menace terroriste latente", poursuivent les auteurs. La Belgique a été frappée par plusieurs attaques jihadistes revendiquées par le groupe Etat islamique, notamment en 2016 (32 morts à Bruxelles) et en mai 2018 (3 morts à Liège). Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles ont été perpétrés par une cellule également à l'origine de ceux du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts). Les auteurs avaient pour certains combattu en Syrie, nombre d'entre eux étaient d'anciens condamnés.
La Sûreté de l'Etat présente le conflit syrien comme un "catalyseur" du phénomène de radicalisation des détenus, en partie à l'origine de la récidive. "Nombreux sont les individus condamnés en Belgique entre 2001 et 2011 dans des affaires de terrorisme et qui récidivent en tant qu'extrémistes islamistes ou que terroristes", est-il souligné.
Et ceux qui sortiront de détention "d'ici 3 à 5 ans", est-il ajouté, "sont susceptibles d'entraîner une nouvelle vague d'extrémisme, voire de jihadisme dans notre pays". En proportion de sa population, la Belgique a été un des tout premiers pourvoyeurs de combattants étrangers pour le jihad en Syrie, avec "depuis 2012, plus de 400" départs recensés, selon ce rapport.
Parmi ces combattants belges, un tiers est revenu, beaucoup sont morts, mais "environ 150" seraient encore "actifs sur place", un nombre resté "étonnamment stable depuis 2016". "L'implosion du califat n'a pas entraîné un retour massif" de ces djihadistes étrangers, est-il indiqué. Dans un chapitre sur "Le salafisme, numéro un de l'extrémisme", la Sûreté de l'Etat relève que l'enseignement à domicile (EAD) est un vecteur de radicalisation. "Près de 20% de parents d'élèves inscrits dans l'EAD seraient liés à des groupes extrémistes", ce qui est "une menace potentielle à prendre au sérieux au vu de la fragilité du public-cible".


Le maire LR d'Évreux invite les «gilets jaunes» à «bloquer la préfecture»
Par Le Scan Politique et AFP agenceMis à jour le 29/11/2018 à 19h21 | Publié le 29/11/2018 à 16h23
LE SCAN POLITIQUE - Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook et révélée par Paris-Normandie avant d'être retirée, l'édile normand promet d'être bienveillant à l'égard des manifestants et de leurs actions.
L'acte III marquera-t-il un essoufflement ou un renouveau? Après les manifestations des 17 et 24 novembre, les «gilets jaunes» ont appelé à une nouvelle journée de mobilisationnationale ce samedi. Et ils ont enregistré un soutien aussi discret qu'inattendu en Normandie, puisque le maire LR d'Évreux (Eure), Guy Lefrand, s'est rendu à leur rencontre lundi. Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook et révélée par Paris-Normandie avant d'être retirée, il leur témoigne son soutien et leur glisse des conseils d'actions.
Alors qu'une discussion est en cours sur un rond-point situé à l'entrée de la commune, quelqu'un demande à l'édile quel serait le meilleur moyen pour se faire entendre. Il répond alors: «C'est de bloquer la préfecture». «Le centre des impôts, je trouve l'idée plutôt marrante. Le symbole n'est pas mauvais», poursuit l'élu, qui est par ailleurs président de la fédération départementale LR de l'Eure. Sollicité par l'Agence France-Presse, son directeur de cabinet, qui apparaît également sur la vidéo, n'a pas donné suite.
Le préfet fait part de sa «stupéfaction»
«Si, bêtement, vous décidez de bloquer la police municipale, ou en tout cas les ASVP («agents de surveillance de la voie publique», ndlr), et que moi j'oublie d'intervenir, ça ne gênerait personne et ça peut être visible», a-t-il ensuite ajouté. «Si vous êtes à cinq pour bloquer la police municipale, mes gars ne sortiront pas. Si vous le faites, je ferai semblant de ne rien voir», a-t-il encore poursuivi, assurant dans le même temps qu'il ne voulait pas donner l'impression de récupérer le mouvement de protestation.
Dans un communiqué, le préfet de l'Eure dit avoir «pris connaissance avec stupéfaction des propos de Guy Lefrand, propos qui ne correspondent pas à la qualité habituelle des relations entretenues par le maire et le préfet». «Il n'est pas acceptable de faire obstacle au fonctionnement de la police municipale ou de la police nationale chargées d'assurer la sécurité de nos concitoyens, ni d'empêcher le bon fonctionnement des services publics», s'insurge également le représentant local de l'État.
Le référent départemental de La République en marche dans l'Eure, Guillaume Rouger, a lui aussi tenu à réagir via un communiqué. «Comment un élu aux multiples mandats peut-il manquer à ce point de sens des responsabilités? Par ses propos et son attitude, Guy Lefrand n'a pas seulement sombré dans le populisme et la démagogie, il a sali son écharpe tricolore et s'est déshonoré», a-t-il fustigé. Sur Twitter, il a dénoncé «un acte d'une irresponsabilité grave» et exigé «des excuses» aux forces de l'ordre.


Éric Zemmour: «Deux peuples, deux mondes, deux France»
Par Eric Zemmour
Publié le 30/11/2018 à 05h00
CHRONIQUE - La France périphérique et la France des «minorités» ne vivent plus ensemble. Elles se méprisent et se haïssent.
Achacun son pavé. A chacun ses rues, à chacun ses manifs, à chacun ses slogans. Samedi 24 novembre, il y avait d'un côté les «gilets jaunes» et de l'autre, #NousToutes. D'un côté, on protestait contre la hausse de la fiscalité sur le diesel, de l'autre, «contre les violences faites aux femmes». D'un côté, la France périphérique, les classes populaires, employés, commerçants, ouvriers, une majorité d'hommes blancs entre 30 et 50 ans ; de l'autre, la France des «minorités», les mouvements féministes, LGBT, les «racisés», les indigénistes islamiques, les défenseurs des femmes voilées. D'un côté, les réseaux sociaux, de l'autre les médias «mainstream», les syndicats, la gauche bien-pensante ; d'un côté, la France qui a du mal à finir ses fins de mois ; de l'autre, la France qui vit grassement de subventions publiques. Et qui en demande toujours plus!
D'un côté, un peuple ostracisé par les élites et les médias, vilipendé et brocardé, traité de «beauf», de «fasciste», de «chemise brune». Quand les casseurs émergent en leur sein, le ministre de l'Intérieur s'empresse de dénoncer «l'ultradroite», avant qu'on ne découvre que c'était plutôt«l'ultragauche».
La «manif pour les femmes» est au contraire exaltée et glorifiée par tous les médias. Ceux-ci ne s'offusquent pas des cortèges séparés, interdits aux hommes ou aux femmes blanches ; ils ne s'interrogent pas non plus sur le profil dominant des agresseurs de femmes ou d'homosexuels dans la rue, que la police a ordre de tenir secret.
La gauche a choisi d'oublier les ouvriers et employés, coupables de mauvaises pensées «racistes», ou «homophobes»
Jadis, la gauche faisait le lien politique entre les élites et les classes populaires. Depuis de nombreuses décennies, la gauche, des universités aux médias jusqu'aux partis politiques, a choisi de célébrer «les minorités» et d'oublier les ouvriers et employés, coupables de mauvaises pensées «racistes», ou «homophobes». Cesnouveaux prêtres de la bien-pensance, dont Benoît Hamon est une des figures de proue, ont soumis sans état d'âme leur progressisme sociétal à l'islamo-gauchisme. Au nom de l'internationalisme, elles ont abandonné le peuple français. A ses yeux, les «gilets jaunes» sont des «déplorables», le mot dont Hillary Clinton avait affublé les électeurs de Trump ; pour les «gilets jaunes», leurs adversaires sont de plus en plus assimilés au «parti de l'étranger».
Les deux cortèges de samedi dernier incarnaient deux peuples, deux France, deux mondes. Les «gilets jaunes», c'est le «cher et vieux pays» du général de Gaulle, «les Gaulois réfractaires», dirait Macron ; interdits de centre-ville par la hausse du foncier, ils ont fui la banlieue, où «ils ne se sentaient plus en France», pour se réfugier dans des zones éloignées des métropoles oùla voiture est leur instrument de survie. Le cortège féministe incarne la France des métropoles, la France mondialisée, l'alliance des centres-villes et des banlieues. Ces deux France ne vivent plus ensemble ; ne se parlent plus, ne se comprennent plus. Se méprisent et se haïssent.
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La transition énergétique, un sacrifice humain
L'Etat n'a rien fait pour qu'elle se fasse en douceur
 - 28 novembre 2018
Rassemblement de gilets jaunes près de Bordeaux, novembre 2018. SIPA. 00885936_000010

Les non-réponses de Macron aux gilets jaunes le montrent: l’Etat sacrifie l’humain à la transition énergétique. Hier, il n’a pourtant rien fait pour la faire accoucher sans la douleur…

Personne ne conteste qu’il faille lutter contre la pollution.
Mais le pouvoir a tenté de discréditer, dénaturer, voire diffamer un mouvement social spontané rare que les historiens étudieront longtemps, celui des gilets jaunes. Le pouvoir a refusé de l’écouter feignant de croire qu’il ne visait que le prix du carburant et, suivi par des intégristes très sélectifs de l’environnement, a critiqué vertement ou méprisé des hommes et des femmes « égoïstes », qualifiés de « peste brune ».
Etat de l’écologie et écologie de l’Etat
Or, s’il s’agissait vraiment de réduire la pollution due à la combustion d’énergies fossiles, quid des centrales à charbon allemandes, des camions transfrontières, des porte-conteneurs chinois, qui polluent l’atmosphère infiniment plus que l’infirmier du Massif central ou la mère de famille de Normandie ou d’Île de France. Car pouvoir aller et venir pour les besoins de sa vie avec son véhicule est un droit citoyen. Et si nos véhicules polluent, c’est que l’État et ses voisins ont été incapables, depuis des décennies, de se soustraire aux lobbys pétroliers et de faire un grand effort scientifique, industriel et réglementaire pour aller vers des véhicules moins polluants. N’oublions pas le scandale Volkswagen.
Où en sont les plans de ferroutage et de merroutage en panne depuis 30 ans ?
Et s’il s’agit de préserver les ressources naturelles, quid encore de la destruction massive et délirante de nos terres agricoles et des sites naturels ? Faut-il toujours plus de voies ferrées, de lotissements, de parkings de supermarchés, d’autoroutes privatisées, de TGV ?
La cause de ces effets, c’est notamment la surpopulation d’un monde passé en un siècle d’un milliard à bientôt huit milliards d’habitants. Avec les crises migratoires – et donc sociologiques et politiques – qui s’ajoutent aux pollutions inhérentes et proportionnelles. Qui osera évoquer ce tabou ?
La transition énergétique, l’arbre qui cache la souffrance
Se focaliser sur la seule transition énergétique permet d’éviter de parler du reste, de la vérité qui dérange. Car les gilets jaunes, pour qui aurait dû avoir le respect de les écouter et pas seulement de les entendre, réclament aussi un droit de l’homme fondamental incoercible et imprescriptible : le droit de vivre et de travailler dans la dignité.
L’appauvrissement de notre pays, qui fut si riche et que nos dirigeants ont, depuis 40 ans, ruiné par idéologie, incompétence ou complicité, fait que des travailleurs, des chômeurs et des retraités ne peuvent plus vivre. Je dis bien : vivre. Sinon dans la gêne absolue, l’angoisse, l’humiliation. Les intégristes écolos peuvent-ils l’entendre ? Sont-ils accessibles à l’écologie humaine ? Ou seulement aux ours et au sadomasochisme réglementaire borné ?
Il y a encore plus profond dans le malheur des Français des giratoires et des péages. Ils exigent à juste titre, parfois sans bien savoir l’exprimer, que la République et la France redeviennent une civilisation fondée sur la solidarité, la dignité, la justice, le consensus culturel et social, la démocratie.
De la transition énergétique à la transition démocratique
Ceci supposerait d’abord que les grands choix politiques, économiques et sociaux soient désormais, à jamais, de façon impérative et intangible, effectués par referendum. Le « contrat social » né en 1790 lors de la fête de la Fédération est foulé aux pieds depuis 40 ans. La Fayette avait réussi, le 14 juillet 1790, à rapprocher toutes les forces vives du pays. Du roi à l’armée et aux clercs, des puissants aux bourgeois et au peuple : « Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi [l’Etat], de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l’intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu’elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la Fraternité. » Une sacrée leçon.
Ce pacte national fut rejeté par l’aveuglement des nantis. Un an plus tard, le Champ-de-Mars, qui avait été le cadre de la fête de la Fédération, devenait celui de la fusillade qui entraînera la Terreur. La France n’allait pas souvent retrouver l’esprit de la « Fédération ».

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Al-Andalus, enfer ou paradis pour les « dhimmis »: Wikipedia n’est pas d’accord
La guerre de l'histoire fait rage sur l'encyclopédie en ligne
 - 28 novembre 2018
Bataille de la Reconquista, issue des Cantigas de Santa Maria. Auteur inconnu, 13ème siècle. Domaine public.

L’article de Wikipédia sur Al-Andalus est l’objet d’une interminable bataille historique entre contributeurs: la période de domination musulmane de la péninsule ibérique a-t-elle oui ou non été un paradis multiculturel ?

Al-Andalus désigne la domination totale ou partielle de la péninsule ibérique par les musulmans, de 711 jusqu’à la chute du royaume de Grenade en 1492. La période, qui aurait pu rester un domaine de spécialistes, est en fait régulièrement convoquée pour éclairer les débats contemporains sur la coexistence pacifique des religions et la compatibilité de l’Islam avec les Lumières.
Le principal contributeur s’appelle « Isl@m »
Sur 781 années, une sélection des meilleurs moments d’Al-Andalus permet d’écrire des chapitres entiers décrivant comment juifs et chrétiens ont vécu en paix, protégés par des califes éclairés. Un historien peut facilement démontrer, à l’inverse, que les « dhimmis », juifs et chrétiens, étaient discriminés de multiples manières. Ils devaient circuler à dos d’âne, les chevaux étant réservés aux musulmans ; leur témoignage ne valait pas celui d’un musulman en justice ; ils étaient soumis à un impôt spécial, la « jizya » ; dans les moments de tension, ils ont été acculés à la conversion ou à la mort.
L’auteur de l’article sur Al-Andalus a choisi son camp. Il écrit, dès le deuxième paragraphe, que « Al-Andalus devint dès le IXe siècle un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant ainsi une période de riche épanouissement culturel ». On ne peut pas dire que le contributeur avance masqué : il a choisi comme pseudonyme, « Isl@m ».
« C’est exactement le genre d’article qui ôte de la crédibilité à Wikipedia »
Ecrit en 2008, l’article passe relativement inaperçu pendant quatre ans, puis c’est l’offensive. « C’est exactement le genre d’article qui ôte de la crédibilité à Wikipedia », écrit un contributeur anonyme le 9 septembre 2012. Il dénonce une tentative visant « à faire accroire une certaine vision romancée qui fait le lit de mouvements islamistes, tels les salafistes. C’est même grave. Ça ressemble parfois à une succession de copié-collé des contes qu’on peut lire sur les sites islamistes » (sic).
Isl@m lui répond deux jours plus tard. « Ayant rédigé aux 3/4 cet article et ayant consacré énormément de temps, les termes de ‘manipulateurs’, ‘d’islamistes’ ou de ‘menteurs’ me sont directement destinés (…) Si il y a quelque chose à modifier c’est OK, mais je souhaite un minimum de rigueur ». La bataille est lancée. Elle va durer des années, la page étant modifiée des centaines de fois, jusqu’à devenir une longue juxtaposition d’éléments pro-âge d’or et d’éléments anti-âge d’or.
« La principale source pour cet article est un historien du XIXème siècle. »
Par exemple, l’article explique que les Arabes ont transmis à l’Europe occidentale les techniques architecturales byzantines. « Dans le domaine des arts, l’influence venue de Byzance et de Perse, dans le domaine de l’architecture, parvient en Europe occidentale par l’intermédiaire andalou. Plusieurs églises romanes du sud de la France entre le XIIe siècle et XIIIe siècle présentent une architecture semblable aux mosquées et palais d’Al Andalus. » Le passage est illustré par une photo de la cathédrale du Puy-en-Velay, mais avec une légende qui suggère au contraire que ce sont les architectes arabes qui ont copié les occidentaux ! La cathédrale du Puy est d’inspiration byzantine carolingienne, et « la mosquée de Cordoue (…) reprend cette tradition architecturale, déjà présente dans l’Hispanie wisigothique ».
Sur Wikipedia, quand les désaccords deviennent trop vifs et virent à la « guerre d’édition », les modérateurs cherchent un compromis, en présumant la bonne foi de chacun. C’est seulement en dernière extrémité qu’ils bloquent des contributeurs et suspendent des articles. Concernant Al-Andalus, « el comandante » tend la perche à Isl@m en septembre 2012 : « Il existe une longue tradition historiographique idéalisant la tolérance d’Al-Andalus, qui a été souvent contredite ou pour le moins fortement nuancée par les recherches de la fin du XXe siècle ; je ne sais pas quelle part cet article fait à ces anciens textes historiques… » Isl@m admet que ses références datent un peu. « La principale source pour cet article est Dozy Reinhart Pieter Anne, historien du XIXème siècle. » Pour autant, il ne lâche rien.
Al-Andalus, enfer ou paradis ?
De mois en mois, l’article s’enfonce dans l’incohérence érudite. « La tolérance faisait partie intégrante de la société andalouse. » Puis, onze lignes plus bas : « La différence entre les religions se traduit par un ensemble de discrimination religieuses. »
La rubrique « Âge d’or des sciences et de la culture » nous apprend que « l’Islam aurait ralenti l’échange de science, d’art et de poésie de l’Espagne avec l’Europe « . Sept lignes plus loin, la même rubrique insiste sur « le rôle joué par la péninsule Ibérique et Al-Andalus, où l’on a traduit de l’arabe au latin les principaux textes mathématiques,astronomiques et astrologiques dont la réception allait préparer en Europe la révolution scientifique moderne »!
Un débat très contemporain
« Je trouve l’article globalement mauvais, nous passons notre temps justifier si, oui ou non, les relations entre Al Andalus et les chrétiens ont été bonnes ou mauvaises, et s’il y a eu un apport dans la civilisation occidentale. Bref, à la lecture, on ressent plus les tensions entre les rédacteurs qu’on apprend quoique ce soit  » (sic), analyse Vatekor en mai 2018. Il suggère une porte de sortie. « Globalement, ce qui politise le sujet d’Al-Andalus, c’est la notion de Convivencia (coexistence pacifique, ndlr). Or, la quasi totalité des historiens espagnol ont abandonné cette notion » (sic). Selon Vatekor, il faudrait s’inspirer de la page en espagnol, factuelle, expurgée de tout débat sur la « Convivencia », traitée dans un autre article (que résume la rubrique « Mythe ou réalité » de l’article en français). « Bien des historiens espagnols tentent de lutter contre les réminiscences de ce concept dans la sphère grand public, sa mythification à des fins très politiques, et les parallèles spécieux entre le monde contemporain et Al-Andalus », termine Vatekor. Le parallèle est d’autant plus spécieux que l’existence d’un âge d’or si lointain ne dirait pas grand-chose de l’islam contemporain, dont le bilan en matière de tolérance religieuse et d’épanouissement culturel est encore plus difficile à défendre que celui des califes de l’an mil…

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Juifs, chrétiens et musulmans: l’Espagne médiévale ne fut pas l’éden multiculturel qu’on croit
https://www.causeur.fr/juif...
Al Andalus, l'invention d'un mythe, de Serafin Fanjul: contes, légendes, clichés et réalité d'une civilisation
http://www.lefigaro.fr/livr...
Espagne d'al-Andalus : certaines dynasties ont-elles été plus clémentes que d'autres ?
http://www.lefigaro.fr/hist...
L'Espagne d'al-Andalus : à quoi tenait le rayonnement de la cour de Cordoue ?
http://www.lefigaro.fr/hist...
L'Espagne d'al-Andalus : l‘islamisation du territoire
http://www.lefigaro.fr/hist...
L'Espagne d'al-Andalus : d'où proviennent l'architecture et l'art du jardin ?
http://www.lefigaro.fr/hist...


durru  1000 sabords • il y a 13 heures
Je crois avoir une explication assez simple de la haine des musulmans envers les juifs et les chrétiens, et elle s'appelle culture.
Comment l'humanité a progressé? Par des découvertes (le feu, la roue, l'agriculture, etc, etc) et surtout par leur transmission.
Quand dans notre monde moderne, complexe et technologique, l'ensemble du monde arabe publie moins de livres que la seule Espagne, comment voulez vous que les connaissances soient transmises là-bas? Comment voulez vous que ces populations participent au progrès de l'humanité (à peine du second degré: progrès, pas progressisme)? Comment voulez vous qu'elles comprennent le pourquoi du comment des merveilleuses évolutions qui se propagent sous leurs yeux? Du coup, un énorme complexe d'infériorité s'est développé, qui ne peut être caché que par une réaction épidermique et violente (car la violence est l'argument de celui qui n'en a pas).

Naïf • il y a un jour
il existe un excellent livre sur ce sujet écrit par Michel Abitbol : "juif arabe, le passé d'une discorde". il est très complet avec les dates et les nombres de victimes estimés d'après des témoins d'époque. Je le recommande pour ceux qui veulent en connaitre plus sur la relation judéo arabe.

Olivier Montulet • il y a 2 jours
Peut-on juger de la qualité d'une société d'il y a longtemps à l'aune de nos critères actuels ? évidemment non.
Peut-on dire que l'Andalousie était un centre culturel important à son époque ? Évidemment oui.
Peut-on dire que la conquête de Cordoue est un élément clef du développement de la renaissance occidental par l'apport des connaissances islamiques, dont scientifiques ? Évidemment oui.
Peut-on dire que la culture islamique est le principal vecteur de la transmission de la culture antique à l'occident ? Évidemment oui
Peut-on dire que la culture islamique est partie intégrante de notre culture occidentale actuelle ? Évidemment Oui et trois fois oui.
Toutes les grandes cultures, qui ont rayonné ne l'ont été que par le métissage qui les carractérisaient. C'est l'altérité qui nous élergi les horizons, le replis nous étouffe.

- Pierre Jolibert  Olivier Montulet
Comme le dit David Vincent, l'"évidemment", en matière de jugement, est vain ; aussi vain, dirais-je, que les "yeux grands ouverts" dont se prévaut beaucoup de monde à tout propos.
Le très sage exposé de Fabien Nyezgoda retransmis ci-dessous, une fois séparé des éventuels présupposés de l'institut commanditaire (et de la croyance en l'absolue continuité entre le monde antique et le monde dit "occidental" sans que ceux qui prononcent le mot soient en réalité d'accord sur les limites qu'il convient de donner à la chose désignée) et presque entièrement organisé qu'il est autour d'une série de prudents "certes... mais...", permet un excellent compromis : les vecteurs de transmission des connaissances et formes antiques sont pluriels, parallèles, équivalents en dimension et en portée. L'élection d'un vecteur principal parmi eux est entièrement matière de jugement partial.
J'aurais envie de prolonger le propos en disant que la transmission la meilleure, comme la mémoire, est l'involontaire, et qu'il n'y a lieu d'en remercier personne d'autre que le sort.

Schlemihl  Olivier Montulet
Nous avons certainement emprunté à la culture arabo musulmane , mail elle n' est pas une partie de la culture occidentale

Une culture non européenne exerce aujourd' hui une influence sur l' Occident : la culture japonaise . Des mots japonais ( kimono samouraï hara kiri ou seppuku tatami judo jiu jitsu bushido ninja manga karaté ... ) sont entrés dans le vocabulaire des langues européennes , on admire les films japonais , et des découvertes scientifiques majeures viennent du Japon . A noter la disparition des raz de marée , remplacés par les tsunami . Cela dit , la culture japonaise , qui doit énormément à la culture chinoise , ne fait pas partie de la culture occidentale .

durru  Olivier Montulet
La simple écoute de la conférence de Fabien Niezgoda met un gros doute sur vos trois derniers "évidemment".
Pour des "évidence incontestable", on a vu mieux :)))

St-Hilaire  Olivier Montulet
Finalement, ont t'ils été virés ? Évidemment Oui et trois fois oui.

olivierrebelyahoo-fr  Olivier Montulet
Et bien sûr les romains au temps de Cicéron entre autre, n'ont rien apporté au développement culturel, architectural, techniques (Viaducs, aqueducs ...) scientifiques et commercial à l'Espagne ?
Ce n'était que mille ans avant les invasions arabos-musulmanes...
Bruxit  Olivier Montulet
Je vous renvoie à Sylvain Gouguenheim (Aristote au Mont Saint Michel) et Rémy Brague sur ce fameux sujet de la transmission de l'héritage grec notamment. Sur le sujet cette vidéo :

Olivier Montulet  Bruxit
voici une théorie qui a complètement était défaite par l'ensemble de la communauté scientifique.

Bruxit  Olivier Montulet
Qui est est précisément cette communauté scientifique que vous désignez dans votre commentaire ? Qu'est-ce qui a été "défait", quand et pourquoi ? Pourriez-vous vous préciser votre propos avec les références d'usage ? Ou non ?

durru  Olivier Montulet
N'est-ce pas ? Quelques sources (scientifiques, pas idéologiques) seraient les bienvenues.

David Vincent  Olivier Montulet • il y a un jour
Le "évidemment" est toujours de trop en histoire. Il traduit toujours l'idéologie. De très nombreux historiens et de très nombreuses thèses (les plus récents, ceux et celles qui s'appuient sur les derniers éléments de l'historiographie) contredisent notablement vos affirmations.
Lire, notamment Fanjul déjà cité mis aussi Dario Fernandez-Morera ou Sylvain Gouguenheim...

persee
Il y a aussi ,la falsification de l'histoire par les musulmans qui s'attribuent les découvertes des autres . Un exemple celui du zero découvert en réalité par les indiens , plusieurs siècles avant notre ère. Mais là ,Wikipedia est honnête.

Holden Caufield
Cela me rappelle un autre épisode de Wiki. En cherchant la liste des députés SFIO qui avaient donné les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, j'étais tombé sur les explications foireuses d'historiens de gauche qui faisaient acte de foi sur Wiki.
https://fr.wikipedia.org/wi....

Décidément la propagande gauchiasse est partout.
"Wikipedia n’est pas d’accord". tout d'abord, quand il s'agit de la section francophone, on écrit "Wikipédia" (remarque con, bien sûr, pas à la hauteur du débat de haut niveau que vous lancez, mais je tiens à la faire : "Wikipedia", c'est en anglais) ; ensuite, la formulation "Wikipédia n'est pas d'accord", dans le contexte, ne signifie rien ; si vous voulez dire qu'il y a un désaccord entre contributeurs sur le sujet, écrivez : "il y a un désaccord entre contributeurs sur le sujet".
Il y aurait d'autres points à critiquer. Par exemple, il est inepte d'opposer "tolérance" et "discrimination". A proprement parler, une religion "tolérée" (comme le protestantisme après l'édit de Nantes, 1598) est essentiellement une religion considérée comme "fausse" par les autorités "tolérantes", mais qu'on tolère pour éviter de plus grands maux (guerre civile dans le cas de la France). L'édit de tolérance est fondamentalement un édit de discrimination (les protestants ont le droite de faire ceci, mais pas cela, etc.) ; l'avantage est qu'il permet une existence en pratique presque normale (à condition à faire gaffe, de ne pas provoquer les "tolérants").
Il en va de même dans l'islam : les religions chrétienne et juive pouvaient être pratiquées, mais à condition de se soumettre à plusieurs contraintes. Dans ce cadre discriminateur, la vie pratique était plus ou moins agréable selon les lieux et les époques : si les "tolérants" sont généralement vraiment tolérants (au sens actuel), c'est plus agréable pour les "tolérés" que s'ils deviennent pointilleux, voire de mauvaise foi, voire pogromistes...
Donc, je pense que le débat sur le sujet dans Wikipédia (avec un accent aigu) n'est pas très important, et qu'il n'était pas de grande nécessité de consacrer un article à dénoncer le sieur isl@m .qui est probablement un imbécile pontifiant (une des modalités du contributeur à Wikipédia) et rien de plus.

Pas d'accord avec vous : il est important de savoir que la "tolérance" de l'islam se fait au prix de la Djizîa - en d'autres contextes, on appellerait cela du racket -, que la parole d'un dhimmi ne vaut pas celle d'un musulman en justice, que plus généralement les droits des non-musulmans "tolérés" sont significativement moins grands que ceux des musulmans ; comme il est important de se souvenir du sort réservé aux protestants à l'époque de l'édit de Nantes - du reste, la "tolérance" des autorités catholiques connut bien des ratés, comme les sièges de la Rochelle ou encore les dragonnades, et on ne peut considérer que le sort des huguenots d'alors, pourtant plus enviable que celui des dhimmis en terre d'islam, ait été acceptable. La propagande pro-islam battant son plein, y compris sur WikipÉdia (pour vous faire plaisir), il est important de rétablir certaines vérités historiques : non, le sort des non-musulmans en dar al islam n'est en rien enviable, et la charia ne conduit ni à la coexistence pacifique ni au bonheur des humains qu'elle assujettit.

antiPravda • il y a 2 jours
" Sache mon frère que c'est à cause de nos péchés que Dieu nous a dispersé au milieu de ce peuple, la nation d'Ismaël, qui nous persécute gravement et invente des façon de nous faire du mal et de nous humilier. Aucune nation ne l'a égalée pour nous abaisser et nous humilier "
Epître au Yémen (Iggeret Teiman) Maïmonide (1135 Cordoue - 1204 le Caire). Dans sa lettre de consolation aux juifs du Yémen subissant l'oppression des musulmans, il écrit aux convertis forcés que celui qui dit ses prières et pratique les bonnes œuvres demeure juif.

En 1148, l'intolérance et les persécutions religieuses contre les chrétiens et les juifs d'Espagne, des nouveaux princes Almohades, musulmans fanatiques au pouvoir en Espagne, imposent la conversion, la mort violente par décapitation, ou la fuite. Finalement le groupe familial est contraint à fuir Cordoue. C'est ainsi qu'il erra pendant dix ans dans différentes villes au sud de l'Espagne (Grenade, Séville, Almeria), avant de gagner la ville de Fès au Maroc. Le Maroc devint lui aussi le théâtre de massacres sur fond d'intolérance religieuse (exécution publique du maître en Talmud de Maimonide, rabbi Judah Ha-Cohen ben Soussan), et la famille Maïmon dut émigrer en Palestine vers 1165. Ne pouvant rester en Palestine, la famille Maimon se rendit en Egypte où la communauté juive était importante et vivait dans une paix relative et transita par Alexandrie avant de s'installer à Fostat dans la banlieue du Caire.
http://medarus.org/Medecins...

Selon Mark Cohen, professeur d'études proche-orientale, à l'université de Princeton, il y a un mythe d'une utopie inter-religieuse fortement développé au XIXè siècle par l'historien juif-allemand Henrich Graetz en critique du traitement subi par les Juifs allemands d'Europe chrétienne. Ce point de vu est partagé par des spécialistes comme Schweizer et Marvin Perry.
Bernard Lewis, professeur émérite à Princeton, déclare que les prétentions à la tolérance dans le monde musulman sont très récentes.

Alex  John Dewan
Non, pas d’accord avec vous. L’islam aujourd’hui ne peut en aucun cas être en état de régression pour la bonne raison qu’il n’a strictement jamais été autre chose qu’une doctrine totalitaire, incapable en 14 siècles d’apporter le moindre progrès à l’humanité et ceci dans quelque domaine que ce soit. Dans le droit fil de la «pensée » et de l’action de son prophète, l’islam s’est révélé être un redoutable prédateur, remarquablement apte à s’emparer des connaissances des autres et à les faire siennes avec ce que l’on peut considérer comme un génie de la mystification et de la manipulation. En résumé, comment voulez-vous que l’islam régresse alors qu’il n’ jamais progressé d’un iota ?

ZOBOFISC
Tout cela n’a aucun sens. Les arabes étaient des bédouins analphabètes qui vivaient sous des tentes. Entraînés par un chef de guerre aussi primitif et analphabète que sa troupe, mais qui a inventé une doctrine de conquête, ils ont envahi une partie de l’Europe et s’y sont fait construire des palais par les architectes de cru. Quand ils ont été chassés au 15ème siècle, ils sont retournés vivre sous des tentes. C’est sous ces mêmes tentes (la smala d’Abdelkader) qu’on les retrouve au début du 19ème siècle. Point barre !

Danny Wolf

"AL Andalus" est l' exemple même de la colonisation arabe qui , là , en l 'occurence n ' a pu se péreniser . Les propriétaires légitimes ont récupéré leur bien par les armes après sept siècles d' occupation ..
Les Juifs ont récupéré la leur , colonisée par les Arabes pendant dix huit siècles siècles .
La difference , les Juifs ont racheté les terres en grande partie , et le reste a été reconquis a la suite des guerres d'exterminations décidées par les Arabes mais qui ont mal tourné pour eux ..

Ca suffit comme ca!
La preuve que cette cohabitation n'était pas le rêve idéal ..
C'est qu'ils se sont acharnés à chasser les intrus malgre leur soi disant tolérance!
Stop à la bien pensance dégoulinante de "bons sentiments" ...
Stop à l'hypocrisie!
Soyons lucides...enfin!

Pierre Jolibert  Ca suffit comme ca!
Et puis ce qu'il y a de bien avec le succès du livre de S. Fanjul, c'est que celui-ci met bien à partir de là en perspective la suite de l'histoire de l'Espagne et ses franches expulsions d'intrus sans hypocrisie autre que les problèmes de conscience.

dov kravi דוב קרבי
Une fable, comme celle de Mohamed V protégeant " ses " Juifs pendant la guerre.
De Bat Ye'or on peut lire " Juifs et chrétiens sous l'islam : Les dhimmis face au défi intégriste ", et google donne de nombreux articles en tapant " al andalus fable "...
Quant à Wikipedia, on sait bien ce qu'elle vaut en matière d'idéologie. Seznec prend l'exemple d'al-Andalus, mais c'est une plaisanterie à côté du conflit israélo-arabe.

Naïf
J'aimerais reprendre certains éléments de l'historien Léon Poliakov que l'on peut difficilement accusé de sympathie vis à vis de l'islam. Poliakov rappelle que vraisemblablement les juifs ont participé auprès des arabes à cette conquête. Le but étant d'échapper aux conversions forcées de la dynastie wisigothe. Poliakov parle de "bienveillance légèrement dédaigneuse". Il rappelle aussi que des termes comme "Ollé" qui viendrait de l'arabe "Allah" et que le "Cid" viendrait de l'arabe "Sidi". il parle aussi des personnalités aussi bien chrétiennes que juives ayant un poids politique très important. pour Poliakov s'est avant tout la conquête marocaine des Almohade qui mit fin à cet "âge d'or". d'autres auteurs sont plus "dur" avec cette période rappelant que le califat de cordoue était encerclé et donc qu'il ne pouvait pratiquer une politique trop répressive.

hoche38
À supposer même que cette civilisation ait été la splendeur qu'ils nous racontent, on peut affirmer sans mentir, que ce qu'ils en ont fait ne semble pas à la hauteur de ce que nous en avons fait nous mêmes.

Danny Wolf  hoche38
Al Andalus , hormis les palais , devait ressembler à Gaza , plus ou moins ..Rien de nouveau sous le soleil ..

ZOBOFISC  Danny Wolf Mais non ! Tout n'était que richesse, luxe et volupté, c'est pour nous punir de les avoir renvoyés de l'autre côté de la Méditerranée qu'ils ont inventé Gaza, pour nous faire la honte !

Pierre Jolibert  Danny Wolf
En effet, toutes ces cités hellénistiques et romaines, et ex-autres choses, devaient se ressembler, toujours déjà peuplées, d'une conquête passagère l'autre, de tout ce que vomit Subure et l'ergastule.

lepinson  hoche38
Que vous les vous dire?

hoche38  lepinson
Pardonnez moi l'obscurité de mon propos. Je voulais dire que même si les acquis de la société musulmane andalouse avaient été la base intellectuelle de notre Renaissance ( et nous savons que c'est faux car les textes grecs nous sont venus par Constantinople et Venise), les Arabes en étaient restés là alors que nous construisions la civilisation la plus brillante qui ait existé depuis l'origine des temps.

Populiste
Dans le domaine intellectuel ( mathématiques , astronomie, alchimie , médecine , philosophie ) les mahométans ne se montrèrent jamais que les disciples des Hindous, des Persans, des Grecs alexandrins, et ce avec un bonheur inégal, se bornant en général à compiler . De même en art, ils empruntèrent les coupoles à la Mésopotamie, à Byzance et à la Perse, et les arcs en plein-cintre à Rome.

Eric Fletcher  Populiste
Et la grande bibliothèque d'Alexandrie a été incendiée...deux fois ! D'abord par les Chrétiens, ...puis par les Musulmans !

Populiste  Eric Fletcher Frères en ignominie…une fois n’ est pas coutume..
Dans l’Espagne des Wisigoths , les monastères regorgaient de textes anciens latins et grecs recueillis du temps de l’Empire Romain et laissés sur place , et les clercs n’y eurent jamais besoin de l’aide de quelques “Arabe” que ce soit, tel le calife Al Mansour qui au IX° siècle fit brûler par milliers les manuscrits antiques de la Grande Bibliothèque de Cordoue !...

soloje • il y a 2 jours
Comme je le disais dans un autres sujet , quand on compte le nombre de non musulmans en terres musulmanes en comparaison des non Chrétiens des terres dites "chrétiennes" l'évidence saute aux yeux pour imaginer dans quel coin ils faisaient bon vivre, et où il fait toujours bon vivre quand on n'adhère pas à la religion majoritaire, pour ne pas dire totalement majoritaire ou totalitaire, des pays musulmans.
le reste n 'est qu'un conte, "des milles et une nuits" bien sûr.
je me rappelle avoir lu dans une numéros d 'Historia les details du statut de De Djhimmis, qui était en fait un être sans droit, toujours en tord en cas de conflit avec un musulman, interdiction de faire du prosélytisme, de construire des églises, temple, son logement devait tjs rester ouvert a tout musulman voulant y séjourner , habillé d'une certaine façon etc...et Pour finir il n y a qu a voir, par ailleurs, le nombre d'églises troglodytes cachées en Cappadoce dans les montagnes pour y pratiquer leur culte sans crainte de représailles., pour comprendre aisément que tous ce qui n 'est pas islam n'est pas le bienvenue, écrit dans le Coran aussi ceci dit.
- Pierre Jolibert  soloje
Autre évidence qui saute aux yeux : la chronologie.
Les églises et habitations troglodytiques de Cappadoce apparaissent au Vème siècle. Les moines qui s'y logent se mettent à l'abri des tentations du monde en général. La région n'est durablement rattachée à un ensemble majoritairement mahométan qu'au XIème siècle. Si les lieux ont servi alors à un culte plus discret par peur des représailles, on peut parler d'exaptation à partir d'une structure déjà existante.
M'kutch
Ayant vécu 25 ans en Andalousie, je peux témoigner du nombre "d'églises" archaïques chrétiennes cachées dans des zônes forestières reculées pour échapper à la prétendue tolérance musulmane.

Bruxit  André
Contournement d'institutions démocratiques (Institut, Université...). Le peuple est contesté de partout, ses institutions de la même manière. Ce sont de fausses autorités, extérieures aux démocraties en cause, qui verront leur histoire écrites comme il le faut. La maîtrise du discours doit aller jusque-là. Wikipédia est une entreprise politique, ne soyons pas naïfs. "Celui qui contrôle le passé contrôle l'avenir. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé" (George Orwell).
MAT 49
Franchement, on s'en fiche, l'important c'est d'avoir bouté les mahométans hors d'Espagne avec pertes et fracas... la preuve que tout est toujours possible avec de la volonté et une grosse paire de balloches ! Allô, les français patriotes, vous m'entendez ?

Causin
La domination est un moteur humain très puissant qui roule en écrasant tout sur son passage pour en tirer parti au mieux et régner le plus souvent sans partage. L'islam y échappe d'autant moins que c'est dans ses gènes, inscrit dans tous ses textes fondateurs qu'il est le meilleur. Il faut toujours être le plus haut et la tour de 800m de Dubaï en est la conséquence. Dans la période d'El Andalous le monde arabe s'était enrichi des conquêtes que la meilleur armée mobile de l'époque lui avait apportées. Il fallait que tout soit rédigé en arabe et des milliers de scripts et traducteurs de toute nationalité y ont été employés . Grenade a vécu l'apogée du système. Tout le monde y parlait arabe et l'on venait de tous les pays pour des échanges intellectuels multiples. Les caisses étaient pleines et l'art des mosquées fut poussé à son maximum, la science, la médecine, l'astronomie, la philosophie, inscrites dans tous les livres anciens furent développés au mieux avec de grands esprits venus de partout, traduites en arabe et améliorés. L'âge d'or était bien là.
Mais des événements surgirent qui firent tout basculer: L'argent, sans nouvelles conquêtes, n'était pas inépuisable, le monde latin s'éveillait doucement et la révolution vint avec l'imprimerie qui mit au chômage tous les scribouillards et permit une diffusion généralisée des tous les ouvrages dans toutes les langues.
La reconquête commença en Espagne par des troupes françaises, mais prit très longtemps. Le Moyen Orient fut secoué par les disputes tribales habituelles et les invasions venues d'Asie. Si la Sublime Porte put prendre un relais provisoire d'une des dominations militaires les plus étendues de tous les temps son alliance avec l'Allemagne, sur fond de pétrole, en 1914, lui valu une défaite terrible et le retour à la case départ. L'argent du pétrole rebat les cartes, et le souci permanent de domination reprend des forces. La conversion énergétique n'a pas seulement pour but le climat, mais une indépendance nécessaire.

Populiste
« Un musulman ne devait pas être tué s'il tuait un chrétien, tandis qu'un chrétien devait être tué s'il tuait un musulman, même en état de légitime défense ; le témoignage d'un chrétien valait la moitié de celui d'un musulman (il était égal au témoignage d'une musulmane) et n'était pas valide lorsqu'il était porté à l'encontre d'un musulman ; un musulman pouvait épouser jusqu'à quatre femmes dhimmis et leurs enfants devaient être élevés comme musulmans ; a contrario, un homme dhimmi ne pouvait pas épouser une femme musulmane ou même s'en approcher ; un musulman pouvait avoir autant d'esclaves sexuels qu'il pouvait en acheter et en entretenir, y compris des hommes: on ne saurait sous-estimer en effet l'attrait de l'islam médiéval pour les dhimmis bien pourvus en testostérone. Les dhimmis chrétiens subirent enfin plusieurs expulsions massives vers l'Afrique du Nord. Ceux qui y avaient échappé se convertirent. Au XIIe siècle, il ne restait presque plus de chrétiens et leur civilisation avait été détruite bien plus tôt encore.

Les érudits espagnols observent que «l'échange interculturel d'idées et l'élargissement des horizons» entre chrétiens et musulmans désignaient essentiellement, selon les termes de Francisco García Fitz, «une appropriation pratique des connaissances de ceux qui avaient été soumis, n'impliquant pas du tout une reconnaissance de leurs valeurs religieuses ou morales, c'est-à-dire une acceptation positive de l'autre» (Felipe Maíllo Salgado, Acerca de la conquista árabe de Hispania). »


 « L'historien de l'art Basilio Pavón Maldonado observe que «l'art hispano-musulman (…) dérive en grande partie de l'art romain, paléochrétien, byzantin et wisigoth». Un autre historien de l'art, Isidro Bango Torviso, note quant à lui que l'art de l'Espagne islamique est le produit de «l'inertie de l'art de l'Antiquité tardive sous l'hégémonie islamique». Il remarque que la ventana bífora (fenêtre bilobée d'ordinaire appelée par son nom arabe, ajimez) est en réalité une création romaine largement répandue dans l'Espagne hispano-wisigothique, longtemps avant la conquête musulmane. L'arc en fer à cheval est bien sûr une imitation de celui des Wisigoths et trouve son origine dans l'Empire gréco-romain chrétien. Quant aux jardins et aux fontaines, ils imitent de la même façon ses magnifiques jardins et fontaines hydrauliques. Les systèmes d'irrigation tant vantés ont en réalité été développés plusieurs siècles avant l'ère chrétienne par les civilisations mésopotamiennes et adoptés plus tard par les Romains. Les conquérants venus des terres arides d'Arabie les découvrirent et les utilisèrent dans leur empire. » (…)

Il est probable que la majorité des inventions sérieusement attribuées à l'Islam ont été en réalité développées par des civilisations antérieures ou contemporaines (ne prenons pas au sérieux une exposition muséale à succès qui vantait «1 001» inventions de l'Islam). Dans tous les cas, ces inventions furent certainement adaptées intelligemment à leur nouveau contexte par les penseurs musulmans. Les spécialistes devraient d'ailleurs considérer l'épuisement de ce «capital intellectuel» comme un possible facteur du déclin de l'Islam. Mais pour un universitaire, il y a peu à gagner à consacrer des années de sa vie à écrire un livre qui démystifie les grandes réalisations scientifiques d'al-Andalus. En témoigne le «lynchage universitaire» dont fut victime Sylvain Gouguenheim pour avoir osé rappeler les racines grecques de l'Europe chrétienne. »


Populiste
« Joseph Pérez dans « Andalousie. Vérités et légendes » : «On présente volontiers l'Espagne musulmane comme un pays où les trois religions - l'islam, le christianisme et le judaïsme - auraient vécu en bonne intelligence.(…). Il convient de savoir de quoi on parle. La liberté religieuse est une conquête de l'histoire, un phénomène récent.» (…)

Si la genèse d'Al-Andalus s'écrit à Cordoue, c'est à Grenade que se joue la scène finale. Après la bataille de Las Navas de Tolosa (1212), seul le royaume nasride résiste encore face à une Reconquista dopée par cette victoire. Il le fera jusqu'à la reddition de Boabdil, le 2 janvier 1492, avec la remise des clés de la ville à Ferdinand d'Aragón et Isabelle de Castille. Un événement d'une portée considérable, célébré dans toute la chrétienté, avec des Te Deum chantés de Rome à Londres, en passant par Paris. Ces trois siècles de répit ont toutefois permis aux Nasrides d'édifier la plus belle composition architecturale de l'Espagne musulmane : l'Alhambra. C'est sans doute l'endroit le plus visité d’Andalousie.

Des murs recouverts de 10 000 inscriptions calligraphiques et épigraphiques, en écriture cursive ou coufique : des versets, des sentences, des odes, des poèmes et ce motto, décliné à l'infini: «Seul Allah est vainqueur». Invocation optimiste et péremptoire si l'on en juge par la capitulation peu honorable (sans combattre) de l'infortuné Boabdil devant les Rois Catholiques, sujet inépuisable pour les peintres espagnols et thème iconique de la geste nationale. Tout comme la réplique de sa mère, Aïcha, le voyant essuyer une larme le jour de son départ, au col dit du «Soupir du Maure» :
«Ne pleure pas comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme.»

François ALLINE  Populiste
«Ne pleure pas comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme.»
Il faudrait qu'Aïcha revienne pour expliquer aux "dhimmis" qu'il serait temps de se faire greffer des coronès...

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