lundi 16 octobre 2017

La pétition de principe

La pétition de principe consiste à affirmer la conclusion comme étant vraie par principe, sans même se donner la peine de démontrer qu’elle est effectivement vraie. 
C’est donc une faute de logique et un sophisme puisque cet argument ne prouve absolument rien.

Voici un exemple de pétition de principe :
Julie explique que la terre tourne autour du soleil puisque le soleil se lève toujours à l’ouest et se couche toujours à l’est. Patrick répond que c’est le soleil qui tourne autour de la terre car la terre ne tourne pas autour du soleil, et donc Julie a tort.




Reconnaître une pétition de principe

La pétition de principe est un raisonnement fermé. Ce sophisme se justifie de lui-même sans aucun élément extérieur. Si vous avez l’impression de tourner en rond, alors c’est peut-être qu’un des éléments de l’argumentaire est une pétition de principe auquel vous n’avez pas encore prêté attention.
Essayez d’analyser la phrase et de démontrer logiquement chaque élément de celle-ci. Dans l’exemple, Patrick affirme que la terre ne tourne pas autour du soleil mais n’explique pas son raisonnement. Libre à Julie de lui demander ce qui l’a amené à cette conclusion.
Dans la pratique, celui qui utilise une pétition de principe cherche le plus souvent à terminer l’argumentation. C’est un point faible très reconnaissable, puisque cela trahit la faiblesse de la pétition de principe. Dans certains cas plus rares, la pétition de principe est utilisée subtilement (par exemple un sous-entendu).

Utilisation légitime de la pétition de principe

En tant que sophisme, c’est à dire argument visant à manipuler plutôt qu’à prouver la logique, une pétition de principe est trompeuse et donc n’a pas sa place dans une argumentation structurée et juste. On ne peut pas établir de conclusion logique simplement par principe car il est nécessaire d’expliquer et de prouver son raisonnement.
En revanche, on peut tout à fait tenter d’accélérer un argument en concédant certains principes qu’il conviendra de venir justifier plus tard. Si deux personnes argumentent sur un sujet commun et que les arguments utilisés sont communément admis, alors cela permet de ne pas perdre de temps à tout justifier de nouveau.
On parle alors de raisonnements « à partir de principes » plutôt que de pétition de principe : ce n’est plus un appel à concéder des principes qui ne sont pas justifiés (ou justifiables), c’est une entente cordiale pour simplifier la justification logique d’un argument.
Évidemment il faudra tout de même que les principes utilisés soient rigoureux et suffisamment exhaustifs afin de ne pas commettre d’erreur grossière. Par exemple si tout le monde sait que la terre est ronde, alors baser son raisonnement sur le fait que la terre soit carrée risque d’amener très rapidement des erreurs de logique grossières.

Variantes et dérivés de ce sophisme

La pétition de principe est un appel à certains principes comme étant vrais sans justification. On retrouve plusieurs autres sophismes qui s’apparentent ou sont voisins au respect de principes, voici quelques exemples :
Le plurium interrogationum : contrairement à la pétition de principe, le plurium interrogationum est une question. Ce sophisme a la particularité de sous-entendre un double-sens qui n’est pas justifié, et la réponse à cette question entraîne alors une faute de logique puisque le double-sens est alors admis par principe comme vrai plutôt que justifié logiquement.
L’argument circulaire : dans ce type d’argument la conclusion vient confirmer les prémisses, qui viennent à leur tour confirmer la conclusion. C’est donc une pétition de principe à laquelle on ajoute la notion de réciprocité (l’un vient justifier l’autre, et vice-versa).
Le déshonneur par association : ce sophisme consiste à associer tout ou une partie d’un argumentaire à des valeurs déshonorables. Tout cela est fait par principe sans chercher à être prouvé : c’est déshonorable car cela ressemble à quelque chose de déshonorable.






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