Faits divers - Attentats du 13 novembre : la France veut
entendre le frère d'un suspect-clé
Yassine Atar va pouvoir
être interrogé par les juges d'instruction français en charge de l'enquête sur
les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts).
© (LP/ Guillaume
Georges.) (Archives) Paris, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.
L'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts) vise
Yassine Atar.
La justice belge a approuvé la
remise à la France, en vertu d'un mandat d'arrêt européen, de Yassine Atar, le
frère d'un des coordinateurs présumés des
attentats de Paris et de Bruxelles.
Ce mandat d'arrêt «a été rendu
exécutoire lundi», affirme un porte-parole du parquet fédéral, confirmant une
information du journal La Dernière Heure, mais la remise du suspect à la France
pourrait prendre plusieurs mois, celui-ci étant encore impliqué dans plusieurs
dossiers en Belgique.
L'émission d'un mandat d'arrêt
européen signifie que les juges d'instruction français en charge de l'enquête
sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), souhaitent entendre
Yassine Atar en vue d'une probable mise en examen. Ce Belge de 30 ans avait été
arrêté dans la foulée des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui ont fait
32 morts. Il est inculpé en Belgique dans plusieurs dossiers, notamment dans le
cadre du volet belge de l'enquête sur les attentats du 13 novembre pour
«assassinats terroristes» et «participation aux activités d'un groupe
terroriste en qualité de dirigeant».
Arrêté cinq jours après les
attentats de Bruxelles
Son frère Oussama Atar, toujours
en fuite, est considéré par les enquêteurs comme un des coordinateurs à partir
de la Syrie des attentats à Bruxelles et Paris. Yassine Atar avait été arrêté
cinq jours après les attentats de Bruxelles avec deux autres hommes. Les domiciles
de proches, notamment de sa soeur Asma et de leur mère, Malika Benhattal, ont
fait l'objet de plusieurs perquisitions. Toutes deux avaient même été
brièvement interpellées.
Selon la chaîne belge RTL-TVI,
Yassine Atar était en possession d'une clé qui donnait accès à une planque de
la commune bruxelloise de Schaerbeek où avaient été constituées les ceintures
explosives utilisées à Paris et où Salah Abdeslam, seul survivant des commandos
du 13 novembre, s'était caché après les attaques dans la capitale française.
Selon la même source, des «résidus d'explosifs» ont également été détectés sur
lui.
Oussama et Yassine Atar sont des
cousins des frères El Bakraoui, qui se sont fait exploser dans le métro et à
l'aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016.
Afflux de migrants au Québec : Juppé défend le droit d'asile
(01.09.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 01/09/2017 à 06:58
- Publié le 01/09/2017 à 06:54
Le maire de Bordeaux, Alain
Juppé, a défendu jeudi au Québec le respect du droit d'asile au moment où la
province francophone est confrontée à un afflux de migrants, surtout haïtiens,
fuyant les États-Unis.
» Lire aussi - De
plus en plus de migrants tentent de rejoindre le Canada à pied depuis les
États-Unis
"Le respect du droit
d'asile" est une valeur partagée par la France et le Canada, a déclaré
l'ancien Premier ministre français lors d'un point de presse en marge d'une
rencontre avec le Premier ministre québécois Philippe Couillard.
"C'est un devoir
d'accueillir des personnes qui sont persécutées dans leur pays d'origine pour
leurs idées, c'est ce qu'on appelle l'asile", a souligné M. Juppé.
"On sait très bien aussi que
l'asile est parfois détourné par des migrants économiques", a-t-il
cependant nuancé au moment où l'accueil de réfugiés au Québec empoisonne le
débat politique avec une mobilisation de l'extrême droite.
Des milliers de demandeurs
d'asile haïtiens affluent depuis deux mois au Québec en provenance des
Etats-Unis, où ils craignent de perdre fin 2017 leur statut de protection
temporaire, accordé à près de 60.000 d'entre eux après le séisme de 2010.
» Lire aussi - Canada:
forte hausse des demandes d'asile
Alain Juppé a appelé les
Québécois à "éviter de pratiquer l'amalgame" à l'égard de la
communauté musulmane de Québec, sept mois après la fusillade meurtrière à la
mosquée de la ville et alors que la province est confrontée "à une montée
de l'extrême droite", selon le maire Régis Labeaume.
Terrorisme : le débat sur le tabac à l'intérieur des lycées
relancé (31.08.2017)
- Par Angélique Négroni
- Mis à jour le 01/09/2017 à 11:06
- Publié le 31/08/2017 à 22:31
En raison de la menace
d'attentat, des représentants de plusieurs ministères - de l'Intérieur, de la
Santé et de l'Education nationale - se seraient réunis, ce jeudi, pour évoquer
la sécurité des élèves, notamment ceux fumant devant leur établissement.
Face à la menace terroriste, des
proviseurs, notamment en Île-de-France, ont déjà bravé l'interdit lors de la
précédente rentrée scolaire. Alors que la loi Evin prohibe la cigarette dans
l'enceinte des établissements scolaires, ils
avaient laissé leurs élèves fumer et avaient établi un périmètre pour
les fumeurs. Une violation des règles pleinement assumée pour éviter le pire
scénario. Celui d'une attaque terroriste fauchant la vie de centaines de jeunes
victimes.
Or, une réunion
interministérielle se serait tenue ce jeudi soir pour aborder le sujet. Lors
d'une table ronde, des représentants de plusieurs ministères - de l'Intérieur,
de la Santé et de l'Education nationale - se seraient réunis pour se pencher
sur la
sécurité des lycéens, notamment ceux fumant devant leur établissement.
D'après RTL, «le ministère de l'Éducation nationale
envisagerait de laisser le choix aux chefs d'établissements: autoriser la cigarette
dans l'enceinte des lycées ou contraindre les élèves de fumer à l'extérieur».
Contacté par Le Figaro, le ministère dément.
Des représentants de plusieurs
ministères - de l'Intérieur, de la Santé et de l'Education nationale - se
seraient réunis pour se pencher sur la sécurité des lycéens
Faut-il éviter de pareils
rassemblements de ces jeunes devant les portes de leurs classes quand la menace
terroriste est toujours au plus haut niveau? Ces élèves sont de toute évidence
des cibles pour des terroristes qui font de plus en plus usage de leur voiture
pour faire le plus grand nombre de victimes possible. Ces réflexions ont été au
coeur de cette réunion.
Pour les associations anti-tabac,
et sans même connaître ce qui s'est dit, il s'agit d'une réunion inacceptable.
«Il n est pas normal d'organiser des tables rondes pour violer une loi»,
déclare le professeur Dautzenberg secrétaire général de l'Alliance contre le
tabac. Dans un communiqué commun, plusieurs de ces associations ont réagi dès
jeudi soir pur dire: «Non au retour du tabac dans les lycées». Elles y
rappellent aussi que 200.000 jeunes Français entrent dans l'addiction tabagique
chaque année.
L'entourage la ministre de la
Santé, Agnès
Buzyn, indique au Figaro que cette dernière n'a pas
l'intention d'autoriser ou de favoriser le développement du tabagisme des
jeunes alors qu'elle s'apprête à lancer un plan de prévention contre le tabac
et qu'elle va augmenter le prix des paquets de cigarettes.
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les élèves fumer dans la cour
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En tournage à Arras pour Clint Eastwood, les héros du Thalys
se confient (01.09.2017)
- Par Guillaume Narduzzi
- Publié le 01/09/2017 à 13:23
Le réalisateur américain
tourne à la gare de la cité du Pas-de-Calais son prochain film, The
15:17 to Paris, sur l'attentat déjoué dans le train Paris-Amsterdam il y a
deux ans. Héros dans la vie comme au cinéma, Spencer Stone, Alek Skarlatos,
Anthony Sadler et Christopher Norman ont livré leurs impressions à RTL.
Clint Eastwood veut un décor
authentique pour son prochain film, The 15:17 to Paris. Après avoir filmé à l'Élysée avec «son» François Hollande,
il a décidé de tourner certaines scènes de son projet sur l'attentat déjoué du Thalys dans la gare d'Arras,
ce vendredi 1er septembre. À cette occasion, les quatre héros de cette attaque,
les américains Spencer Stone, Alek Skarlatos, Anthony Sadler et le
franco-britannique Christopher Norman se sont confiés auprès de nos confrères
de RTL .
Désormais surnommés les «héros du
Thalys», ils détaillent les mois qui ont suivi cet événement qui marquera à
jamais leurs existences. Si Alek Skarlatos a profité de sa notoriété avec une
brève apparition dans la version américaine de Danse avec les stars,
un livre et désormais un rôle au cinéma, le soldat Spencer Stone a lui été
contraint d'abandonner l'armée suite à sa blessure. Il avait été touché assez
gravement en essayant de maîtriser le djihadiste Ayoub El Khazzani.
«J'ai commencé à mesurer
réellement l'étendue de ce qui aurait pu arriver dans le train»
Christopher Norman
Pour Christopher Norman, les mois
qui ont suivi cet épisode traumatisant ont été difficiles à gérer. «On avait
réussi à tromper la mort. C'était simple, on était vivant», explique-t-il.
«Puis le Bataclan est arrivé. J'ai commencé à mesurer réellement l'étendue de
ce qui aurait pu arriver dans le train. (...) Ma vie professionnelle a été à la
dérive pendant à peu près six mois, je passais une période un peu difficile.
Là, j'ai réussi à remonter la pente», résume le Franco-Britannique de 64 ans,
qui refuse l'étiquette de «héros».
Avec ce nouveau projet sur des
«héros américains», dans la lignée de Sully ou encore American Sniper , Clint Eastwood adapte le
livre The 15:17 To Paris: The True Story Of A Terrorist, A Train, And
Three American Heroe coécrit par l'écrivain Jeffrey E. Stern et les
trois rescapés américains.
Lors de l'attaque, le train
s'était arrêté en gare d'Arras pour que les passagers puissent être évacués.
Les «héros» avaient été décorés très rapidement de la Légion d'honneur par François
Hollande. Mark Moogalian, également distingué et blessé gravement lors de
l'attaque, ne devrait pas apparaître dans le film de Clint Eastwood.
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Attaque à la bonbonne de gaz: une vieille méthode et beaucoup
de symboles (01.09.2017)
- Par Caroline Piquet
- Publié le 01/09/2017 à 06:00
En France et plus récemment en
Espagne, les forces de l'ordre ont constaté la présence de bouteilles de gaz
sur des scènes d'attentat. À quoi servent-elles ? Pourquoi ce mode opératoire
et d'où vient-il ? Éléments de réponse.
Le constat est dur mais factuel:
ces dernières années, de nombreux modes opératoires ont été utilisés dans les
attentats commis en Europe. On a vu des attaques terroristes à la voiture-bélier, au
couteau ou encore à la ceinture
d'explosif mais, et fort heureusement, moins celle aux bonbonnes de
gaz. Pourtant, les enquêteurs ont eu plusieurs fois l'occasion de relever la
présence de ces engins sur des scènes d'attentats en France. On peut notamment
se souvenir de Yassin Salhi, qui
avait décapité son patron en Isère. Le jour de l'attentat, il s'était rendu
sur son lieu de travail avec son utilitaire rempli de bouteilles de gaz et
avait notamment foncé sur un hangar, stockant lui-même des bonbonnes de gaz et
d'acétone, ce qui avait provoqué une explosion. Deux personnes avaient
légèrement été blessées. C'était en juin 2015.
Plus d'un an après, une
voiture contenant des bonbonnes de gaz et des bidons de gasoil est découverte à
Paris, près de la cathédrale Notre-Dame et de la préfecture de Police.
Ce qui ressemblait à une attaque à la voiture piégée a tourné court. Dans cette
Peugeot 607 laissée à l'abandon et repérée un dimanche matin, les bonbonnes
n'étaient reliées à aucun détonateur, aucune chaîne pyrotechnique. En juin
dernier, un
homme ayant prêté allégeance au groupe terroriste État islamique (EI) a foncé
en voiture sur un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Élysées. Dans son
véhicule, des armes et... des bonbonnes de gaz. Enfin, plus récemment, dans l'enquête
sur les attaques de Barcelone et Cambrils, 120 bonbonnes de gaz et des
ingrédients pour confectionner du TATP
- un explosif artisanal utilisé par Daech - ont été découverts à
Alcanar, dans un laboratoire clandestin.
Un mode opératoire d'abord
utilisé par Daech en zone irako-syrienne
Essayons de comprendre ce que
cela représente car ces différentes attaques soulèvent plusieurs questions:
pourquoi les auteurs ont-ils recours à ce mode opératoire? Quel en est
l'«intérêt»? D'où vient-il? D'après Mathieu Guidère, professeur à l'université
de Paris-VIII et auteur de La Guerre des islamismes, cette
méthode, dans l'histoire récente, a d'abord été utilisée par l'État islamique
en Irak et en Syrie en 2013-2014,lorsque les djihadistes ne disposaient pas
encore d'artificiers professionnels ou d'explosifs pour fabriquer de «vraies
bombes». Ce mode opératoire, qui consistait à confiner plusieurs bouteilles de
gaz dans un véhicule avec un dispositif de mise à feu, était destiné à
commettre un maximum de dégâts matériels. «Des ministères irakiens, des mairies
et des casernes ont été détruits comme ça», rappelle Mathieu Guidère. Depuis,
l'EI a essayé d'exporter ce mode opératoire en Europe. D'ailleurs, on le
retrouve dans la propagande djihadiste. «Dans les manuels d'attentat ou sur des
applications cryptées, les djihadistes s'y échangent des conseils», détaille
Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme.
Une méthode encore mal
maîtrisée en Europe
Pour autant, les attaques
récentes à la bonbonne semblent avoir jusqu'ici échouée en Europe. «Ils
essaient de les faire éclater par incendie mais ce n'est pas très efficace»,
constate un expert en explosifs qui travaille pour la police. «C'est ce que
j'appelle un mode opératoire d'opportunité: ça peut marcher mais c'est sans
garantie». «Pour le moment, on a affaire à des amateurs», enchaîne
l'universitaire Mathieu Guidère. «Ce n'est pas parce qu'on enferme plusieurs
bonbonnes de gaz dans une voiture et qu'on jette une cigarette allumée à
l'intérieur que ça va exploser». «Disons que les processus d'explosion
nécessitent des connaissances techniques», commente, plus nuancé, Alain Bauer,
professeur de criminologie au Conservatoire national ses arts et métiers
(CNAM). En effet, «ils commettent souvent des erreurs techniques», observe
l'expert en explosifs. «Mais ils vont finir par y arriver», reprend Mathieu
Guidère.
Des dégâts matériels et
symboliques avant tout
Finalement, quel intérêt
d'utiliser des bonbonnes de gaz comparé à d'autres modes opératoires? La
méthode reste facile d'accès, économique et difficilement repérable, répondent
plusieurs spécialistes. «Les bonbonnes de gaz sont des produits de consommation
courante dont l'achat n'attire pas forcément l'attention», fait remarquer
Samuel Rémy, secrétaire général du Syndicat national des personnels de police
scientifique (SNPPS-Unsa). «Une bouteille gaz qui explose forme une boule de
feu. Ils veulent peut-être donner un côté sensationnel à leur action», suppose
l'expert en explosifs.
Autre explication possible:
utiliser les bonbonnes de gaz remplirait un objectif différent des autres modes
opératoires. Contrairement aux attaques à la voiture-bélier ou à la
kalachnikov, les bonbonnes de gaz seraient surtout utilisées pour faire un
maximum de «dégâts matériels et symboliques», toujours selon Mathieu Guidère.
«L'objectif est davantage de détruire des bâtiments publics qui représentent le
pouvoir ou les forces de sécurité que de faire des victimes civiles». En
Espagne, les enquêteurs ont découvert que les comploteurs de Barcelone et
Cambrils prévoyaient de faire sauter un ou plusieurs monuments.
Une très vieille méthode
L'utilisation de bouteille de gaz
dans les milieux terroristes est loin d'être nouvelle. Déjà dans les années
1970, des engins explosifs confectionnés à partir de bonbonne de gaz étaient
utilisés pour commettre des attentats. Le 2 juin 1976 par exemple, une bouteille
de gaz piégée explosait boulevard de Sébastopol à Paris et faisait 4 morts.
Cinq ans plus tard, à l'aéroport d'Orly-Sud, une valise, contenant un engin
explosif raccordé à trois bonbonnes de gaz, explosait et faisait 8 morts et
plus d'une cinquantaine de blessés. L'attaque avait été revendiquée par la
branche syrienne de l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie
(ASALA).
Puis dans les années 1990, le
Groupe islamique armé (GIA) les a aussi utilisées pour fabriquer des bombes et
semer la terreur en France. À cette époque, les terroristes remplissaient les
bonbonnes d'explosifs, d'écrous et de clous pour faire un maximum de victimes.
Ce fut notamment le cas le 25 juillet 1995 lors de l'attentat du RER B à
Saint-Michel. Idem en 1996 lors d'un attentat à l'explosif dans une rame de la
ligne B du RER à la station Port-Royal.
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Turquie: deux Allemands arrêtés "pour des raisons
politiques" (01.09.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 01/09/2017 à 13:31 Publié le 01/09/2017 à 12:55
L'Allemagne a dénoncé aujourd'hui
l'arrestation pour des "raisons politiques" de deux de ses
ressortissants en Turquie, ce qui porte à douze le nombre d'Allemands que
Berlin considère comme des détenus politiques dans ce pays.
» Lire aussi - Erdogan
appelle les Turcs d'Allemagne à voter contre Merkel
"Le 31 août, deux nouveaux
ressortissants allemands ont été arrêtés pour des raisons politiques. Le
consulat général d'Izmir a été informé des deux arrestations par des sources
non officielles. La police de l'aéroport d'Antalya (les) a ensuite
confirmées", a annoncé la porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, Maria Adebahr, lors d'un point de presse régulier.
Les autorités consulaires n'ont
pu ni rencontrer ni s'entretenir avec ces deux personnes, si bien que la
porte-parole a refusé de donner toute autre précision sur l'affaire et sur
l'identité des détenus.
"Nos demandes à la Turquie
sont très claires et la chancelière l'a redit ces derniers jours : nous
attendons de la Turquie la libération de tous les ressortissants allemands
détenus pour des motifs injustifiés", a de son côté déclaré le
porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert. Au total, selon Berlin, 12 Allemands
sont détenus pour des motifs "politiques" en Turquie. Quatre d'entre
eux ont la double nationalité.
Le cas le plus emblématique est
celui du germano-turc Deniz Yücel, correspondant du journal Die Welt en
Turquie, détenu depuis fin février pour propagande "terroriste" et
incitation à la haine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan l'a qualifié de
séparatiste kurde et d'"agent allemand". Les relations entre la
Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué
du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen, qui nie les faits.
LIRE AUSSI :
Arabie : le rituel de la lapidation ultra sécurisé
(01.09.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 01/09/2017 à 09:09 Publié le 01/09/2017 à 09:05
Deux millions de pèlerins
musulmans en Arabie saoudite se livraient aujourd'hui, sous haute sécurité, au
rituel de la lapidation de Satan à Mina, qui avait tourné au drame il y a deux
ans.
Ce rituel, qui consiste à jeter
sept cailloux sur l'une des trois stèles représentant Satan, a été plusieurs
fois endeuillé dans l'histoire du hajj. Il se déroulait ce matin sous
haute surveillance, avec des cordons de policiers régulant le flux des pèlerins
suivi également par des caméras, et des hélicoptères survolant le site.
Le visage contracté par la
chaleur suffocante, les pèlerins marchaient en direction des
stèles. "Deux pèlerins se sont évanouis devant moi ce matin",
témoignait Almas Khattak, un volontaire pakistanais. Des hommes de la
sécurité aspergeaient avec des vaporisateurs le visage des fidèles en marche.
Il était à peine 08H00 locales (05H00 GMT) et de nombreux pèlerins avaient déjà
ouvert leur parapluie pour se protéger du soleil.
La gestion des mouvements de
foule est l'un des plus grands défis des autorités saoudiennes qui avaient été
vivement critiquées après le drame de 2015. "Nous avons pris des mesures
pour l'organisation du déplacement des foules dans plusieurs lieux où l'affluence
est grande", a assuré il y a quelques jours le porte-parole du ministère
de l'Intérieur Mansour al-Turki.
Le chef du groupe État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, est
"probablement" toujours en vie (01.09.2017)
FRANCE 24Il y a 6 heures
© Archives AFP Capture
d'écran d'une vidéo datant de juillet montrant Ak-Baghdadi parlant à ses
ouailles.
Le général américain Stephen Townsend, dirigeant la coalition en Irak et en Syrie, a estimé jeudi que Abou Bakr al-Baghdadi, le chef du groupe État islamique (EI), était probablement encore en vie et caché dans la vallée de l'Euphrate.
Le chef du groupe État islamique (EI) est
"probablement" toujours vivant, affirme un haut responsable militaire
américain. Le général Stephen Townsend, commandant de la coalition contre l'EI
en Irak et en Syrie, a déclaré jeudi 31 août que Abou
Bakr al-Baghdadi n'était pas mort, contrairement à ce que plusieurs
rumeurs et annonces hâtives auraient pu laisser croire, et qu'il se cacherait
dans la vallée de l'Euphrate.
"Nous le cherchons tous les
jours. Je ne pense pas qu'il soit mort", a indiqué le général, lors d'une
conférence téléphonique.
Le général Townsend a admis
n'avoir "aucune idée" sur l'endroit précis où pourrait se trouver
al-Baghdadi, mais il pense qu'il a pu s'enfuir avec d'autres jihadistes dans la
vallée de l'Euphrate, une région qui s'étend de la Syrie à
l'Irak,
après l'offensive de la coalition et des alliés locaux sur Mossoul, Raqa et Tal
Afar, les bastions de l'EI.
"Le dernier combat de Daesh
sera dans la vallée de l'Euphrate", a affirmé le militaire américain,
utilisant une autre appellation pour le groupe État islamique. "Quand nous
le trouverons, je pense que nous allons d'abord essayer de le tuer. Ce n'est
probablement pas la peine d'essayer de le capturer".
Al-Baghdadi a été annoncé mort
à plusieurs reprises
Abou Bakr al-Baghdadi, né
en Irak,
a réussi à échapper à la traque américaine depuis plus de six ans. Les
États-Unis ont offert une récompense de 25 millions de dollars pour sa capture.
L'Observatoire syrien des droits
de l'homme (OSDH),
avait dit début juillet croire que Baghdadi était mort, sur la base de propos de dirigeants de
l'EI dans la province de Deir Ezzor. L'armée russe avait également annoncé le
22 juin avoir "selon une forte probabilité" tué Abou Bakr
al-Baghdadi, sans avoir pu vérifier cette affirmation.
"Je n'ai vu aucune preuve
convaincante, renseignement ou rumeur, de quelque source que ce soit, de sa
mort (…). Il y a aussi des indicateurs dans les canaux de renseignement selon
lesquels il est encore en vie", a poursuivi Stephen Townsend.
Avec AFP
Le nord de l'Irak débarrassé de la présence de Daech
(31.08.2017)
La ville de Tal Afar a été
officiellement reprise aux djihadistes ce jeudi, a annoncé le premier ministre
Haidar al-Abadi.
Après Mossoul début
juillet, Tal Afar à
70 km plus à l'ouest est tombée ce jeudi. Le premier ministre Haidar al-Abadi a
annoncé la reprise de la ville à Daech. «Notre bonheur est complet,
la victoire est arrivée et la province de Ninive est désormais entièrement
entre les mains de nos forces», a affirmé le chef du gouvernement dans un
communiqué.
Le 20 août, les forces
gouvernementales et paramilitaires irakiennes avaient lancé l'assaut contre Tal
Afar. Leur avancée a été rapide. Beaucoup de djihadistes avaient quitté la
ville avant l'offensive. Il
ne restait plus qu'un noyau d'un peu plus d'un millier de militants islamistes,
souvent épuisés. D'autres s'étaient réfugiés dans la bourgade voisine d'Al
Ayadieh, à 12 km au nord de Tal Afar, où ils opposèrent ces derniers jours une
forte résistance. Durant les combats, les forces irakiennes auraient tué entre
600 et 700 djihadistes, dont de nombreux étrangers, une centaine d'autres se
seraient rendus, selon un responsable militaire de la coalition internationale
anti-Daech conduite par les États-Unis.
Tal Afar et ses environs sont
stratégiquement situés entre Mossoul, la deuxième ville d'Irak dont l'EI a été
chassé début juillet, et la frontière avec la Syrie, pays voisin où les
djihadistes subissent également des revers.
L'EI ne tient plus que trois
villes dans le désert à l'ouest de l'Irak
La reprise de Tal Afar met
officiellement fin à la présence militaire de Daech dans le nord de l'Irak.
Après ce nouveau revers, l'EI ne tient plus que trois villes dans le désert à
l'ouest du pays, le long de l'Euphrate (Rawa, Qaem et Ana), ainsi que Hawija, à
120 km au sud de Mossoul, dans la province de Kirkouk. Leur reprise s'annonce
moins aisée. Hawija est, de longue date, un bastion djihadiste, tandis qu'à
Rawa, Ana et Qaëm, les combattants ultraradicaux peuvent bénéficier de
complicités au sein des tribus et d'une certaine liberté de mouvement entre
l'Irak et des villes de Syrie voisine, le long de l'Euphrate également, comme
Mayadeen ou Al Boukamal, toujours tenues par Daech.
La défaite des djihadistes, il y
a 45 jours à Mossoul, semble avoir porté un coup au moral des djihadistes.
Cette reconquête de l'ensemble de la province de Ninive pourrait permettre à la
coalition internationale d'accentuer maintenant la pression sur l'EI en
territoire syrien, où Daech résiste à Raqqa, sa «capitale». Dans les deux pays,
l'organisation djihadiste a perdu des milliers de combattants, que les
contingents de djihadistes étrangers, aujourd'hui moins nombreux, peinent à
compenser. Malgré ces revers, le groupe terroriste parvient encore à frapper, à
Bagdad, mais aussi en Espagne et en Russie où il a revendiqué des attentats.
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Rémi Brague : «Non, la parabole du bon Samaritain ne
s'applique pas aux États !» (01.09.2017)
Par Eugénie
Bastié
Mis à jour le 01/09/2017 à 10h26 | Publié le 01/09/2017 à 09h00
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Réagissant
aux propos du Pape sur les migrants, le philosophe revient sur le dilemme des
chrétiens face à l'immigration. Ceux-ci sont déchirés entre le devoir de
charité universelle et l'attachement à l'État-nation.
Rémi Brague est un philosophe
français, spécialiste de la philosophie médiévale, arabe et juive. Membre de
l'Institut de France, il est professeur émérite de l'université
Panthéon-Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages, notammentEurope, la voie
romaine (Editions Criterion, 1992, réédition NRF, 1999), il a récemment
publié Le Règne de l'homme. Genèse et échec du projet moderne(Gallimard,
2015) et Où va l'histoire? Entretiens avec Giulio Brotti(Salvator,
2016).
Le Figaro Magazine. - Le
pape François milite pour un accueil massif de migrants, affirmant qu'il
faut «faire passer la sécurité personnelle [des migrants] avant la sécurité
nationale», et appelant à un accueil beaucoup plus large des migrants. Que vous
inspirent ces propos?
Rémi BRAGUE. - «Accueillir»
est un mot bien vague. Il dissimule mille difficultés très concrètes. Sauver
des naufragés de la noyade est bien, mais ce n'est qu'un début. Encore faut-il
se demander ce qui les a poussés à s'embarquer. Là-dessus, le pape dit beaucoup
de choses sensées, par exemple que l'Occident a contribué à déstabiliser le
Moyen-Orient. Ou que les migrants voient l'Europe comme un paradis qu'elle
n'est pas. Ou que les passeurs qui leur font miroiter l'Eldorado s'enrichissent
sur leur dos, etc. Il y a aussi des problèmes très pratiques: les nouveaux
venus peuvent-ils être assimilés? Ou au moins intégrés sans créer des ghettos
où ils vivraient selon d'autres lois que celles des pays d'accueil? Un exemple,
qui m'a été donné récemment par une amie allemande qui s'occupe de former les
immigrés et de leur trouver du travail: ceux qui ont été scolarisés dans leur
pays parlent assez vite nos langues. Les autres ont du mal à fixer leur
attention et ne comprennent pas l'intérêt d'apprendre. Ne seront-ils pas
presque forcés de se replier sur leur communauté d'origine? À l'extrême opposé,
s'il s'agit d'importer des personnes qualifiées, médecins,
ingénieurs, etc., avons-nous le droit de priver leur pays d'origine de
compétences précieuses qui leur permettraient de se développer, ce qui, de
plus, diminuerait l'envie d'émigrer?
«L'État a le devoir de faire
en sorte que le respect soit réciproque. Il doit par exemple empêcher que les
migrants se conduisent, comme on dit, «comme en pays conquis»»
La sécurité personnelle prime
effectivement toutes les autres considérations. La garantir est le premier
devoir de l'État. Mais cette sécurité concerne aussi bien les migrants que les
populations déjà là. L'État a le devoir de faire en sorte que le respect soit
réciproque. Il doit par exemple empêcher que les migrants se conduisent, comme
on dit, «comme en pays conquis», qu'ils importent en Europe les conflits qui
les opposaient entre eux. La sécurité nationale et celle des personnes, loin de
s'opposer, vont ensemble ; la première est même la condition de la
seconde.
Est-ce qu'il vous semble que
le pape François est en rupture avec ses prédécesseurs, notamment
Benoît XVI?
Du temps de Benoît XVI, le
problème ne se posait pas encore avec une telle acuité, et je ne sais pas s'il
aurait jugé bon de se prononcer, encore moins ce qu'il aurait dit. D'une
manière générale, la différence de formation et de style est suffisamment
criante. Ce qu'il en est du fond est une autre histoire.
Avez-vous le sentiment que le
pape ne comprend pas l'angoisse identitaire des Européens?
Ce qui est sûr, c'est qu'il a une
sensibilité de Latino-Américain, ce qui ne l'aide guère à comprendre les
Européens. Dans son Argentine natale, l'immigration concernait avant tout des
Italiens, à la religion identique et à la langue proche de celle des Espagnols
qui étaient déjà là. Dans le cas qui nous occupe ici, c'est tout le contraire.
Face à l'immigration, les
catholiques sont souvent pris dans un dilemme entre l'exigence de charité et
l'attachement à l'État-nation. Comment articuler l'universalisme chrétien et
l'existence de frontières? L'État-nation a-t-il une justification théologique?
Est-il besoin de mobiliser la
grosse artillerie théologique pour parler de toutes ces choses? La philosophie
n'y suffit-elle pas? Ou même le simple bon sens? L'État-nation est une forme de
vie politique parmi d'autres dans l'histoire comme la tribu, la cité ou
l'empire. Elle n'a pas les promesses de la vie éternelle, mais elle est la
nôtre depuis la fin du Moyen Age, elle a fait ses preuves et je vois mal les
autres ressusciter. Les frontières sont une bonne chose. Je ne puis vivre en
paix avec mon voisin que si je sais où s'arrête mon jardin et où commence le
sien. Cela dit, elles ne séparent que des entités politiques et juridiques.
Elles n'arrêtent rien de ce qui relève de l'esprit et qui est «d'un autre
ordre»: langue, culture, science, religion. L'universalisme, à savoir l'idée
que tout homme, en deçà des différences de sexe, de statut social et de
religion, est «mon prochain» et possède donc une valeur intrinsèque, est en
effet une idée esquissée dans le stoïcisme et épanouie dans le christianisme.
Elle ne va nullement de soi. Ainsi, au XIIe siècle, Maïmonide dit encore
que porter secours à un païen qui se noie est interdit.
«S'imaginer que nous
pourrions nous identifier au Samaritain et donc jouer le rôle de Dieu, c'est
quand même un peu culotté !»
Faut-il appliquer ici la
parabole du «bon Samaritain»?
Il ne faut pas lire les paraboles
naïvement. Elles ne nous disent pas ce que nous devrions faire, mais ce que
Dieu fait pour nous. Dieu y est représenté sous la figure d'un roi, d'un père,
d'un propriétaire, etc. Elles s'adressent à chacun de nous,
personnellement. La question à poser est: quel personnage me représente, moi?
Quelle est ma place dans cette histoire? Sans quoi, nous lisons bêtement des
textes très subtils, et n'y voyons que du feu. Exemple: celle où le maître de
la vigne verse le même salaire à ceux qui ont trimé toute la journée sous le
soleil brûlant et aux derniers venus. Si nous regardons cette histoire du
dehors, nous allons crier à l'injustice. Sans voir qu'elle est justement faite
pour nous choquer et forcer à réfléchir. Et nous faire comprendre que les
ouvriers de la onzième heure, mais c'est nous! Par exemple nous, chrétiens, qui
avons bénéficié de la grâce de l'Évangile sans la mériter, alors que le peuple
de la Bible a dû subir les Égyptiens, les Amalécites, les Philistins, les
Assyriens, etc. Ceux-ci lui ont infligé des massacres bien réels, alors
que ceux qu'Israël aurait perpétrés sur les Cananéens sont de pure imagination.
Dans la parabole du bon Samaritain, nous ne sommes pas le Samaritain. Présenter
celui-ci comme le héros positif, comme le sauveteur, voire comme le sauveur,
c'était une audace fantastique en milieu juif où l'on haïssait les Samaritains
comme des impurs. S'imaginer que nous pourrions nous identifier au Samaritain
et donc jouer le rôle de Dieu, c'est quand même un peu culotté! En fait, nous
sommes le blessé laissé pour mort. Dieu est descendu nous ramasser alors que
nous étions en piteux état.
Cette parabole doit-elle
s'appliquer aux États?
Une parabole s'adresse à «moi».
Elle m'invite à réfléchir sur ma propre personne singulière, ce qu'elle est, ce
qu'elle doit faire. Un État n'est pas une personne. Or, il y a des choses qui
ne sont à la portée que des seules personnes. Par exemple, pardonner les offenses.
Un État non seulement n'a pas la capacité de le faire, mais il n'en a pas le
droit. Il a au contraire le devoir de punir et de ne laisser courir aucun
coupable. En l'occurrence, c'est aux personnes, regroupées en associations, de
s'occuper des malheureux. L'État doit se borner à donner un cadre juridique qui
protège leurs initiatives. Cela peut aller jusqu'à les limiter si une présence
trop nombreuse et mal préparée de nouveaux venus met en danger le pays
d'accueil.
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Ivan Rioufol : «L'utile résistance à l'offensive des
minorités» (31.08.2017)
Par Ivan
Rioufol
Publié le 31/08/2017 à 17h19
CHRONIQUE - Forte de sa mission
« morale » visant à s'ouvrir aux minorités, la bien-pensance déteste
ceux qui rechignent. Les affreux s'appellent Trump, Szydlo, Orban, Poutine,
Nétanyahou, et tout autre qui voit dans la subversion islamiste l'ennemi des démocraties
occidentales.
L'oppression «humaniste»
est asphyxiante. L'esprit libre étouffe sous les génuflexions obligées
devant les minorités, ethniques ou sexuelles. La liste des bannis
illustre l'intolérance du système mis au service de la tyrannique «diversité».
Of course, Donald
Trump est l'abomination n° 1. Plus il ignore les intimidations, plus
il hystérise les médias américains. Ils furent 194 sur 200 à avoir pris
le parti de Hillary Clinton. La majorité de la presse française appuie le
lynchage. Mais Trump n'est pas le seul qui enrage les enrégimentés du
politiquement correct. La
première ministre de Pologne, Beata Szydlo, est vue comme un tyran en
jupon. Il est vrai qu'elle refuse, comme la Hongrie ou la Roumanie,
d'accueillir les immigrés que l'Union européenne voudrait imposer. L'élue
dénonce «la folie des élites bruxelloises». Ce week-end, elle
a conseillé à Emmanuel Macron de «s'occuper
des affaires de son pays»,
lui qui venait de lui faire la leçon.
S'en prendre à la Pologne
est un des marqueurs de l'idéologie diversitaire. Cette doctrine
est un gourdin: une dictature molle s'infiltre sous les crânes martelés.
Forte de sa mission «morale» visant à s'ouvrir aux minorités, la
bien-pensance déteste ceux qui rechignent. Outre Trump et Szydlo, les affreux
s'appellent Viktor Orban (Hongrie), Vladimir Poutine (Russie), Benyamin
Nétanyahou (Israël), et tout autre qui voit dans la subversion islamiste
l'ennemi des démocraties occidentales. Les procureurs trouvent tous ces gens
détestables. Curieusement, ils n'ont pas ces haut-le-cœur face au nazislamisme.
Jeannette Bougrab, exilée en Finlande après la tuerie de Charlie Hebdo, enrage
de constater l'aveuglement devant la barbarie. Elle écrit (1): «La guerre
contre Daech est une chose. Mais le combat contre les “bien-pensants”
occidentaux en est une autre (…) Il est vital que nous commencions dès à
présent cette “déradicalisation” des esprits, à l'instar de ce que l'on
tente de faire avec les djihadistes (…)». Chiche!
«La France sermonnaire ne
brille ni par son pluralisme dans l'audiovisuel public, chasse gardée de
la gauche, ni par l'indépendance de sa justice quand elle participe à la
politique, François Fillon en sait quelque chose»
Parce qu'ils ont subi au
XXe siècle les cataclysmes de deux totalitarismes (le nazisme, le
communisme), les pays de l'Est redoutent les esprits faibles, ouverts aux
endoctrinements. Les belles âmes ont toujours fait le lit des désastres
humanitaires. Macron fait grief à la Pologne, hormis son insolence,
de vouloir contrôler la justice et la presse. Ce serait une faute si
elle devait suivre cette pente. Cependant la France sermonnaire ne brille
ni par son pluralisme dans l'audiovisuel public, chasse gardée de la
gauche, ni par l'indépendance de sa justice quand elle participe à la
politique, François Fillon en sait quelque chose. Mardi, le
journaliste Bruno Roger-Petit a été nommé porte-parole de l'Élysée. La
connivence entre les médias et la politique officialise son concubinage
quand d'anciens leaders comme Jean-Pierre Raffarin, Aurélie Filippetti ou
Julien Dray rejoignent des éditorialistes sur des radios et des télévisions.
Cet entre-soi fait douter de l'indépendance de la presse.
Les pays de l'Est ne méritent pas
les mépris de la France, de l'Allemagne et de l'UE. Elles ne comprennent rien
au choc des civilisations qui porte le nouveau totalitarisme. La directive «travailleurs
détachés», que la Pologne refuse de négocier en arguant que c'est à la
France d'abaisser ses charges, ne vaut pas l'agressivité de Macron.
D'autant que le président a aussi montré, jeudi dernier à Bucarest (Roumanie),
à quel point le peuple français l'agaçait dans ses oppositions présumées
à sa
réforme du Code du travail, dévoilée jeudi. «C'est un peuple qui
déteste ça (les réformes, NDLR)», a-t-il dit en feignant de le chasser
d'un revers de main, comme il le ferait d'une mauvaise odeur. La chape de
plomb de l'antipopulisme, que l'élection de Macron a scellé, est un piège
mortel pour l'UE et la France éloignées des gens et de leur bon sens. Rappel:
le terrorisme a épargné la Roumanie, la Hongrie, la Pologne…
Haine anti-occidentale
«La progression de la haine
anti-occidentale, clef de voûte du politiquement correct, est fulgurante»
Le président français ne pourra
élargir son horizon, obstrué par le conformisme diversitaire, que s'il se
libère des discours labellisés sur la culpabilisation de la France, l'inclusion
des minorités, le vivre ensemble, la discrimination positive, etc. Si Macron
excelle dans le discours technique, qu'il
développe dans Le
Point , il laisse voir des imprécisions et des flous sur
l'avenir identitaire de la France. Mardi, devant les ambassadeurs, le chef de
l'État a affermi sa pensée en déclarant, à la manière de Trump, vouloir
faire du «terrorisme islamique» la priorité de sa politique
étrangère. Comme s'il s'étonnait de son audace élémentaire, il a précisé: «Oui,
j'assume parfaitement l'emploi de cet adjectif, car rien ne serait plus absurde
que de nier le lien entre les actes terroristes que nous vivons et
une lecture à la fois fondamentaliste et politique d'un certain islam». Il
y a peu, Macron assurait: «Les terroristes prospèrent sur la misère», et il
accusait le réchauffement climatique. Cette lucidité est peut-être prometteuse.
Reste que la progression de la
haine anti-occidentale, clef de voûte du politiquement correct, est fulgurante.
La conquête, que Macron aimerait incarner, est du côté des épurateurs protégés
par la pensée conforme. À Charlottesville (Virginie), le
déboulonnage de la statue du général sudiste Robert E. Lee avait provoqué,
mi-août, la violence de l'extrême droite américaine. Depuis, le maire de New
York, Bill de Blasio, envisage de supprimer la statue de Christophe
Colomb, à Colombus Circle. Selon Guy Millière, «son arrivée en Amérique est
définie dans nombre de manuels comme un événement bien pire que le largage de
bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en 1945»( 2). À Londres, le King's
College a fait retirer les bustes des anciens professeurs pour y installer «un
mur de la diversité». Des étudiants de la Soas (School of Oriental and African
Studies) ne veulent plus étudier de philosophes blancs. En France, Louis
Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de
France (Cran), suggère de déboulonner Colbert…
Blanc, circonstance aggravante
En 2005, la France n'avait osé
célébrer le bicentenaire d'Austerlitz, cédant aux pressions de minorités
reprochant à Bonaparte d'avoir rétabli l'esclavage. Depuis, toute
l'histoire de la nation pourrait être réexaminée par les minorités. Être
blanc est déjà une circonstance aggravante. Qui résiste?
(1) Lettre d'exil, Cerf.
(2) La révolution Trump,
Valensin.
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TATP : les clients qui achèteront certains composants
d'explosifs seront fichés (31.08.2017)
Par Caroline
Piquet
Publié le 31/08/2017 à 18h55
Le gouvernement a publié un
décret très attendu, ce jeudi, au Journal Officiel : il encadre la vente et
l'achat de produits chimiques d'usage courant mais qui peuvent servir à
confectionner des explosifs.
Acheter des produits permettant
notamment de confectionner des bombes artisanales ne sera plus aussi simple
qu'avant. Le gouvernement a durci les règles en publiant ce
jeudi un décret encadrant la distribution des «précurseurs
d'explosifs», c'est-à-dire des produits chimiques d'usage courant mais qui
peuvent servir à confectionner des explosifs. Par exemple, toute personnes qui
souhaitera acheter de l'eau oxygénée, que l'on trouve par exemple dans les
produits de décoloration des cheveux, doit donner son identité et préciser
l'utilisation qu'elle compte en faire.
En clair, ce texte vise à
empêcher la fabrication du TATP,
aussi appelé peroxyde d'acétone ou «mère de Satan», et souvent utilisé par
le groupe terroriste Etat islamique (EI) lors de ses attentats, explique le
ministère de l'Intérieur. Ce produit a notamment été utilisé dans la
fabrication des ceintures d'explosifs que portaient les kamikazes au soir du 13
novembre 2015. Plus récemment, la cellule djihadiste responsable des attentats
de Barcelone et Cambrils avait acheté 500 litres d'acétone en vue de
confectionner des bombes au TATP.
Trois ans de retard
Malgré la menace terroriste, la publication
de ce texte a pris beaucoup de temps. Pourtant, dès 2013, l'Union européenne
avait obligé tous les Etats membres à contrôler la vente de ces fameux
«précursurs explosifs». La décision devait être transposée avant le 2 septembre
2014, sauf que la France a tardé à le faire. Ce n'est que le
3 juin 2016 qu'elle inscrit dans la loil'obligation pour les commerçants de
ficher les acheteurs de ces produits. Mais pour que la mesure rentre pleinement
en vigueur, faut-il encore un décret d'application.
Prêt fin 2016, le texte est
finalement retoqué par le Conseil d'Etat. Nouveau retard. Pendant ce temps-là,
la police fait d'inquiétantes découvertes: en avril 2017, une opération de
police permet de révéler l'existence d'un atelier de fabrication de TATP à
Marseille. Epinglé par le Carnard Enchaîné, le gouvernement rejette
la responsabilité sur les professionnels qui prendraient trop de temps à mettre
en place le fichier informatique pour recueillir l'identité des acheteurs. Il
faudra donc attendre quatre mois supplémentaires avant que le texte ne soit
publié au Journal officiel.
Ficher les acheteurs de
certaines substances
Le décret cible plusieurs substances,
très faciles d'accès, peu chères et en vente dans les drogueries ou les
magasins de bricolage. Parmi les plus connues, on retrouve l'acétone, un
solvant de consommation courante qui est le principal composant du TATP et
divers nitrates contenus dans des engrais. Pour autant, la
réglementation n'est pas la même pour tous les produits. Ainsi le
peroxyde d'hydrogène, le nitrométhane et l'acide
nitrique sont les plus surveillés. D'abord, ils ne peuvent pas être
vendus au-delà d'un certain taux de concentration. De plus, tout acheteur de
ces produits doit désormais présenter au commerçant une pièce officielle
d'identité portant sa photo.
De son côté, le vendeur devra
consigner, dans un registre papier ou dans un fichier automatisé, l'identité
complète de l'acheteur, sa signature, la description précise du produit
concerné, avec sa concentration et sa qualité, l'utilisation prévue ainsi que
la date, le lieu et le mode de paiement. Ces registres seront paraphés par la
police ou la gendarmerie, qui conserveront ces données (identité de l'acheteur,
date, heure et objet de l'opération), pour une durée maximum de cinq ans. C'est
aussi au vendeur de s'assurer de la confidentialité des données et «d'empêcher
toute utilisation détournée ou frauduleuse des informations».
Signaler les achats suspects
Pour les autres substances comme
l'acétone ou le nitrate de potassium, il sera demandé au commerçant d'être
vigilant et de signaler toutes transactions suspectes en envoyant un message
d'alerte au Pixaf (plateau d'investigation sur les explosifs et les armes à
feu) situé au Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale. Il pourra même
refuser de vendre les produits en question si le client semble flou au sujet de
l'utilisation qu'il prévoit d'en faire, ou si ce dernier en achète dans des
quantités et des concentration inhabituelles pour un usage domestique, précise
le réglement européen. Le commerçant ou le client qui ne se plierait pas à ses
règles encoure une amende pouvant aller jusqu'à 1500 euros.
«C'est bien que ce décret ait été
publié après trois ans de retard», réagit Gilles Richard, délégué général de
l'Union française du commerce chimique (UCFF), qui regrette de ne pas avoir été
sollicité sur la rédaction du texte. Car beaucoup de questions restent en
suspens. Quid des ventes sur internet? À partir de quel moment un client est-il
considéré comme suspect? Une séance d'informations organisée par le ministère
de l'Intérieur est prévue le 11 septembre prochain pour répondre aux questions
des acteurs concernés.
Alors faut-il s'attendre à
présenter sa carte d'identité si on achète un bidon d'eau oxygénée dans une
grande enseigne de bricolage? «Non», assure un professionnel du secteur. «On ne
rentre pas dans le périmètre d'application du décret puisque les produits
vendus dans nos magasins ne contiennent pas les taux de concentration visés par
le décret, et à fortiori par le réglement européen».
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Militaires attaqués à Levallois: le suspect mis en examen par
un juge antiterroriste (31.08.2017)
Par Le
figaro.fr
Mis à jour le 31/08/2017 à 10h13 | Publié le 31/08/2017 à 10h05
Hamou B., grièvement blessé par balles lors de son arrestation et
toujours hospitalisé en région parisienne, n'a pas encore pu être interrogé par
les enquêteurs. Il a été inculpé mardi soir.
L'enquête progresse. Trois semaines après l'attaque
de Levallois-Perret, au cours de
laquelle six militaires ont été blessés, le suspect Hamou B. a été mis
en examen par un juge d'instruction du pôle antiterroriste. Grièvement blessé lors de son arrestation,
cet Algérien de 36 ans est toujours
hospitalisé en région parisienne et n'a toujours pas été interrogé par les enquêteurs. «Il n'a fait qu'une
brève déclaration spontanée» devant le juge à l'hôpital, a précisé une source
judiciaire. Il fait l'objet d'un mandat d'un dépôt. Il sera donc placé en
détention provisoire lorsque son état de santé le permettra, a-t-elle ajouté.
Le 9 août au matin, six militaires de l'opération «Sentinelle» avaient
été fauchés, dont trois sérieusement, par une BMW qui avait délibérément foncé
sur eux devant leur local de Levallois-Perret, à l'ouest de Paris. Quelques
heures plus tard, le véhicule avait été intercepté par la police et Hamou B.,
qui était au volant, avait été blessé par balles alors qu'il refusait
d'obtempérer. Touché de cinq balles dans le buste, une main et une épaule, le
suspect a, dans la foulée, subi deux interventions chirurgicales.
» Lire aussi - Des
médecins nous racontent comment ils soignent les terroristes et les grands
criminels
Inconnu des services
spécialisées
«Les investigations (...) viennent non seulement étayer le caractère
prémédité de cette attaque, mais également son caractère terroriste», avait
déclaré le procureur de Paris, François Molins, lors d'un point presse organisé
deux semaines après cette attaque.
Ce drame avait relancé le débat sur le bien fondé des patrouilles de
militaires, plusieurs fois prises pour cibles. Les
familles des militaires s'étaient également mobilisées dans la foulée pour
dénoncer «le manque de moyens» et les «conditions de travail déplorables» dans
l'armée.
Selon le procureur, Hamou B. avait effectué des repérages sur les lieux
trois jours avant l'attaque, et le contenu de ses deux téléphones suggèrent un
intérêt pour le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Les enquêteurs avait
également découvert que le suspect, détenteur d'un titre de séjour, avait des
velléités de départ pour la Syrie. Pour autant, «on n'a pas aujourd'hui
d'éléments qui permettent d'affirmer qu'il aurait eu des connexions» avec le
groupe EI, qui a revendiqué plusieurs des attentats qui ont fait 239 morts en
France depuis janvier 2015, avait ajouté le procureur. Hamou B. était jusqu'ici
«inconnu des services spécialisés» et s'était seulement signalé dans des
affaires de droit commun, sans jamais être condamné.
(Avec AFP)
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disposit
La braderie de Lille signe un retour sous haute sécurité
(31.08.2017)
Mis à jour le 31/08/2017 à 11h20 | Publié le 31/08/2017 à 11h15
Après l'annulation de l'édition
2016, la braderie de Lille a été maintenue cette année. Mais, face à un risque
terroriste toujours très élevé, les autorités ont mis en place un important
dispositif de sécurité. 3000 policiers seront notamment déployés les 2 et 3
septembre.
La braderie de Lille est de
retour avec un mot d'ordre: sécurité. En 2016, la
manifestation populaire avait dû être annulée face au risque
terroriste. Cette année, le dispositif de sécurité a été renforcé afin d'éviter
toute attaque.
«Nous avons travaillé pendant un
an, depuis l'annulation de la Braderie 2016, pour éviter tout risque, même si
bien sûr nous savons qu'il n'y a pas de risque zéro», a expliqué la maire de
Lille, Martine Aubry, lors d'une conférence de presse mercredi. Afin de
garantir la sécurité des visiteurs, 3000 fonctionnaires de police, dont des
effectifs du RAID, et de la Brigade de recherche et d'intervention de la police
judiciaire, seront déployés. 1000 blocs de béton ont également été installés
pour prévenir une éventuelle attaque à la voiture bélier comme celle
qui a eu lieu à Barcelone récemment ou sur la
Promenade des Anglais à Nice, 14 juillet 2015. Un investissement de 150.000
mille euros consenti par la mairie au cours des derniers mois pour acquérir les
1800 tonnes de béton.
La mairie de Lille a installé
1000 blocs de béton autour du périmètre de la braderie pour contrer un éventuel
attentat à la voiture bélier. - Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
La préfecture du Nord a également
indiqué que le dispositif de sécurité serait étendu au-delà du périmètre de la
braderie. La gare ferroviaires de Lille, la gare du Nord à Paris ainsi celle de
Bruxelles, seront très surveillées. Ce dispositif représente un surplus de 50%
par rapport à l'édition 2015. Un avion ainsi qu'un hélicoptère seront également
mobilisés.
Une fréquentation en forte
baisse ?
Le plan de la braderie de Lille
2017.
La mairie de Lille et la
préfecture ont également voulu réduire le risque lié aux mouvements de foules.
29 accès piétons seront ainsi mis en place avec des contrôles et fouilles
aléatoires effectués à chacun d'entre eux. De plus, le préfet a également pris
un arrêté interdisant la vente et la détention de pétards révèle La Voix du Nord. À Turin en 2015, 1500
personnes avaient été blessées dans un mouvement de foule. Enfin un numéro
vert (0800 303 100) a été mis à disposition des visiteurs qui
souhaiteraient signaler un comportement suspect.
Malgré ce dispositif de sécurité,
un doute persiste sur la fréquentation. Lors de la conférence de presse,
Martine Aubry a voulu balayer les inquiétudes de «ceux qui disent qu'il n'y
aura plus personne», faisant valoir que seuls 200 emplacements de stands
n'avaient pas trouvé preneur. Ceux-ci sont gratuits pour les riverains et les
commerçants lillois. Les éditions précédentes avaient brassé jusqu'à 2,5
millions de visiteurs venus de tout l'hexagone et de l'étranger. Pour 2017,
«nous ne cherchons pas à battre un record», a admis Martine Aubry, suggérant
une baisse attendue de la fréquentation. Le périmètre de braderie a été réduit
de 10% seulement, signale la ville.