samedi 27 janvier 2018

Réflexions sur l'islam et la femme 1 (Sauvegarde Brisons le mythe 17)

10 juillet 2016

Voile musulman et fétichisme sexuel du corps féminin



Flèches et silhouette

"La femme rappelle à l'islamiste sa profonde et plus forte faiblesse: le désir. Le désir de vivre, toucher, s'éterniser dans la vie. Le désir qu'il ne peut ignorer, qu'il veut ignorer et qu'il ne peut vaincre en lui-même sans tuer la femme en face de lui."  (Pourquoi les islamistes sont-ils angoissés par la femme?, par Karim Akouche). 


Autrefois dans les pays occidentaux, les femmes devaient cacher leurs bras et leurs jambes pour être considérées comme décentes.  Résultat: les garçons étaient indirectement conditionnés à associer les bras et les jambes au sexe.  Les relations sexuelles hors-mariage étaient interdites et les occasions de voir un corps de femme était plutôt rares.  Le parfum d'interdit qui frappait le corps féminin le rendait d'autant plus attirant.  Bien des hommes reluquaient le moindre bout de cheville dépassant d'une jupe et la section des corsets des catalogues remplissait le même office que les magazines pornographiques d'aujourd'hui. 

De nos jours en Occident, seuls les organes génitaux, les seins et les fesses sont considérés comme des parties intimes à cacher.  Résultats: rares sont les hommes qui penseraient à s'exciter en regardant des mannequins en t-shirt et en short et un bar qui afficherait "Danseuses érotiques nu-bras et nu-jambe" ferait probablement faillite.  Le corps féminin n'est plus tabou.  Il est partout et sa vue ne provoque ni émeute, ni orgie.  Les hommes y sont accoutumés tout simplement. 

N'importe quelle partie du corps peut être érotisée, même lorsqu'il ne s'agit pas d'une zone érogène.  Il suffit pour cela que l'on ait été conditionné à croire que la partie du corps en question est indécente et ne doit être vue que dans l'intimité sexuelle.  C'est davantage une question de culture et d'expérience personnelle que de biologie.  Il existe toute sorte de fétichismes sexuels ayant pour objet une partie du corps non-érogène: fétichisme du pied, de la main, des cheveux, etc.  Le fétichiste peut également être excité par des objets comme des chaussures à talon haut, des sous-vêtements, etc.   Dans un pays érotisant le voile, ce sont les femmes voilées qui seraient considérées comme provocantes et indécentes.  
Photo: Bora Nam
Alors que chez les non-musulmans, les garçons apprennent à érotiser les seins, les fesses et les organes génitaux, les garçons musulmans conditionnés à considérer la tenue islamique comme la seule à être acceptable pour une femme apprennent à érotiser pratiquement tout le corps des femmes.  On voudrait créer de toute pièce le fétichisme du corps féminin qu'on ne s'y prendrait pas autrement.  Dans cette optique, les femmes sont séparés en deux catégories: celles qu'ils n'ont pas le droit de désirer et celles qu'il n'ont pas le droit d'épouser.  Les premières sont identifiés par un voile et des vêtements couvrant presque tout le corps.  Les autres ne sont pas identifiées mais puisqu'elles n'appartiennent pas à la première catégorie, elles sont placées d'office dans la seconde et ce quelle que soit leur tenue vestimentaire.

Loin d'éliminer le désir sexuel masculin, le voile et la tenue couvrante qui l'accompagne l'exacerbent.  Le corps des femmes voilées est visuellement inaccessible mais il est tout de même là, sous le tissu, pareil à celui des femmes non-voilées que l'on peut voir partout.  Le harcèlement et les agressions sexuelles sont d'ailleurs monnaie courante dans les pays musulmans ou la plupart des femmes se voilent. 

Tenus de respecter sexuellement les femmes voilées, le désir sexuel des adolescents et des hommes élevés dans la promotion du voile est tout simplement dévié vers une autre cible: la femme non-voilée, non-musulmane de préférence puisqu'en principe, les seules musulmanes dont l'islam les autorise à voir les "atours" sont leurs proches parentes (une conception de la pudeur particulièrement étrange pour les non-musulmans, chez qui les parties du corps considérées comme des attraits sexuels ne sont pas davantage exhibées en famille que dans la rue et pas davantage dans l'enfance qu'à partir de la puberté). 

Lorsque lorsque la promotion du voile s'accompagne de la promotion du mythe voulant que les femmes non-voilées (à plus forte raison si elles sont non-musulmanes) soient dépourvues de toute morale sexuelle, les fantasmes peut s'accompagner de mépris et même de haine.  Certains musulmans peuvent devenir très agressifs lorsqu'une femme non-voilée ne correspondre à la vision qu'on leur a inculqué d'elle.  Si elle refuse leurs avances, ils ne sont pas impressionnés par sa pudeur mais plutôt outrés parce qu'ils considèrent comme un affront.  Comment cette mécréante, dont ils sont convaincus qu'elle couche avec tout les hommes qu'elle croise, ose-t-elle refuser de coucher avec eux?  Une sale raciste islamophobe assurément!

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Musulmans, que souhaitez-vous pour vos fils?   Qu'ils soient excités sexuellement par des zones érogènes que la quasi-totalité des femmes cachent ou par des parties du corps non-érogènes qu'ils voient chaque jours dans tout les lieux publics? Porter le voile et l'imposer aux filles en insistant pour en faire un signe de pudeur revient à leur dire que le monde extérieur à l'islam n'est qu'un immense site pornographique à ciel ouvert.  Graduellement, vous les amenez à n'envisager le corps des femmes que sous l'angle sexuel, même dans des situations qui n'ont rien de tel.  Émissions de télévision, films, spectacles, journaux, magazines, expositions artistiques, concerts, danse, pratiquement tout est pornographique pour celui à qui on a appris que le corps d'une femme est une obscénité.

En participant à ce conditionnement malsain, non seulement vous apprenez à vos fils à mépriser les femmes non-voilées mais vous les désignez indirectement comme des proies légitimes pour vos fils.  Vous croyez qu'il vous suffira de dire à vos fils de respecter les filles et les femmes non-voilées pour qu'ils le fassent alors que l'islam leur envoie un message contraire en désignant le voile comme le moyen pour les hommes de reconnaître les musulmanes et ainsi éviter de les "offenser"?  Vous croyez qu'ils ne découvriront jamais comment les premiers musulmans traitaient leurs esclaves et leurs captives de guerre?  Le pire de tout: vous contribuez à sexualiser dans leur esprit le corps des petites filles dont ils peuvent voir les cheveux et les membres même au sein de votre communauté.  

Vous ne rendez pas service à vos fils en les habituant à se percevoir comme des irresponsables à qui un bout de peau fait perdre tout contrôle.  Même si vous déménagez dans le pays musulman le plus monoculturel qui soit, vous ne pourrez jamais contrôler à 100% tout ce que vos fils voient dans la rue ou dans les médias.  Ne vaut-il pas mieux leur apprendre à gérer de façon saine la vision d'un corps féminin que de les obliger à croire que la moitié de l'humanité ne mérite le respect que lorsqu'on ne la voit pas? 

Toutes les femmes ont droit au respect de leur intégrité sexuelle, quel que soit la quantité de tissu qu'elle portent.   Les garçons qui apprennent à respecter le corps féminin dans son intégrité deviennent des hommes équilibrés qui savent se comporter avec toutes les femmes, non en prédateurs mais en alliés. 

Suggestions de lecture:


08 mars 2016

La gardienne gardée


Rafal Olbinski Woman Umbrella
"Woman umbrella", par Rafal Olbinski.
Honneur:
Ensemble de principes moraux qui incitent à ne jamais accomplir une action qui fasse perdre l'estime qu'on a de soi ou celle qu'autrui nous porte.

"D'après Usama bin Zaid, le Prophète a dit : "Je n'ai laissé derrière moi aucune calamité plus nocive aux hommes que les femmes." (Sahih Bukhari).

"Ô vous qui avez cru, vous avez de vos épouses et de vos enfants un ennemi [une tentation]. Prenez-y garde donc. (...)"(Coran 64.14. )

   Dans l'islam, la femme est considérée inférieure à l'homme.  Esclave, captive ou épouse, elle est objet de jouissance dont le maître peut user à loisir mais aussi objet de tentation pouvant distraire l'homme de la piété.  Le Coran et la Sunna regorgent de versets et de hadiths multipliant les interdictions et les condamnations à son égard.  Écervelée, indécente et source d'impureté, elle est une menace permanente pour le salut masculin.  C'est à se demander pourquoi Allah a crée un être aussi nuisible!    C'est pourtant à elle qu'échoit depuis 14 siècles le rôle ingrat de gardienne de l'honneur dans les sociétés musulmanes.

Les gardiens de la gardienne

Traditionnellement, un gardien protège une chose, une personne, un animal ou un lieu des menaces extérieures ou encore il empêche une personne ou un animal de quitter le lieu où ce dernier est séquestré.  Son poste, pour lequel il s'est qualifié et auquel il peut renoncer en tout temps, lui confère respect et autorité.  Pour la femme musulmane, les choses sont totalement différentes.   Elle hérite dès la naissance d'un rôle de gardienne dont on la considère indigne mais qu'elle ne peut refuser, qui ne lui confère ni respect ni autorité et qui la prive de toute liberté.  Elle est la fois celle qui garde et celle qui doit être gardée, le rempart contre la menace et la menace elle-même. 

L'honneur, voilà ce que la femme musulmane est chargée de garder.  Celui de sa famille, représenté par sa virginité puis, plus tard, celui de son mari, représenté par sa fidélité conjugale.  Captive de sa naissance à sa mort d'un lieu immatériel dont les murs invisibles s'étendent à l'infini dans toutes les directions, son habillement, ses comportement, ses déplacements, ses relations amoureuses et sa sexualité peuvent être sévèrement contrôlés par les hommes de sa famille afin que soit préservé cet honneur qui repose entièrement sur elle et elle seule.

Un choix illogique

Il aurait été logique que le rôle de gardien de l'honneur revienne au sexe à qui l'islam accorde la plus grande liberté sexuelle, celle d'avoir des relations intimes avec quatre épouses (qui leur doivent soumission) ainsi qu'à un nombre illimité d'esclaves et de captives de guerre1).  Dans l'islam, les hommes musulmans n'ont traditionnellement pas d'excuse pour se permettre d'avoir relations sexuelles "illicites" et en blâmer les femmes (même si de nos jours, la plupart d'entre eux n'ont ni esclaves, ni captives ni les moyens d'entretenir quatre épouses).  

Eh bien non, le rôle est allé directement au sexe dont les représentantes ont le plus de raisons d'être frustrées sexuellement et émotivement dans les sociétés musulmanes:  contraintes à la chasteté pré-maritale et à la monogamie conjugale, n'ayant pas le droit d'épouser un non-musulman, pouvant difficilement nouer une relation amoureuse, (même chaste) sans que toute leur famille ne s'en mêle et souvent mariées contre leur gré à un cousin ou à un étranger beaucoup plus âgé qu'elles.

Ce choix est encore plus étrange lorsqu'on considère que l'islam considère la femme comme déficiente par nature, que ce soit au niveau de la religion ou de la raison2)Le droit musulman n'accorde même pas à sa parole que la même valeur qu'à celle d'un homme3).  Elle est également considérée comme une source d'indécence4) et d'impureté5).  Ses mystérieux organes sexuels internes sont, à la fois, une source de convoitise, d'angoisse et de dégoût dont le contact souille l'homme au point de l'obliger à effectuer des ablutions rituelles afin de pouvoir à nouveau prier (reléguée derrière les hommes dans les mosquées, la femme aurait d'ailleurs le pouvoir d'annuler la prière de l'homme devant qui elle passe).   Elle est considérée comme si indigne de confiance qu'elle ne peut même pas laisser un homme entrer chez elle sans la permission de son mari inviter7).  Il lui est également interdit de voyager plus de 3 jours sans lui sans son mari ou un mahram (i.e un homme qu'elle ne peut pas épouser) pour la surveiller8).


Responsabilisation

Tout le monde ne considèrent pas comme un péché les rapports sexuels librement consentis entre deux personnes non-mariées (surtout si elles s'aiment et ne sont pas en couple avec quelqu'un d'autre).  Cependant, même si l'islam interdit en principe se genre de rapport, il prévoit des exceptions qui lui enlève toute crédibilité morale.  Comment ne pas voir qu'en permettant aux hommes musulmans d'avoir des rapports sexuels avec leurs esclaves et leurs captives de guerre, (qui peuvent être célibataires ou mariées), l'islam permet, non seulement la fornication et l'adultère mais aussi ce crime abominable qu'est le viol (puisque seule une femme libre est en mesure de consentir librement à une relation sexuelle).   Il permet également la pédophilie dans le verset  qui permet indirectement aux hommes d'épouser des fillettes impubères10).

Aucun verset ni aucun hadith ne responsabilise les hommes, en leur ordonnantpar exemple de respecter toutes les femmes et toutes les filles, même si elles ne sont pas musulmanes, qu'elles ne couvrent pas tout leur corps, qu'elles sont esclaves ou qu'elles appartiennent à un peuple ennemi.  Les rares textes religieux leur enjoignant la chasteté ne concerne de toute évidence que les rapports qu'ils pourraient avoir avec des femmes musulmanes qu'ils ne possèdent pas "légalement" (épouses, esclaves et captives de guerre).  Dans le verset 59 de la sourate 33, on fait bien allusion aux "offenses" subies par des musulmanes mais ce n'est pas pour dénoncer les offenseurs mais plutôt pour enjoindre les victimes à se couvrir de leur voile pour être reconnues comme musulmane "libre" (par opposition aux non-musulmanes et aux esclaves), puisqu'elles seules sont considérées dignes de respect.

Il n'y a rien à attendre de ces textes figés dans le temps depuis plus de 1400 ans et que la tradition interdit de critiquer ou de remettre en question.  Des textes écrits par des hommes dominateurs pour des hommes dominateurs, sans égard pour les droits et la dignité des femmes ou pour les hommes qui les aiment.  Les sociétés musulmanes doivent se responsabiliser dès maintenant et faire de l'éducation sexuelle des jeunes musulmans une priorité.  Cette éducation doit être basée sur le respect mutuel entre les sexes et non sur la déresponsabilisation des hommes et la culpabilisation des femmes. 

Ni les hommes ni les femmes ne sont par nature des obsédés sexuels incapables de contenir leur libido en présence du sexe opposé.  Il ne suffit pas d'avoir la possibilité physique de faire l'amour pour avoir obligatoirement envie de le faire, les animaux eux-mêmes n'agissent pas de façon aussi compulsives.  Ceux qui cherchent à enfermer les femmes dans une prison mentale soi-disant pour protéger leur honneur projettent sur elles leurs propres obsessions.  Des obsessions qui n'ont rien de naturelles puisqu'elles sont nées de leurs frustrations et des peurs engendrées par des siècles de culture misogyne.  Nous ne sommes responsable que de nos propres actes et personne ne devrait avoir à porter la responsabilité de ceux des autres. 

Suggestion de lecture:

L'islam ou la pudeur à deux vitesses.

Le voile et le viol: les mythes et leurs conséquences

Comment l'islam dissocie la femme et la mère

L'islam, une religion infantilisante?

Réflexion sur le voile


Références:
1a)Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent mais, si vous craignez de ne pas être justes avec celles-ci, alors une seule ou des esclaves que vous possédez. (...)  (Coran 4.3).
1b)Ô Prophète!  Nous t'avons rendues licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives (...) (Coran 33.50).
2)Dès que l’Apôtre d’Allah est allé à Musalla (pour la prière) o ’Id-al-Adha ou la prière Al-Fitr. Alors il passa à coté des femmes et dit, "Oh femmes ! Donnez la zakat, j’ai vu que vous (les femmes) étiez la majorité des habitants de l’enfer. Elles ont demandé, "Pourquoi est cela ainsi, O Apôtre d’Allah ?" Il a répondu, "Vous jurez souvent et vous êtes ingrates à vos maris. Je n’ai vu personne plus déficient dans l’intelligence et la religion que vous. Un homme raisonnable prudent pourrait être induit en erreur par certaines d’entre vous." Les femmes ont demandé, "Oh Apôtre d’Allah ! Qu’est-ce qui est déficient dans notre intelligence et religion ?" Il a dit, "N’est pas le témoignage de deux femmes égales au témoin d’un homme ?" Elles ont répondu par l’affirmative. Il a dit, "C’est le manque dans leur intelligence. N’est pas cela vrai qu’une femme ne peut ni prier, ni jeûner pendant ses règles ?" Les femmes ont répondu par l’affirmative. Il a dit, "C’est le manque dans sa religion." (Hadith tiré du Sahih Bukhari).
Note: le mot traduit ici par "intelligence" (aakle) signifie "raison" plutôt qu'intelligence (dhakkaa).  Parlant de raisonnement, celui-ci est un paralogisme, procédé douteux consistant à invoquer une autorité lors d'une argumentation en accordant de la valeur à un propos en fonction de son origine plutôt que de son contenu.

3) (...) Faites-en témoigner par deux témoins d'entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d'entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l'une d'elle s'égare, l'autre puisse lui rappeler. (...) (Coran 2.282).
 

4a)Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants (castrés), ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes (...).(Coran 24.31).


Note: le mot traduit ici par "voile" est "khimar", (mot utilisé de nos jours pour désigner un long voile), désignait à l'origine n'importe quel couvre-chef.  


4d) D'après Abdallah Ibn Mass'oud (qu'Allah l'agrée), le Prophète a dit: « La femme est une nudité, lorsqu'elle sort Chaytan [Satan] lui accorde de l'importance » (Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan n°1173 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Tirmidhi)
5a)- Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : "C'est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient" .
(Coran, 2.222).

5b) Ô les croyants! N'approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres, jusqu'à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d'impureté [pollués] - à moins que vous ne soyez en voyage - jusqu'à ce que vous ayez pris un bain rituel. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l'un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché à des femmes  (...).  (Coran, 24.43).

5c) D’après Ibn ‘Omar, ‘Omar Ben El Khattab demanda à l’Envoyé de Dieu: «Quand l’un de nous est en état d’impureté, peut-il dormir (sans procéder au lavage rituel)? – Oui, répondit le Prophète, lorsque l’un de vous aura fait ses ablutions, il pourra se mettre au lit même s’il est souillé par les relations charnelles.» ‘Aïcha a dit: «Lorsqu’il voulait dormir, alors qu’il était en état d’impureté légale le Prophète se lavait les parties naturelles puis effectuait l’ablution normale de la prière.» (Hadith tiré du Sahih Bukhari)

5d) Obay Ben Ka’b demanda au Prophète: «Ô Envoyé de Dieu! Lorsqu’un homme pratique l’introduction sur une femme sans émission (que convient-il de faire)? – Il doit laver les parties en contact avec la femme, faire l’ablution (normale) et accomplir la prière, répondit le Prophète.»  (Hadith tiré du SahihBukhari).

5e) Amr Ben Dinar a dit: (...) Nous posâmes la question à Djabir Ben ‘Abdallah, il répondit: - L’homme ne doit pas approcher sa femme avant d’accomplir la course entre Safa et Marwa.» (Hadith tiré du Sahih Bukhari).

6)Si celui qui prie n'a pas placé devant lui quelque chose de semblable à la partie arrière du palanquin [c'est-à-dire une Soutrah], sa prière (salât) sera coupée par l'âne, la femme et le chien noir" (Hadith rapporté par Mouslim).


7a) Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit: «Il n’est pas permis qu’une femme dont le mari est présent, jeûne, sauf s’il l’y autorise. Il ne lui est pas permis d’accepter que quelqu’un entre dans la maison de son mari sauf s’il l’y autorise. Les frais de ménage déboursés par l’épouse sans consentement personnel du mari, profiteront à ce dernier jusqu’à concurrence de la moitié de la récompense.» (Hadith tiré du Sahih Bukhari)

7b) Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a dit: «Un homme ne doit jamais rester seul avec une femme, sauf s’il s’agit d’une femme dont la loi interdit le mariage.» Un homme se leva alors et dit: «Ô Envoyé de Dieu, ma femme va faire le pèlerinage et moi je suis prévu pour participer à telle et telle expédition. – Ne pars pas en expédition, répondit le Prophète, et va accompagner ta femme au pèlerinage.» (Hadith tiré du Sahih Bukhari).
8) Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit: «La femme ne doit pas voyager au-delà de trois jours, sauf si elle est accompagnée par une personne dont le mariage lui est interdit légalement.» Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit: «Il est illicite pour une femme qui croit en Dieu et au Jour Dernier, de partir en voyage à une distance d’un jour et une nuit, sans être accompagnée par une personne avec qui le mariage est prohibé. (Hadith tiré du Sahih Bukhari).
9) Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, deramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d´être offensées.Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (Coran 33.59).
Note: Le mot traduit ici par "voile" dans ce verset est "jalâbibihinna", qui vient de "jalâbib", (pluriel de "jilbab") et de "hinna", qui fait référence aux femmes.  Il désignait à l'origine une longue mante portée par les femmes libres de l'époque par-dessus leurs vêtements pour sortir.  Les esclaves n'avaient pas le droit de le porter, même lorsqu'elles se convertissaient à l'islam.
10) 65.4  Si vous avez des doutes à propos (de la période d'attente) de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois.  De même pour celles qui n'ont pas encore de règles. (...)

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"Girl with bird from dandelion flower", par Rafal Olbinski.


06 février 2016

6 février, Journée mondiale contre les mutilations génitales féminines


excision


Dernière mise à jour: 6 février 2016

Contrairement à ce que l'on pourrait croire en voyant cette carte, l'excision, qui consiste en l'ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres de la vulve, ne vient pas de l'islam, elle lui est même antérieure!  Il existe d'ailleurs une fatwa contre l'excision cosignées par des dizaines d'imams.   L'excision est une grave violation des droits des femmes et des enfants.  Elle n'a rien de spirituel ou d'hygiénique: elle ne vise qu'à contrôler la sexualité féminine et à priver les femmes de tout plaisir sexuel, quitte à mettre leur santé et même leur vie en danger.  
Aucun verset du Coran ne fait mention de l'excision.  De plus, un hadith sahih interdit de changer la création d'Allah.  À noter que la publication sur cette page de ce hadith ne vise qu'à lutter contre l'excision et non à promouvoir l'interdiction des tatouages et de l'épilation des sourcils (les conséquences de l'excision étant beaucoup plus graves que celle des sourcils épais...)   La position de Brisons le mythe est que tout être humain devrait pouvoir disposer de son corps comme il l'entend:

D'après Alqama, Abdallah Ibn Mass'oud (qu'Allah l'agrée) a dit: Qu'Allah maudisse les femmes qui tatouent et celles qui se font tatouer, celles qui s'épilent les sourcils et celles qui se liment les dents pour la beauté, celles qui changent la création d'Allah. Qu'aurais-je à ne pas maudire la personne qui a été maudite par le Messager d'Allah (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) alors qu'il y a dans le livre d'Allah: - Ce que le prophète vous apporte prenez le et ce qu'il vous interdit arrêtez le - [Sourate Al Hachr n°59 verset 7]. (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5931 et Mouslim dans son Sahih n°2125)

Le seul hadith qui fait mention de l'excision est considéré comme non authentique:
"On rapporte que le Prophète (PBSL) a dit à « Umm ‘Atiya », une femme qui pratiquait l’excision des filles à Médine :
« Ô Umm ‘Atiya, coupe légèrement et n'exagère pas (ashimmi wa-la tanhaki) car c'est plus agréable (asra) pour la femme et meilleur (ahda) pour le mari ».

"Ce hadith a été rapporté par Al-Hakim, Bayhaqi et Abu Daoud avec des versions similaires et avec une chaîne faible, comme l’a indiqué Al-Hafidh Zen Al-Din Al-‘Iraqi dans son analyse de « La revivification des Sciences de la Religion » écrit par Al-Ghazali (148/1),"
-         Abu Daoud a fait le commentaire suivant sur le même hadith dans son recueil avec une version différente de la précédente : ce hadith a été rapporté par Abdallah Bin ‘Amru de Abdoul-Malik avec le même contenu et la même chaîne de transmission, mais ce hadith n’est pas authentique, il est de type « mursal » (la chaîne de garants n’est pas fiable), et son rapporteur Mohamed Bin Hassaan Al-Koufi n’est pas connu, par conséquent ce hadith est faible,
-         L’Imam Shamsel-Din Al-Haqq Al-‘Adhim Al-Abadi a, dans son commentaire du texte de Abu Daoud, écrit ceci : « le hadith est donc faible en raison de son irrégularité et parce que son rapporteur, Mohamed Bin Hassaan Al-Koufi n’est pas fiable. Ibn ‘Adi et Al-Bayhaqi ont confirmé comme Abu Daoud l’identité obscure du rapporteur, mais Al-Hafidh Abel-Ghani Bin Saïd a, quant à lui affirmé ceci : « le rapporteur s’appelle en fait Mohamed Bin Said tué pour apostasie. Aussi, Mohamed Bin Hassaan ou plutôt Mohamed Bin Said Al-Masloub est un menteur et les savants disent qu’il a inventé quatre mille hadiths qu’il a attribués au Prophète (PBSL). L’Imam Ahmed rapporte qu’il a été assassiné et crucifié par Al-Mansour pour athéisme (zandaqa). 

Des conséquences graves

L'excision n'est pas la seule mutilation sexuelle, il y a aussi l'infibulation qui consiste à gratter jusqu'au sang la peau de la paroie interne des grandes lèvres avant de les coudre littéralement ensembles, en ne laissant qu'une minuscule ouverture permettant (à grand peine) le passage de l'urine et du sang menstruelle, ainsi que la circoncision qui consiste à pratiquer l'ablation du prépuce (et qui n'est pas non plus une obligation islamique). 


Souvent pratiquées sans anesthésie et avec des instruments de fortune et non-stérilisés (ciseaux, lames de rasoir, couteau), les mutilations sexuelles féminines peuvent avoir des conséquences particulièrement graves:  traumatisme psychologiques, infection, septicémie (empoisonnement du sang),  hémorragie, rétention d'urine ou de sang, fistule, kyste, transmission du VIH, dyspaneurie (rapports sexuels douloureux), obstruction des voies urinaires, incontinence, acouchement difficile et, ultimement, décès.  


Pour plus d'information sur les mutilations sexuelles féminines et les risques qui leur sont associés:

Voici quelques images à faire circuler:

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01 février 2016

Réflexion sur la Journée mondiale du hijab





Hijab day à l'envers

Le 1 er février est le Hijab Day, (la Journée mondiale du hijab) qui en est à sa troisième édition cette année.  Lancée par Nazma Khan, une musulmane américaine qui, comme par hasard, possède une société de foulards) et popularisé par Ahlul Bayt, (une chaîne télé de prosélytisme chiite), cette journée a pour but d'inviter les femmes non-voilées, (qu'elles soient musulmanes ou pas), à porter un hijab pour une journée et de réfléchir à la question suivante: "Le hijab est-il oppressant ou libérateur?"

Ouverture et préjugé

Le logo de l'évènement, (représenté ici à l'envers et sans texte, question de droit de propriété intellectuelle), qui représente un globe terrestre coiffé d'un hijab, peut déranger.  D'abord par l'idée d'hégémonie islamique qu'il évoque (malgré les multiples couleurs du hijab), et aussi parce qu'il rappelle ces images de femmes voilées dont le visage a été numériquement effacé pour respecter l'interdiction islamique de représenter les êtres humains et les animaux.
Le slogan de l'évènement est, Better Awareness, Greater Understanding, Peaceful World (Meilleure connaissances, meilleure compréhension, monde en paix).  Meilleures connaissances sur ce que c'est que d'être musulmanes dans un environnement non musulman suppose-t-on (car our mieux connaître l'islam, la lecture du Coran est certainement plus efficace que le port du hijab). 
Autre slogan que l'on peut voir sur le site de l'évènement: Before you judge, cover for a day (Avant de juger, couvre-toi pour une journée).  Un slogan qui véhicule deux préjugés: celui qu'une femme non-voilée n'est pas couverte et celui qui veut qu'elle juge forcément celles qui se voilent.

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Un outil idéologique

Il est facile de l'oublier lorsqu'on voit des musulmanes élégantes et coquettes arborer un voile de couleur vive orné de motifs et de dentelles, mais le hijab n'est pas qu'un simple accessoire de mode.  Il s'accompagne d'une idéologie qui fait du corps féminin une idécence qu'il faut cacher du regard des hommes pour mériter le respect de sa personne.   C'est pourquoi le hijab couvre obligatoirement les cheveux, les oreilles et le cou et s'accompagne systématiquement de vêtements couvrant tout le corps mise à part les mains et les pieds. 
Contrairement aux personnes qui portent un chapeau pour son apparence ou pour se protéger du soleil et du froid, les femmes qui portent le hijab ne l'enlèvent jamais en public, même lorque la chaleur et l'humidité rendent son port pénible.  De plus, elles n'hésitent pas à  renoncer à certains sports, activités, établissements scolaires ou même métiers pour ne pas avoir à se dévoiler ou à porter des vêtements dévoilant leurs bras et leurs jambes (même s'ils sont très décents selon des critères non-musulmans).
Dans le Coran et la Sunna, le contrôle de la sexualité féminine est omniprésent.  Les hommes ont le droit d'avoir des relations sexuelles avec leurs esclaves, leurs captives de guerre et quatre épouses (qui peuvent être impubères, être ses cousines ou être les filles d'une épouse avec laquelle ils n'ont pas encore eu de rapports sexuel).   Les femmes elles n'ont le droit d'avoir des rapport sexuels qu'après le mariage et avec un unique époux, époux à qui elles doivent obéissance notamment sur le plan sexuel.  Elles n'ont pas le droit de voyager seule sans un mahram (un homme qu'elle ne peuvent pas épouser) et doivent avoir la permission pour se rendre à la mosquée.

Un peu d'histoire

Le voile musulman n'a pas toujours eu l'apparence d'un hijab, ni la signification qu'on lui connaît aujourd'hui.  Le mot "hijab" ne signifier d'ailleurs pas "voile" ou "foulard" mais plutôt "rideau", "cacher», "obstruer" et "isoler".  Dans la société pré-islamique, les femmes libres portaient déjà une mante appelée "jalâbibihinna" (de "jalâbib", pluriel de "jilbab" et de "hinna" qui se réfère aux femmes), pour indiquer leur statut social.  Les esclaves n'avaient pas le droit de porter de voile (même après l'avènement de l'islam). 
Le mot "jalâbibihinnaque", que l'on retrouve dans le verset 59 de la sourate 33, a été traduit par "voile" dans les éditions française du Coran:
33.59.  Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d´être offensées. (...)
Dans le verset 31 de la sourate 24, c'est le mot "khimar" (qui désignait à l'époque tout drap que portait la femme) qui a été traduit par "voile":
24.31.  Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines (...)
Comme le laisse entendre 33.59, des femmes musulmanes étaient harcelées ou agressées sexuellement par des hommes qui les confondaient avec les autres femmes, parce qu'ils les importunaient à la nuit tombée ou parce que les vêtements féminins de l'époque étaient plus révélateurs qu'on pourrait le croire, ce qui expliquerait que 24.31 leur demande de cacher la poitrine.  Toutefois, selon Sami Aldeeb, chercheur, traducteur du Coran et professeur de droit musulman, ce verset parle de cacher le sexe et non la poitrine.  Il s'appuie en cela sur une variante du verset utilisant le mot "juyub" qui signifie "fente" et qui est utilisé pour désigner le sexe féminin dans une variante d'un autre verset (66.12).  Quoiqu'il en soit, le Coran ne parle pas de cacher les cheveux, les oreilles ou le cou, pas davantage les bras ou les jambes.

 Vision réductrice

Le problème avec la Journée du hijab n'est pas seulement qu'elle cautionne une idéologie sexiste mais aussi qu'elle réduit au voile l'expression de la foi musulmane (du moins chez les femmes), comme si cette foi devait forcément s'afficher pour être valable.  Par ailleurs, étant donné l'origine du voile et la condamnation de l'hypocrisie par l'islam, il est assez ironique qu'on encourage les femmes non-musulmanes à se voiler et ainsi à faire semblant d'être musulmane pour une journée.   Ensuite, cette évènement donne l'impression que la perception négative du voile est forcément lié à des préjugés basés sur l'ignorance et l'intolérance.
Cela dit, les femmes qui ont des préjugés envers les musulmanes ne participent pas à l'évènement tandis que celles qui y participent n'ont pas besoin d'être sensibilisées sur cette problématique.  Quant à celles qui ne veulent pas y participer parce qu'elles refusent de cautionner l'islam et profèrent soutenir le droit des femmes de ne pas se voiler, on aurait tort de croire qu'elles sont forcément à mettre dans le même panier que les premières.  Pour blâmables qu'ils soient, les préjugés et les manifestations d'hostilité à l'égard des femmes voilées ne devraient pas être utilisés pour censurer toute réflexion critique sur le voile.
Porter un hijab pour une journée donne plus de visibilité à l'islam mais certainement pas plus d'informations sur le sujet. Là-dessus, rien ne remplace la lecture des textes fondateurs de l'islam.  Pour le reste, on doit pouvoir débattre librement de la signification du hijab et de l'idéologie qui l'accompagne, à savoir qu'une femme doit être voilée pour être une bonne musulmane, pour être décente ou pour mériter le respect de son intégrité physique et sexuelle.  Compte tenu de la misogynie de l'islam et de la fa¸on dont sont traitées les femmes qui refusent de se voiler dans certains pays ou certains quartiers musulmans, les musulmanes portant le voile devraient comprendre que ce choix, qu'elle affirment faire librement, soit autant critiqué non seulement par des non-musulmanes mais aussi par des musulmanes.

hijab day

Suggestions de lecture:

«En tant que femmes musulmanes, nous vous demandons de ne pas porter le hijab par solidarité»

Voile musulman: la régression (nouveau lien permanent)

Réflexion sur le voile

Le mythe du voile protecteur 

Le voile et le viol: les mythes et leurs conséquences

Journée mondiale sans voile



06 septembre 2015

Voile intégral: une présence sous les ténèbres.


code vestimentaire DAESH

Le vêtement rempli divers rôles: protéger du froid, du soleil, des égratignures ou de la saleté,indiquer les fonctions d'une personne dans un cadre professionnel, faciliter la pratique d’un sport ou tout simplement parer.  Le rôle du voile intégral lui est de soustraire le corps d'une femme à la vue des hommes.  En cela, il n'est pas vraiment un vêtement, il est plutôt l'équivalent d'un rideau, d'une clôture ou d'un mur, la seule différence étant qu’on peut se déplacer avec lui.  Il est une alternative à la séquestration des femmes à la maison, on pourrait même dire qu’il est un prolongement de cette séquestration.  Il pourrait tout aussi bien être remplacé par une cabine portative dotée de bras robotisés.


Dans les régions d'Irak et de Syrie sous contrôle de l'EI, les femmes sont désormais obligées de se couvrir entièrement le corps, incluant le visage, le contour des yeux, les mains et les pieds.  Celles qui osent déroger à ces ordres courent le risque d’être arrêtées par Hisbah, (la police religieuse de l'EI), d’être battues à coups de bâton et leur mari ou tuteur fouetté!  


Le hijab, qu'elles étaient une majorité à porter, n'était pas suffisant pour satisfaire aux critères de décence féminine de l'organisation.  Même l'abaya saoudienne est jugée trop obscène par l'EI puisqu'elle-ci révèle vaguement la silhouette de celle qui la porte!  L'organisation a donc conçu une abaya suffisamment épaisse et ample pour camoufler complètement la silhouette féminine (photo ci-dessus).  Elle est noire bien sûr, tout comme les chaussures noires qu’elles doivent également porter, des fois que la vue d'une couleur sur un corps féminin ne provoquerait des orgies spontanées sur la place publique...

Les partisans du voile intégral ne cherchent pas seulement à cacher le corps des femmes, il veulent le censurer, en effacer jusqu'au souvenir, en nier jusqu'à l'existence,  obsédés qu'ils sont de ce corps qu'ils désirent et haïssent pour cela.  Voilées intégralement, les femmes ne sont que des esprits, même pas purs en plus.  On ne les repère plus par ce qu'on voit d'elles mais par les informations qui nous manquent lorsqu'on regarde dans sa direction.  La où on devrait voir une femme, on ne voit qu'une chose noire et informe qui se déplace et on suppose qu'il s'agit d'une femme.

Même lorsqu’elles sont couvertes de la tête aux pieds, dans l’esprit d’un partisan du voile intégral, la femme n'est jamais la bienvenue dans le monde extérieur.  Elle n’en fait pas vraiment partie, elle n’y est que tolérée, après tout, il faut bien qu’elle sorte de temps en temps pour faire les courses, aller chercher les enfants à l’école et travailler (quand on l'y autorise).  Allah est partout mais ce n'est pas assez.  Toujours sous la surveillance d'un mari, d'un père, d'un frère ou de la police religieuse, le moindre de ses déplacements et de ses comportements en public doit être soigneusement contrôlé.

La femme vient au monde mais c’est déjà trop.  Sa simple existence dérange.  Même voilée intégralement, les fanatiques ne voient qu'elle.  Son invisibilité est aveuglante, son silence est assourdissant.  Malgré tout leurs efforts, ils ne parviennent pas à oublier sa présence sous les ténèbres.

Suggestions de lecture:


10 juillet 2015

Voile musulman: la régression (nouveau lien permanent)


Note: cet article étant doté d'un nouveau lien permanent, l'ancien lien n'est plus valide.  Dernière mise à jour 13 mars 2016.


En Occident, l'évolution du costume féminin s'est fait de façon assez linéraire.  À mesure que les années passaient, (surtout à partir du 20e siècle), les femmes sont devenu de plus en plus libres de porter des vêtements plus courts, plus léger, plus moulants ou encore traditionnellement masculins.  En s'émancipant ainsi vestimentairement, les femmes acquéraient, non seulement un plus grand confort physique, mais aussi la possibilité de pratiquer des sports et des métiers qui leur étaient autrefois interdits.


Instinctivement, on a tendance à croire que la majorité des femmes des pays musulmans n'ont jamais cessé de porter le voile depuis que l'islam s'y est implanté et qu'il suffirait d'attendre patiemment pour que le dévoilement progressif des femmes ne se fasse de façon naturelle.  En réalité, jusqu'à la révolution iranienne de 1979,  le voile avait à peu près disparu du paysage dans plusieurs musulmans.  Les femmes de ces pays ne se sont pas levées un beau matin persuadées d'être indécentes et déterminées à disparaître collectivement de l'espace public sous des couches de tissus.  C'est par la manipulation et la violence que les propagandistes de ce mouvement ont réussi à imposer leur définition de la décence et de la modestie.  Le voile n'est pas qu'un simple symbole religieux. À ce sujet, j'aimerais suggérer aux visiteurs la lecture de "L'islam ou la pudeur à deux vitesses", "Réflexion sur le voile" et "Voile intégral: une présence sous les ténèbres".


Les photos suivantes ont été prises en Égypte, en Afghanistan, en Iran et en Irak entre les années 20 et les années 80.  D'autres photos seront éventuellement ajoutées.

Égypte
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Afghanistan


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Source: ici et ici.
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Iran

Iran 8 mars 1979 - Femmes contre hejab


100 Years of Beauty - Episode 3: Iran (Sabrina)
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Pour voir d'autres images prises en Iran, cliquer ici.
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Irak

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À gauche: "Ceci n'est pas notre costume traditionnel".  À droite: "Ceci l'est".
traditions vestimentaires

En terminant, saluons le courage des femmes qui osent se rebeller contre l'obligation légale de porter le voile en Iran.
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Suggestion de lecture:

L'islam ou la pudeur à deux vitesses.

Le voile et le viol: les mythes et leurs conséquences

Réflexion sur le voile

Comment l'islam dissocie la femme et la mère




08 juillet 2015

Le 10 juillet, portons la marguerite! (Mise à jour)


rassemblement 2

Le 10 juillet est la Journée mondiale sans voile, qui en est à sa seconde édition cette année.   Elle est toutefois appelée la Journée mondiale des femmessans voile par les organisateurs du rassemblement prévu à Paris, Place de la république à 18 heures pour souligner l'occasion.  Le but de cette journée est de soutenir le droit de des femmes de refuser de porter le voile musulman, sans être jugées, menacées, harcelées, emprisonnées, agressées ou tuées.   Les femmes et les hommes sont invités à souligner cette journée en portant une marguerite et à en utiliser une en guise d'avatar.  
Marguerite
(Taille adaptée pour Facebook).

La Journée mondiale sans voile est aussi l'occasion de s'interroger sur le voile lui-même, qui n'est pas seulement un symbole d'appartenance religieuse mais aussi un symbole de ségrégation entre les femmes et les hommes - le voile étant réservé aux femmes - et aussi entre les femmes elles-mêmes - le voile servant à distinguer les musulmanes, perçues comme pures et respectables, des non-musulmanes, perçues comme indécentes et indignes de respect.    Il y a à peine quelques décennies, la plupart des musulmanes ne le portaient pas même dans les pays à majorité musulmane.

Il est préoccupant que le droit de ne pas porter le voile sans subir de représailles soit si peu défendu par les bien-pensants qui n'ont que la liberté religieuse et le respect des autres cultures à la bouche lorsqu'il s'agit de défendre le droit de le porter.  À cette discrimination qui ne dit pas son nom s'ajoutent le silence des médias pour qui la musulmane non-voilée n'existe.  C'est en vain qu'on attendrait un mouvement massif de solidarité de la part des musulmanes voilées envers leurs soeurs de religions qui ont choisi de ne pas porter le voile.  Celles qui parlent de libre choix ne pensent bien souvent qu'au leur et donnent la fâcheuse impression d'être indifférentes aux pressions et même aux persécutions que subissent les femmes non-voilées.  Il est toutefois important de rappeler que les la lutte pour le droit des femmes à ne pas porter le voile doit se faire dans la non-violence et le respect.  Aucun acte de violence ou de discrimination envers les musulmanes voilées ne saurait être justifié par la lutte pour le droit de ne pas porter le voile. 

En terminant, les visiteurs sont invités à lire le manifeste du site Marguerite Sans Frontière.  De plus, voici quelques gifs animés de marguerites ainsi que des séparateurs pour décorer vos blogs:
marguerites_tournanteMarguerite_avant_arri_reMarguerite_ondulanteMarguerite_gauche_droiteImage du Blog nalacrea.centerblog.net      marguerites_arros_es       marguerite_avancedaisy3daisy991
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                                                             barre_marguerites

                                                               

10 juillet 2014

Journée mondiale sans voile



banderole
Cet article est republié rétroactivement pour que la date de publication corresponde à celle de la Journée mondiale sans voile et afin d'éviter toute confusion.
Le 10 juillet 2014 marque l'instauration de la première Journée mondiale sans voile, une initiative québécoise.  Cette journée spéciale n'a pas pour but de faire la promotion de l'intolérance envers les musulmanes voilées mais plutôt de promouvoir la lutte pacifique pour le droit de toutes les femmes de refuser de porter le voile musulman, sans être jugées, menacées, harcelées, emprisonnées, agressées ou tuées.   Les femmes et les hommes sont invités à souligner cette journée en portant une marguerite et à en utiliser une en guise d'avatar.  Voici d'ailleurs l'avatar officiel de l'évènement:
Marguerite_officielle                                                                                                                                                 
S'il est courant d'entendre des femmes non-voilées défendre le droit de porter le voile, l'inverse est malheureusement assez rare.  Il est pourtant essentiel que la tolérance et la solidarité soit mutuelles entre les femmes qui se voilent et celles qui ne le font pas.  Le manque d'enthousiasme flagrant de bien des musulmanes voilées à défendre le droit des autres femmes de ne pas porter le voile favorise la croyance qu'elles ne sont pas vraiment choquées par la persécution des femmes non-voilées, voire même qu'elles l'approuvent intérieurement.

La Journée mondiale sans voile est également l'occasion de s'interroger sur le voile lui-même, qui n'est pas seulement un symbole d'appartenance religieuse mais aussi, quoiqu'en disent ses promoteurs, un symbole de ségrégation entre les femmes et les hommes - le voile étant réservé aux femmes - et aussi entre les femmes elles-mêmes - le voile servant à distinguer les musulmanes, perçues comme pures et respectables, des non-musulmanes, perçues comme débauchées et indignes de respect.  C'est d'ailleurs cette idéologie discriminatoire et sexiste, bien plus que le racisme et la xénophobie, qui favorise les actes d'incivilité envers les musulmanes voilées, (quoiqu'ils ne les justifient absolument pas).

Le public trouvera sur le site officiel du matériel promotionnel (affiches, images de sensibilisation avec ou sans message, etc) comme les images illustrant cette page.  Voici également quelques gifs animés de marguerites (trouvés sur Internet):
marguerites_tournanteMarguerite_avant_arri_reMarguerite_ondulanteMarguerite_gauche_droiteImage du Blog nalacrea.centerblog.net              marguerite_avance



Certaines musulmanes voilées demandent aux non-musulmanes et aux musulmane non-voilées, de porter un voile pour une journée.  Pourquoi ne feraient-elles pas elles-mêmes l'expérience, ce 10 juillet, de se dévoiler à l'extérieur afin de renouer avec le plaisir de sentir le vent jouer dans leurs cheveux ou même, dans le cas de celles qui sont voilées depuis l'enfance, de découvrir enfin cette sensation de liberté?  Nul besoin de le faire dans un endroit très achalandé.  Depuis quelques temps, des iraniennes, bravent la loi qui les oblige à se voiler et vont dans des endroits retirés pour se faire prendre en photo sans voile  avant de mettre la photo sur Facebook.  Il y a à peine quelques décennies, la plupart des musulmanes ne le portaient pas, non seulement en Iran mais aussi dans d'autres pays à majorité musulmane.  Étaient-elles moins musulmanes pour autant? 

Puisse la Journée mondiale sans voile être célébrée à travers le monde, dans la bonne humeur, le respect et la non-violence!  Merci de la faire connaître à travers le monde!
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                                                          marguerites_arros_es


11 juin 2014

Le voile et le viol: les mythes et leurs conséquences


Texte mis à jour le 15 juin 2014.rape_and_assault_of_woman_graphic_scale_islam

Traduction de la carte ci-dessus:
Titre: Combinaison de la prévalence des agressions sexuelles contre les femmes et de leurs sanctions.
Couleurs:
Le viol: est rare
Le viol: est inhabituel
Le viol: est peu courant
Le viol: est fréquent
Le viol: est endémique
La phrase "ajusted for laws, taboos and rate" peut se traduire par "considérant les lois, les tabous (sexuels) et le taux de prévalence (du viol). 

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(Note: dans ce texte, tout les mots soulignés mènent à d'autres documents lorsqu'on clique dessus). 


La violence froide d'un mythe peut faire plus de ravages qu'une fièvre de haine” Boris Cyrulnik.

Qu'est-ce qu'un viol?

On définit habituellement le viol (dans le droit français notamment) comme une pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit (vaginale, anale ou buccale) imposée à une personne par la violence, la contrainte, la menace ou la surprise.  Dans tout les cas, c'est l'absence de consentement de la victime qui fait de l'acte un viol.  Un véritable consentement implique que la personne a l'âge légal du consentement sexuel, qu'elle est en mesure de donner ce consentement et qu'elle ne craint pas des représailles si elle refuse l'acte. 

Autrement dit, on ne peut pas considérer comme consentante une personne n'ayant pas encore l'âge légal du consentement (variable selon les pays), une personne endormie, inconsciente ou qui n'a plus son jugement (alcool, drogue, etc) ou une personne qui cède à son agresseur suite à de la violence psychologique (menaces de mort, menaces de représailles sur sa famille) ou physique (coups, blessures).  Le fait que l'agresseur puisse être marié à sa victime ne change absolument rien à la définition du viol et ce même si certains pays ne sanctionnent pas le viol conjugal.  Un viol est toujours un crime.

À aucun moment une femme ne perd son droit de refuser une relation sexuelle.  Elle le conserve même si elle accepte de parler, de danser, de monter en voiture, de sortir ou de boire un verre avec un homme.  Elle le conserve également si elle accepte de se rendre à son domicile, si elle a déjà eu des rapports sexuels consentis avec lui et si elle est légalement mariée avec lui.  Enfin, tout comme dans le cas d'un homme qui a eu beaucoup d'amantes, le fait qu'une femme ait eu beaucoup d'amants ne donne à personne le droit d'exiger d'elle un quelconque contact sexuel.  Ce n'est pas parce qu'une femme a une vie sexuelle active qu'elle accepte implicitement d'en avoir avec tout les hommes qui lui font des avances.  Toute personne est propriétaire de son corps et conserve en tout droit ses droits sur lui. 

Un mythe vieux mais coriace

Il existe plusieurs mythes sur le viol  Le plus répandu est que le violeur agit sous l'effet d'un irrépressible désir sexuel déclenché par la vue d'une jolie jeune femme dont la tenue vestimentaire est jugée "provocante", ce qui le rendrait incapable de contrôler son comportement.   À défaut de pouvoir s'empêcher d'être jeunes et jolies, les femmes pourraient éviter le viol en portant des vêtements amples et couvrants.

Si ce mythe recelait la moindre parcelle de vérité:  

-le viol serait toujours commis spontanément (et donc jamais prémédité)
-les victimes de viol seraient systématiquement de sexe féminin, jeunes, jolies et portant une tenue jugée "légère" selon la culture de leurs pays
-tout homme doté d'une libido, fut-il un saint, se transformerait instantanément en violeur en apercevant une telle femme
-les violeurs ressentiraient du remord d'avoir "perdu le contrôle" une fois leur désir sexuel satisfait
-le viol serait rarissime dans les pays où la majorité des femmes portent des tenues couvrant tout le corps tout en étant endémique dans les autres pays.

Or, la réalité nous a prouvé depuis longtemps que c'est exactement le contraire:

-la majorité des viol sont planifiés et commis par une personne que la victime connaît (ami, parent, amoureux, conjoint, personne en position d'autorité, etc).
-il n'y a pas de profil-type chez les victimes: il y en a de tout les âges, (même des bébés et des vieilles dames), de toutes les apparences et de toutes les tenues vestimentaires (même des femmes en burqa).  De plus, certaines victimes sont violées dans la pénombre et sans avoir été complètement déshabillées (pas l'idéal pour les voyeurs!)
-la plupart des hommes ne sont pas des violeurs
-non seulement les violeurs ne manifestent-ils que rarement du remord après leur forfait, mais il est très courant qu'ils menacent leur victime des pires représailles pour la faire taire (quand ils ne la tuent pas carrément)
-le viol est rare ou peu courant dans la plupart des pays où il est socialement accepté que les femmes s'habillent de façon "légère" (surtout ceux où les lois protègent les droits des femmes) tout en étant fréquent ou endémique dans les pays où la majorité des femmes portent des vêtements couvrants.


Le voile: une protection bien illusoire.

Comme on peut le voir sur la carte en haut de cette page, les pays musulmans sont sur-représentés parmi les pays où la prévalence du viol est endémique, et ce malgré le fait que, dans plusieurs d'entre eux, comme l'Égypte, la majorité des femmes portent le voile et des vêtements qui couvrent leur corps. 

Même en Occident, les statistiques officielles sur le viol sont généralement en-dessous de la réalité puisque la plupart des victimes ne portent pas plainte.  Cependant, le phénomène est sans doute encore plus marqué dans les pays musulmans puisque le viol conjugal n'y est généralement pas légalement reconnu.  De plus, une femme qui révèle avoir été violée peut, selon le pays, être reniée par sa famille, rejetée socialement, répudiée (et perdre la garde de ses enfants), forcée d'épouser son violeur, condamnée à la prison, la flagellation ou la lapidation et même être assassinée par son mari ou sa propre famille.

La carte ci-dessous montre des pays (tous musulmans) où un code vestimentaire (pro-voile dans la majorité des cas) est encouragé ou obligatoire pour les femmes.  Les pays où les pressions s'exercent en faveur du voile font tous partie de la zone rouge de la carte de prévalence du viol.  Seules la Tunisie et la Turquie (où le port du voile était resteint à certains endroits au moment où cette carte a été publiée) font patie de la zone orange.    

islam_country_dresscode_woman
Traduction de la carte ci-dessus:
Titre: Code vestimentaire nécessaire pour les femmes
Colonne de gauche:
Vert 1  Pas de pression en faveur du voilement
Vert 2  Coutume prônant une modestie vestimentaire générale.  Voilement intégral très rare
Vert 3  Une tenue vestimentaire spécifique peut être nécessaire.  Le voilement existe mais il est limité 
Vert 4  Une tenue vestimentaire spécifique est nécessaire.  Le voilement intégral peut y être courant
Vert 5  Code vestimentaire nécessaire.  Toute violation entraîne de la violence et des poursuites légales
 
Colonne de droite:
 
Blanc:  Pression légère et mineure en faveur du voilement.  Le voilement peut être commun.
Gris fondé: Forte pression en défaveur du voilement.  Le voilement peut être restreint en public
Gris pâle: pas de donnée
 

Une méconnaissance du désir sexuel
 
Les mythes sur le viol ont pour base une méconnaissance du désir sexuel, ce moyen par lequel la nature pousse les espèces (les mammifères notamment) à se reproduire, afin de se perpétuer.  Même si le désir peut augmenter sous l'effet d'un stimulus visuel, tactile ou autre, il existe de façon totalement indépendante de notre environnement puisque'il peut aussi être stimulé par nos émotions (l'attachement par exemple), nos fantasmes ou nos rêves.  Ainsi le désir sexuel se manifeste même chez les aveugles et les personnes vivant dans un isolement total.  C'est un phénomène naturel et il est impossible de le supprimer chez un homme de façon naturelle.
 
 
Le désir sexuel ne prive à aucun moment un homme de son libre-arbitre ou de sa conscience.  Les musulmans mariés à des femmes séduisantes et voilées en public conviendront sans peine qu'ils ne passent pas leur temps à leur sauter dessus pour les violer lorsqu'ils sont à la maison et voient leur femme sans voile.  De plus, les nudistes, les médecins, les massothérapeutes, les élèves des classes de dessin anatomique, les maîtres-nageurs et même les clients et le personnel masculin des bars de danseuses nues, parviennent sans peine à contrôler leurs comportements devant des femmes nues ou très peu habillées.
 
 
Pourquoi le violeur viole-t-il?
 
 
Violer n'a rien d'un comportement naturel.  Dans la nature, chez la plupart des espèces de mammifères, les mâles attendent qu'une femelle soit en chaleur et accepte l'accouplement pour... procéder!  Si une femelle refuse l'accouplement, il va tout simplement aller voir ailleurs s'il ne trouverait pas une femelle plus enthousiaste...  S'ils arrive, chez certaines espèces, que deux mâles se disputent les faveurs d'une femelle, c'est tout de même elle qui a le dernier mot!


Le viol est moins un acte de désir qu'un acte de haine, de domination, d'humiliation ou de représailles.  Le sexe n'est donc pas le but recherché mais le moyen choisi par le violeur:
 
-pour exprimer son mépris ou sa haine envers une femme, une catégorie de femme ou même toutes les femmes
 
-pour satisfaire un fantasme de domination sur une femme non-consentante. 
 
-pour humilier une femme, son mari, sa famille ou même son peuple (surtout dans les cas de viol de guerre)
 
-pour punir une femme  
  

 
(Note: dans lextrait suivant, "RP" signifie "Rape proclivity" ("Propension au viol") et "RMA" signifie "Rape myths acceptance", ("Adhésion aux mythes sur le viol").  
 
"Ainsi, le plaisir de dominer serait la motivation médiatrice entre le RMA et la RP, contrairement à l’excitation sexuelle. Ces résultats corroborent la théorie féministe selon laquelle le viol a pour fonction de perpétuer la domination masculine (voir notamment : Les mythes sur le viol restreignent la liberté des femmes). Par contre, ils vont plutôt à l’encontre des théories qui suggèrent que le viol est motivé par l’excitation sexuelle.
Cela dit, dans les trois études, le plaisir de dominer et l’excitation sexuelle étaient très corrélés. Les auteurs supposent que pour beaucoup d’hommes, le désir de dominer et le désir sexuels sont très fortement associés. Cela est cohérent avec les résultats d’une étude qui a révélé que les hommes présentant une forte probabilité d’harceler ou d’agresser sexuellement, faisaient un lien automatique entre sexe et pouvoir12. Quand ces hommes étaient en présence d’un stimulus évoquant le pouvoir, ils avaient tendance à se dire plus attirés par une femme, ce qui n’était pas le cas des autres participants. (Mythes autour du viol. Partie 4: Les mythes sur le viol augmentent la propension au viol)".
 

Les mythes sur le viol contribuent aux agressions sexuelles de deux façons: en favorisant le sentiment de honte chez les victimes, ce qui les dissuade de porter plainte par crainte du jugement et permet aux agresseurs de continuer leurs agissements, mais aussi en renforçant chez ces derniers la certitude de ne rien faire de blâmable.  En effet, la passage à l'acte est facilité par la croyance que certains viols sont justifiés et par l'absence d'empathie pour leurs victimes:

"En 1980, Burt émettait l’hypothèse que les mythes sur le viol puissent agir comme des « neutralisants psychologiques » qui permettent aux hommes de s’affranchir de l’interdiction sociale de blesser les autres, quand ils agressent sexuellement8.
De nombreuses études expérimentales ont clairement mis en évidence une corrélation significative entre la RP et le niveau de RMA. Ainsi en 1981, Malamuth a trouvé une corrélation égale à 0,60 entre la RP et la RMA2. Dans une méta-analyse de 2002, la corrélation moyenne sur 11 études, entre ces deux variables était de 0,26." (Mythes autour du viol. Partie 4: Les mythes sur le viol augmentent la propension au viol).

 
En d'autres termes, faire porter aux victimes de viol la responsabilité du crime, c'est prendre le problème à l'envers.   C'est la croyance qu'une femme peut provoquer un viol par sa tenue vestimentaire qui contribue au viol et non pas la tenue elle-même.  Un agresseur sexuel agresse parce qu'il se considère dans son bon droit de le faire et non parce qu'il ne peut pas s'en empêcher.  Son comportement n'est donc pas inné (naturel) mais acquis, puisqu'il est guidé par les préjugés qu'on lui a inculqué sur les femmes en général ou sur certaines catégories de femmes en particulier.
 
L'homme qui viole une femme parce qu'elle s'habille de telle ou telle façon n'agit pas différemment du suprématiste blanc qui viole des femmes noires, de l'antisémite qui viole des juives, de l'homophobe qui viole des lesbiennes, du brahmane qui viole des dalits ou du misogyne qui viole des féministes.  Il choisi en priorité des femmes que son éducation et sa culture lui ont appris à mépriser.  Cependant, s'il ne peut se permettre le luxe de choisir ou si se sont toutes les femmes qu'il méprise, il portera son choix sur la victime potentielle à sa portée tout simplement.


 
 
L'islam et le respect des femmes.
 
Dans ses débuts, le voile musulman était moins un outil de pudeur qu'un marqueur social.  En effet, il était destiné à permettre aux musulmans portés à harceler les femmes à la nuit tombée de distinguer les musulmanes des autres femmes  afin de reconnaître celles qu'ils ne devaient pas importuner, ce qui sous-entend qu'il était alors considéré comme tout à fait normal d'importuner les autres!  Ces autres femmes, (majoritairement des esclaves et des prostituées) avaient une position sociale inférieure et n'avaient pas le droit de se voiler.   Obligées de se cacher ou de se montrer, toutes ces femmes avaient en commun qu'elles étaient toutes dépossédées de leur propre corps, considéré comme la propriété des hommes.  Du père puis de l'époux pour les premières, du maître et du "client" pour les secondes.    
La notion de consentement sexuel est absente du Coran.  Le caractère licite ou illicite d'une relation sexuelle y est totalement indépendant du consentement de la femme.  Le Coran autorise les musulmans de sexe masculin à avoir des relations sexuelles avec leurs épouses (qu'ils peuvent avoir quatre à la fois et dont ils peuvent divorcer à loisir), leurs captives de guerre et leurs esclaves, (lire "L'islam ou la pudeur à deux vitesses").  L'idée qu'une femme puisse refuser une relation sexuelle avec un homme qui a le droit, islamiquement parlant, d'en avoir avec elle, n'a apparemment jamais effleuré les rédacteurs du Coran.
 
L'héritage empoisonné de cet odieuse vision des femmes continue de faire des victimes encore aujourd'hui.  Ainsi, des musulmans commettent des viols collectifs haineux et racistes contre des femmes présumées non-musulmanes parce qu'elles sont occidentales et sont habillées de façon moderne.  C'est d'ailleurs devenu un véritable fléau dans plusieurs pays occidentaux comme l'Australie, la Suède, la Norvège.  Les victimes sont, du simple fait de leur appartenance à un peuple occidental et de leur non-appartenance à l'islam, considérées comme des débauchées et des prostituées et même des femmes qui "demanderaient" à être violées, (ce qui est particulièrement absurde si on considère qu'un viol est, par définition, un acte non-consenti).  Elles pourraient être encore vierges et s'habiller de façon modeste selon les critères occidentaux, cela ne ferait aucune différence (cela dit, un viol est un crime, même lorsque la victime est une prostituée ou encore collectionne les amants). 
 
 
Il y a également des musulmans qui commettent des viols collectifs contre des femmes, plus souvent des adolescentes, qu'ils savent musulmanes mais qui ne se voilent pas, portent des jupes, etc.  Ce phénomène, surnommé les "tournantes" se voit notamment en France où, dans des quartiers à forte concentration musulmane, des jeunes musulmanes non-voilées sont menacées de viol par des coreligionnaires qui croient ainsi les convaincre de se voiler et parfois vont jusqu'à les violer lorsqu'elles refusent. 
 
 
Il est vraisemblable de penser qu'il existe des intégristes partisans du voile intégral obligatoire qui violent des musulmanes portant un voile qui laisse voir le visage, le but étant de les obliger à adopter le voile intégral.
 
 

 
La communauté musulmane doit choisir son camp
"Et qui pardonne au crime en devient complice." Voltaire, (Extrait de Brutus.)
 
 
Il est tout simplement incroyable que l'on accorde encore de l'attention aux violeurs qui cherchent à se déculpabiliser en blâmant leur victime.  Le fait qu'ils soient beaucoup à justifier leur crime en évoquant la tenue vestimentaire de cette dernière (ou encore son "comportement" lorsque sa tenue est islamiquement irréprocheable) ne signifie nullement qu'ils soient sincères.  Dans le cas où la victime est véritablement sélectionnée sur le simple fait qu'elle ne porte pas de voile, il est beaucoup plus vraisemblable de penser que les agresseurs cherchent tout simplement à la punir de ne pas se convertir à l'islam ou, si elle est musulmane, à la punir de ne pas se voiler.   Si un tueur en série s'attaquait exclusivement aux hommes aux cheveux frisés, personne n'aurait l'idée de reprocher à ces derniers de ne pas se lisser les cheveux!
 
 
On retrouve exactement le même discours de déresponsabilisation chez les hommes qui battent leur femme et se cherchent à se justifier:  "Elle ne m'obéit pas", "Elle est désordonnée", "Sa cuisine n'est pas bonne", "Elle n'a pas repassé mes chemise", etc.   N'importe quoi leur sert de prétexte pour adopter un comportement qui les arrange et auquel ils n'ont bien souvent nullement l'intention de renoncer.  Si leur épouse leur obéi au doigt et à l'oeil, ils la brutaliseront quand même pour n'avoir pas obéit assez rapidement ou avec le sourire.  Tout comme eux, les violeurs agissent comme ils le font parce qu'ils en tirent une gratification, un sentiment de force. 
 
 
"Qui sauve un criminel se charge de son crime", Thomas Corneille
 
 
La communauté musulmane doit décider à qui elle veut accorder en priorité de la crédibilité en matière d'agression sexuelle:  à des femmes contraintes à une relation sexuelle qu'elles ne souhaitaient pas ou aux hommes qui les y ont contraintes!  Dans une culture ou toute relation sexuelle hors-mariage, fut-elle consensuelle, est considérée comme un grave péché, le choix ne devrait pas être difficile à faire, entre celle qui ne voulait pas "pécher" et celui qui le voulait de toutes ses forces!   Une fois cette étape cruciale franchie, la communauté doit se positionner fermement contre tout harcèlement et toute agression sexuelle.  Elle doit cesser de chercher des excuses aux coupables et soutenir les victimes, que celles-ci soient voilées ou pas, proches ou étrangères, musulmanes ou non-musulmanes.

 
Prévenir le harcèlement et les agressions sexuelles.
 
 

Si la prévention du harcèlement et des agressions sexuelles axée sur la culpabilisation des femmes ne fonctionne pas, c'est parce que les femmes n'ont pas le pouvoir de faire disparaître la haine et le mépris que certains homme leur porte.  On ne fait pas disparaître des préjugés en adoptant les valeurs de celui qui les a mais en refusant de les adopter et de les transmettre et en les dénonçant.  Il existe de bien meilleures méthodes de prévention que d'obliger les femmes à  désexualiser leur apparence et à restreindre leurs libertés. 
 
 
L'éducation
 
 
On doit donner aux enfants une éducation sexuelle basée sur un respect inconditionnel de l'intégrité physique de l'autre.  Les enfants doivent apprendre que ni la tenue vestimentaire d'une personne, ni sa religion, ni son statut matrimonial, ni son comportement sexuel ou social n'atténuent de quelque façon que ce soit la responsabilité de celui (ou celle) qui la harcèle ou l'agresse.  Le seul coupable d'un crime est le criminel et, dans l'islam, le seul responsable d'un péché est le pécheurs:
53.38  qu'aucune [âme] ne portera le fardeau [le péché] d'autrui,
35.18  Or, personne ne portera le fardeau d'autrui.  Et si une âme surchargée [de péchés] demande à l'aide, rien de sa charge ne sera supporté par une autre même si c'est un pr0che parent.
Les enfants doivent aussi apprendre que c'est mal de juger une personne sans la connaître.  Ils éviterons ainsi de devenir des adultes qui présument des moeurs sexuelles d'une femme et de son consentement à leurs avances à partir de sa tenue vestimentaire ou de sa religion.  Les adultes doivent prêcher par l'exemple en s'abstenant de passer des commentaires disgracieux sur les femmes dont ils désaprouvent la tenue mais ne connaissent absolument rien d'autre d'elle...
La dénonciation des agresseurs

 
Il va sans dire que tout agresseur sexuel doit être dénoncé, quel que soit son lien avec la victime et la position qu'il occupe dans la communauté ou dans la famille.  Celui qui commet un crime doit en assumer les conséquences, judiciaires et sociales.  Lui permettre de s'en tirer ne ferait que l'aider à commettre d'autres crimes.  Cela dit, il ne faut pas attendre que le mal soit fait avant de faire de la sensibilisation dans la famille et dans les écoles.  Les enfants doivent apprendre dès leur plus jeune âge que personne n'a le droit de leur imposer des gestes qu'ils ne désirent pas et qu'il peuvent et doivent en parler à une personne de confiance sans crainte d'être jugés ou punis.
 
Quant au viol conjugal, qu'il survienne au sein d'un mariage librement concenti entre deux personnes majeures, d'un mariage forcé ou d'un mariage avec une personne mineure, il doit être légalement et socialement reconnu pour le crime qu'il est.   Les musulmans vivant dans un pays qui permet le viol conjugal et autorise les mariages forcés ou avec des mineures devraient, s'ils ont vraiment à coeur les droits des femmes et des enfants à coeur et dans les limites de leurs capacités, lutter pour faire changer sa législation sur le sujet. 
 
 
Le soutien des victimes... toutes les victimes!
 
 
Lorsqu'une musulmane voilée est violée, son entourage devraient éviter les phrases comme: "C'est épouvantable, une de nos soeurs voilée à été violée!" car les enfants risquent que de comprendre que la seule chose qui puisse être reprochée au violeur c'est d'avoir violé une musulmane voilée alors que son crime est d'avoir violé!  Les réactions devraient aussi horrifiées devant le viol d'une musulmane non-voilée ou d'une non-musulmane.  De plus, on devrait encourager la victime à parler de son expérience, afin de l'aider à surmonter sa détresse au lieu de lui intimer l'ordre de garder le secret sur ce qui lui est arrivé, ce qui ne ferait qu'entretenir la croyance que ce qui lui est arrivé est honteux pour elle.  Elle doit se sentir aimée et soutenue de la part des personnes qui comptent le plus pour elle.
 
 
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Sites d'information sur les agressions sexuelles:
 
 
 


26 avril 2014

Comment l'islam dissocie la femme et la mère.


 http://www.dali.com/blog/wp-content/uploads/2011/07/NudePicture-255x299.jpg  
"Ma femme nue regardant son propre corps", par Salvador Dali.

Une maxime de Muhammad dit "Le Paradis se trouve aux pieds de vos mères" (et pour couper court à tout attendrissement, je vous rappelle qu'on lui attribue également celle-ci: "Le paradis est à l'ombre des sabres"!)
  • "L’imam Ahmad rapporte d’après Ubadah ibn Samit que le Messager d’Allah, parlant des martyrs, en a mentionné : « La femme tuée par l’enfant qu’elle porte, traînera celui-ci par le cordon ombilical jusqu’à son entrée au paradis » (déclaré authentique par Al-Albani dans Kitab al-djanaiz, p. 39)."

 
"La Madone de Port Lligat", Par Salvador Dali

La mère asexuée 

Les sociétés musulmanes traditionnelles appliquent généralement une stricte séparation des sexes.  Bien souvent, les garçons et les filles n'étudient pas dans les mêmes écoles, ne jouent pas aux mêmes jeux et ne sont pas soumis aux mêmes règles de discipline à la maison.  Les fillettes sont souvent voilées et vêtues de vêtements couvrant tout leur corps dès leur adolescence et même, dans certains cas, depuis leur plus tendre enfance. 

Traditionnellement, la musulmane célibataire n'a pas la possibilité d'avoir une vie sexuelle ou même simplement amoureuse.  Élevée plus sévèrement que ses frères, souvent excisée (et parfois même infibulée), elle a grandit en croyant que c'est sur la virginité des femmes que repose l'honneur d'une famille et que la sexualité avant le mariage est l'un des pires péchés qui soit. 

Dans plusieurs pays musulmans, elle est fréquemment mariée très jeune à un homme plus âgé qu'elle n'a pas choisi et qu'elle ne connait pas (à moins qu'il ne s'agisse d'un cousin).  Le plus souvent, elle ne l'a fréquenté que sous la surveillance d'un chaperon et elle n'a pu développer aucun lien affectif ni aucune intimité sexuelle avec lui avant le mariage.   Si, pour couronner le tout, il fait peuve d'insensibilité ou de brutalité lors de la nuit de noce, elle peut facilement développer un dégout profond et durable de la sexualité.

La contraception étant souvent inaccessible (ou socialement condamnée) dans les sociétés musulmanes, la jeune musulmane mariée devient enceinte très rapidement.  Elle passe donc sans transition de l'état de jeune fille, à qui toute forme de sexualité est refusée, à l'état de mère, dont la sexualité "obligatoire" est d'abord axé sur le devoir de reproduction.  Ce changement brutal dans les attentes de son entourage face à sa sexualité peut accentuer la fracture entre la musulmane et son corps, dont elle se trouve plus que jamais dépossédée.

 
"L'Étreinte de l'univers, de la Terre, du Mexique, de Diego, de moi et de Senor Xoloti", par Frida Kahlo

Le fils-époux

Contrairement à la naissance d'une fille, la naissance d'un garçon est systématiquement accueillit avec joie par l'entourage de la musulmane mariée.  Elle la gâte souvent outrageusement par rapport à ses soeurs et lui accorde des privilèges qu'elles n'ont pas.  Même lorsqu'elles sont ses aînées, le fils musulman grandit souvent avec l'idée qu'il a autorité sur elles, comme si son autorité était en quelque sorte le prolongement de celle de son père.

"Le garçon déjà en arrivant est considéré comme un petit roi. Ensuite il grandit en apprenant qu’il peut battre et taper et punir ses sœurs même celles plus âgées que lui.
(...)
"Et à côté de ça, il garde l'idée que les femmes sont des êtres inférieurs qu'il faut dresser, et mettre sur le droit chemin (dixit les soeurs qu'il avait le droit et le devoir de corriger)." (Qu'est-ce qui cloche dans la tête d'un musulman formaté par l'islam?)

Contrairement au mari de la mère musulmane - qui peut avoir jusqu'à quatre épouses, à qui elle doit se soumettre et qui peut la répudier - son fils n'aura qu'une seule mère à qui il sera soumis et qui restera avec elle au moins juqu'à l'âge adulte.   Lorsque son mari n'est pas affectueux envers elle - et puisque  l'islam lui interdit de donner ou recevoir de la tendresse d'un homme qui n'est pas un proche parent - son fils devient le seul homme qu'elle peut couvrir d'affection et de qui elle est en droit d'en recevoir.   Il devient en quelque sorte l'époux symbolique idéal: affectueux et non-dominant.

"Le couple mère/fils, seul véritable couple de la société musulmane? La femme, niée depuis son enfance, n’acquiert statut et reconnaissance vis-à-vis de son époux comme de la société qu’à travers son rôle de mère. Voilà pourquoi la naissance du premier fils est "beaucoup plus importante pour elle que le mariage". Significatif : le nom que l’on donne aux femmes adultes dans les sociétés maghrébines est leur nom de mère (Mère d’Untel - Oum X...)." 
(...)
"Pour une maghrébine, être femme ce n'est pas vivre avec un homme, c'est posséder un fils.  Mais lorsque, dans l'idéologie de couple, une femme désire un enfant d'un homme, en enfant qui soit une création à deux, une oeuvre qui consacre et prolonge le couple, dans l'idologie patriarcale une femme attend, à l'exclusion d'une fille, un garçon qui appartiendra socialement à un homme certes, mais qu'elle possèdera affectivement" (Des mères contre les femmes Maternité et patriarcat au Maghreb, Camille Lacoste-Dujardin).

Lorsqu'une mère ne peut étancher son besoin d'affection que sur son fils, il peut se développer entre elle et lui une relation affective fusionnelle qui peut devenir très étouffante pour lui.  Lorsqu'il sera devenu adulte, elle verra dans toute femme qui s'en approche de trop près une rivale à combattre, (même si ce n'est pas toujours consciemment).  Aucune femme ne sera assez bonne pour son fils, aucune qui puisse l'aimer et le comprendre comme elle le fait.   Il en est d'ailleurs souvent lui-même convaincu, surtout si cette mère, qu'il idéalise autant qu'elle ne l'idéalise, a l'habitude de rabrouer ses soeurs à la moindre incartade et de dire le plus grand mal possibe des femmes en général.   

Lorsque son fils sera marié, elle verra sa belle-fille comme une séductrice qui, non seulement menace de lui ravir son affection, mais vient briser à jamais l'image de l'homme asexué qu'elle avait jusqu'à présent de lui.  La vie sexuelle à laquelle son fils est désormais en droit d'avoir peut même le faire entrer à ses yeux dans la catégorie des "autres hommes", ceux dont elle se méfie, ceux qui la dominent socialement.  En cas de conflit entre sa belle-fille et son fils, elle prendra systématiquement le parti de ce dernier, même à tort, ne serait-ce que pour se convaincre qu'il est toujours digne du piedestal sur lequel elle l'a placé.  Il ne peut être violent, insensible ou capricieux, c'est son épouse qui le pousse à bout, qui n'est pas suffisamment affectueuse ou qui cuisine mal (c'est à dire pas aussi bien qu'elle). 

"Si le garçon appartient socialement au père, il est affectivement sous la coupe de la mère : L'éducation des garçons est accomplie par la mère de façon complaisante et paralysante pour son autonomie  : elle lui passe tout, n'insiste pas sur l'obéissance de la loi incarnée par le père, le renforce dans son narcissisme.
(...)
"La conséquence est une attitude de haine et de mépris vis-à-vis de toute autre femme que la mère et une difficulté à construire un lien d'adulte avec les femmes en lesquelles l'homme-enfant recherche la mère". (Pourquoi les musulmans méprisent-ils toutes les femmes sauf leur mère?).

Élevé dans la culture musulmane traditionnelle, le fils musulman n'a pas vraiment appris à gérer son désir sexuel.  Ce désir peut susciter chez lui un sentiment de culpabilité, de faiblesse et de perte de contrôle, qui peut finir par mener à un ressentiment, voire à de la haine envers le bouc émissaire que sa culture lui désigne comme unique responsable de son trouble: la femme.  Comme il a dû lui aussi limiter exclusivement l'expression de son affection pour le sexe opposé aux femmes qui lui sont directement apparentée (et qu'il n'a pas le droit moral de désirer), il peut finir par dissocier complètement désir et amour, au point d'avoir du mal à réconcilier les deux lorsqu'il sera marié.  Ce n'est pas parce qu'il est subitement acceptable pour lui de voir les cheveux et le corps d'une femme qui n'est ni sa mère, sa soeur ou sa nièce qu'il peut facilement balayer des années de conditionnement faisant des femmes qui se dévoilent devant des non-mahram des pécheresses.  

Certains hommes voient leur épouse comme une sorte de prolongement symbolique de la vierge, qu'ils se sentent coupables de désirer, jusqu'à ce que la maternité ne la fasse entrer dans la catégorie encore plus sacrée des mères, qu'ils désirent encore moins.  Pour régler ce dilemme, certains d'entre eux se tourneront vers la pornographie et même dans certains cas, vers les prostituées pour assouvir leurs fantasmes sexuels avec des femmes qu'ils désirent mais qu'ils n'aiment pas et méprisent.  Réduites à l'état d'objet de consommation, elles ne sont pas menaçantes pour eux et la distance psychologique que représente un écran ou une liasse de billets leur permet de demeurer en position de supériorité de contrôle sur elles.

 
 "Les deux Frida", par Frida Kahlo.

La femme complète

La culture musulmane, (tout comme la culture judéo-chrétienne avant elle),  a complètement disloqué la femme, en faisant de son corps l'ennemi de son esprit et en opposant systématiquement la célibataire vierge à la célibataire sexuellement active, la mère mariée et la mère célibataire et la mère à la fille et à la belle-fille.  Elle a dressé les unes contre les autres des femmes qui, autrement se seraient peut-être unies pour se révolter contre l'état de sujétion dans lequel elles ont grandi. 

La femme musulmane doit réaliser qu'elle n'est pas un être unidimensionnel que l'on peut déplacer de case en case, selon ce qu'on attend d'elle.   Elle doit apprivoiser et aimer les différentes facettes de son être, pour pouvoir les réconcilier, afin de redevenir un être complet.   Femme, amoureuse, amante, mère, mariée ou pas, c'est à elle et à elle seule que revient le droit de décider ce qu'elle doit faire de son corps et de sa vie. 

Note: Vous trouverez ci-dessous les liens du livre et des deux textes dont j'ai cité des extraits.  Si je ne les ai pas inclu dans mon propre texte, c'est parce que les deux articles ont été publiés sur un site que je ne n'ai pas placé dans mes suggestions de sites (parce qu'il est trop à droite et publie souvent des textes au ton agressif et des attaques personnelles) et dont je craignais que la réputation ne décourage les musulmans de terminer la lecture de la présente page.   J'y retourne de temps en temps pour voir si je ne trouverais pas un article intéressant.  C'est assurément le cas de ces deux textes (auquels je ne reprocherai que leur titre généralisateur). 

Pour lire :
Pour connaître et lire des extraits:
Des mères contre les femmes, maternité et patriarcat au Maghreb, par Camille Lacoste-Dujardin, éd la découverte

Avis aux musulmans pèlerins et aux consommateurs d'urine de chameau:
Site d'informations sur les risques liés au virus MERS-CoV:





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