Avignon: la pièce posthume de Charb sous haute surveillance (15.07.2017)
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Charlie Hebdo: Charb lynche les médias dans son livre posthume (15.04.2015)
Le testament de Charb (15.04.2015)
Charlie Hebdo : Delfeil de Ton lance une polémique sur Charb (15.01.2015)
Avignon: la pièce posthume de Charb sous haute surveillance (15.07.2017)
Par AFP agence Publié
le 15/07/2017 à 13:44
Le texte de Charb, «Lettres aux escrocs de l'islamophobie
qui font le jeu des racistes, se joue à Avignon jusqu'au 18 juillet.
Le texte du dessinateur, finalisé deux jours avant sa mort,
s'est joué pour la première fois vendredi soir dans le Off du Festival sous
forme d'une lecture accompagnée de vidéos et de dessins. Quatre autres
représentations sont prévues jusqu'au 18 juillet, sous haute sécurité.
Le texte de Charb, Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui
font le jeu des racistes, s'est joué vendredi soir au Théâtre de L'Oulle pour
la première de cinq représentations sous haute surveillance dans le cadre du
Off du Festival d'Avignon.
» LIRE AUSSI: notre dossier sur le Festival d'Avignon 2017
«La salle a été fouillée ce matin par la brigade
anti-terroriste, et les accès sont strictement surveillés», a précisé le
directeur du théâtre Laurent Rochut à l'AFP. Un car de CRS est garé à proximité
et toutes les entrées du théâtre, sur la place Crillon, très animée, et dans la
ruelle derrière le lieu de spectacle sont gardés. Deux vigiles embauchés par le
théâtre procèdent à une double fouille des sacs, avant que les spectateurs
puissent enfin s'asseoir dans la petite salle de 194 places.
Un texte initialement refusé par plusieurs théâtres
Le Théâtre de L'Oulle s'est proposé en avril dernier après le refus de deux théâtres avignonnais pour accueillir la lecture du texteposthume de Charb, finalisé le 5 janvier 2015, deux jours avant l'attaque
terroriste contre Charlie Hebdo dans laquelle il a été tué. Le texte, qui a
donc été publié après la mort de Charb dans la tuerie qui a fait 12 morts au
siège de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, a été présenté de manière plutôt
confidentielle une dizaine de fois dans des médiathèques, salles municipales ou
centres culturels.
L'annulation d'une représentation par l'université Lille 2
en mars dernier «par crainte de débordements», selon son recteur, avait soulevé
une polémique. D'autant que le spectacle n'a pas été retenu par les deux
théâtres du Off approchés, la Manufacture et L'Entrepôt. Les responsables du
spectacle, le comédien et metteur en scène lillois Gérald Dumont et la
directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo Marika Bret avaient alors
dénoncé une «censure sécuritaire».
Pour leur part, les directeurs des deux théâtres concernés
ont invoqué des raisons artistiques et la faiblesse du dossier présenté. Le
directeur de la Manufacture Pascal Keiser a nié fermement avoir cédé à une
crainte de type sécuritaire, soulignant qu'il a programmé du 6 au 11 juillet
une pièce sur les dernières heures du jihadiste Mohamed Merah (Moi, la mort, je
l'aime comme vous aimez la vie), contestée depuis par les avocats de proches de
victimes.
Une lecture accompagnée de vidéos et de dessins
Pour Laurent Rochut, directeur de L'Oulle, «il était
inconcevable que Charb ne trouve pas sa place dans le Off». Davantage qu'une
véritable pièce, le spectacle propose une lecture par Gérald Dumont du texte de
Charb, accompagné de vidéos et de dessins. Le public, acquis aux idées du
dessinateur, rit aux dessins davantage qu'au texte plutôt austère, qui défend
une laïcité intransigeante et pourfend toutes les religions.
«Aux chiottes toutes les religions», proclame un dessin
projeté sur l'écran. Un autre dessin, «un débat sur la laïcité, c'est aussi chiant
que la messe» déclenche les rires, alors qu'un débat est justement prévu à
l'issue du spectacle. «Je reconnais que les dessins peuvent être choquants pour
certains, mais ça permet de poser des questions, même si c'est virulent», a
confié à l'AFP Jean, Avignonnais de 35 ans venu voir le spectacle. «C'est
essentiel pour la liberté d'expression que la pièce ait pu être jouée»,
renchérit Joris, 32 ans.
Dans le débat qui suit la représentation, Marika Bret
retrace la carrière de Charb, depuis les 16 ans où il avait «deux rêves,
rencontrer Cabu et entrer à Charlie Hebdo». Un hommage partagé avec émotion par
la salle pleine de ce premier soir.
«Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des
racistes» du 14 au 18 juillet 23h30.
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Le OFF d'Avignon sera finalement bien Charlie (26.04.2017)
Par Titouan Gourlin Mis à jour le 26/04/2017 à 11:31 Publié
le 24/04/2017 à 15:56
Le texte de Charb, «Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui
font le jeu des racistes» a été publié le 22 avril 2015, 3 mois après le décès
du dessinateur.
Après un combat de plusieurs mois, le texte posthume de
Charb sera joué pendant le festival. Face aux multiples refus, le journal avait
dénoncé une «censure sécuritaire». Une critique largement remise en cause par
les directeurs des théâtres sur place.
Deux ans après sa mort, sous les balles des terroristes
islamistes le 7 janvier 2015, le dessinateur satirique et directeur de Charlie
Hebdo, Charb continue de susciter la polémique. Mais après une bataille de
plusieurs mois, son texte posthume, Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui
font le jeu des racistes sera bien lu au festival OFF d'Avignon. Il est
programmé du 14 au 18 juillet 2017 au Théâtre de l'Oulle, révèle le site du
journal La Provence, dans la sélection du OFF d'Avignon.
Cette décision intervient après que le spectacle a subi une
série de refus dans les Hauts de France et dans deux théâtres du OFF d'Avignon.
Marika Bret, la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, et le
metteur en scène de la pièce avaient dénoncé à l'époque une «censure
sécuritaire.»
Cette déclaration n'avait pas manqué de faire vivement
réagir sur place. Pascal Keisen, à la tête de la Manufacture, un des deux
théâtres qui avaient refusé le spectacle, avait justifié dans Ouest France :
«Nous taxer d'autocensure est indigne. Nous n'avons aucune leçon à recevoir en
termes de prise de risque. Nous recevons 200 propositions chaque année. Le
dossier du spectacle était très succinct, trois pages pas de vidéo. Nous avions
des doutes sur la qualité artistique du spectacle.»
Marika Bret salue pour sa part un «engagement citoyen» de la
part du Théâtre de la rue. Laurent Rochut, directeur du Théâtre de l'Oulle qui
accueille la pièce, martèle: «On ne peut pas passer son temps à dire que ce
n'est pas bien de se coucher et ne pas rester debout quand on peut le faire» Il
invoque une certaine «cohérence historique» de sa part, lui qui avait publié
une version pirate des Versets sataniques de Salman Rushdie lorsqu'il était
étudiant, et avait monté l'an dernier la pièce Une bête sur la lune, pour le
centenaire du génocide arménien. «Je ne fais pas du théâtre que pour
divertir...»
«On tenait vachement à cette pièce avec Charlie»
Chaque soir, après lecture du texte sur scène, le spectacle
continuera dans la rue Plaisance, adjacente au théâtre. «On parlera de laïcité,
de citoyenneté et de liberté d'expression», indique Gérald Dumont, metteur en
scène de la pièce. «Il y aura des invités différents chaque soir, poursuit-il,
des politiques, des sociologues, des journalistes, des artistes...», ainsi que
des dessinateurs, parmi lesquels ceux de Charlie Hebdo. L'occasion de fêter les
25 ans du journal et de «faire les cons aussi» s'amuse Gérald Dumont.
Il s'en est fallu de peu pour que le spectacle ne soit pas
joué, et pas uniquement pour des raisons artistiques. «Quand j'ai vu passer un
article sur leurs difficultés au mois de mars, j'ai trouvé que c'était un peu
culotté, car nous avions tous plus ou moins bouclé notre programmation pour le
festival», indique Laurent Rochut. Gérald Dumon reconnaît qu'«il y a eu des
ratages, des incompréhensions», mais paraît soulagé que la pièce «auquel [il]
tenait vachement avec Charlie» ait lieu.
Marika Bret regrette «d'avoir dû employer ce chemin
d'alerte», parce que «tout ce qui est étiqueté Charlie représente un danger
aujourd'hui. Le journal est devenu un symbole malgré lui.» Elle rappelle:
«Avignon est censé être un lieu de rencontres, de débat, où l'on agite les
choses en termes d'idées.»
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Charlie Hebdo : Charb lynche les médias dans son livre
posthume (15.04.2015)
Par Alicia.Paulet Mis à jour le 15/04/2015 à 11:03 Publié le
15/04/2015 à 09:38
Face aux critiques incessantes contre son journal, Charb
avait choisi de répondre par des mots. Son livre posthume paraît demain.
Le directeur de l'hebdomadaire satirique, assassiné le 7
janvier dernier, venait à peine d'achever l'écriture de son livre. L'Obs en
révèle quelques extraits sur son site.
«Non, Charlie Hebdo n'est pas islamophobe». Face aux
critiques incessantes contre son journal, Charb avait choisi de répondre par
des mots. Son livre posthume paraît jeudi. Il s'intitule «Lettre ouverte aux
escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes». L'Obs publie en
exclusivité quelques extraits de son argumentaire.
Depuis des années, Charlie Hebdo avait été brocardé pour ses
«provocations» contre les musulmans, notamment avec la publication des
caricatures de Mahomet. Le dessinateur Stéphane Charbonnier entendait combattre
les accusations de dérive qui visaient la rédaction dont 12 membres ont été assassinés lors de l'attaque terroriste en janvier dernier.
Dans ce texte, le directeur de l'hebdomadaire ne mâche pas
ses mots envers les médias. Il les accuse d'avoir fortement influencé l'opinion
publique. «C'est parce que les médias ont décidé que la republication des
caricatures de Mahomet ne pouvait que déclencher la fureur des musulmans
qu'elle a déclenché la colère de quelques associations musulmanes.»
Il rappelle que ce ne sont que des dessins et de l'humour.
«En vertu de quelle théorie tordue l'humour serait-il moins compatible avec
l'islam qu'avec n'importe quelle autre religion? (…) Si on laisse entendre
qu'on peut rire de tout, sauf de certains aspects de l'islam parce que les
musulmans sont beaucoup plus susceptibles que le reste de la population, que
fait-on, sinon de la discrimination? Il serait temps d'en finir avec ce
paternalisme dégueulasse de l'intellectuel bourgeois blanc ‘de gauche' qui
cherche à exister auprès de “pauvres malheureux sous-éduqués”.»
Très prolifique avec une vingtaine d'albums à son actif,
Charb collaborait régulièrement à plusieurs titres de presse dont Fluide
glacial. Mais c'est à Charlie Hebdo qu'il réservait la primeur. Il avait
d'ailleurs participé à la relance du titre en 1992. Dans le dernier numéro du
magazine, un dessin tristement prémonitoire représente un islamiste en armes
surmonté d'une phrase: «Toujours pas d'attentat en France». Charb lui faisait
répondre dans une bulle: «Attendez, on a jusqu'à fin janvier pour présenter ses
vœux».
Le livre sortira en librairie le 16 avril 2015, aux éditions
Les Echappés.
La rédaction vous conseille
Le testament de Charb (15.04.2015)
Le directeur de "Charlie
Hebdo", en juin 2014. (BALTEL/SIPA)
Tué il y a trois mois, le directeur de "Charlie
Hebdo" venait d’achever un livre où il répondait aux accusations
d’islamophobie pesant sur son journal. "L’Obs" en publie aujourd’hui
les extraits.
Aude Lancelin Publié le 15 avril 2015 à 06h17
Tué il y a trois mois, le directeur de "Charlie
Hebdo" venait d'achever un livre où il répondait aux critiques incessantes
contre son journal, accusé depuis des années de multiplier les provocations
contre les musulmans. Intitulé "Lettre ouverte aux escrocs de
l'islamophobie qui font le jeu des racistes", ce livre entendait en finir
une fois pour toutes avec les soupçons de dérive qui pesaient sur une rédaction
aujourd'hui décimée.
"L'Obs" en révèle le contenu dans son édition en
kiosques ce jeudi 16 avril, et dès aujourd'hui dans la zone abonnés. En voici
des extraits.
Les années Sarkozy
En France, la parole raciste a été largement libérée par
Sarkozy et son débat sur l'identité nationale. Lorsque la plus haute autorité
de l'État s'adresse aux cons et aux salauds en leur disant : "lâchez-vous,
les gars", que croyez-vous que font les cons et les salauds ? Ils se
mettent à dire publiquement ce qu'ils se contentaient, jusque-là, de beugler à
la fin des repas de famille trop arrosés."
L'islamophobie, un concept mal taillé
"Les militants communautaristes qui essaient d'imposer
aux autorités judiciaires et politiques la notion d''islamophobie' n'ont pas
d'autre but que de pousser les victimes de racisme à s'affirmer musulmanes (…)
Si demain les musulmans de France se convertissent au catholicisme ou bien
renoncent à toute religion, ça ne changera rien au discours des racistes : ces
étrangers ou ces Français d'origine étrangère seront toujours désignés comme
responsables de tous les maux."
Avoir peur est un droit
"Avoir peur de l'islam est sans doute crétin, absurde,
et plein d'autres choses encore, mais ce n'est pas un délit. (…) le problème,
ce n'est ni le Coran ni la Bible, romans soporifiques, incohérents et mal
écrits, mais le fidèle qui lit le Coran ou la Bible comme on lit la notice de
montage d'une étagère Ikea."
Les médias en accusation
"C'est parce que les médias ont décidé que la
republication des caricatures de Mahomet ne pouvait que déclencher la fureur
des musulmans qu'elle a déclenché la colère de quelques associations
musulmanes."
Ce dégueulasse paternalisme de gauche
"En vertu de quelle théorie tordue l'humour serait-il
moins compatible avec l'islam qu'avec n'importe quelle autre religion ? (…) Si
on laisse entendre qu'on peut rire de tout, sauf de certains aspects de l'islam
parce que les musulmans sont beaucoup plus susceptibles que le reste de la
population, que fait-on, sinon de la discrimination ? Il serait temps d'en
finir avec ce paternalisme dégueulasse de l'intellectuel bourgeois blanc 'de
gauche' qui cherche à exister auprès de 'pauvres malheureux
sous-éduqués'."
L'islamophobie, nouvel antisémitisme ?
"En 1931, existait-il un terrorisme international qui
se réclamait du judaïsme orthodoxe ? Des djihadistes juifs menaçaient-ils
d'instaurer l'équivalent de la charia en Libye, en Tunisie, en Syrie, en Irak ?
Un rabbin Ben Laden avait-il envoyé un biplan s'écraser contre l'Empire State
Building ? (…) Non, l'islamophobie n'est pas le nouvel antisémitisme. Il n'y a
pas de nouvel antisémitisme, il y a ce vieux, hideux et immortel racisme. Un
racisme dont sont victimes des populations d'origine musulmane."
(Copyright éditions Les Echappés)
Charlie Hebdo : Delfeil de Ton lance une polémique sur Charb (15.01.2015)
Par Julia Beyer Mis à jour le 21/01/2015 à 17:08 Publié le
15/01/2015 à 10:02
Charb, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo assassiné, est
accusé par Delfeil de Ton, l'un des membres de la famille du journal satirique,
d'avoir «traîné son équipe à la mort».
Le journaliste âgé de 80 ans, l'un des fondateurs de
l'hebdomadaire satirique, accuse, dans une chronique publiée dans L'Obs,
l'ancien rédacteur en chef et dessinateur Stéphane Charbonnier d'avoir «traîné
son équipe» à la mort.
Au fil des années, les membres de Charlie Hebdo n'ont jamais
cessé de se livrer à des luttes intestines. Des luttes de pouvoir aussi bien
que des luttes idéologiques. Voilà qu'une voix dissonante crée la polémique en
s'exprimant dans les médias, une semaine jour pour jour après la date tragique
des attentats du journal satirique, entrainant la disparition des entrailles de
la rédaction.
Delfeil de Ton, le pseudonyme d'Henri Roussel, l'un des
fondateurs du journal agitateur, sort de son silence quant à sa descendance à
la rédaction, dont une partie a disparu dans les attentats terroristes du 7
janvier dernier. Dans les colonnes du Nouvel Observateur du 14 janvier où il
tient sa chronique hebdomadaire, cet ancien de la famille Charlie crache son
venin. «Je t'en veux vraiment Charb». Le journaliste âgé de 80 ans accuse le
dernier rédacteur en chef d'avoir «trainé son équipe» à la mort, notamment en
publiant des caricatures dont il regrette le degré de provocation.
La «surenchère» de Charb
«Il était le chef. Quel besoin a-t-il eu d'entraîner ses
amis dans la surenchère?» questionne Delfeil de Ton dans sa chronique, accusant
la persistance de Charb même après que les locaux soient incendiés en novembre
2011, après la sortie du numéro Charia Hebdo, illustré par des caricatures de
Mahomet.
Henri Roussel, l'un des premiers rédacteurs de Hara-Kiri et
membre de Charlie Hebdo jusqu'en 1975, va plus loin en se remémorant les
paroles de Wolinski à l'époque de l'incendie criminel provoqué à la rédaction
de Charlie Hebdo. «Je crois que nous sommes des inconscients vulnérables et des
imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout» aurait dit le
dessinateur. «On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines
d'années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se
retourne contre nous. Il fallait pas le faire», raconte Delfeil en citant
l'illustrateur regretté, ajoutant que malgré la mise en garde de son confrère
«Charb l'a refait, un an plus tard, en septembre 2012».
«Un papier polémique et fielleux»
Mis à part ces accusations, Henri Roussel a fait le serment
de ne plus s'exprimer sur le sujet, précisant au Monde qu'il a «refusé de
parler aux télés, aux radios, à tout le monde. J'ai gardé mon témoignage pour
L'Obs., qui l'a d'ailleurs mal tiré, et je ne suis pas près de l'ouvrir à
nouveau sur le sujet».
Un seul et unique témoignage néanmoins surprenant qui en
choque plus d'un, étant donné la proximité temporelle des événements mais aussi
le ton employé par le journaliste de 80 ans. Alors que certains déplorent la
reprise des propos de Wolinski jugés inappropriés, Richard Malka, l'avocat de
Charlie Hebdo depuis plus d'une vingtaine d'années, n'aurait visiblement pas
supporté de voir cet article publié dans la presse mercredi. Toujours selon Le
Monde, Malka aurait envoyé un texto «scandalisé» à Mathieu Pigasse, l'un des actionnaires
du Nouvel Observateur. «Charb n'est pas encore enterré que L'Obs ne trouve rien
de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux»,
s'est-t-il indigné.
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