mardi 18 juillet 2017

Meurtre antisémite de Sarah Halimi

Affaire Sarah Halimi : ce que révèle le dossier (18.07.2017)
Le meurtre de Sarah Halimi, une tragédie contemporaine (18.07.2017)
Pour commencer avec l’affaire Sarah Halimi (14.07.2017)
Sarah Halimi : le suspect mis en examen pour meurtre (12.07.2017)


Affaire Sarah Halimi : ce que révèle le dossier (18.07.2017)


Par Stéphane Kovacs Mis à jour le 18/07/2017 à 21:05 Publié le 18/07/2017 à 20:05

Marche blanche organisée le dimanche 9 avril qui s'est terminée devant l'immeuble où demeurait Sarah Halimi.

INFO LE FIGARO - Lors de son interrogatoire, que Le Figaro a pu consulter, le meurtrier de cette sexagénaire juive a nié tout motif antisémite et assuré que «ça aurait pu tomber sur n'importe qui».
«J'ai tué le sheitan!» (le démon, en arabe), avait-il hurlé en voyant le corps de sa victime écrasé au sol, trois étages plus bas. Plus de trois mois après le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive défenestrée le 4 avril à Paris, son voisin Kobili Traoré, 27 ans, a été mis en examen la semaine dernière pour «homicide volontaire». Les conclusions du rapport psychiatrique sont attendues avant fin août. Les avocats déplorent que les «tortures» dont cette ancienne directrice de crèche aurait été victime, selon plusieurs témoins, n'aient pas été prises en compte.


Quant à la circonstance aggravante d'antisémitisme, elle n'a pas été retenue à ce stade. De quoi susciter la «colère» de la communauté juive. Lors ...

Le meurtre de Sarah Halimi, une tragédie contemporaine (18.07.2017)


Par Alexandre Devecchio Mis à jour le 18/07/2017 à 11:59 Publié le 17/07/2017 à 21:11

ANALYSE - Pour Alexandre Devecchio, cette Française de confession juive tuée en avril dernier a été la proie d'un mal nouveau : l'antisémitisme arabo-musulman, exacerbé ces dernières années par la montée en puissance de l'islam radical dans certains quartiers.

Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il vient de publier Les Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée (éd. du Cerf, 2016) et est coauteur de Bienvenue dans le pire des mondes (éd. Plon, 2016).


Et Macron évoqua enfin Sarah Halimi. Lors de l'hommage aux victimes de la rafle du Vél' d'Hiv' dimanche dernier, le président de la République a brisé le mur d'indifférence qui entourait le meurtre de cette Française de confession juive, torturée à son domicile aux cris ...

Pour commencer avec l’affaire Sarah Halimi (14.07.2017)


Par Patrick Klugman, Avocat — 14 juillet 2017 à 17:03

Au bas de l’immeuble de Sarah Halimi, le 9 avril, à l’occasion d’une marche blanche organisée en sa mémoire. Photo Plume Heters Tannenbaum. Hans Lucas 

Le meurtrier présumé de cette femme juive assassinée en avril à Paris a été mis en examen mercredi pour homicide involontaire, sans que le caractère antisémite ne soit retenu comme circonstance aggravante. Une instruction trop vite bouclée ?

Devant l’ampleur et les circonstances cruelles du meurtre de Sarah Halimi, une plume énervée devrait entamer son propos par : «pour en finir avec…» Hélas, la justice en a décidé autrement. Nous aurions dû être soulagés par l’annonce de la mise en examen qui éloigne la perspective d’une issue médicale à cette affaire. Malheureusement la mesure annoncée exacerbe la plaie qu’elle devrait apaiser en ne retenant (si on se fie aux informations parues) aucune circonstance aggravante. Aucune : pas de préméditation, pas de séquestration suivie de mort, pas d’actes de torture, surtout pas d’antisémitisme! Je n’affirme pas, surtout en n’ayant pas eu accès au dossier, que K.T. se soit rendu coupable d’aucune de ces infractions. Mais, la mise en examen fixe le cadre et les limites de l’instruction pour ce qui concerne un suspect. En somme, le magistrat instructeur estime en commençant son travail qu’il s’interdit a priori de considérer jusqu’à l’hypothèse que le crime fut antisémite ! Tous les doutes sont permis, mais lui sans enquêter, interroger, confronter, sait déjà que ce n’était pas un meurtre antisémite. Voilà le scandale.

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Confondre l’introduction et la conclusion (possible) d’une enquête, qui avait déjà souffert de quelques carences et pas des moindres, c’est dévoyer le sens de la justice. Et quand bien même, nous profanes et idiots que nous sommes, aurions-nous été victimes d’une illusion collective en estimant que le crime de celui qui connaissait sa victime, qui l’aurait déjà traitée de sale juive, qui l’aurait ciblée après avoir agressé une autre famille dans l’immeuble, ne peut s’expliquer autrement que par l’origine juive de Mme Halimi. Eh bien, même dans ce cas, une mise en examen de ce chef, aurait permis si une autre ou une meilleure explication au geste devait être trouvée, de motiver son abandon dans une ordonnance. Et cette ordonnance serait susceptible d’appel. Et cette explication, ce raisonnement, cette motivation qui peut être contestée permettrait à tout le moins de comprendre le point de vue du magistrat, de le discuter et donc de le combattre.

N’importe quel juriste ou justiciable pourrait comprendre que cette circonstance, après examen, soit finalement abandonnée s’il n’y avait pas lieu qu’elle soit retenue. Mais comment admettre qu’elle soit écartée ? Dans une telle affaire, ne pas considérer l’antisémitisme de la part d’une institution dont le but premier est la manifestation de la vérité, c’est se condamner, non pas à ne point la trouver mais à ne même pas la rechercher ! Le magistrat instructeur devrait examiner toutes les pistes et ne s’en interdire aucune. C’est son devoir et son honneur. Néanmoins, il faut savoir que ce qu’un juge peut faire, il peut le défaire. Ce qu’il n’a pas fait, il peut encore le faire ! Je termine donc par le commencement : que le suspect soit mis en examen pour meurtre aggravé du fait de l’antisémitisme et l’œuvre de justice pour Sarah Halimi, sans rien présumer de sa conclusion, pourra enfin commencer.


Patrick Klugman Avocat

Sarah Halimi : le suspect mis en examen pour meurtre (12.07.2017)

http://lefigaro.fr/flash-actu/2017/07/12/97001-20170712FILWWW00245-sarah-halimi-le-suspect-mis-en-examen-pour-meurtre.php

Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 12/07/2017 à 18h10 | Publié le 12/07/2017 à 17h54

Le jeune voisin de Sarah Halimi, hospitalisé d'office depuis qu'il a roué de coup et défenestré cette femme juive en avril à Paris, a été mis en examen lundi pour "homicide volontaire" sans que soit retenu à ce stade de caractère antisémite, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.



Kobili Traoré, musulman de 27 ans, toujours interné depuis ce drame survenu le 4 avril dans un HLM du quartier de Belleville, a été interrogé lundi par les magistrats instructeurs qui l'ont "mis en examen pour homicide volontaire au préjudice de Mme Attal-Halimi et pour séquestration" d'une famille voisine, a indiqué cette source. Il a été "placé sous mandat de dépôt, mais reste toujours hospitalisé", a-t-elle précisé. "Il conteste toute motivation antisémite à son acte", a ajouté une source proche de l'enquête.

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