Hong Kong : des domestiques se radicalisent (26.07.2017)
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Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 26/07/2017 à 11h50 | Publié le 26/07/2017 à
11h43
Un petit nombre d'Indonésiennes travaillant comme
domestiques à Hong Kong se sont laissées convaincre et radicaliser par la
propagande du groupe Etat islamique (EI), affirme aujourd'hui un think tank
indonésien.
Des organisations musulmanes et des associations de défense
des travailleuses immigrées contactées par l'AFP ont affirmé ne pas être au
courant d'un tel phénomène, mais elles se sont inquiétées des répercussions de
cette étude sur la façon dont sont perçues et traitées les domestiques.
Environ 150.000 Indonésiennes travaillent comme domestiques
à Hong Kong. Dans son rapport, l'Institut d'analyse des conflits (Ipac) de
Jakarta fait état d'une "frange radicale" d'environ 45 domestiques
indonésiennes qui pourraient avoir été attirées vers l'idéologie djihadiste,
"afin de retrouver un esprit de communauté dans un environnement non
familier".
"Certaines de ces femmes ont été radicalisées par leur
petit ami djihadiste qu'ils ont rencontré en ligne", a déclaré Nava
Nuraniyah, chercheuse de l'Ipac. "Certaines ont rejoint l'EI comme une
voie vers l'autonomisation."
L'Ipac estime que les mauvais traitements que subissent
parfois les domestiques étrangères à Hong Kong ne semblent pas une cause
particulière de ce processus de radicalisation.
Le rapport raconte l'histoire d'une femme qui s'est
radicalisée après des années de difficultés dans sa vie personnelle et qui a
ensuite joué un rôle clé dans l'aide au départ vers la Syrie des jihadistes
indonésiens, qui passent parfois par Hong Kong.
Une poignée de domestiques se sont également rendues en
Syrie, selon l'Ipac, un cercle de réflexion qui a publié de nombreuses études
sur les conflits en Asie du Sud-Est.
La domestique Romlah Rosyidah, présidente de l'Alliance des
immigrés musulmans indonésiens, s'est dite inquiète quant à l'impact que
pourrait avoir le fait de lier les domestiques au groupe EI.
"L'islam n'est pas extrémiste", a dit la
domestique Romlah Rosyidah, présidente de l'Alliance des immigrés musulmans
indonésiens, s'insurgeant que son employeur lui ait récemment demandé si elle
connaissait des membres de l'EI.
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