jeudi 13 juillet 2017

Total

Le groupe pétrolier Total se renforce en mer du Nord (21.08.2017)
Le pneumologue de Total, Michel Aubier, fait appel (13.07.2017)

Le groupe pétrolier Total se renforce en mer du Nord (21.08.2017)

Par Olivia Détroyat   Mis à jour le 21/08/2017 à 21h19 | Publié le 21/08/2017 à 20h18

La major rachète le danois Maersk Oil pour 6,3 milliards d'euros, sa plus grosse acquisition depuis Elf en 2000.

Total à l'offensive. En parallèle de la discipline financière engagée depuis trois ans pour s'adapter à la dégringolade des prix de l'or noir, la major pétrolière française fait des emplettes. Le groupe a annoncé lundi l'acquisition du danois Maersk Oil pour 7,45 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros). Depuis le rachat en 2000 d'Elf Aquitaine, c'est sa plus grosse opération de croissance externe. Soucieux de profiter du cycle baissier du pétrole pour acquérir de nouvelles réserves et augmenter sa production en mer du Nord, Total deviendra avec cette opération le deuxième opérateur en mer du Nord (derrière Statoil), une de ses deux grandes zones prioritaires avec l'Afrique. «Il faut (…) profiter des cycles bas pour : soit lancer des développements nouveaux parce que les coûts sont plus bas, soit acquérir des réserves nouvelles à des conditions attractives», a ainsi souligné le PDG de Total, Patrick Pouyanné, lors d'une conférence téléphonique. Dans le détail, l'opération, qui doit être finalisée d'ici fin mars 2018 et effective en juillet 2018, sera financée pour 4,95 milliards de dollars en actions Total, et comprend une reprise de la dette de Maersk Oil de 2,5 milliards.

Une politique contracyclique

La famille Maersk Moller, principal actionnaire de la société, pourrait détenir un siège au conseil de Total

Opportuniste après avoir abaissé de 20 % son point mort pour s'adapter à un prix du baril durablement bas, Total profite du recentrage annoncé il y a un an par l'armateur A.P. Moller-Maersk. Celui-ci souhaitait céder ses activités d'énergie pour se recentrer sur le transport et la logistique. Dans le cadre de l'opération, la famille Maersk Moller, principal actionnaire de la société, pourrait détenir un siège au conseil de Total, dont elle détiendra 2 % ou 3 %. Avec ce rachat, dont les pourparlers ont démarré cet été, le géant pétrolier tricolore espère aussi continuer à abaisser son seuil de rentabilité (autour de 40 dollars le baril). Les coûts de production au baril du danois sont en effet plus compétitifs que ceux de son nouveau propriétaire. Dans un communiqué publié lundi, Total a chiffré à 400 millions de dollars les synergies annuelles (opérationnelles, commerciales et financières) dégagées par cette acquisition d'ici à 2020.

Alors que le marché se reprend depuis quelques mois, Patrick Pouyanné le confirme : les politiques de restriction financière dans lesquelles se sont engagées toutes les majors pétrolières ne doivent pas l'empêcher de saisir les opportunités, dans une stratégie contracyclique. Avec les 160.000 barils équivalents pétrole par jour (bep/j) apportés par sa cible à partir de 2018 (200.000 d'ici à 2020), Total estime atteignable la barre des 3 millions de barils par jour d'ici à 2019. Soit un bond de 42 % par rapport aux 2,1 millions de barils par jour produits en 2014. Le siège de Maersk à Copenhague regroupera désormais les activités pour la zone mer du Nord (Danemark, Norvège, Pays-Bas) avec le site d'Aberdeen, en Écosse.

Pionnière dans la stratégie d'adaptation financière à la déprime durable des prix du pétrole, Total n'est aujourd'hui pas seule à repartir à l'offensive, au moment où les cours mondiaux de l'or noir se stabilisent autour d'une cinquantaine de dollars le baril. Alors que la quasi-totalité des majors (BP, Shell, ExxonMobil, Total…) ont dévoilé des ventes en nette amélioration au premier semestre 2017, beaucoup ont aussi repris des opérations de développement.

Outre un partenariat d'un milliard de dollars avec l'américain Kosmos Energy en Mauritanie et au Sénégal, BP a fait des emplettes fin 2016 à Abu Dhabi et en Azerbaïdjan. ExxonMobil a de son côté racheté il y a un an des actifs en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Quelques mois plus tard, Total a annoncé, avec le norvégien Statoil, son projet d'investir dans des gisements au Brésil. En juillet, il a surtout été le premier grand groupe pétrolier à confirmer son grand retour en Iran. Une opération symbolique et sensible politiquement, que vient tempérer l'opération avec Maersk Oil, dans une zone plus sécurisée. Une stratégie de limitation des risques centrale pour Total.

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Le pneumologue de Total, Michel Aubier, fait appel (13.07.2017)

Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 13/07/2017 à 16:50 Publié le 13/07/2017 à 16:39

Le pneumologue Aubier, a fait appel de sa condamnation début juillet, à six mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende, pour avoir menti en 2015 à des sénateurs sur ses liens avec le groupe Total, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.
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"M. Aubier a interjeté appel du jugement du tribunal correctionnel", a déclaré à l'AFP son avocat, Me François Saint-Pierre, qui "conteste l'analyse juridique du tribunal" et juge "la sanction prononcée disproportionnée".
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Cette condamnation, une première judiciaire, avait été saluée par les défenseurs de l'environnement comme un "avertissement" pour les lobbys.


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