Menacé par la puissance grandissante de l'islam et de la Chine, l'Occident parviendra-t-il à conjurer son déclin ? Saurons-nous apprendre rapidement à coexister ou bien nos différences nous pousseront-elles vers un nouveau type de conflit, plus violent que ceux que nous avons connus depuis un siècle ?
Pour Samuel P. Huntington, les peuples se regroupent désormais en fonction de leurs affinités culturelles. Les frontières politiques comptent moins que les barrières religieuses, ethniques, intellectuelles. Au conflit entre les blocs idéologiques de naguère succède le choc des civilisations...
Le livre qu'il faut lire pour comprendre le monde contemporain et les vraies menaces qui s'annoncent. "Le livre le plus important depuis la fin de la guerre froide." Henry Kissinger. "Un tour de force intellectuel : une oeuvre fondatrice qui va révolutionner notre vision des affaires internationales." Zbigniew Brzezinski.
Samuel P. Huntington est professeur à l'Université Harvard où il dirige le John M. Olin Institute for Strategic Studies. Il a été expert auprès du Conseil national américain de sécurité, sous l'administration Carter. Il est le fondateur et l'un des directeurs de la revue Foreign Policy.
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Les failles des civilisations à l’origine des conflits
Retours sur le futur (4/5). Des auteurs ont tenté
d’anticiper la société à venir. En 1996, Samuel Huntington redéfinit la
géopolitique globale dans « Le Choc des civilisations ».
LE MONDE | 17.08.2017 à 18h00 • Mis à jour le 17.08.2017 à
21h32 | Par Samuel Blumenfeld
Mathieu Colloghan
Au sortir de la guerre froide, avec la chute du mur de
Berlin en 1989, un climat d’euphorie régnait à l’Ouest. L’économie de marché
semblait avoir triomphé, pour améliorer le quotidien des citoyens partout où
elle allait être appliquée. L’idée de démocratie devait s’imposer
progressivement. Le temps où des sommes pharaoniques étaient allouées au budget
de la Défense appartenait au passé, tandis qu’apparaissaient de nouvelles
élites, réunies à Davos (Suisse), composées de dirigeants politiques, de chefs
d’entreprises, de journalistes et de banquiers – tous convaincus que la
démocratie allait amener une paix perpétuelle.
C’est dans ce contexte apaisé que Samuel Huntington,
professeur à Harvard, publie un article intitulé « Le choc des civilisations ?
» dans la revue Foreign Affairs, en 1993. La thèse qu’il y soutient, lue à
l’aune du monde de l’après-11-septembre, semble presque banale. Mais dans les
années 1990 elle contredit l’idée alors en vogue – et davantage encore après le
succès, l’année précédente, de l’essai de Francis Fukuyama, La Fin de
l’histoire et le dernier homme (1992), qui annonçait la généralisation de la
démocratie libérale – que la fin de l’histoire allait advenir avec la chute du
communisme.
« Les principaux conflits politiques mondiaux mettront aux
prises des groupes appartenant à des civilisations différentes. »
« Mon hypothèse, écrit Huntington, est que, dans ce monde
nouveau, les conflits n’auront pas pour origine l’idéologie ou l’économie. Les
grandes causes de division de l’humanité et les principales sources de conflit
seront culturelles. » Et de préciser : « Les Etats-nations continueront à jouer
le premier rôle dans les affaires internationales, mais les principaux conflits
politiques mondiaux mettront aux prises des nations et des groupes appartenant
à des civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la
politique mondiale. »
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/17/les-failles-des-civilisations-a-l-origine-des-conflits_5173468_4415198.html
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