Yémen : l’Arabie saoudite pointée du doigt à l’ONU (19.08.2017)
Yémen : un demi-million de cas de choléra (14.08.2017)
Yémen : plus de raids aériens que l'an passé (14.08.2017)
Yémen : des centaines de migrants délibérément jetés dans la Mer Rouge (10.08.2017)
Yémen : plus de 40 rebelles et soldats tués (30.07.2017)
Yémen : 20 civils tués dans un raid aérien (19.07.2017)
Yémen : trois militaires tués par balle (28.06.2017)
Dans le Yémen en guerre, le choléra a déjà fait près de 1000 morts (16.06.2017)
Yémen : le premier raid ordonné par Trump tourne à la bataille rangée (31.01.2017)
Yémen : un demi-million de cas de choléra (14.08.2017)
Yémen : l’Arabie saoudite pointée du doigt à l’ONU (19.08.2017)
La coalition militaire dirigée par Riyad est accusée
d’entraver l’aide humanitaire et de crime de guerre contre les enfants.
Le Monde | 19.08.2017 à 10h34 | Par Marie
Bourreau (New York, Nations unies, correspondante)
C’est un pays aux portes de l’enfer que le patron des
opérations humanitaires, Stephen O’Brien, a décrit, vendredi 18 août, au
Conseil de sécurité de l’ONU. Sur les 27 millions d’habitants que compte
le Yémen, deux tiers sont en état de malnutrition avancé, 7 millions sont
menacés par la famine et 16 millions n’ont pas accès à l’eau potable. Et,
comme si ces malédictions ne suffisaient pas, une épidémie de choléra a tué,
depuis avril dernier, près de 2 000 personnes et 180 000 nouveaux cas
se sont déclarés depuis juillet.
« La mort plane sur les Yéménites, venant du
ciel, sur la terre ou en mer », a résumé l’envoyé spécial
de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheick Ahmed, qui s’exprimait par
vidéoconférence. Jamais le nom de l’Arabie saoudite n’a été prononcé. Mais tout
le monde sait que seule la coalition militaire dirigée par Riyad contrôle les
airs et la mer. La situation est particulièrement critique à Hodeïda, dans le
nord du pays. M. Ahmed a donc lancé un nouvel appel pour que les Nations
unies administrent ce port, toujours aux mains des rebelles houthistes, par
lequel transitaient 80 % des denrées alimentaires.
Changement de ton soudain
Or la coalition militaire saoudienne – qui intervient au
Yémen depuis 2015 en soutien au gouvernement légitime du président Hadi – a
bombardé ce port stratégique, accusant la rébellion houthiste – soutenue par
l’Iran – d’y faire transiter des armes et des munitions pour alimenter sa
guérilla. Cinq grues permettant le déchargement de marchandises vitales ont été
détruites dans le but d’asphyxier ce bastion rebelle.
L’envoyé spécial de l’ONU a présenté un plan qui
consisterait à laisser « un groupe d’influents yéménites issus des
secteurs de la sécurité et de l’économie administrer ce port sous la
supervision directe de l’ONU ». Les principaux pays arabes membres de
la coalition militaire auraient donné leur accord mais les rebelles houthistes
refusent toujours...
Yémen : un demi-million de cas de choléra (14.08.2017)
- Par Le
Figaro.fr avec Reuters
- Mis
à jour le 14/08/2017 à 13:14
- Publié le
14/08/2017 à 13:09
La barre des 500.000 cas de choléra au Yémen a été franchie
depuis le déclenchement il y a quatre mois d'une épidémie qui a désormais fait
1.975 morts, a rapporté aujourd'hui l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
» Lire aussi - Le choléra fait des ravages au Yémen
L'épidémie se propage moins vite qu'il y a quelque temps
dans certains secteurs mais 5.000 nouveaux cas sont néanmoins comptabilisés
chaque jour à travers le pays. On en compte aujourd'hui 503.484, dit l'OMS dans
un communiqué.
Nombre d'infrastructures, comme les stations de pompage
d'eau, ont été détruites au Yémen en plus de deux ans de guerre civile. Les
deux tiers de la population n'ont plus accès à l'eau potable, estiment les
Nations unies. Le ramassage des ordures est interrompu dans les grandes villes.
Le conflit entre les milices houthies, proches de l'Iran, et
les forces loyalistes soutenues par une coalition militaire dirigée par
l'Arabie saoudite a fait plus de 10.000 morts.
Yémen : plus de raids aériens que l'an passé (14.08.2017)
- Mis
à jour le 14/08/2017 à 20:12
Le nombre de frappes aériennes au Yémen à la mi-2017 a
dépassé le nombre de frappes effectuées l'an passé dans ce pays en guerre,
selon un rapport publié aujourd'hui par un organisme lié à l'ONU.
Ce rapport ne précise pas qui a mené les raids aériens
comptabilisés mais la coalition militaire arabe menée par Ryad, qui intervient
en soutien des forces progouvernementales depuis 2015 contre des rebelles, est
largement maîtresse du ciel yéménite. Le pays est également le théâtre de
frappes de drones américaines visant régulièrement des cellules d'Al-Qaïda dans
la péninsule islamique (Aqpa), considérée comme la branche la plus dangereuse
du réseau extrémiste et qui a profité du chaos de la guerre pour raffermir son
implantation.
Selon le "Protection Cluster Yemen", qui fait
partie du réseau "Global Protection Cluster", dirigé par le Haut
commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), la moyenne mensuelle du nombre
de raids aériens en 2017 est presque trois fois supérieure à celle de 2016. Le
rapport, qui se base en partie sur des données fournies par l'ONU, estime
également que le nombre d'accrochages armés entre les forces
progouvernementales et les rebelles Houthis a en moyenne plus que doublé par
rapport à l'an dernier.
LIRE AUSSI :
Yémen: des centaines
de migrants délibérément jetés dans la Mer Rouge (10.08.2017)
- Par Fanny Laurent
- Mis à jour le 10/08/2017 à 22:38
- Publié le 10/08/2017 à 18:57
VIDÉO - Dix-neuf migrants africains sont morts après
avoir été jetés à la mer par des passeurs au large du Yémen. Ce drame se
rajoute à celui de mercredi qui a vu périr cinquante migrants issus de la même
région selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dix-neuf Somaliens
et Ethiopiens ont probablement péri noyés au large du Yémen ce jeudi lorsqu'un
passeur de migrants a forcé les 180 passagers de son embarcation à se jeter à
la mer, rapporte l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La veille, un
premier drame s'est déjà déroulé dans la même zone maritime au large du Yémen,
avec environ cinquante victimes dont vingt-neuf avaient été découvertes dans
des tombes creusées à la hâte sur la plage. «Les survivants ont dit à nos
collègues sur la plage que les passeurs leur avaient demandé de se jeter à la
mer après avoir vu ce qui semblait être des représentants des autorités», a
indiqué Laurent de Boeck, chef de mission de l'OIM, en parlant de l'incident de
jeudi. L'organisation internationale a indiqué travailler étroitement avec le
Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour donner une sépulture aux
morts et soigner les survivants.
L'autre route maritime des migrations
Les migrants sont
majoritairement issus des pays qui composent la Corne d'Afrique (Éthiopie,
Erythrée, Somalie et Djibouti). Ils affluent massivement au Yémen ces dix
dernières années alors que c'est un pays pauvre, classé au dernier rang en
termes d'IDH au niveau mondial et déchiré par
une guerre civile depuis trois ans.
Plus de 10.000 morts, une dizaine de pays impliqués, le Yémen est devenu le
théâtre de la féroce lutte d'influence entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, entre
Sunnites et Chiites. Au nord, à Sanaa, se mêlent rebelles houthistes et fidèles
de l'ex-président Saleh. Dans le Sud siège un autre gouvernement, reconnu
celui-ci par la communauté internationale et par une coalition de pays dirigée
par l'Arabie Saoudite. Ces troubles internes font le jeu des groupes
terroristes, à commencer par al-Qaida dans la péninsule arabique.
En réalité, ce sont
ses voisins, les pays du Golfe plus riches, que les migrants cherchent à tout
prix à atteindre pour trouver du travail. Malheureusement, leur voyage
s'interrompt généralement au Yémen où ils se retrouvent entassés dans des camps
pour une durée indéterminée. L'ONU estime que le pays, où
une épidémie de choléra a déjà
fait plus de 1.900 morts, est le théâtre de la «plus grave crise humanitaire
dans le monde».
Entre 2008 et 2016,
plus de 345 000
migrants et demandeurs d'asile
sont arrivés au Yémen par la Mer Rouge selon les chiffres du Secrétariat
Régional Mixte des Migrations (RMMS). Ils venaient de la ville littorale de
Obock, de la République de Djibouti. Plus de 80% d'entre eux étaient
éthiopiens, le reste des voyageurs était somaliens et érythréens.
Détroussés et torturés
Les migrants
éthiopiens sont particulièrement touchés par ce gigantesque trafic d'êtres
humains. Il y a plusieurs étapes à franchir avant d'arriver au Yémen et chacune
d'entre elles exige un paiement. «Tout le long du trajet, certains passeurs
mentent et augmentent leurs prix. Si les voyageurs n'ont pas assez d'argent
pour payer la prochaine étape, ils finissent dans des camps où ils sont
généralement détroussés, torturés, voire violés jusqu'à ce que ces passeurs-là
soient payés et que les migrants finissent dans les mains d'un autre
trafiquant», indique Michael Kirby Smith, photojournaliste qui travaille avec
l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch.
«C'est choquant et
inhumain. La souffrance des migrants sur cette route est immense. Beaucoup de
jeunes gens paient les passeurs avec l'espoir d'avoir une vie meilleure»,
s'insurge un des responsables de l'OIM.
L'organisme estime à
55.000 le nombre de migrants, dont un tiers de femmes, arrivés au Yémen en
provenance de la Corne de l'Afrique depuis le début de l'année. Plus de 30.000
de ces nouveaux migrants n'ont même pas 18 ans.
Guerre au Yémen : le
laboratoire d’Al-Qaida (02.08.2017)
La guerre au Yémen
(3/5). S’installer dans le pays, tisser des relations avec les chefs de tribu,
sans toutefois prendre le contrôle formel des agglomérations. C’est le premier
volet de la nouvelle stratégie de l’organisation djihadiste.
LE MONDE |
02.08.2017 à 06h34 • Mis à jour le 02.08.2017 à 10h45 | Par Jean-Philippe Rémy
(Aden, envoyé spécial)
Un milicien de la
'Security Belt' contrôle les voitures circulant entre Cratère (Shira), et
Ma'ala, deux quartiers d'Aden, le 13 juin.
Il y a des stylos
qui ont un peu coulé dans sa poche de chemise, et ont dessiné une petite tache
de Rorschach sur le tissu bleu clair. Avec sa veste serrée aux entournures, ce
responsable politique basé à Aden pourrait passer pour un fonctionnaire de rang
intermédiaire, hormis peut-être le détail de ses énormes lunettes de soleil
Ferrari et sa façon de chuchoter en permanence. Quand il traite d’argent, ce
n’est pas à la banque. En quittant Aden, il arrive que cet homme – appelons-le
Ahmed – aille dans sa région d’origine, la province de Chabwa, dans le sud du
Yémen, pour parler à des responsables d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique
(AQPA), la branche locale de l’organisation djihadiste.
La dernière fois,
c’était au cours de négociations en vue d’obtenir la libération d’un otage occidental,
détenu depuis de longs mois. Ahmed appartient à la tribu des Awlaqi, très
influente dans Chabwa, et dont certains membres ne sont pas hostiles à la
présence du groupe djihadiste.
Ahmed, pas plus que
la grande majorité de son ensemble tribal (les Awlaqi constituent une vaste
arborescence de groupes et sous-groupes), n’a pas la moindre affinité avec
AQPA. Simplement, dans cette zone reculée, se nouent des relations personnelles
entre les responsables locaux et leurs homologues djihadistes. D’homme à homme.
Et en prenant mille précautions pour ne pas prendre le contrôle de pans de
territoire, à l’opposé des pratiques du passé récent.
Comment s’adapter,
comment triompher ?
Le pays est
désormais le laboratoire d’Al-Qaida, là où l’organisation djihadiste réfléchit
à ses erreurs passées et essaie de réinventer son futur. Comment s’adapter,
comment triompher ? Dans la province de Chabwa, celles d’Al-Baïda, de
l’Hadramaout, ou encore à Lahij (à la sortie d’Aden), et jusqu’à Marib, dans le
Nord, des éléments d’AQPA s’installent, tissent des relations avec les chefs de
tribu. Plus l’Etat est absent, plus cela leur est facile. Mais à une condition
: celle d’éviter,...
Guerre, terrorisme,
épidémie… comprendre la situation devenue critique au Yémen (02.08.2017)
Depuis plus de deux
ans, le Yémen est déchiré par une guerre qui semble insoluble. Dans des
conditions sanitaires et humanitaires alarmantes, les civils payent le prix
fort.
LE MONDE | 02.08.2017
à 12h25 • Mis à jour le 02.08.2017 à 16h29 | Par Clément Le Foll
Depuis plus de deux
ans, le Yémen vit au rythme des combats, des bombardements aériens et de la
destruction de ses infrastructures. Une guerre qui paraît impossible à résoudre
de manière diplomatique et qui affecte de plus en plus les populations civiles,
prises en tenailles par le conflit, frappées par la famine et les problèmes
sanitaires.
Les origines de cette crise
Pour comprendre
comment la crise yéménite a débuté, il faut suivre le destin de deux
personnages-clés du pays : le président Abd Rabbo Mansour Hadi et son
prédécesseur déchu, Ali Abdallah Saleh.
Ce dernier avait
pris la tête du Yémen du Nord dès 1978 avant de devenir président d’un Yémen
réunifié en 1990. Mais, en février 2012, dans la foulée des « printemps arabes
», Ali Abdallah Saleh est forcé d’abandonner le pouvoir, sous la pression d’une
partie du peuple et de la communauté internationale. Un accord pour une
transition politique, signé en Arabie saoudite en novembre 2011, lui garantit
l’immunité, ainsi que celle de ses proches.
Lire (en édition abonnés) : Yémen
: Ali Abdallah Saleh, bête noire de Riyad
Abd Rabbo Mansour
Hadi lui succède après sa victoire lors de l’élection présidentielle de 2012,
pour une période de transition de deux ans. Reconnu par la communauté
internationale, le nouveau président peine à stabiliser le pays et à le
redresser économiquement.
En septembre 2014,
le mouvement rebelle houthiste, marginalisé par le nouveau pouvoir, parvient à
prendre la capitale, Sanaa, en s’alliant à l’ancien président Ali Abdallah
Saleh, demeuré dans la capitale, et qui compte encore d’importants soutiens
dans les forces armées. Les houthistes, de confession zaïdite, une branche
minoritaire du chiisme, avaient pourtant été combattus durant six ans dans leur
fief du nord du pays par l’ancien président Ali Abdallah Saleh, lorsque celui-ci
tenait la présidence.
Placé en résidence
surveillée, le président Hadi parvient à quitter Sanaa en mars 2015. Il gagne
d’abord le grand port d’Aden, dans le sud du pays, d’où il s’exile chez son
allié saoudien, à Riyad.
Lire (en édition abonnés) : Yémen
: guerres locales, djihad global
Le rôle de l’Arabie saoudite
Les houthistes se
sont ainsi emparés d’une large part du pays et combattent à Aden. Cette menace
fait réagir l’Arabie saoudite, à majorité sunnite. Riyad estime que l’Iran, son
grand rival régional chiite, qui soutient les houthistes, cherche à s’implanter
à sa frontière sud à la faveur de leurs victoires. Il s’agit d’une guerre
préventive : les houthistes sont loin de constituer un satellite de l’Iran,
comme le Hezbollah, formé dès les années 1980.
Le 26 mars 2015,
l’Arabie saoudite déclenche l’opération « Tempête décisive », une coalition de
neuf pays arabes sunnites (composée du Maroc, du Soudan, de l’Egypte, de la
Jordanie, du Koweït, de Bahreïn, du Qatar, des Emirats arabes unis et de
l’Arabie saoudite), apportant un soutien principalement aérien aux forces
progouvernementales yéménites. Cette coalition est appuyée par les Etats-Unis,
qui fournissent un soutien logistique et de renseignement.
Au niveau du droit
international, l’intervention saoudienne est légale, mais implique le respect
de l’article
3 commun aux conventions de Genève
de 1949, et du protocole
additionnel II. Ces obligations
concernent la protection des civils, le ciblage d’installations exclusivement
militaires, les bombardements en zone urbaine, la protection des belligérants
ayant laissé leurs armes. Or plusieurs des raids menés par l’Arabie saoudite ont
occasionné des pertes civiles.
Plus de deux ans
plus tard, l’intervention saoudienne n’a toujours pas permis de rétablir la
stabilité dans le pays ni de réduire l’influence des houthistes. Les lignes de
front ont peu bougé depuis la phase initiale du conflit, qui avait permis de
chasser les rebelles de la région d’Aden. Les rebelles contrôlent toujours la
capitale, Sanaa. La coalition a lancé une offensive à la fin de 2016 pour
reprendre la côte de la mer Rouge aux rebelles, et menace le port de Hodeïda,
par où transite l’essentiel de l’aide humanitaire destinée aux civils dans les
zones rebelles.
Une situation propice aux organisations terroristes
Mais le conflit
yéménite ne se limite pas à un bras de fer entre les forces gouvernementales du
président Mansour Hadi et les milices houthistes. L’organisation djihadiste
Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA, « filiale » yéménite d’Al-Qaida) a
profité de la guerre pour renforcer son implantation locale, notamment dans le
sud du pays. Présents au Yémen depuis 2002, les Etats-Unis ont intensifié leur
implication dans la région depuis janvier et l’investiture de Donald Trump,
avec comme but principal de réduire l’influence du groupe terroriste.
L’organisation Etat
islamique (EI) a également profité de la situation pour élargir son influence
au Yémen. En mai 2016, l’EI avait revendiqué un attentat commis dans la ville
d’Aden, dans le sud du pays, tuant plus de 40 personnes. Quelques mois plus
tard, les autorités yéménites démantelaient une cellule de l’Etat islamique
responsable de plusieurs attentats contre la police et l’armée, toujours dans
la ville d’Aden.
Famine, choléra : une situation sanitaire consternante
En plus de deux ans
de guerre, la situation sanitaire s’est fortement dégradée au Yémen. Les
infrastructures sont fortement endommagées et désorganisées, et seules quelques
antennes médicales sont encore opérationnelles. Le contexte a favorisé une
épidémie de choléra, qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis avril.
Cette maladie est
provoquée par l’absorption d’eau ou de produits alimentaires contaminés par la
bactérie Vibrio cholerae, présente dans les matières fécales, et engendre des
diarrhées sévères et une déshydratation parfois mortelle. La destruction
d’infrastructures comme les stations de pompage d’eau a favorisé le
développement de l’épidémie.
Tedros Ghebreyesus,
directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a rappelé que
le choléra touchait les 21
gouvernorats du pays et qu’on
comptait plus de 388 000 cas et 1 848 morts.
Les enfants et les
adultes de moins de 30 ans sont les plus touchés par l’épidémie de choléra qui
frappe le Yémen
Au-delà du choléra,
le Yémen est également frappé par « la plus grande crise alimentaire au monde
», selon
les mots du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Environ 17 millions de personnes souffrent
de la faim et le sort des enfants est plus que préoccupant : « Un enfant de
moins de 5 ans meurt au Yémen toutes les dix minutes de causes évitables »,
a-t-il déploré en avril. La communauté internationale avait d’ailleurs promis
1,1 milliard de dollars pour aider les personnes affectées par le conflit.
Le Yémen importe une
grande partie de ses denrées alimentaires ; un approvisionnement rendu
notamment compliqué par le blocus du port d’Hodeïda – principale voie
d’acheminement de nourriture –, qui s’est intensifié depuis décembre 2016. Les
organisations humanitaires estiment qu’à peine 10 % des marchandises à
destination des civils passent ce point névralgique. En outre le prix des aliments
de base a très fortement augmenté : entre janvier 2015 et 2017, le prix du blé
a bondi de 50 % au Yémen.
Voir l’infographie
: Avec les guerres,
le retour de la famine
Il y a quelques
mois, des responsables
d’ONG humanitaires ont souligné la responsabilité de la communauté
internationale dans la situation actuelle. La résolution
2216 du Conseil de sécurité de l’ONU,
censée imposer « un embargo sur les armes à destination des houthistes et de
leurs alliés », a eu un effet néfaste sur l’aide humanitaire, engendrant un
quasi-blocus du matériel médical et de la nourriture.
Des crimes de guerre récurrents
Dans
son rapport mondial 2017, Human
Rights Watch a rapporté de possibles crimes de guerre impunis dans le conflit
yéménite. La coalition menée par l’Arabie saoudite est le premier belligérant à
être mis en cause par l’ONG :
« La coalition a
attaqué illégalement des maisons, des marchés, des hôpitaux, des écoles, des
commerces civils et des mosquées. D’après le Haut-Commissariat des Nations
unies aux droits de l’homme, au 10 octobre, au moins 4 125 civils avaient été
tués et 6 711 avaient été blessés, la plupart par des frappes aériennes de la
coalition. »
Les forces
houthistes et leurs alliés sont également accusés de crimes de guerre,
notamment depuis la prise de la capitale, Sanaa, en septembre 2014. Elles
auraient « mené une campagne de détentions arbitraires et de disparitions
forcées contre des personnes perçues comme des opposants » :
« Ils ont lancé des
roquettes d’artillerie lors d’attaques aveugles dans le sud-est de l’Arabie
saoudite et au Yémen, tuant 475 civils et blessant 1 121 autres personnes entre
le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016, d’après l’ONU. Les forces houthistes et
alliées ont également posé des mines antipersonnel, interdites, qui ont tué et
blessé des dizaines de civils. »
Des chiffres qui se
sont encore alourdis d’après le dernier rapport de l’OMS : le bilan du conflit
est à présent de 7 800 personnes tuées et 44 000 blessés. Plus de 2 millions de
personnes ne peuvent toujours pas rentrer chez elles, et plus de 186 000 ont
fui le pays, selon le Haut-Commissariat
des Nations unies pour les réfugiés.
Aucune issue diplomatique
Trois cycles de
négociations ont eu lieu entre le gouvernement yéménite et les rebelles
houthistes depuis le début du conflit. Le dernier, placé sous l’égide des
Nations unies, avait débuté le 18 avril 2016 au Koweït. Les négociations
avaient été définitivement
rompues au début d’août.
Depuis, les Nations
unis ont réussi à négocier plusieurs cessez-le-feu entre les deux parties, qui
ont été rompus aussitôt. En novembre, l’ancien secrétaire d’Etat américain John
Kerry avait annoncé une nouvelle initiative de paix, qui
n’avait pas empêché la poursuite des combats. Les affrontements sont donc toujours en cours, alors qu’aucun des deux
camps ne semble avoir les moyens de triompher militairement et que les
conditions de vie des populations civiles se dégradent de façon alarmante.
Yémen: 5 membres présumés d'Al-Qaïda tués (31.07.2017)
- Par Le
Figaro.fr avec AFP
- Mis
à jour le 31/07/2017 à 16:27
- Publié le
31/07/2017 à 16:23
Cinq membres présumés d'Al-Qaïda ont été tués par un drone
aujourd'hui dans la province de Marib (centre du Yémen), a annoncé un
responsable des services de sécurité yéménites en attribuant l'attaque aux Etats-Unis.
Le raid a visé un rassemblement de membres présumés d'Al-Qaïda dans le village
de Hathla, a affirmé ce responsable.
Des "membres étrangers d'Al-Qaïda" font partie des
cinq morts, a-t-il ajouté sans autre précision. Depuis l'arrivée au pouvoir de
Donald Trump en janvier aux Etats-Unis, les attaques américaines contre les
jihadistes se sont intensifiées au Yémen.
Les Etats-Unis sont inquiets de voir Al-Qaïda dans la
péninsule arabique (Aqpa) renforcer son influence à la faveur du chaos provoqué
par la guerre civile qui déchire ce pays. En mai, des forces spéciales
américaines avaient tué au moins sept combattants d'Al-Qaïda au Yémen lors d'un
raid terrestre dans la province de Marib, selon le Pentagone.
Un premier raid terrestre avait été mené en janvier à Yakla,
une localité de la province centrale de Baïda. Des frappes de drones ont lieu
régulièrement depuis.
LIRE AUSSI :
» Au Yémen, une situation humanitaire catastrophique
Yémen : plus de 40
rebelles et soldats tués (30.07.2017)
- Par Le
Figaro.fr avec AFP
- Mis
à jour le 30/07/2017 à 10:50
- Publié le 30/07/2017 à 10:43
Plus de quarante rebelles et soldats ont péri ces derniers
jours dans des combats et des raids aériens près de la ville portuaire de Mokha
sur la mer Rouge, dans le sud-ouest du Yémen, selon des sources militaires
dimanche.
Les combats se sont intensifiés après la reprise en début de
semaine par les forces progouvernementales du camp militaire Khaled Ibn
Al-Walid, qui était aux mains des rebelles chiites Houthis.
Ce camp est situé à 30 km à l'est du port de Mokha,
reconquise en février par les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour
Hadi.
Dans la nuit de samedi à dimanche, seize rebelles et sept
soldats ont trouvé la mort dans des affrontements qui ont éclaté lorsque les
forces pro-Hadi, soutenues par une couverture aérienne de la coalition
militaire arabe, ont tenté d'avancer dans un secteur tenu par les Houthis et leurs
alliés, les unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah
Saleh, ont indiqué des sources militaires et des témoins.
En outre, les forces loyalistes ont perdu vingt de leurs
hommes jeudi dans un violent bombardement mené par les rebelles contre le camp
Khaled Ibn Al-Walid, deux jours après avoir perdu le contrôle du camp, a
indiqué une source militaire.
Samedi, une barque chargée d'explosifs par les rebelles a
explosé dans le port de Mokha sans faire de victimes ni de dégâts, a annoncé la
coalition arabe.
Mais les rebelles ont affirmé dimanche sur leur site
Sabanews.net que l'attaque avait endommagé un navire de guerre des Emirats
arabes unis, l'un des piliers de la coalition.
Le 15 juin, un navire émirati avait été visé par un missile
tiré par les Houthis après sa sortie du port de Mokha, et un marin avait été
blessé. En octobre, une attaque dans le même secteur contre un autre navire
émirati avait aussi été attribuée aux rebelles yéménites. Elle avait fait des
blessés et endommagé le bateau.
La guerre au Yémen a fait, depuis l'intervention de la
coalition en mars 2015, plus de 8.000 morts, majoritairement des civils, et
plus de 44.500 blessés, selon l'ONU.
Yémen : 2M d'enfants souffrent de malnutrition (26.07.2017)
Mis à jour le 26/07/2017 à 14h06 | Publié le 26/07/2017
à 12h55
http://lefigaro.fr/flash-actu/2017/07/26/97001-20170726FILWWW00157-yemen-2-millions-d-enfants-souffrent-de-malnutrition-aigue.php
Près de deux millions d'enfants souffrent d'une
"malnutrition aiguë" au Yémen, un pays pauvre qu'une
"combinaison vicieuse" de guerre, de pauvreté et de choléra a placé
"au bord de la famine", a averti aujourd'hui l'ONU.
Ce cri d'alarme a été lancé par une délégation de haut rang
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Unicef et du Programme
alimentaire mondial (PAM) au terme d'une visite de trois jours au Yémen, ravagé
par la guerre depuis plus de deux ans et touché par une épidémie de choléra qui
a fait près de 1.900 décès et quelque 400.000 cas suspects.
"Le pays est au bord de la famine, avec plus de 60% de
la population ne sachant pas d'où viendra son prochain repas", ont conclu
les directeurs de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, du PAM David Beasley et de
l'Unicef, Anthony Lake, dans un communiqué.
"Près de 80% des enfants au Yémen ont besoin d'une aide
humanitaire immédiate, ajoutent-ils. La malnutrition rend les enfants plus
sensibles au choléra, et les maladies créent plus de malnutrition: une
combinaison vicieuse", s'alarment les responsables des trois
organisations.
Depuis l'intervention en mars 2015 de la coalition arabe,
les combats ont fait plus de 8.000 morts, majoritairement des civils, et plus
de 44.500 blessés. Sept accords de trêve négociés par l'ONU n'ont pas tenu et
les efforts de paix sont au point mort.
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Yémen: 20 civils tués dans un raid aérien (19.07.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 19/07/2017 à 10:59
Publié le 19/07/2017 à 10:54
Au moins 20 civils ont été tués dans un raid aérien contre
un camp de déplacés près de Taëz, la troisième grande ville du Yémen, un pays
déchiré par la guerre, selon un communiqué de l'ONU et des témoins.
L'attaque, survenue hier après-midi, a touché des Yéménites
déplacés par la guerre, a indiqué le Haut commissariat de l'ONU pour les
réfugiés (HCR) dans un communiqué. Au moins 7 femmes et 4 enfants figurent
parmi les victimes, selon des témoins qui ont attribué le raid aérien à la
coalition militaire arabe qui intervient au Yémen sous commandement saoudien.
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Yémen : trois militaires tués par balle (28.06.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 28/06/2017 à 20:53 Publié le 28/06/2017 à 20:44
Trois militaires yéménites, dont un officier, ont été tués par balles mercredi dans le Hadramout, a rapporté une source militaire qui a évoqué la piste d'Al-Qaïda, actif dans cette province du sud-est du Yémen.
Les trois hommes, relevant de la 1ère région militaire, ont été abattus par des hommes armés dans la région d'Al-Qotn, a ajouté la même source. Les assaillants, qui ont réussi à prendre la fuite après l'attaque, seraient des membres d'Al-Qaïda, a encore dit la même source.
Par ailleurs, un officier a été enlevé mercredi soir dans la province d'Abyane (sud) par des membres présumés d'Al-Qaïda, selon une source de sécurité. Cet officier est membre de la garde présidentielle dans la province voisine d'Aden où est basé le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Le Yémen est pris dans une guerre civile dévastatrice qui oppose depuis mars 2015 les rebelles chiites Houthis aux forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, un chaos dont profitent des groupes jihadistes comme Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et l'organisation Etat islamique (EI).
Les partisans d'Al-Qaïda sont notamment actifs dans le sud et le sud-est du pays, régions sous contrôle des forces gouvernementales. Pour leur part, les Etats-Unis ont multiplié les attaques, notamment de drones, contre Al-Qaïda au Yémen depuis l'arrivée du président Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Dans le Yémen en guerre, le choléra a déjà fait près de 1000
morts (16.06.2017)
Par Edouard de Mareschal Mis à jour le 20/06/2017 à 09:31
Publié le 16/06/2017 à 12:25
Des patients infectés par le choléra sont traités dans un
hôpital de Sanaa, le 15 juin 2017.
L'épidémie de choléra prend une tournure dramatique au
Yémen, ou des milliers de personnes sont aussi menacées par la famine. Le
Figaro fait le point sur les causes de cette catastrophe humanitaire.
Plongé dans une guerre depuis plus de deux ans, le Yémen
fait face aujourd'hui à un risque de famine doublé d'une épidémie de choléra
qui a déjà fait près de 1000 morts. Le Figaro fait le point sur cette crise
humanitaire qui peine à mobiliser la communauté internationale.
● La maladie se propage à un rythme «sans précédent»
Le Yémen s'enfonce dans une crise humanitaire qui s'aggrave
de jour en jour. Actuellement, une épidémie de choléra «se propage à un rythme
sans précédent» alerte l'ONU. 124.000 cas suspects ont été détectés en six
semaines, et 923 décès sont à déplorer. Le virus est désormais présent dans 20
des 22 provinces du pays. «La situation risque de s'aggraver davantage à
l'approche de la saison des pluies et en raison d'une malnutrition généralisée
et de la faim», prévient l'ONU. Le 19 mai dernier, l'Organisation mondiale de
la Santé (OMS) a dit craindre jusqu'à 250.000 cas dans les six mois.
● Une épidémie favorisée par la destruction des
infrastructures
Dans les décombres de maisons détruites dans des
bombardements de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, le 9 juin 2017
à Sanaa.
La guerre a détruit les infrastructures du pays.
«L'effondrement des systèmes d'assainissement et d'approvisionnement en eau,
les hôpitaux à peine fonctionnels et l'économie privée de liquidités font que
27,7 millions de Yéménites font face à une catastrophe humanitaire implacable»,
explique Bismarck Swangin, responsable de la communication pour l'Unicef au
Yémen. «Les centres de santé ont cessé de fonctionner soit parce qu'ils ont été
endommagés, soit parce qu'ils sont arrivés à cours de carburant et de
fournitures, ou encore parce que les employés ont fui», détaille-t-il.
Pourtant, ces établissements doivent faire face à un très
large afflux de patients qui viennent des quatre coins du pays. «Les enfants,
qui sont les plus vulnérables, sont parfois traités à même le sol. Beaucoup
sont dans un état critique», poursuit Bismark Swangin. «Pour ne rien arranger,
il y a une pénurie de médecins et d'infirmiers, dont beaucoup n'ont pas été
payés depuis 9 mois.»
Le Yémen entre dans sa troisième année de guerre. Elle
oppose des rebelles Houthis, pro-iraniens, aux forces du président Abd Rabbo
Mansour Hadi, soutenu par une coalition militaire arabe conduite par l'Arabie
saoudite. Les premiers contrôlent des provinces au Nord, dont Sanaa, quand les
seconds ont fait d'Aden, au sud, leur capitale provisoire.
● Des familles entières s'enfoncent dans la pauvreté
Une femme porte son enfant qui souffre de malnutrition, le
13 juin 2017 à l'hôpital d'Hodeidah sur le bord de la mer rouge.
Les tissus économique et social du pays sont effondrés. «Les
deux ans de guerre ont gravement entravé la capacité de résilience des
familles, ainsi que leurs mécanismes de survie», explique Bismark Swangin. 80%
des familles sont endettées ou vivent à crédit. Elles subissent des
restrictions de nourriture parfois sévères. Le nombre d'enfants soldats est en
hausse constante. «Au premier trimestre 2017, le nombre de cas vérifiés d'enfants
recrutés et utilisés par des forces armées est presque trois fois plus
important qu'au trimestre précédent», explique Bismark Swagin.
» Lire aussi - Yémen: «Des familles meurent de faim»
«Bien plus d'enfants meurent aujourd'hui de maladies
évitables que des balles et des bombes»
Bismark Swagin, responsable de la communication pour
l'Unicef au Yémen
De même, les mariages de jeunes filles augmentent
significativement. «C'est un problème qui va de mal en pis. Aujourd'hui, plus
des 2/3 des filles sont mariées bien avant leurs 18 ans, contre 50% d'entre
elles avant la crise», assure le responsable de l'Unicef. Celui-ci ajoute
qu'aujourd'hui, les enfants mineurs -qui représentent 80% de la population au
Yémen- ont besoin d'une aide urgente et directe. «Bien plus d'enfants meurent
aujourd'hui de maladies évitables que des balles et des bombes», explique
Bismark Swangin.
● Appels à la mobilisations des organisations
internationales
Les ONG et les agences de l'ONU lancent un appel immédiat à
la communauté internationale pour qu'elle fournisse un appui immédiat en
matière de secours et de santé. Moins de 30% de l'aide humanitaire promise au
programme humanitaire de l'ONU a été honorée, a déclaré mercredi un
porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). De son
côté, l'Unicef a besoin de 83 millions de dollars pour éviter que l'épidémie ne
se propage davantage. Fin mai, la vice présidente du Comité international de la
Croix-rouge, Christine Beerli, appelait pour sa part à agir pour «mettre fin aux
violences contre le personnel et les infrastructures de santé, qui sont
commises tant par des Etats que par des groupes armés non-étatiques».
Yémen : le premier raid ordonné par Trump tourne à la bataille rangée (31.01.2017)
Par Adrien Jaulmes Mis à jour le 01/02/2017 à 16:29 Publié le 31/01/2017 à 19:59
VIDÉO - Le nouveau président américain a commandité une mission d'envoi de commandos dans la petite ville d'al-Bayda, fief d'al-Qaida. Les combats auraient fait plusieurs dizaines de morts.
La première opération militaire ordonnée par le président Trump a été un raid nocturne contre un fief d'al-Qaida au Yémen. Dans la nuit de samedi à dimanche 29 janvier, plusieurs hélicoptères ont déposé des commandos dans la localité d'al-Bayda, une petite ville du centre du pays. L'opération était menée par la «Team 6» des Navy Seals, unité célèbre pour avoir tué Ben Laden au Pakistan en 2011.
Selon les Américains, le raid avait pour but de capturer ou d'éliminer un ou plusieurs responsables d'al-Qaida dans la Péninsule arabique, et de recueillir des renseignements opérationnels sur les activités du groupe.
Selon d'autres sources, le but de l'opération aurait été de libérer un ou plusieurs otages occidentaux, dont ...