Mehdi Karoubi, figure du « mouvement vert » iranien, en grève de la faim (17.08.2017)
Iran: le Parlement examine une loi contre les Etats-Unis (18.07.2017)L’Iran et Total signent un accord gazier pour 4,8 milliards de dollars (02/07/2017)
Mehdi Karoubi, figure du « mouvement vert » iranien, en grève de la faim (17.08.2017)
En résidence surveillée depuis 2011, l’opposant de 79 ans réclame sa libération.
LE MONDE | 17.08.2017 à 11h01 | Par Louis Imbert
Mehdi Karoubi, à Téhéran, en 2009. REUTERS
L’un des principaux dirigeants de l’opposition iranienne, en résidence surveillée depuis 2011, a été hospitalisé, jeudi 17 août au matin, après avoir entamé la veille une grève de la faim pour réclamer sa libération. Mehdi Karoubi, candidat malheureux à la présidentielle de 2009, avait été l’un des deux dirigeants, avec Mir Hossein Moussavi, du « mouvement vert », dont les protestations de rue contre la réélection de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avaient été sévèrement réprimées.
La femme de M. Karoubi, Fatemeh, a précisé au site Internet Saham News, lié à sa famille, que son mari exigeait le départ des gardes postés dans leur appartement et le retrait de caméras de sécurité récemment installées. Dans le cas contraire, M. Karoubi demandait à être jugé dans un procès public. Il a été admis à l’hôpital Shahid Rajaei de Téhéran, en raison d’un effondrement de sa pression artérielle, selon Saham News. M. Karoubi, 79 ans, souffre d’une maladie du cœur et a déjà été hospitalisé durant son assignation à résidence.
Effacer les cicatrices
Cette grève de la faim met une pression nouvelle sur le président modéré, Hassan Rohani, qui avait promis, dès 2013, d’obtenir la libération de M. Karoubi, avant son élection à la présidence. En campagne pour sa réélection, le 19 mai, M. Rohani avait regretté son échec. Il indiquait alors ne pouvoir infléchir la position du Guide suprême, Ali Khamenei, qu’après avoir obtenu un vote franc et massif en sa faveur. Meeting après meeting, le candidat avait mobilisé des foules scandant les noms de MM. Karoubi et Moussavi, et exigeant leur libération. Tous deux avaient fait savoir qu’ils voteraient pour lui. M. Rohani a été élu avec plus de 57 % des voix.
Le président tâche cependant aujourd’hui d’effacer les cicatrices de cette rude campagne, en donnant des gages à ses alliés conservateurs, au Guide et aux instances non élues dominées par les conservateurs, notamment la justice et les forces armées, avec lesquelles les tensions se sont multipliées depuis sa réélection. Le propre frère de M. Rohani, Hossein Fereydoun, a été emprisonné puis relâché sous caution, en juillet, pour des accusations de corruption.
L’ETAT N’A PAS INTÉRÊT À CE QUE M. KAROUBI DEMEURE UN « MARTYR » DANS LA MÉMOIRE DE SES PARTISANS
Cette semaine, M. Rohani présente un gouvernement à la tonalité politique largement inchangée au Parlement, qui doit valider sa composition. Cette équipe de technocrates expérimentés, âgés et modérés, ne compte aucune femme, contrairement à une promesse de campagne de M. Rohani. Ce recul a suscité la déception parmi ses soutiens libéraux. Dans le même temps, les ultraconservateurs constatent l’absence auprès du président d’une figure appartenant à leur camp.
Lire aussi : Le frère du président iranien Rohani arrêté pour délits « financiers »
Depuis quatre ans, M. Rohani a adopté une politique discrète en matière de libertés civiles : il a favorisé la création d’associations et d’initiatives d’action sociale apolitiques dans les provinces, et laissé émerger les réformateurs au niveau local. Ceux-ci ont emporté, durant les élections qui se sont tenues le 19 mai, les conseils municipaux des principales grandes villes du pays. La mairie de Téhéran est désormais promise à l’un d’eux.
Si les cicatrices de la « sédition » de 2009, selon le terme officiel, demeurent vives en Iran, certains analystes estiment que l’Etat n’a pas intérêt à ce que M. Karoubi, affaibli, finisse sa vie en résidence surveillée et demeure ainsi un « martyr » dans la mémoire de ses partisans. En mars, le fils aîné de M. Karoubi, Hossein, avait été condamné à six mois d’emprisonnement pour avoir rendu publique une lettre adressée par son père à M. Rohani, dans laquelle il demandait à être jugé.
Iran : le Parlement examine une loi contre les Etats-Unis (18.07.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 18/07/2017 à 11:26
Publié le 18/07/2017 à 11:22
Le Parlement iranien a entamé, aujourd'hui, la procédure
pour le vote d'une loi visant à renforcer le programme balistique du pays et la
force Qods des Gardiens de la révolution afin de lutter contre les actions
"terroristes" de Washington. Une large majorité de députés ont voté
en faveur de l'examen "prioritaire" de cette loi, a rapporté l'agence
Isna.
» Lire aussi - Iran, États-Unis : les meilleurs ennemis
"Le message est clair et les américains doivent bien le
comprendre. Ce que vous êtes en train de faire est dirigé contre le peuple
iranien et le Parlement y résistera de toutes ses forces", a déclaré le
président du Parlement Ali Larijani.
Selon Isna, le texte de loi prévoit notamment d'accorder
plus de 260 millions de dollars supplémentaires au programme balistique de
l'Iran et plus de 260 millions de dollars à la force Qods des Gardiens de la
révolution, l'armée d'élite du pays "pour lutter contre le terrorisme".
La force Qods est chargée des opérations extérieures, notamment en Syrie et en
Irak.
Ce vote intervient alors que le gouvernement américain a
décidé de préserver l'accord sur le programme nucléaire conclu en juillet 2015
entre l'Iran et les grandes puissances, tout en annonçant qu'il allait imposer
de nouvelles sanctions contre Téhéran à cause de son programme balistique et
ses actions au Moyen-Orient.
"Nous prévoyons la mise en oeuvre de nouvelles
sanctions qui concernent le programme de missiles balistiques iraniens", a
souligné l'un des responsables de la Maison Blanche. Des sanctions seront aussi
décidées contre le programme de l'Iran pour développer des "bateaux
rapides", qui sont déjà utilisés dans le Golfe.
En juin, le Sénat américain avait par ailleurs voté un
projet de loi en faveur de nouvelles sanctions contre l'Iran afin de le punir
pour son "soutien à des actes terroristes internationaux". Ce texte
doit être encore voté par la Chambre des représentants et signé par le président
Donald Trump pour entrer en vigueur.
Le Parlement iranien a dit qu'il adopterait son texte si la
Chambre des représentants approuvait le projet de loi voté par le Sénat.
LIRE AUSSI :
Iran: le frère du président Rohani arrêté (16.07.2017)
Mis à jour le 16/07/2017 à 14:47
Le frère et conseiller spécial du président iranien a été
arrêté pour délits "financiers", a annoncé dimanche le porte-parole
de la justice.
Hossein Fereydoun a "été interrogé à plusieurs reprises
ainsi que des personnes qui lui sont liées. Une caution a été fixée mais comme
il n'a pas pu la payer, il a été transféré à la prison", a déclaré M.
Mohseni-Ejeie, lors d'une conférence de presse. "S'il verse la caution, il
sera libéré. Mais l'affaire poursuivra son cours", a-t-il ajouté, en soulignant
que "d'autres personnes ont également été arrêtées".
Le nom du frère du président a été cité depuis plus d'un an
dans des affaires de corruption, notamment des délits bancaires.
Il y a un an, le chef de l'Inspection générale, Nasser
Seraj, avait affirmé que M. Fereydoun avait "fait pression" pour
nommer à la tête de la banque Refah un de ses proches, Ali Sedghi, qui a été
accusé de nombreuses "infractions financières". Il a ensuite été
écarté de la direction de la banque.
Le nom du frère de M. Rohani a été également cité dans un
autre dossier impliquant Ali Rastegar Sorkheie, le patron de la banque Melat,
arrêté pour son implication dans une "grande affaire de corruption
bancaire" par les services de renseignements des Gardiens de la révolution,
selon l'agence Tasnim liée aux conservateurs.
Les conservateurs avaient demandé à plusieurs reprises
l'arrestation de Hossein Fereydoun pour corruption.
Ces derniers mois, le président Rohani et les responsables
du pouvoir judiciaire contrôlé par les conservateurs, n'ont cessé de se lancer
des attaques virulentes.
LIRE AUSSI
Washington réclame à l'Iran la "libération immédiates" des prisonniers américains (16.07.2017)
Mis à jour le 16/07/2017 à 16:48
Les Etats-Unis réclament à l'Iran la "libération
immédiate" de tous les Américains "injustement détenus" par la
République islamique, a indiqué dimanche
un responsable du département d'Etat. Cette décision intervient après la
condamnation à dix ans de prison d'un Américain, accusé
d'"infiltration" par la justice iranienne.
» Lire aussi - Donald Trump mise sur Riyad pour affaiblir Téhéran
"Le régime iranien continue de détenir des
ressortissants américains et d'autres étrangers sur la base de poursuites inventées
en matière de sécurité nationale", a tonné ce responsable, dans un
contexte de très nette crispation entre Washington et Téhéran depuis l'arrivée
au pouvoir du président Donald Trump.
Le cadre du département d'Etat n'a donné aucun détail sur le
citoyen américain condamné en Iran. Mais il a rappelé que "tous les
ressortissants des Etats-Unis, notamment les binationaux, envisageant de se
rendre en Iran devaient lire attentivement la dernière note d'avertissement sur
les voyages", qui déconseille aux Américains de se rendre dans ce pays.
Washington et Téhéran n'ont plus de relations diplomatiques
depuis avril 1980, dans la foulée de la révolution islamique, et après une
période de timide réchauffement sous le deuxième mandat de Barack Obama, les
relations sont de nouveau tendues.
Deux ressortissants irano-américains, l'homme d'affaires
Siamak Namazi et son père Mohammad Bagher Namazi, ont été condamnés en octobre
2016 avec quatre autres personnes à dix ans de prison pour
"espionnage" au profit de Washington. Les Etats-Unis ont demandé à
plusieurs reprises la libération immédiate des deux hommes.
Washington demande aussi la coopération de Téhéran dans le
cas de Robert Levinson, un ancien agent du FBI, porté disparu en Iran depuis
2007.
Des prisonniers américains avaient été libérés par l'Iran en
janvier 2016, dans le cadre d'un échange lié à la mise en oeuvre de l'accord
sur le nucléaire iranien.
Attaque au couteau dans le métro de Téhéran (15.07.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 15/07/2017 à 10:55
Publié le 15/07/2017 à 10:16
La police de Téhéran a abattu un homme ayant attaqué
plusieurs personnes à l'arme blanche samedi dans une station de métro de la
capitale iranienne, rapporte la télévision publique iranienne.
» Lire aussi - Iran : la fin de la sanctuarisation du pays
L'identité de l'homme n'a pas été révélée. Il a attaqué un
ecclésiastique à l'aide d'un couteau après une dispute et a blessé une autre
personne, a déclaré Hadi Tamhidi, gouverneur adjoint du quartier de Shar-e Rey
dans le sud de Téhéran. L'attaquant, un "déséquilibré", est mort à la
suite de ses blessures, a précisé ce responsable.
Le trafic à la station de Shar-e Rey est revenu à la
normale, a déclaré un porte-parole du métro.
PSA : à peine relancé, le partenariat avec l'Iran porte ses
fruits (13.07.2017)
Présentation de la nouvelle Peugeot 2008 dans le showroom du
groupe Iran Khodro, à Téhéran.
Par Véronique Guillermard
Mis à jour le 13/07/2017 à 19h35 | Publié le 13/07/2017 à
19h23
L'Iran a été la locomotive commerciale au 1er semestre, avec
près de 208.000 voitures produites sous licence Peugeot.
Pour certaines entreprises françaises, les projets de
développement en Iran ont tourné court, faute souvent du soutien des banques
françaises. Pour d'autres au contraire, l'Iran tient ses promesses. C'est le
cas de Total, qui a signé un accord de 4,2 milliards de dollars en Iran début
juillet, d'Airbus, qui a engagé les livraisons des premiers avions commandés
dès le début 2017, mais aussi de PSA Peugeot Citroën, comme en témoignent ses
résultats commerciaux du premier semestre.
Sur la période, les ventes de Peugeot en Iran ont atteint
207.900 véhicules (sur un total de 1,57 million dans le monde, +2,3 %) contre
11.000 au 1er semestre 2016. Ce vigoureux rebond s'explique par la réactivation
des accords du constructeur français avec ses partenaires historiques: Iran
Khodro pour la marque Peugeot et Saipa pour Citroën. Suspendus en 2012 pour
cause d'embargo international, ces partenariats ont été progressivement remis
en route en 2016, après la levée des sanctions contre l'Iran. Malgré l'arrêt
des livraisons de pièces par PSA entre 2012 et 2016, Iran Khodro a continué à
produire des 405 et 206 en s'appuyant sur des sous-traitants iraniens.
PSA est prêt à accélérer en Iran où il prévoit d'investir
350 millions d'euros, sur plusieurs années. L'objectif est d'aller vite et de
lancer de nouveaux modèles, plus en phase avec les attentes du marché iranien.
Mi-mars, Iran Khodro a commencé à produire le SUV 2008 dans son usine de
Téhéran, où Peugeot a installé une ligne d'assemblage moderne. En 2018, Iran
Khodro engagera l'assemblage de la 301, une voiture tricorps, ainsi que de la
208.
La même année, Saipa lancera la fabrication d'un modèle
Citroën, mais PSA n'a pas encore précisé lequel. Parallèlement, la marque DS
sera exportée en Iran. L'appétit des automobilistes iraniens pour les voitures
modernes et «fashion» est grand. 15.000 précommandes du 4×4 urbain Peugeot
2008, modèle présenté au Salon automobile de Téhéran en février, ont ainsi été
enregistrées en 48 heures en juin.
«L'Iran est un “booster” extraordinaire en termes de volume
et d'image», s'enthousiasme Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque
Peugeot. Iran Khodro a pour objectif de produire 200.000 nouveaux modèles
Peugeot. Ce volume s'ajoutera au 150.000 anticipés pour Citroën aux anciens
modèles toujours fabriqués en Iran.
PSA, qui encaisse des royalties sur les ventes, accélère,
car il veut prendre position sur ce marché dynamique, où la seule marque
Peugeot détenait plus de 30 % du marché avant l'embargo. D'autres constructeurs
se positionnent également, à l'instar du groupe Volkswagen. Celui-ci a annoncé,
le 4 juillet, le retour de la marque éponyme en Iran, après dix-sept ans
d'absence, via un partenariat avec Mammut Khodro. Les modèles Tiguan et Passat
seront mis en vente dès ce mois d'août.
L'Iran est, pour PSA, le premier marché de la région
Moyen-Orient-Afrique. Il devrait renouer rapidement avec son niveau de 2011
(1,6 million de ventes) puis atteindre 1,8 million de ventes par an, à
l'horizon 2025. Téhéran prévoit 3 millions d'immatriculations par an, à plus
long terme.
La rédaction vous conseille :
Total confirme la signature du contrat avec l'Iran (03/07/2017)
Par Le Figaro.fr avec ReutersMis à jour le 03/07/2017 à 13:59 Publié le 03/07/2017 à 13:47
Le géant français du pétrole a confirmé avoir signé le contrat avec l'Iran pour la phase 11 d'exploitation du gisement de gaz naturel de South Pars, dans un communiqué, ce lundi. La production dans le cadre de ce projet devrait débuter quarante mois après la signature de l'accord, a spécifié une source au ministère iranien du pétrole à Reuters. Ce contrat est ainsi estimé à 4,8 milliards de dollars, selon cette même source. Pour rappel, ce projet avait fait l'objet d'un protocole d'accord en novembre 2016 entre le groupe pétrolier français et NIOC, la compagnie nationale iranienne.
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Iran: Total and NIOC sign contract for the development of phase 11 of the giant South Pars #gas field http://tot.al/MUsptP
14:38 - 3 Jul 2017
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"Le développement de SP11 se fera en deux phases : la première, d’un montant estimé à 2 milliards de dollars équivalent, verra le forage de 30 puits, la construction de 2 plateformes et l’installation de deux lignes de connexion à des installations de traitement à terre déjà existantes", détaille Total dans son communiqué. "Ultérieurement, lorsque cela sera rendu nécessaire par les conditions du gisement, une seconde phase d’investissement prévoit la mise en place d’installations de compression offshore, ce qui constituera une première sur le gisement de South Pars".
Il s'agit du premier investissement occidental de grande ampleur depuis la levée des sanctions contre l'Iran. En développement depuis les années 1990, South Pars est le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Total avait confirmé récemment son intention d'y lancer cet été une nouvelle phase d'exploitation, avec un investissement initial d'un milliard de dollars.
"Ça vaut la peine de prendre un risque d'un milliard de dollars car c'est un énorme marché. Nous sommes parfaitement conscients de certains risques. Nous avons pris en compte la possibilité d'un revirement (sur les sanctions), nous devons tenir compte des changements de réglementation", a déclaré en juin le PDG de Total, Patrick Pouyanné, lors d'un entretien à Reuters. "Les exemptions américaines ont été renouvelées et elles le seront tous les six à huit mois. Nous devons vivre avec ce degré d'incertitude", a-t-il ajouté.
LIRE AUSSI :
L’Iran et Total signent un accord gazier pour 4,8 milliards de dollars (02/07/2017)
Total devient la première compagnie occidentale du secteur à revenir dans le pays.
Le Monde.fr avec AFP | 02.07.2017 à 12h36 • Mis à jour le 02.07.2017 à 13h58
De gauche à droite, Ali Kardor, directeur de la National Iranian Oil Company (NIOC), Stéphane Michel, directeur de Total exploration et production pour le Moyen-Orient, Hamid Akbari, directeur de Petropars, et Jean Ping Zhou, de la China National Petroleum Corporation (CNPC) lors de la signature de l’accord sur le développement de la phase 11 du champ gazier South Pars, à Téhéran, le 8 novembre 2016. ATTA KENARE / AFP
Le groupe français Total va signer lundi 3 juillet un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer le projet South Pars, un important champ gazier en Iran, a annoncé dimanche le ministère iranien du pétrole. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de cet accord international, qui avait été initié en novembre 2016 à Téhéran.
Total détiendra 50,1 % des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China National Petroleum Corporation (CNPCI) à hauteur de 30 % et de l’Iranien Petropars (19,9 %). Le groupe français deviendra, ce faisant, la première compagnie occidentale du secteur à revenir dans le pays, après la levée le 16 janvier des sanctions économiques imposées à l’Iran durant la crise du nucléaire, en application de l’accord de Vienne.
L’accord définitif devait être signé au début de 2017, mais Patrick Pouyanné avait affirmé en février vouloir attendre les détails de la politique de l’administration du président américain Donald Trump, qui a désigné l’Iran comme « nouvel axe du Mal » et initié de nouvelles sanctions contre le pays.
La conclusion en juillet 2015 de l’accord nucléaire avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avait permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran.
Total espère que l’accord sur le projet South Pars ouvrira d’autres « opportunités » dans les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique de l’Iran. Téhéran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole.