Le Soudan devient la 39e province de l'Eglise anglicane (31.07.2017)
Moins de Casques bleus au Darfour car moins de combats (20.07.2017)
Le Soudan devient la 39e province
de l'Eglise anglicane (31.07.2017)
Le chef spirituel des anglicans,
l'archevêque de Canterbury Justin Welby, a proclamé dimanche le Soudan 39e
province mondiale de cette communauté chrétienne.
Moins de Casques bleus au Darfour
car moins de combats (20.07.2017)
Mis à jour le 20/07/2017 à 22:14
La réduction du nombre de Casques
bleus mobilisés au Darfour est la conséquence d'une baisse des combats dans
cette région de l'ouest du Soudan, a indiqué ce jeudi un responsable des
Nations unies.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a
adopté fin juin une résolution qui diminuera de 30% le nombre de forces
constituant la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) malgré
les réticences des organisations de défense des droits de l'Homme. "C'est
un fait qu'il y a beaucoup moins de combats au Darfour", a indiqué
Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, de
passage à Khartoum dans le cadre d'une visite au Soudan et au Soudan du Sud.
Les Casques bleus restant seront
concentrés dans la région montagneuse du Jebel Marra, à cheval sur trois Etats
du Darfour et où la situation est "compliquée et plus tendue", a-t-il
dit. Le Darfour est en proie depuis 2003 à un conflit entre une minorité
ethnique rebelle et le pouvoir central, dominé par les Arabes.
Cette guerre a fait plus de
300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU, et vaut au président
Omar el-Béchir d'être visé par deux mandats d'arrêt internationaux pour
génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Déployée en 2007, la
Minuad compte environ 16.000 Casques bleus chargés de protéger les populations
civiles.
Cette baisse dans les effectifs
de la Minuad intervient alors que les Etats-Unis veulent réduire leur financement
des Nations unies, notamment leur participation au budget des opérations de
maintien de la paix, dont ils sont le premier contributeur.
Du 1er juillet 2017 au 30 juin
2018, les Nations unies dépenseront 7,3 milliards de dollars pour ces
opérations, soit une baisse de 7,2% par rapport à l'exercice précédent. Des
groupes de défense des droits de l'Homme ont prévenu que le conflit au Darfour
était loin d'être terminé et que le retrait de Casques bleus laissera de
nombreux secteurs de la province sans aucune protection internationale.
Khartoum, qui fait pression
depuis des mois pour le retrait des Casques bleus du Darfour, estimait au début
du mois que la décision de l'ONU de réduire la voilure de la Minuad montrait
que le conflit dans cette région était désormais un "chapitre clos".
Washington salue les progrès du Soudan dans la lutte
antiterroriste (20.07.2017)
Les Etats-Unis ont salué ce jeudi les progrès du Soudan en
matière de lutte contre le terrorisme, alors que Washington doit décider d'ici
octobre s'il supprimera totalement les sanctions infligées depuis 20 ans à
Khartoum. "Les Etats-Unis relèvent que le Soudan a amélioré ses efforts en
matière d'antiterrorisme grâce à une coopération internationale pour juguler la
menace de l'EI (groupe Etat islamique) et d'autres organisations
terroristes", s'est félicité le département d'Etat dans un communiqué.
La diplomatie américaine a également salué "l'annonce
récente des gouvernements du Soudan et de l'Arabie saoudite sur l'engagement du
Soudan à maintenir un dialogue positif avec les Etats-Unis". Washington et
Khartoum, dont les relations se sont beaucoup améliorées sous l'administration
précédente de Barack Obama, négocient depuis des mois pour que soit mis un
terme complet à un embargo économique américain imposé en 1997.
L'administration de Donald Trump a annoncé le 11 juillet
qu'elle se donnait trois mois supplémentaires de réflexion avant de lever ou
non toutes les sanctions. Cette période probatoire, accompagnée d'une levée
partielle de sanctions, avait été décidée en janvier par le président d'alors
Barack Obama et courait jusqu'en juillet. Mécontent de la décision du président
Trump, son homologue soudanais Omar el-Béchir avait annoncé un gel des
négociations avec les Etats-Unis. Puis, Khartoum avait assuré qu'il poursuivrait
ses efforts pour une levée totale de l'embargo américain et qu'il continuerait
le dialogue avec Washington.
Pour obtenir la levée des sanctions, Khartoum doit répondre
à une feuille de route en "cinq points", dont la fin du soutien aux
groupes rebelles au Soudan du Sud, la fin des hostilités dans les provinces du
Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud et une coopération avec le
renseignement américain contre le terrorisme. Les Etats-Unis avaient imposé des
sanctions au Soudan en 1997 pour son soutien présumé à des islamistes, dont le
chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan en
mai 2011.
Washington accusait aussi Khartoum d'avoir recours à la
politique de la terre brûlée contre une minorité ethnique rebelle au Darfour,
province de l'ouest du Soudan en proie à un conflit meurtrier depuis 2003.Cette
guerre a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU,
et vaut au président Béchir d'être visé par deux mandats d'arrêt internationaux
pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le Soudan suspend les discussions avec les USA (12.07.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 12/07/2017 à 17h49 | Publié le 12/07/2017 à
17h43
Le président soudanais Omar el-Béchir a suspendu aujourd'hui
les discussions avec les Etats-Unis sur les sanctions économiques, au lendemain
de l'extension de trois mois par Washington d'un embargo vieux de 20 ans sur
Khartoum, a rapporté un média officiel.
M. Béchir "a publié un décret présidentiel ordonnant la
suspension du comité qui négociait avec les Etats-Unis" au sujet de la
levée des sanctions, a indiqué l'agence de presse officielle Suna en citant le
document.
CPI: Pretoria aurait dû arrêter El-Béchir (06.07.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 06/07/2017 à 15:38 Publié le 06/07/2017 à 15:36
La Cour pénale internationale (CPI) a jugé aujourd'hui que l'Afrique du Sud avait manqué à ses obligations en n'arrêtant pas sur son sol en juin 2015 le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide au Darfour.
"La chambre conclut que l'Afrique du Sud n'a pas respecté la requête de la Cour d'arrêter et de remettre Omar el-Béchir", a déclaré le juge Cuno Tarfusser, "empêchant ainsi la Cour d'exercer ses fonctions en lien avec les procédures criminelles instituées contre" le président soudanais.
Les juges ont toutefois refusé de renvoyer l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait saisi en 2005 la CPI au sujet de la situation au Darfour, ni devant l'Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome, traité fondateur de la Cour basée à La Haye.
La procureure de la CPI Fatou Bensouda peut maintenant décider ou non de faire appel de cette décision.
Une âpre bataille judiciaire sévit entre Pretoria et la CPI depuis qu'à la mi-juin 2015, les autorités sud-africaines ont laissé Omar el-Béchir rentrer chez lui après sa participation à un sommet de l'Union africaine à Johannesbourg.
En permettant à son avion de décoller d'une base militaire, le gouvernement, qui avait l'occasion de l'arrêter, "a choisi de ne pas le faire", avait affirmé l'accusation en avril devant la CPI. Or, selon les avocats de Pretoria, "il n'est et n'était pas du devoir de l'Afrique du Sud, aux termes du droit international, d'arrêter le chef en exercice d'un Etat non membre (de la Cour) comme M. Béchir".
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