mardi 11 juillet 2017

Soudan, Darfour

Le Soudan devient la 39e province de l'Eglise anglicane (31.07.2017)
Moins de Casques bleus au Darfour car moins de combats (20.07.2017)
Washington salue les progrès du Soudan dans la lutte antiterroriste (20.07.2017)
Le Soudan suspend les discussions avec les USA (12.07.2017)
CPI: Pretoria aurait du arrêter El-Béchir (06.07.2017)

Le Soudan devient la 39e province de l'Eglise anglicane (31.07.2017)


Le chef spirituel des anglicans, l'archevêque de Canterbury Justin Welby, a proclamé dimanche le Soudan 39e province mondiale de cette communauté chrétienne.

Moins de Casques bleus au Darfour car moins de combats (20.07.2017)


Mis à jour le 20/07/2017 à 22:14

La réduction du nombre de Casques bleus mobilisés au Darfour est la conséquence d'une baisse des combats dans cette région de l'ouest du Soudan, a indiqué ce jeudi un responsable des Nations unies.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté fin juin une résolution qui diminuera de 30% le nombre de forces constituant la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) malgré les réticences des organisations de défense des droits de l'Homme. "C'est un fait qu'il y a beaucoup moins de combats au Darfour", a indiqué Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, de passage à Khartoum dans le cadre d'une visite au Soudan et au Soudan du Sud.

Les Casques bleus restant seront concentrés dans la région montagneuse du Jebel Marra, à cheval sur trois Etats du Darfour et où la situation est "compliquée et plus tendue", a-t-il dit. Le Darfour est en proie depuis 2003 à un conflit entre une minorité ethnique rebelle et le pouvoir central, dominé par les Arabes.

Cette guerre a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU, et vaut au président Omar el-Béchir d'être visé par deux mandats d'arrêt internationaux pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Déployée en 2007, la Minuad compte environ 16.000 Casques bleus chargés de protéger les populations civiles.

Cette baisse dans les effectifs de la Minuad intervient alors que les Etats-Unis veulent réduire leur financement des Nations unies, notamment leur participation au budget des opérations de maintien de la paix, dont ils sont le premier contributeur.

Du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018, les Nations unies dépenseront 7,3 milliards de dollars pour ces opérations, soit une baisse de 7,2% par rapport à l'exercice précédent. Des groupes de défense des droits de l'Homme ont prévenu que le conflit au Darfour était loin d'être terminé et que le retrait de Casques bleus laissera de nombreux secteurs de la province sans aucune protection internationale.


Khartoum, qui fait pression depuis des mois pour le retrait des Casques bleus du Darfour, estimait au début du mois que la décision de l'ONU de réduire la voilure de la Minuad montrait que le conflit dans cette région était désormais un "chapitre clos".

Washington salue les progrès du Soudan dans la lutte antiterroriste (20.07.2017)


Mis à jour le 20/07/2017 à 23:55
Les Etats-Unis ont salué ce jeudi les progrès du Soudan en matière de lutte contre le terrorisme, alors que Washington doit décider d'ici octobre s'il supprimera totalement les sanctions infligées depuis 20 ans à Khartoum. "Les Etats-Unis relèvent que le Soudan a amélioré ses efforts en matière d'antiterrorisme grâce à une coopération internationale pour juguler la menace de l'EI (groupe Etat islamique) et d'autres organisations terroristes", s'est félicité le département d'Etat dans un communiqué.

La diplomatie américaine a également salué "l'annonce récente des gouvernements du Soudan et de l'Arabie saoudite sur l'engagement du Soudan à maintenir un dialogue positif avec les Etats-Unis". Washington et Khartoum, dont les relations se sont beaucoup améliorées sous l'administration précédente de Barack Obama, négocient depuis des mois pour que soit mis un terme complet à un embargo économique américain imposé en 1997.

L'administration de Donald Trump a annoncé le 11 juillet qu'elle se donnait trois mois supplémentaires de réflexion avant de lever ou non toutes les sanctions. Cette période probatoire, accompagnée d'une levée partielle de sanctions, avait été décidée en janvier par le président d'alors Barack Obama et courait jusqu'en juillet. Mécontent de la décision du président Trump, son homologue soudanais Omar el-Béchir avait annoncé un gel des négociations avec les Etats-Unis. Puis, Khartoum avait assuré qu'il poursuivrait ses efforts pour une levée totale de l'embargo américain et qu'il continuerait le dialogue avec Washington.

Pour obtenir la levée des sanctions, Khartoum doit répondre à une feuille de route en "cinq points", dont la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, la fin des hostilités dans les provinces du Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud et une coopération avec le renseignement américain contre le terrorisme. Les Etats-Unis avaient imposé des sanctions au Soudan en 1997 pour son soutien présumé à des islamistes, dont le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan en mai 2011.

Washington accusait aussi Khartoum d'avoir recours à la politique de la terre brûlée contre une minorité ethnique rebelle au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie à un conflit meurtrier depuis 2003.Cette guerre a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU, et vaut au président Béchir d'être visé par deux mandats d'arrêt internationaux pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.



Le Soudan suspend les discussions avec les USA (12.07.2017)
  
Par Le Figaro.fr avec AFP

Mis à jour le 12/07/2017 à 17h49 | Publié le 12/07/2017 à 17h43

Le président soudanais Omar el-Béchir a suspendu aujourd'hui les discussions avec les Etats-Unis sur les sanctions économiques, au lendemain de l'extension de trois mois par Washington d'un embargo vieux de 20 ans sur Khartoum, a rapporté un média officiel.

M. Béchir "a publié un décret présidentiel ordonnant la suspension du comité qui négociait avec les Etats-Unis" au sujet de la levée des sanctions, a indiqué l'agence de presse officielle Suna en citant le document.

CPI: Pretoria aurait dû arrêter El-Béchir (06.07.2017)

Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 06/07/2017 à 15:38 Publié le 06/07/2017 à 15:36

La Cour pénale internationale (CPI) a jugé aujourd'hui que l'Afrique du Sud avait manqué à ses obligations en n'arrêtant pas sur son sol en juin 2015 le président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide au Darfour.

"La chambre conclut que l'Afrique du Sud n'a pas respecté la requête de la Cour d'arrêter et de remettre Omar el-Béchir", a déclaré le juge Cuno Tarfusser, "empêchant ainsi la Cour d'exercer ses fonctions en lien avec les procédures criminelles instituées contre" le président soudanais.



Les juges ont toutefois refusé de renvoyer l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait saisi en 2005 la CPI au sujet de la situation au Darfour, ni devant l'Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome, traité fondateur de la Cour basée à La Haye.

La procureure de la CPI Fatou Bensouda peut maintenant décider ou non de faire appel de cette décision.

Jamais inquiété jusqu'à présent, Omar el-Béchir est visé par deux mandats d'arrêt internationaux émis par la CPI en 2009 et 2010 pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003 à une guerre civile qui a fait 330.000 morts, selon l'ONU.

Une âpre bataille judiciaire sévit entre Pretoria et la CPI depuis qu'à la mi-juin 2015, les autorités sud-africaines ont laissé Omar el-Béchir rentrer chez lui après sa participation à un sommet de l'Union africaine à Johannesbourg.

En permettant à son avion de décoller d'une base militaire, le gouvernement, qui avait l'occasion de l'arrêter, "a choisi de ne pas le faire", avait affirmé l'accusation en avril devant la CPI. Or, selon les avocats de Pretoria, "il n'est et n'était pas du devoir de l'Afrique du Sud, aux termes du droit international, d'arrêter le chef en exercice d'un Etat non membre (de la Cour) comme M. Béchir".

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